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Infrastructures scolaires : 17 785 logements d’enseignants rétrocédés aux communes

lundi 8 mai 2017.

 

Depuis la revalorisation de leur indemnité de logement, les enseignants, afin de faire des économies, refusent de vivre dans les logements construits par l’Etat au sein des écoles. Pour rendre utile ces logements laissés à l’abandon dans plusieurs localités, le Ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA) a procédé ce vendredi 5 mai 2017 à Ouagadougou à la rétrocession de 17785 logements à l’association des municipalités du Burkina (AMBF).

« Ce sont au total 17 785 logements d’enseignants qui ont été aux collectivités territoriales afin qu’elles puissent les louer au prix adéquat aux enseignants pour les occuper. Nous avons eu quelques difficultés d’occupation de ces logements du fait de nos textes. Administrativement lorsqu’un enseignant est logé, il ne peut plus prétendre à l’indemnité de logement et aujourd’hui, du fait de sa revalorisation. Beaucoup d’enseignants estimaient que le logement qui leur était offert d’une localité n’avait pas la valeur locative de l’indemnité dont ils étaient privés du fait qu’il était logé », tels sont les propos du ministre en charge de l’enseignement, Jean Martin Coulibaly à l’issue de la signature de rétrocession des logements des enseignants aux communes.

Le protocole d’accord signé par le gouverneur de la région du centre et le président de l’AMBF

Pour pallier cela, celui-ci indique que la solution la plus adéquate que son département a trouvée était celle de transférer ces infrastructures. Qui mieux que les communes ? De l’avis du premier responsable du MENA, du moment que l’éducation est une compétence transférée aux communes, il était bon qu’ils puissent transférer ces infrastructures qui constituent un patrimoine, à celles-ci afin qu’elles se chargent en fonction de leurs valeurs locatives dans la localité, de les mettre à la disposition prioritairement des enseignants à des coûts étudiés car elles sont dans les domaines scolaires et permettent de rapprocher l’enseignant de son lieu de travail pour une meilleure qualité d’éducation.

Le président de l’AMBF, Armand Beouindé, a quant à lui signifié que ce transfert appelle de la part des maires d’intégrer ce patrimoine dans leur compétence de gestion dans leurs différentes localités. Et de promettre que son équipe et lui vont rapidement prendre connaissance de ces logements, voir dans quel état ils sont afin de planifier leur gestion et leur affectation selon les besoins des enseignants.

Rita Bancé/ouédraogo
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