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Boucle du Mouhoun : Des populations demandent davantage de sécurité

dimanche 14 mai 2017.

 

Notre pays le Burkina Faso s’est engagé depuis 1984 dans un processus d’érection de villages en départements. Cela s’est manifesté par une multiplication de départements sur toute l’étendue du territoire rapprochant ainsi l’administration des populations. Si cette initiative est louable, on déplore tout de même l’inexistence de certains services importants tels que la police, la gendarmerie, les services de l’environnement. En effet, malgré la communalisation intégrale intervenue dans les années 2006, beaucoup de communes manquent de ces services de sécurité. Dans la Boucle du Mouhoun que nous avons sillonnée, sur 47 communes nous avons dénombré plus d’une vingtaine de communes dont les populations se sentent en insécurité et demandent vivement l’installation de postes de police ou de gendarmerie.

Dans un contexte d’insécurité grandissante, les populations pensent qu’elles ont droit à la sécurité surtout qu’avec les distances et le mauvais état des routes, les agents des communes voisines ne peuvent pas intervenir en cas d’urgence. Par exemple pour un évènement qui se passe dans la commune de Kombori, l’agent de Barani ou de Djibasso ne peut pas arriver sur les lieux à moins de deux heures. Il en est de même pour les cas qui surviennent à Sono, Doumbala, Dokuy .
Pire encore, là où il existe des postes de sécurité, le personnel est insuffisant avec des moyens logistiques insuffisants et vétustes.

Cette précarité dans ces communes n’attire pas les investisseurs tels que les institutions financières et autres partenaires au développement.
Comment exiger des populations les cartes d’identité sur les routes si les structures chargées de l’établissement de ces pièces sont éloignées ? [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

David Demaison Nébié
Correspondant dans la Boucle du Mouhoun



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