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Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

Ceci est une contribution du journaliste et écrivain Sayouba Traoré.
mardi 23 mai 2017.

 

Lors du changement de dénomination internationale de notre pays, en 1984, nos autorités de l’époque ont certes voulu marquer de la volonté, de la détermination et ont fait preuve d’inspiration. Ainsi ont a forgé le substantif Burkinabè. Seulement voilà ! Il y a eu Le Faso. Cela relevait d’abord de l’usage, puis a été ossifié dans la constitution de juin 1991 lors qu’il est affirmé dans un article « Le Faso est la forme républicaine de l’État ». Il faut savoir se défaire des fausses bonnes idées, comme nous nous proposons de voir ci-après.

Je suis au 1

Commençons par le quotidien. Lors d’un récent passage à Ouagadougou, j’ai donné rendez-vous à un ami à Peuloghin. Question perplexe de mon interlocuteur. C’est où ça ? Je lui ai alors dit que le quartier Peuloghin est la pointe du projet Zaka jouxtant l’aéroport. J’ai même précisé, là où il y a la statue de Monseigneur Frobenius. Lui n’avait jamais entendu parler d’un tel personnage ni jamais remarqué de monument.

Deuxième anecdote du même tonneau. Ayant nouvellement emménagé à Bendogo, je devais indiquer les lieux au téléphone à des amis voulant me rendre visite. Mal m’en a pris quand j’ai dit : il faut demander Ouidi Tooghin (Ou bien Ouidi Yaonghin, ma mémoire me joue des tours) ! Question angoissée dans l’appareil : c’est quel secteur ? Réponse ferme de ma part : je ne connais pas les secteurs. Je ne suis pas artilleur. Pour résoudre le problème qui se posait à nous, j’ai dû faire appel à la topographie des lieux en disant : demande l’université nouvelle !

Troisième anecdote. En vacance à Ouahigouya, j’ai été victime de crevaison à moto. J’ai appelé le mécanicien pour lui dire de venir me dépanner. Précisant que j’étais à Souly. Même question irritante dans le téléphone : c’est quel secteur ?

Chacun de nous peut faire cette triste expérience dans sa cité. Le mot secteur assorti d’un numéro a divisé nos vies en tranches, occultant notre histoire. Il se trouve que ce sont les noms des lieux qui portent une partie importante de la charge de l’histoire et de la culture d’un peuple. Si alors nos jeunes frères, nos enfants et nos petits enfants ne connaissent même plus le nom des lieux où ils vivent, qui donc sommes-nous ? Un peuple volontairement amnésique ? Que sera demain quand nous ne serons plus de ce monde ? Je ne prône pas le passéisme.

Mais si vous enlevez les rétroviseurs de votre véhicule, c’est l’accident garanti au premier kilomètre ! Même à moto, roulez sans jeter de temps en temps un regard derrière et vous verrez le résultat ! Coupez un peuple de sa culture, de son histoire, bref de sa mémoire collective, et vous aurez ce que Cheikh Anta Diop appelait les « nouveaux sauvages ». C’est-à-dire des gens égarés au milieu de nulle part. C’est-à-dire, plus exactement sans sacralité, sans rien donc rien à respecter. Comment alors la vie en communauté serait-elle possible ?

Le Président du Faso

Essayez et vous verrez ! S’il vous prend malheur de suggérer « Président de la République du Burkina Faso », il se trouvera toujours quelqu’un pour vous reprendre : On dit "Président du Faso". Président du Faso, ou même affectueusement PF, c’est frais, c’est original. Le mal, c’est que le mot république est estompé, sans qu’on ne dise réellement les intentions. Ce n’est pas un royaume. Ce n’est pas une république, en tout cas pas vraiment une république. Que ne voit pas ce qu’une telle disposition constitutionnelle ouvre la voie à toutes les aventures ? La preuve, Blaise Compaoré a pu en faire ce qu’il voulait, au point de rêver de léguer le fauteuil à son petit frère.

Le professeur Marius Ibriga ne me contredira pas. Et je pense que le professeur Laurent Bado non plus. Le royaume impose un mode d’organisation avec des contraintes pour le détenteur du pouvoir. La république également. D‘abord on a la séparation des pouvoirs. Ça permet de sortir chaque parcelle du pouvoir d’un certain degré de brouillard. Ensuite, ça encadre le pouvoir du président. Ensuite le fonctionnement des institutions dans une république fait que le président ne fait pas ce qu’il veut. En tout cas, pas tout le temps et à toutes les occasions.

Pour prendre une décision, le président demande l’autorisation du parlement qui vote une loi. Et c’est encore le parlement qui vient voir si le président et ses hommes agissent en respectant la loi qui a été votée. Plus grave, si le président et ses hommes ne font pas ce qu’il faut, le parlement peut les sanctionner. Que le lecteur me pardonne, mais je dois poser des questions. Où avez-vous vu tout ça dans notre vie politique depuis juin 1991. Je ne parle pas de la période entre 1983 et 1991, parce qu’on nous a expliqué que c’était un pouvoir d’exception. Depuis 1991, on a eu un temps long pour observer ce qui se passe sous nos cieux. Et on voit que rien n’avait été posé pour empêcher Blaise Compaoré de faire ce qu’il voulait. Ce n’est pas la personne de Blaise Compaoré qui est ici en cause.

C’est l’institution. C’est-à-dire lui-même et tout le cortège de femmes et d’hommes qui l’ont accompagné dans l’exercice de son pouvoir. Un parti comme le CDP avait plus de pouvoir que toutes les autres institutions réunies. Allez regarder son siège et vous comprendrez ! Et des dérives ont été possibles parce qu’on ne savait pas si on était dans un royaume ou dans une république. A tel point qu’il est aujourd’hui délicat, sinon impossible de faire le procès de l’ancien régime.

Pourtant, je ne vois pas quel mal il y a à dire « Président de la République du Burkina Faso ». Aucune syntaxe ne l’interdit. La sémantique non plus ! On ne peut pas continuer à être un conglomérat de bandes plus ou moins organisées. République du Burkina Faso ! En tout cas, moi ça me va.

La justice

Là, je suis à l’aise, parce que je vais parler de ce que je ne connais pas. Il y a plusieurs manières de gagner un procès. Mais le plus sûr, c’est de connaître le juge. Ou a tout le moins d’avoir le juge dans sa poche. On peut même remonter plus loin. Si on rédige une loi pour piéger les gens, ceux en faveur de qui cette loi a été taillée seront gagnants à tous les coups. Un exemple célèbre. Si à un concours opposant un signe et un poisson, vous décidez que l’épreuve qui va les départager c’est de grimper dans un arbre, vous-mêmes vous connaissez le gagnant. Et si vous décidez que l’épreuve décisive c’est de nager le plus vite, c’est couru d’avance. C’est caricatural certes, mais ça situe le propos.

Dans un précédent écrit intitulé « lettre ouverte aux juristes », j’ai parlé de légalités baladeuses. C’est toujours risqué de penser à la place d’autrui. Mais il se peut que les juges eux-mêmes ne soient pas contents du rôle qu’on leur fait jouer. Mais ils ne peuvent pas le dire. En tout cas, il n’est pas interdit de le supposer. Parce que dans cette institution, tout le monde ne peut quand même pas être pareil. Commençons d’abord par avoir des lois justes. Des lois justes et des pratiques justes. Je m’explique.

Je ne connais rien au droit. Absolument rien. Toutefois, ce n’est pas une exigence délirante que de demander une rédaction claire des lois. Le citoyen doit pouvoir comprendre à quelle sauce il sera mangé. Quand on écrit « Tu ne tueras point ! », je ne suis pas sot, et je sais lire. Mais quand on utilise une langue nébuleuse à souhait, pour dire des choses encore plus brumeuses, on ne peut m’empêcher de flairer une filouterie. Comment peut-on instaurer cette inégalité de départ, pour ensuite venir parler de l’égalité des citoyens devant la loi ?

Quand mon médecin me parle, ce technicien sait se faire comprendre. Quand je vais voir les impôts, ils savent me donner des explications claires, en tout cas compréhensibles pour le profane. Pourquoi est-ce qu’on pourrait me demander de tolérer un autre comportement de la part des techniciens du droit ? Résumons : un langage clair, l’égalité réelle des citoyens assurée par des lois équilibrées. Est-ce vraiment impossible à atteindre ? On en a assez comme cela des enfumages ! Marre, marre, marre !

Des pratiques claires.

Si je vais voir un tribunal, c’est parce que je place une confiance aveugle à ce tribunal pour faire prévaloir mes droits. En tout cas, c’est comme ça que les choses devraient se passer. Aujourd’hui, quel Burkinabè peut dire qu’il ne va pas au tribunal en tremblant ? Sans qu’on puisse le prouver, chacun sent bien qu’il y a des citoyens qui sont plus égaux que les autres. Qui ne connaît pas de voisin qui a préféré « laisser tomber » plutôt que de gaspiller son argent et aller perdre aussi sûrement au tribunal ?
Les Koglwéogo nous pourrissent la vie aujourd’hui. Il est vrai que maintenant on peut soupçonner une utilisation politicienne des koglwéogo.

Mais au début du phénomène koglwéogo il n’en allait pas ainsi. Le bonnet rouge qui me dirige est invariablement sous la tente du CDP à chaque manifestation de ce parti. Indication suffisamment dissuasive. Depuis 1991, on a fini par comprendre. Et je ne peux pas compter sur la justice du Blanc, pour les raisons invoquées plus haut. Le koglwéogo tombe à point nommé pour moi. Comment je le sais ? C’est bien simple : mon métier me fait aller dans les villages. Chacun de vous a pu le suivre et peut encore le suivre sur les ondes. Je sais ce qui se passe à Ouaga 2000 et je sais ce qui se passe à Bérégadougou ou Falangountou. Si vous fermez les yeux et que vous posez le doigt sur la carte du Burkina Faso, vous pouvez être certain que j’ai visité la province que le sort a désignée. Je ne crains pas d’affirmer : toutes les 45 provinces du Burkina Faso !

Et j’ai pu mesurer le désarroi de la police sur le terrain. Et, croyez-moi, quand je dis désarroi, le mot est faible. Une brigade enquête, met la vie de ses hommes en danger pour opérer des arrestations. Je remets les bandits à qui de droit. Puis je les revoit réapparaître miraculeusement au village pour revenir me narguer, sinon me menacer. Ce n’est pas parce que ce sont des hommes de la troupe qu’on doit soumettre nos gendarmes et policiers à un tel mépris. On est tous des humains. A force, même si on a inventé un devoir de réserve qui muselle ma colère, je ne vois pas pour quelle raison je vais continuer à faire du zèle. Du reste, on m‘apprend ainsi qu’il y a des contrevenants qu’il ne faut pas déranger.

Construire la république

Il n’y a pas que les armes et les projectiles qui tuent. Les mots peuvent également mener au massacre. Et dans notre cas, Président du Faso, ça sème une confusion monstre dans les têtes. Car on mange sans pouvoir dire si c’est du poulet, si c’est du bœuf ou si c’est du poisson. Président de la République du Burkina Faso, les choses sont clairement posées. Et celui qui demande à poser ses fesses sur le trône sait ce qui l’attend. Alors qu’avec PF, c’est le citoyen qui est dans l’expectative. Sortons de cette ambiguïté, afin de pouvoir construire réellement la république. Ce n’est pas le citoyen Sayouba Traoré qui a de telles prétentions. C’est notre histoire.

C’est le colonisateur européen qui est venu nous contaminer avec la forme actuelle de l’État. A l’indépendance, on n’a pas décidé autre chose. Car on pouvait décider que chacun retourne se faire gouverner par son roi. Mais les pères de l’indépendance étaient des patriotes qui se sont battus pour reconstituer la Haute-Volta. A l’indépendance, ils ont décidé qu’on gardait nos frontières et notre unité. Et tout cela devait être régi par un pouvoir républicain. Jusqu’en 1984, nul n’avait de doute là-dessus.

Résumons : le Burkina Faso ne saurait être un royaume. Il se trouve que la république nous met à l’abri de bien de désagréments. J’entends bien une république réelle, et non une république hypocrite. Nous avons fait les mêmes écoles que les autres qui le font dans leur pays. Nous ne sommes pas cons. Nous pouvons donc le faire. Si nous en avons vraiment la volonté.

Sayouba Traoré
(Écrivain-Journaliste)



Vos commentaires

  • Le 22 mai 2017 à 20:11, par Zenabada En réponse à : La République ou le chaos

    Mr sayouba ici je me permets de dire que votre analyse est fausse, le mot secteur n’enlève en rien le nom des quartiers don il couvre un secteur est un regroupement de plusieurs quartiers. C’est comme on parlait de province qui est le regroupement de plusieurs village sous la direction d’un admirateur pareille pour les régions comment voulez vous parler de région dans parler de province et comment parler de province sans commune et comment parler de commune et comment parler comment sans village sans secteur . souvent I vous n’avez rien à dire c’est mieux de se taire. Avant tout mes salutations qu’à même pour se temps inutilement

    • Le 23 mai 2017 à 10:03, par Rocky En réponse à : La République ou le chaos

      Mon frère, j’avoue que tu n’as rien compris de l’analyse combien métaphorique du grand-frère Sayouba Traore. Relis le texte mais entre les lignes. Il ne s’agit pas de venir étaler ta platitude intellectuelle après une lecture terre-à terre. A bon entendeur salut !

  • Le 22 mai 2017 à 20:40, par Mawuéna En réponse à : La République ou le chaos

    Je dois avouer que c’est la première fois où je ne me retrouve pas en partie dans un écrit de Sayouba. Je ne vois pas en quoi le signifiant seul dénature le signifié. Le Faso est la forme républicaine de l’Etat, Sankara l’avait dit, cela est désormais inscrit dans la constitution. C’est une définition, je ne vois pas en quoi cela empêche le respect de la constitution ou la rédaction d’une constitution impersonnelle. Et les pays d’Afrique qui ont gardé l’appellation république de....(Togo, Cameroun, RDC, Gabon....) où en sont-ils ? Il me semble n’avoir jamais entendu "République des Etats unis d’Amérique" ou président de la république du même nom ; mais ça demeure une des plus anciennes démocraties. Oui pour Burkina là où on dit la France, Burkina-Faso là où on dit République Française, Président du Faso là où on dit Président de la République. Oui pour burkinabè (invariable en genre et en nombre) et non et encore non à burkinais, burkinabais, burkinabaise et que sais-je encore !

    • Le 23 mai 2017 à 10:03, par Africain indigné En réponse à : La République ou le chaos

      Soyez un peu logique Sankara n’est pas un Dieu pour nous imposer des absurdités. Faso a le même sens que Bayiri en moré littéralement c’est "le lieu d’où vient le père" , lieu pouvant signifier la maison, le village ou le pays où la la patrie. Burkina Faso veut dire littéralement "la maison ou la patrie du père du Burkina" avec le sens "la patrie du Burkina" donc la "patrie de l´intégrité". Un Faso en tant que patrie peut être un Royaume ou une Republique. Alors postuler que le Faso est la forme républicaine de l’état est faux. Si le nom du pays est Burkina Faso ( la patrie de l’intégrité) le mot patrie "Faso" ne peut pas être figé dans une forme républicaine par une définition qui remet en cause son sens linguistique. Dans les faits nos Faso étaient avant la colonisation des royaumes et non des républiques. Il faut bien mettre Republique du Burkina Faso pour préciser que la forme de l’état du "Burkina Faso" ( "patrie de l’intégrité ") est la Republique.
      Si Faso signifie la Republique ça veut dire que le nom du pays est Burkina (intégrité) et on devrait pouvoir dire indifféremment Republique du Burkina ou Burkina Faso, Président de la Republique ou Président du Faso, Président de la République du Burkina ou Président du Burkina Faso. Pour terminer dans votre logique comment qualifier de l’adjectif Burkinabé la Republique ? Republique Burkinabè ? Ou Faso Burkinabè ? Le Faso ne peut être la forme républicaine de l’état.

      • Le 23 mai 2017 à 15:13, par Mawuéna En réponse à : La République ou le chaos

        Je pense qu’une expression, une phrase, une idée exprimée dans une langue donnée ne se traduit pas mot à mot dans une autre langue. Ainsi burkina en mooré désigne à la l’intégrité et l’homme intègre. Donc Burkina Faso ce n’est la patrie ou le pays de l’intégrité encore que.... Mais Burkina Faso signifie la patrie des hommes intègres (en combinant bien sûr deux de nos langues). On n’a pas besoin d’utiliser burkinabè (remarquez que cela s’écrit avec un accent grave) avec république : Faso est tout à fait suffisant. On peut ne être d’accord avec le principe mais tout est question de définition et je ne vois pas en quoi être indigné. Moi je suis un africain et un burkinabè fier de mon continent, de ma patrie et de nos langues africaines et burkinabè !

    • Le 23 mai 2017 à 17:57, par Yabirou En réponse à : La République ou le chaos

      Il ne faut pas calomnier Thomas Sankara comme ça. Thom Sank a été assassiné en 18987. La constitution a été rédigée en 1991. Cherche bien et tu verras que la phrase "Le Faso est la forme républicaine de l’Etat" est contenue dans ce texte de constitution. Thomas Sankara ne peut pas être responsable d’un texte écrit plus de quatre années après sa mort. Ton cas est plus grave, parce que c’est sur la base de ce mensonge que tu te permets d’insulter Monsieur Traoré publiquement. En tout cas, fais attention !

  • Le 22 mai 2017 à 21:17, par Sidiki En réponse à : La République ou le chaos

    Mon frère,FASO veut dire république en langue bamana ou dioula.on dit Président du Faso tout comme on dit Président des États-Unis d Amérique et non Président de la république des États-Unis et pourtant les USA sont bien une république !PF c’est original et Patriotique

    • Le 23 mai 2017 à 15:16, par Mawuéna En réponse à : La République ou le chaos

      Tout à fait. Il y a des gens qui ont suivi le blanc, il ne l’ont pas atteint, et sont restés en chemin : ils ne sont pas blancs et ils ne sont plus ce qu’ils étaient.

  • Le 22 mai 2017 à 21:18, par Ouédraogo En réponse à : La République ou le chaos

    Merci bien pour cette réflexion. Au précédent découpage de Ouaga et Bobo en arrondissement, je me demandais à quel but a-t-on remplacé les noms par des numéros ? pour ressembler à Paris ? Les noms c’est vivant et c’est l’histoire de la ville !!!

  • Le 22 mai 2017 à 21:31, par Temps de l’action En réponse à : La République ou le chaos

    on ne dit pas republique du Burkina parce que nous ne sommes pas dans une republique mais dans un faso et faso n’a jamais signifié republique. de même le terme Burkina Faso est un barbarisme dixit Frederic Guirma

  • Le 22 mai 2017 à 22:28, par intègre En réponse à : La République ou le chaos

    va te faire foutre avec ta république du burkina faso. en tout cas, nous on est au burkina Faso. si tu as hérité des colons, nous nous croyons à notre culture et à nos mots. la république veut dire quoi dans ta langue ? on n’est pas obligé de suivre ce que le blanc fait. à force d’imiter, nous avons tout perdu. mais nous ne perdrons pas notre identité culturel. Va vire en France. As tu dejà entendu parler " de la république de la france ?" on dit toujours la france. si tu n’as rien à dire va danser là où tes né. Tu n’est pas buekinabè 100%. Est-ce que tu connais le sens du Faso ? ce n’est pas en mooré ni en folfundé, ni en gourmachema. c’est en Dioula. si tu ne comprends pas le dioula, va au diable.

    • Le 23 mai 2017 à 16:32, par tibo En réponse à : La République ou le chaos

      Oh la la ! Voici une benne à ordures qui déverse toutes ses saletés sur son passage. Sayouba ne répond pas. On ne peut ne pas être d’accord sans verser ses ulcères.

  • Le 22 mai 2017 à 23:44, par Maria de Ziniaré En réponse à : La République ou le chaos

    Chapeau Monsieur TRAORE, je valide à 100% vous mettez le doit sur des curiosités de notre pays qui ne nous donnent de la verticalité. Si le nom du Pays c’est "Burkina Faso" et que la forme de l’état c’est la Republique il va s’en dire que Republique du Burkina Faso se dit et d’ailleurs il est de coutume que beaucoup de diplomates de passage à Ouaga dans leurs discours disent Republique du Burkina Faso ce qui est la logique. L’argument fallacieux " le Faso est la forme républicaine..du pays" pour occulter le terme Republique n’a jamais été expliqué avec des arguments irréfutables et est resté des élucubrations du temps de la révolution que l’on traîne depuis. Il y’a d’autres curiosités Burkinabé notamment la manière de désigner nommément les personnes physique ; l’usage au plan international est de mettre le ou les Prénom suivi du Nom de famille ( on dira François HOLLANDE, Blaise COMPAORE, Brigitte BARDOT, Angela MERKEL, Rock Marc Christian KABORE..) quand la dame est mariée et qu’elle veut garder le nom de son mari, le nom du mari est cité en dernier après celui de jeune fille ainsi Chantal TERRASON épouse de Blaise COMPAORE s’appelera Chantal TERRASON COMPAORE mais dans notre Faso c’est la pagaille certains écriront "Chantal COMPAORE /TERRASON" d’autres "Chantal TERRASON épouse COMPAORE" , d’autres "Chantal COMPAORE née TERRASON"..... comme si le caractère "/" ou le mot "épouse" ou "née" fait partie du nom. Soyons simple et évitons des curiosités inutiles qui ne nous grandissent pas parce qu’on ne vit pas en vase clos.

    • Le 23 mai 2017 à 10:31, par Mory En réponse à : La République ou le chaos

      ...Qu’est-ce que tu racontes ? .....

      ...Hein !!! Qu’est-ce que tu racontes ? .....

      ...Dis voir, qu’est-ce que tu racontes ? .....

  • Le 23 mai 2017 à 08:42, par le visionnaire En réponse à : La République ou le chaos

    je valide à 100% mon frère. vivre la république du Burkina Faso !!!!!!!

  • Le 23 mai 2017 à 11:47, par Amadoum En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

    Aucun mot n’a de valeur intrinseque. Tout mot signifie ce que ses usagers, d’un commun accord, veulent qu’il signifie.

    Des la conception du nouveau nom du pays, Burkina Faso, il y’avaient deja des opposants internes tout aussi bien que des opposants a l’externe. Le feu president Houphouet de Cote d’Ivoire, jusqu’a son dernier jour, n’avait pas accepte le changement du nom de notre pays ; Il prenait un plaisir infantile en feignant des difficultes a prononcer Burkina Faso ou Burkinabe. Feu president Leoplold Sedar Senghor du Senegal, lui aussi a voulu imposer un genre au mot, "Burkinabais" pour les hommes et "Burkinabsaise" pour les femmes. Quant a nos freres qui s’opposaient au changement, nous les entendions matin et soir.

    Tant il est vrai que je partage les difficultes dont parle M. Traore, je pense qu’avec le temps, de l’’effort, et surtout un accord entre nous, nous connaitrons mieux notre pays, sa division et sa reorganisation jusqu’aux petits quartiers du plus petit village.

    A propos, quelle est la difference entre une avenue et une rue ?

  • Le 23 mai 2017 à 12:24, par WARA En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

    IL faut mettre fin ici et maintenant et tout de suite à cette recréation avec les KOGLOWEGOS dans l’intérêt supérieur de notre pays. Les DOZOS existent à l’OUEST bien avant l’indépendance du Burkina Faso jusqu’à ce jour personne ne peut dire qu’il a déjà entendu parler d’une dérive digne du FARWEST de leur part. Les DOZOS c’est l’efficacité dans la discrétion sans fanfare ni trompette et en bonne intelligence avec les FDS. ou bien nous sommes dans un état de droit ou bien c’est un ROYAUME. en bon entendeur salut......

  • Le 23 mai 2017 à 12:26, par Vincent En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

    Chapeau Sayouba TRAORE. Merci d’avoir levé le lièvre et de susciter le débat qui, du reste, n’a jamais été clos définitivement sur la (les) nouvelle (s) dénomination (s) du pays introduite en 1984. A l’époque nombre de grammairiens et de linguistes s’étaient penchés sur la question. Mais pour les révolutionnaires c’était "on a fait pian" ; que celui qui n’est pas content aille en découdre avec les CDR.

    Je suis aussi nostalgique des bons vieux temps ou on allait a tiedpalogho, zangouetin, bilbambili, peuloguin....quartiers qui n’existent plus malheureusement. ZACA et les nouveaux riches sont passés par là.

    Enfin, pour les esprits plats et constipés qui ne comprennent rien à rien et surtout qui ne peuvent pas opposer d’arguments contraires si ce n’est injures et autres noms d’oiseaux, je leur demande d’aller se cultiver et même s’instruire avant de venir proférer des sornettes ici.

    Pour les adeptes de "claschage", passez votre chemin ; je m’adresse aux initiés et à ceux qui ont souci d’apprendre.
    Wa salam

  • Le 23 mai 2017 à 12:30, par bil En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

    Débats stériles.On avance si non, le BF ne s’en sortira jamais.

  • Le 23 mai 2017 à 13:11, par intègre En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

    Franchement, si j’avais le pouvoir, j’allais mettre fin aux réactions des soit-disant juristes et j’en passe.c’est eux le vrai problème du Burkina Faso. rien que du bla-bla-bla. Ils transforment le mensonge en vérité et la vérité en mensonge. comment croire à des gens pareil ? Le droit qu’ils ont appris est purement du droit occidental. Mais l’Afrique à ses propres réalités. Essayez de vous conformer aux réalités africaines. Toujours des exemples pris sur la France. Même en franc......... Vous êtes des français ? Même si vous avez étudié en France, sachez que vous êtes noirs et africains. Lui il parle de la république du burina Faso. même si tu entend comme un animal, sache que ce terme n’est pas bon à prononcer et à employer. Sankara a choisi ce nom parce que ça sied au contexte socio-culturel de notre pays. Il a dit que le Faso est la forme républicaine. c’est dans la tête que l’on comprendre que le mot Faso=République. Mais comme monsieur sayouba se dit juriste et est incapable de cerner la signification du mot Faso il va de soit qu’il étale sa carence devant tout ce beau monde épris d’intégrité. La France est la france mais le burkina restera le burkina. Tu n’es pas obligé de rester au faso. Ya la République de côte d’ivoire, Togo, benin etc. tu peux t’y rendre et vivre heureux. Comme au Faso ya la dictature, constitue toi en refugié et laisse nous la paix. c’est parce que tu as mal appris le français que tu raisonne ainsi. si tu étais un anglophone tu ne raisonnerais pas ainsi.

    • Le 23 mai 2017 à 16:20, par Temps de l’action En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

      c’est justement parce qu’on est pas français qu’on demande de supprimer la constitution importée et restaurer les royaumes

    • Le 23 mai 2017 à 18:53, par Yabirou En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

      à Intègre.
      Est-ce que tu as réellement lu l’article ? J’en doute. Vous écrivez "Mais Monsieur Traoré qui se dit juriste...". Relisez l’article. L’auteur dit "je ne connais rien au droit. Absolument rien". Quelqu’un confesse son ignorance. Et toi, tu écris qu’il se dit juriste. Deux choses sont possibles : ou tu n’as pas lu l’article, ou tu as lu mais tu n’as pas compris. On ne peut pas se baser sur ce genre de mensonge pour insulter les gens, comme tu le fais. Je te plains !

  • Le 23 mai 2017 à 15:08, par Mamon Yélé En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

    M. TRAORE, voilà ressurgir en vous des élans de contre révolutionnaire qui vous ont fait fuir votre patrie. Avez vous jamais révendiqué qu’on vous nomme Yamba, Noraogo ou Tibila ou Tinwel et autre Bavoro qui sont nos bons prénoms dans lesquels nous avons une signification ou un attachement.
    Vous avez pourtant relié Peologuin à la statuette "récente" de Léo Frobenus comme référence.
    A Gounghin vous associerez Petit Paris ou Antenne ville et maintenant il y a les quartiers Belle ville, Bonheur ville, Markoussi pour ne citer que cela. la Toponymie n’est jamais figée. Les appellations sont question de code et de définition. Quand en 1984 les révolutionnaires rebaptisaient la Haute Volta, il ont pris le soins d’essayer d’approcher à chacun des termes utiliser la perception courante pour un état de droit, afin que chacun ait une signification.
    ainsi pour quelques uns : Burkina Faso = République du Burkina
    Faso = Patrie, dytaniè = hymne national du Burkina Faso ; Burkinabè = habitant du Burkina Faso.
    En son temps nous autres déformés avec les Senghor et autres Fifi, avons crié haro aux baudets révolutionnaires sans culture qui écorchent la bonne grammaire française pourtant pleine de complication et de bêtises. Il n’y a que les c... de français pour dire Bruxelles au lieu simplement de Brussel dirait un belge. être asservi à son roi pour transformer ses fautes orthographe en règles d’écriture : le lycée. Vous si fort égratignés par notre forme qui ne devient pas république expliquez nous que vient faire ce fameux e muet au collège.
    M. Traoré "Nassrayamba" Sayouba, (Je te baptise ainsi que tu te présente maintenant esclave du nassara). Je n’ai pas aimé la révolution d’août, mais ce qui reste bon, ce qu’il faut promouvoir pour nous particulariser et qui ne nous diminue pas n’est pas à rejeter systématiquement.
    Si tu ne sais pas reformuler et adapter à ce qui te convient tu n’as pas encore compris que le combat n’est plus à la sémantique. Tu es manifestement dépassé par les internautes.

  • Le 23 mai 2017 à 15:18, par Harouna En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

    Sayouba Traoré merci pour l’ écrit. Mais faites pardon et laissez le nom de Blaise Compaoré tranquille. Vous l’ avez traqué au temps fort de l’ A 37. Il est parti, evoluez donc ! Quand est - ce que Blaise Compaoré a voulu léguer le pouvoir á son frère ? Tout compte fait son frère est un burkinabè .

  • Le 24 mai 2017 à 13:56, par TAPSOBA DESIRE En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

    Juste pour vous dire grand-frère un grand merci du fond du coeur d’avoir repris votre plume pour à la fois exprimer votre point de vue mais aussi indiquer avec une grande sagesse le chemin nous Burkinabê pourront emprunter ensemble. La république est un bien commun et nul ne saurait se l’approprier ou la dénaturer au risque de provoquer tôt ou tard la colère du peuple. Nous ne sommes condamnés à être médiocres en tout et M Traoré délivre ici un message d’espoir. A nous ne montrer à la hauteur des défis à commencer par l’émergence d’une nation dans laquelle chaque citoyen aura sa place.

  • Le 24 mai 2017 à 16:57, par TAPSOBA DESIRE En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

    Juste pour vous dire grand-frère un grand merci du fond du coeur d’avoir repris votre plume pour à la fois exprimer votre point de vue mais aussi indiquer avec une grande sagesse le chemin que nous Burkinabê pourront emprunter ensemble. La république est un bien commun et nul ne saurait se l’approprier ou la dénaturer au risque de provoquer tôt ou tard la colère du peuple. Nous ne sommes condamnés à être médiocres en tout et M Traoré délivre ici un message d’espoir. A nous de nous montrer à la hauteur des défis à commencer par oeuvrer à l’émergence d’une nation dans laquelle chaque citoyen aura sa place.Puisse son appel inspiré ceux qui ont aujourd’hui la lourde charge de diriger le pays. Le temps passe et le temps perdu se rattrape hélas difficilement. En octobre 2014, nous avons pas réussi ce RDV à l’histoire et décliné d’une seule voix et avec force notre détermination à enclencher un processus de changement. Alors, en avant maintenant !

  • Le 16 juin 2017 à 19:56, par Bissongô En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

    Voilà...
    Quand on oublie l’époque de son "benda" parce qu’aujourd’hui on connait le maillot de bain, ce sont des diatribes que l’on déverse au passage.
    Allez, petit Nassara, vas voir dehors si j’y suis !
    Burkina Faso ; on s’y retrouve très bien pour peu qu’on soit Burkinabè !

    Je passais !

  • Le 16 juin 2017 à 22:46, par Teindaogo de Teimbila En réponse à : Sayouba Traoré à propos du Faso et de sa Justice : La République ou le chaos

    AAH SAYOUBA !! Je ne sais même pas ce que cela signifie !!
    Mais en tout cas YAMBA là je connais bien !!
    C’est vrai que notre problème aujourd’hui c’est l’arbre à palabres interminables et minables ; Utilisons plutôt ce temps perdu pour rechercher et trouver des solutions à nos véritables problèmes.
    Si non pour le reste y a un peu de vérité déjà connue.