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« Nous, Burkinabè, ne savons pas tirer leçons du passé. Et c’est dommage ! », observe le président du PRDF, Zacharie Sorgho

LEFASO.NET | Oumar L. OUEDRAOGO
lundi 22 mai 2017.

 

Agent d’affaires judiciaires, défenseur près les Cours et Tribunaux du Burkina Faso, Zacharie Sorgho fut vice-président du Parti de la renaissance nationale (PAREN) avant de démissionner pour créer son parti en octobre 2010. Inconditionnel du fondateur du PAREN, Laurent Bado, il ne manque donc d’occasion pour dire tout le bien de lui. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, le président du Parti pour la renaissance de la démocratie au Faso (PRDF), Zacharie Sorgho, fait une analyse de la situation nationale à travers laquelle, il est parvenu à la conclusion qu’au Burkina, l’on a érigé les tares en valeurs. Entretien !

Lefaso.net : Pour quel bord politique le PRDF a opté après sa création (opposition ou majorité) ?

Zacharie Sorgho : Le parti s’est placé dans l’opposition. J’ai créé le parti parce que je voulais contribuer à l’encrage de la démocratie. Lorsque je le créais, c’était donc pour contribuer à la promotion de la démocratie. Or, moi je n’étais pas en phase avec la démocratie telle que menée par le régime en son temps. Alors, s’allier à la majorité, c’était à mon avis se compromettre et apprendre des défauts de ce régime que nous étions en train de dénoncer. La preuve est que même ceux qui étaient de cette majorité, et qui viennent de prendre le pouvoir, ont du mal à se détacher d’un certain nombre de mauvaises pratiques que le peuple a pourtant combattues avec le régime déchu. Pour me résumer, je dirai qu’aller en son temps à la majorité, c’était une façon pour moi de me ‘’contaminer’’, alors que moi, je vois autrement la politique.

Lefaso.net : Quelle est l’assise même de votre parti ?

Zacharie Sorgho : Le PRDF est présent dans les régions des Hauts-Bassins, Centre-Est, Nord, Centre-Sud en plus de la région du Centre. Nous n’avons pas encore couvert tout le territoire national, nous sommes en train de nous installer de façon progressive.

Lefaso.net : Avez-vous déjà pris part à des élections ?

Zacharie Sorgho : Depuis sa création, en octobre 2010, le PRDF a pris part à toutes les élections législatives et municipales, sauf la présidentielle.

Lefaso.net : Pourquoi pas la présidentielle ?

Zacharie Sorgho : Il faut tenir compte de plusieurs facteurs, dont la question de moyens financiers. Voyez-vous, pour être candidat, il faut déposer une caution de 25 millions FCFA. Vous verrez que des présidents de parti politique qui ont pris part à des élections présidentielles sont financièrement posés, ce sont des personnes qui gagnent des millions par mois (il y en a qui étaient directeur général de banque, des dirigeants d’institutions nationales ou internationales), alors que moi, je ne suis qu’un particulier, qui gagne moins. Les autres candidats étaient déjà anciens présidents de partis. Donc, nous n’avons pas les mêmes moyens. Certes, la caution de 25 millions peut être perçue comme discriminatoire, parce qu’elle élimine les ‘’petits partis’’. Mais, c’est encore mieux ainsi parce que cette mesure évite la pagaille. Un président de parti qui ne peut même pas s’offrir de la bouillie en petit déjeuner ne doit pas prétendre à la Magistrature suprême. Nous pensons que la fonction de Président du Faso est un haut lieu de sacrifice, c’est plus sérieux. Ce n’est pas manquer du respect à qui que ce soit, mais on se connaît, certains présidents de parti ne peuvent même pas avoir du carburant pour venir aux réunions, ni aller aux élections, et encore moins avoir des militants, conseillers ou députés. C’est lui-même président de parti qui représente tout. Pour gérer un pays, on ne peut pas s’appuyer sur les moyens des gens, il faut disposer de moyens propres. Ce n’est pas parce que je ne suis pas allé à la présidentielle que je dois faire la langue de bois. C’est pourquoi, pour ma part, j’ai préféré prendre ma caution pour aller construire des infrastructures sociales. Je ne me fais pas d’illusion, je préfère prendre cette caution pour investir ailleurs (pour le moment).

Lefaso.net : Si à sa création le PRDF n’a pas voulu se ‘’compromettre’’ en allant à la majorité, aujourd’hui, la configuration politique a changé (le régime Compaoré est déchu). Mais, vous demeurez dans l’opposition, pourquoi ?

Zacharie Sorgho : Je ne peux pas aller dans la majorité, parce que les dirigeants actuels de la majorité, ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui, sont ceux qui étaient à la majorité en 2010 (à la création du PRDF). Je ne peux donc pas y aller. En plus de cela, nous estimons qu’il ne faut pas aller dans un groupe pour faire de la figuration, beaucoup de présidents de partis dans la majorité ne sont même connus par les leaders du parti au pouvoir ! Quel poids ont-ils ? A quoi sert de faire une déclaration groupée pour aller à la majorité et ne pas pouvoir traiter d’égal à égal avec les responsables du parti au pouvoir ? Des responsables de parti qui sont à la majorité, mais qui cherchent par des audiences à voir Roch Kaboré, Salifou Diallo ou Simon Compaoré, mais en vain. On a toutes ces informations. Certains regrettent même actuellement d’y être, parce que c’est de la figuration. Ça ne sert pas. Aujourd’hui, à l’opposition ou à la majorité, c’est l’action qui compte, comment je vais me mettre au service de mon pays. Rien n’empêche mon parti d’être à la majorité, la loi nous permet de déclarer notre appartenance à l’opposition ou à la majorité. Je suis de l’opposition et j’assume ma position. Ma présence dans l’opposition me coûte chère que si j’étais dans la majorité, et je préfère ça.

Lefaso.net : Trois partis politiques viennent de quitter le CFOP-BF avec une possible destination, la majorité. Votre commentaire ?

Zacharie Sorgho : Eux tous sont des responsables de parti ; donc, chacun a sa vision. Effectivement, leur porte-parole m’a approché et m’a expliqué qu’ils vont partir, je l’ai écouté et j’ai pris acte. Le constat général que je fais est que, nous, Burkinabè, ne savons pas tirer leçons du passé. Et c’est dommage !
Lefaso.net : Quelles sont les raisons qu’ils vous ont évoquées ?
Zacharie Sorgho : Je pense que la vie des organisations est ainsi faite. Quand tu n’as pas d’intérêt dans une organisation, c’est normal que tu partes et je pense qu’ils ont suffisamment expliqué cela à la presse.

Lefaso.net : Après un an quatre mois, comment votre parti apprécie la gouvernance du régime Roch Kaboré ?

Zacharie Sorgho : Je dois dire qu’étant parti membre du CFOP (Chef de file de l’opposition politique au Burkina-Faso, CFOP-BF, ndlr), notre appréciation est celle qui a été donnée dans le cadre de l’institution et nous l’avons fait à travers le mémorandum et dernièrement par le meeting (29 avril 2017). Ceci dit, on peut observer que durant la gestion de Blaise Compaoré, les Burkinabè ne pleuraient pas de la sorte. Aujourd’hui, tout le monde se plaint que l’argent ne circule pas, la vie est chère, on a le terrorisme qui tue nos frères. Même la gratuité de soins promise aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceinte n’est pas effective. Il y a moins de deux semaines, j’ai moi-même assisté à un cas d’accouchement, lorsqu’on a remis l’ordonnance, je suis allé et on m’a fait savoir qu’il n’y avait rien. J’ai dû payer 60 000FCFA pour cela. Mais au moins, le régime Compaoré savait qu’il ne pouvait pas, donc il n’a pas fait de promesse pour annoncer la gratuité des soins.

Lefaso.net : Mais, le Premier ministre a bien dit que si l’argent ne circule plus comme avant, c’est parce qu’il est dans de bons circuits maintenant !

Zacharie Sorgho : Dites, est-ce que la corruption a pris fin ? Il n’y a qu’à se référer aux révélations de la presse. Il y a problèmes, de sérieux problèmes. Les dirigeants actuels ont promis et ils ne respectent pas leurs engagements. Pourquoi on assiste aujourd’hui à de nombreuses grèves ? Les gens ont fait des promesses et ils ne les tiennent pas. Ça ne va pas et il faut le reconnaître. Certainement que s’il y a plus de grèves aujourd’hui qu’au temps de Blaise (Compaoré), c’est parce que Blaise Compaoré a fait moins de promesses. Ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir ont promis aux Burkinabè. Ils ont fait des promesses, ils ont eu le pouvoir, alors, il faut qu’ils remplissent leurs engagements. C’est simple.

Lefaso.net : Vous dites avec de nombreux Burkinabè que ça ne va pas. Si vous vous retrouvez aujourd’hui face au Président Roch Kaboré, qu’est-ce que vous lui feriez comme suggestion pour que tout aille dans la bonne direction ?

Le président du PRDF, Zacharie Sorgho

Zacharie Sorgho : Si je me retrouvais devant le Président Roch (Kaboré), je lui donnerais aussi mon point de vue, ma vision en termes de suggestion. En tout cas, aussi modestes soient-elles, j’aurais dans suggestions à lui faire dans le bon sens. Si la situation se présentait, je le ferai entre lui et moi. Mais comme on n’y est pas, je me réserve de dévoiler... Car, comme l’a dit Laurent Bado, au temps de Blaise Compaoré, le régime CDP a ‘’volé’’ ses idées. Mais est-ce qu’on lui a reconnu ça ? Non, au contraire, on a même utilisé certaines de ses idées contre lui. Donc, si je me retrouve face à Roch Kaboré, je sais ce que je vais lui proposer. Nous, nous avons l’avantage d’être un peu partout, on a aussi des informations.

Lefaso.net : En tant que leader de parti politique, quel peut être votre message pour les populations ?

Zacharie Sorgho : Je vais simplement demander aux Burkinabè, aux populations burkinabè, de jouer la carte de la tolérance entre eux et envers les dirigeants, parce ce qu’ils viennent de prendre le pouvoir. Comme on le dit, quand tu donnes ton tissu à un tailleur de coudre une veste, si tu es côté au moment où il est en train de le découper, tu vas être découragé. Mais, quand il va finir, tu seras heureux... On va donc espérer que c’est le début et que tout va entrer dans l’ordre.

Lefaso.net : C’est quoi la politique pour vous ?

Zacharie Sorgho : Je vais vous dire une chose : j’étais un homme très hostile à la politique. Quand on échangeait entre amis et que la politique s’y mêlait, ma causerie prenait fin en même temps. Pas que je ne luttais pas pour des questions publiques, non, je me battais. Mais j’avais une perception très négative de la politique. L’affaire de l’avion présidentiel à Garango (ndlr : le 29 mai 1986, en pleine Révolution démocratique et populaire (RDP), un avion transportant des membres du Conseil national de la révolution (CNR) dont Thomas Sankara, le président du Faso de l’époque, Blaise Compaoré et Boukari Jean-Baptiste Lingani aurait causé, lors de son décollage à Garango, une vingtaine de morts et une douzaine de blessés dans cette commune située dans la région du Centre-est :http://lefaso.net/spip.php?article31181 ) où j’ai été le conseil des victimes ( quand les avocats avaient refusé de défendre le dossier) m’a permis aussi d’être connu publiquement. C’est dans ce combat que Laurent Bado m’a découvert et a demandé à me voir. On s’est donné rendez-vous et je suis parti. C’était en 2007. Il m’a parlé, mais je lui ai dit que je ne voulais pas entrer dans la politique. Pendant presqu’un an, il ne s’est pas fatigué de me parler à ce sujet. Un jour, il m’a appelé et m’a dit : « Sorgho, je te parle… Vous dites que le pays n’est pas bon, que ça ne va pas. Mais, je vais te dire, quels fils doivent arranger le pays pour que ce soit bien, à votre place ? C’est toi aussi qui dois le faire ! Si tu rentres dans la politique, tu as accès aux sphères de décisions, tu pourras avoir ton mot à dire, non ? Tu donnes ta contribution, c’est comme cela aussi on construit le pays ». Quand il a dit ça, ça m’a tiqué. Je me suis dit, effectivement, ce ne sont pas d’autres peuples qui vont venir construire ce pays pour nous, c’est aux Burkinabè eux-mêmes de le faire.

Lefaso.net : … Donc vous avez fait vos premiers pas politiques dans le PAREN !

Zacharie Sorgho : Oui, j’ai commencé par le PAREN et dès que je suis arrivé, on m’a confié la région du Centre-est. J’ai fait un travail d’implantation et de rayonnement du PAREN dans cette région. J’ai même fait des vidéos et lorsque Laurent Bado venait chez moi, on pouvait passer parfois toute la journée chez moi. Je lui expliquais comment j’ai installé le parti. J’ai investi plus de douze millions, fonds propres pour cela ; parce que j’ai vraiment une vision pour la politique. On a évolué ensemble et lorsqu’on a voulu renouveler le bureau, le président actuel m’a vu, il m’a expliqué la situation. Je lui ai dit que je ne voulais pas la tête du parti, mais que je pouvais occuper la vice-présidence. On a travaillé ensemble pour peaufiner les postes. Quand on a mis en place le bureau, j’ai constaté qu’en tant que vice-président, les dossiers qui devraient passer par moi ne l’étaient pas ; le président du PAREN les confiait toujours à une personne dans le bureau, qui représentait partout le parti. La situation ne m’a pas plu et je suis allé voir Laurent Bado pour lui exposer le problème. Je lui ai dit que si c’est cette personne qui doit faire ce que moi je dois faire, il n’y a pas de problème, je donne un délai d’un mois si ça continue, je vais prendre une décision. A la fin de ce délai, j’ai constaté que rien n’avait changé. C’est ainsi que j’ai quitté pour créer le PRDF. J’ai estimé que ce n’était pas la peine qu’on s’adonne à des querelles au sein du parti (PAREN) et j’ai préféré m’en aller. Voyez-vous, que le problème s’est empiré par la suite avec la situation entre le président du PAREN et Laurent Bado (la crise qu’a traversé le PAREN en août 2016, ndlr).

Vous me demandiez donc pourquoi créer mon parti ? Je dirais que ce sont les conseils de Bado (Laurent) qui me tiennent, parce que j’aurais pu quitter carrément la politique, mais je me suis dit qu’avec mon parti, je peux contribuer aussi à sensibiliser et à animer la vie publique. C’est ma contribution car, je pense que les mésententes dans la société sont dues au fait qu’on est parfois ignorant. Nos soucis viennent donc de l’ignorance. Celui qui connaît la politique ne doit pas s’adonner à certains comportements.

Quand vous voyez dans les grandes démocraties, les moments de campagnes électorales par exemples sont des moments de joie, de plaisir, mais chez nous, c’est la bagarre et tout. Voyez-vous les morts et les dégâts lors des élections (élections municipales de mai 2016, ndlr).

Aussi, je constate que l’honnêteté a foutu le camp en politique, ce qui est dommage. Les gens arrivent au pouvoir par des méthodes malhonnêtes. Aujourd’hui, lève-toi et bats campagne honnêtement voir si tu vas avoir le pouvoir.

Lefaso.net : Vous êtes donc devenu le disciple de Laurent Bado, en créant votre parti pour d’abord la sensibilisation !

Zacharie Sorgho : Tout à fait ! Il m’arrivait de m’asseoir avec lui (Laurent Bado) toute la journée, rien que pour l’écouter. Qu’est-ce que Laurent Bado n’a pas donné comme idées dans ce pays ? Mais au lieu de l’écouter, les gens ont tout fait pour saboter tout ce qui vient de lui. On distribue des décorations comme des cacahouètes dans ce pays, mais Laurent Bado n’a jamais eu de reconnaissance du pays. Tout simplement parce qu’il dit la vérité, tout simplement parce qu’il ne va pas aller de bureau en bureau, de domicile à domicile pour mentir, faire des commérages, des courbettes. Dans ce pays, ce sont ceux qui arpentent les bureaux, les domiciles pour raconter des mensonges sur les autres, critiquer inutilement les autres… qui sont récompensés. C’est malheureux.

Donc, avec mon parti, j’arrive à conseiller des jeunes frères. Si on a des conseillers et des députés, je peux leur donner des conseils sur les missions d’un élu national, d’un élu local. Par mon parti aussi, j’arrive à avoir l’espace pour partager mes idées avec les Burkinabè. Pour moi, la politique doit apporter quelque chose à sa communauté et à ce jour, je peux dire que j’ai investi plus de 300 millions à travers différentes œuvres. On ne m’a pas forcé, je suis venu en politique pour défendre des valeurs et c’est comme cela je fonctionne. A mon avis, celui qui n’a pas de moyens (financiers) ne doit pas créer un parti politique.

Lefaso.net : Mais des gens créent des partis pour aussi se réaliser !

Zacharie Sorgho : C’est de la mendicité. Si je sais que je ne peux pas aider mes militants à travailler, je ne vais pas les appauvrir. Tu convoques des rencontres, tes responsables politiques viennent et tu n’as pas de quoi leur donner pour qu’ils soient efficaces sur le terrain, ce n’est pas la peine. On est président de parti politique pour aider et non pour prendre les ressources des populations.

Lefaso.net : Votre mot de conclusion ?

Zacharie Sorgho : Je remercie vraiment Lefaso.net de donner la parole à tout le monde ; aux partis dits ‘’grands’’ comme à ceux dits ‘’petits’’, et de toutes les tendances. Merci de m’avoir permis de partager ma vision des choses avec l’ensemble des populations. Je voudrais aussi réitérer mes reconnaissances au Pr Laurent Bado, fondateur du PAREN. Que Dieu lui donne santé et paix.
Je demande au pouvoir de se pencher sérieusement sur les questions des travailleurs, de l’emploi des jeunes et de sécurité des Burkinabè. Je demande à Dieu le Tout Puissant qu’il continue de protéger le peuple burkinabè, les populations burkinabè. Je souhaite également l’harmonie et l’entente entre les leaders au pouvoir, que Dieu leur donne la santé pour diriger et mieux répondre aux attentes du peuple burkinabè.

Entretien réalisé par Oumar L. Ouédraogo
(oumarpro226@gmail.com)
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Vos commentaires

  • Le 22 mai 2017 à 08:13, par Ka En réponse à : « Nous, Burkinabè, ne savons pas tirer leçons du passé. Et c’est dommage ! », observe le président du PRDF, Zacharie Sorgho

    Merci Oumar : Je partage l’analyse de Sorgho : Et je pense que d’autres qui voient les continuités des choses, confirmeront que nos décideurs oublient le passé. ‘’’Ceux qui ne se rappellent pas du passé sont condamnés à le répéter’’’ Et c’est ce qui se passe exactement au pays des hommes intègres. Nous vivons dans un éternel recommencement, malgré tout ce que nous avions vécu au 31 Octobre 2014, nos décideurs du jour font toujours les mêmes erreurs comme si les revendications du peuple souverain n’avaient jamais existés. Comme je l’ai toujours dit, ‘’’’l’être humain doit connaitre une situation afin d’en extirper les avantages, ce qui le sépare a l’animal : Lorsqu’un homme se fait brûler par une flamme, il fait désormais attention à cette flamme, ce qui est tout le contraire de l’animale. Mal-heureusement les politiques du jour dans le pays des hommes oublient les brûlures du passé comme s’ils étaient des animaux, en prenant le peuple pour un mouton comme du déjà-vu. Je rappelle à nos décideurs que celui qui a voulu joué avec le feu, a pris la fuite la queue sous les jambes avant le repas du midi. En conclusion, oublier ou faire semblant d’oublier nos expériences passées, c’est faire preuves de stupidité. C’est la raison simple pour laquelle le blanc nous regarde de loin avec un complexe de supériorité.