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Mutineries en Côte d’Ivoire : des leçons à tirer pour le gouvernement

mardi 16 mai 2017.

 

Au terme de quatre jours de crise dans tout le pays, l’Etat ivoirien va donc payer le reliquat de primes promis en janvier dernier aux mutins. Mais en plus du temps perdu, ces événements resteront comme un gâchis en termes d’image pour le pays et surtout abimeront durablement le pacte de confiance entre la Côte d’Ivoire et son armée.

« Le gouvernement sort plutôt grandi de cette affaire, car vous savez, l’objectif ici est de faire en sorte que la Côte d’Ivoire reste stable », s’est réjoui le ministre de la Défense, Alain Richard Donwahi, après l’annonce de l’accord passé avec les mutins.

Si la Côte d’Ivoire peut effectivement se féliciter, comme ce ministre, que cette crise n’ait pas entrainé plus de morts et que l’affrontement direct entre frères d’armes ait été évité, le gouvernement ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion sérieuse et de mesures efficaces sur l’état de son armée.

Faire plier un ministre

Des troupes, dont une partie, moins de 8 400 hommes disséminés sur tout le territoire, a su faire plier l’apparente fermeté d’un ministre qui, il y a moins d’une semaine, annonçait qu’il n’y avait rien à négocier. Des mutins qui auront à peine tremblé lorsque le chef d’état-major des armées annonçait une opération militaire imminente qui n’a finalement jamais eu lieu. A force de tirs en l’air dans les casernes, des éléments de l’armée auront donc réussi à faire revenir l’Etat à la case départ : celle du paiement des primes initialement prévues.

Dans sa gestion comme dans sa résolution, cette crise laisse beaucoup d’observateurs perplexes sur la capacité de l’Etat à faire respecter l’ordre dans ses casernes. Un chantier de plus à mener pour le gouvernement d’Alassane Ouattara d’ici 2020.

Source : RFI



Vos commentaires

  • Le 17 mai 2017 à 14:32, par le frustré En réponse à : Mutineries en Côte d’Ivoire : des leçons à tirer pour le gouvernement

    hé yako, mon pauvre Afrique. Si nous devons utilisé, l’argent du contribuable pour acheter des armes pour leur protection et que ces armes soient utilisées pour nous terrorisé, a cause des intérêts égoïsmes de nos dirigeants.

  • Le 17 mai 2017 à 15:03, par Bougathi En réponse à : Mutineries en Côte d’Ivoire : des leçons à tirer pour le gouvernement

    La Cote d’Ivoire donne l’image d’un "failed state", un "Etat failli". Et c’est parti pour de bon. Car, comme cette voie marche, jamais les soldats ivoiriens n’en voudront d’autres. Chaque fois ce sera la même chose : fusil - argent - mangé fini = fusil - argent, etc. ADO, yako !

    Donc, c’est problème comme ça même qui devait depuis occuper les autorités, au lieu de ça, des gens comme les Soro là refusent de travailler dur pour leur pays et restent la-bas en train de comploter sur téléphone contre le Burkina, pour tuer Salif, Sherif Sy dont il donne même les noms dans les écoutes depuis lors inutilement authentifiées chèrement.

  • Le 17 mai 2017 à 16:00, par La loupe En réponse à : Mutineries en Côte d’Ivoire : des leçons à tirer pour le gouvernement

    Toutes les compromissions se payent sur cette terre ainsi disait le célèbre journaliste burkinabé Norbert ZONGO mais vivement que Dieu épargne les masses populaires ivoiriennes. Wait can see !

  • Le 17 mai 2017 à 20:16, par L’intègre En réponse à : Mutineries en Côte d’Ivoire : des leçons à tirer pour le gouvernement

    Eux au moins ont su tenir dure comme fer pour obtenir leurs du.
    Les soldats burkinabès qui ont pendant plusieurs années, vu leur argent detourné par certains gradés au temps du CDP ont simplement été radiés. Des canulards...pas des soldats.
    L’exemple est donné, s’ils sont des soldats intègres, ils n’ont qu’à lever leur bec pour reclamer leurs droits. En attendant, ces gradés profitent allegrement...et meme leurs petits profiteront de ça.

  • Le 17 mai 2017 à 21:58, par Idgomyan En réponse à : Mutineries en Côte d’Ivoire : des leçons à tirer pour le gouvernement

    ça n’arrive pas qu’aux autres ! ADO n’ a qu’à aller voir la CEDEAO, puisqu’il l’avait vue pour le putsch manqué de septembre au Burkina Faso !