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Aziz Diallo, maire de Dori : « Quand des jeunes se sentent délaissés, c’est la porte ouverte à tout ! »

lundi 8 mai 2017.

 

Aziz Diallo est député et maire de la commune de Dori. Dans cette interview, il donne les raisons du climat qui règne au Sahel où les attaques terroristes sont presque devenues le quotidien des populations. « A mon avis, nous subissons les conséquences des échecs des programmes de développement que nous avons eu dans notre pays. »A-t-il affirmé. Savez-vous que le seul investissement digne de ce nom réalisé à Djibo date de 1986 ? Bref, le député maire du chef lieu de la région du Sahel donne son point de vue sur la situation nationale et surtout sur la situation de la région en proie au sous-développement et au « grand banditisme » plutôt que terrorisme.

Le marché de Godébou vient de partir en fumée. Quelle sont les conséquences de ce sinistre et quelles peuvent en être les causes ?

C’est un événement malheureux auquel nous avons assisté. Nous remercions le bon Dieu que les dégâts ne furent que matériels. Les conséquences sont graves pour tous ces refugiés qui avaient fait de leurs activités sur ce site leur moyen de subsistance, leur espoir afin de pouvoir mieux s’occuper de leur famille et entrevoir l’avenir ailleurs que sur un site de refugiés. Ce marché n’était pas uniquement pour les refugiés du camp. C’était un point de ralliement pour les populations du village qui abrite le site, mais aussi des populations des villages environnants et même de Dori. C’est dire que c’était un grand centre économique, l’un des plus grands marchés après celui de Dori. Quelques jours avant cet incendie, nous étions en discussions avec le Haut Commissariat des Refugiés (HCR) afin de voir dans quelle mesure accorder un jour de marché officiel à ce site. Nous ne disposons pas encore de chiffres pour mesurer l’étendue des dégâts, mais tout y est resté. En ce qui concerne les causes, nous attendons les résultats de l’enquête en cours.

L’ampleur des dégâts enregistrés en cas d’incendie varie souvent selon qu’on a affaire à des équipements marchands bâtis en matériaux définitifs ou non. En tant que maire, ne pensez-vous pas qu’il y a lieu de repenser l’architecture type de certains marchés ?

Effectivement, nous sommes interpellés quand nous voyons ces incendies. Ce serait important de repenser nos marchés entiers et pas uniquement l’architecture ! Quand nous voyons parfois les produits qui s’y côtoient, bonne architecture ou pas, s’il y a incendie, tout va y passer. La plupart du temps, c’est l’anarchie totale, et c’est souvent après des conséquences dramatiques que nous nous prenons à regretter notre immobilisme. On devrait, en tant que maire, se pencher davantage sur nos marchés, surtout sur ceux dits secondaires.

Vous avez hérité de votre père, feu Hama Arba Diallo, la gestion et l’administration de la mairie de Dori. Quels sont les défis qui se présentent à vous et comment comptez-vous les aborder ?

Je ne pense pas que le mot « hérité » soit approprié, à partir du moment où, après le rappel à Dieu de mon père (paix à son âme), nous avons eu une parenthèse de quelques semaines avec un nouveau conseil municipal élu, puis intervint la dissolution des conseils municipaux, et aux élections municipales de 2016, il y avait quatre partis en compétition pour la mairie de Dori. Nous avons compéti, et notre parti a eu 104 conseillers municipaux sur les 172 que compte la commune. Si c’était un héritage, les choses se seraient déroulées autrement.

Cependant, nous ne nous faisons pas d’illusion. Si les populations ont décidé de nous confier la gestion de la collectivité, c’est grâce au travail monstre qui a été abattu par le défunt. C’était une manière pour eux de lui rendre hommage, et aussi de nous dire que la barre a été placée très haute, les sillons sont tracés, et qu’elles s’attendent à nous voir poursuivre dans cette lancée. Là est le défi. Je n’ai ni les capacités ni les aptitudes de mon père, qui a eu une expérience professionnelle remarquable avant de rentrer définitivement pour s’investir pour sa communauté, pour son pays. Mais c’est aussi une chance pour moi, en tant que maire, d’avoir un model pareil. A priori, pas besoin de réinventer la roue. Il faut suivre ces sillons, être attentif aux besoins des populations, avoir une vision, une bonne gouvernance et s’investir pour l’amélioration des conditions de vie des populations.

Nous avons parcouru tous les villages de la commune pendant la campagne, à la rencontre des populations. Nous les avons écoutées et nous avons une bonne mesure des attentes de ces populations. Nous avons entamé le processus de relecture de notre référentiel communal de développement, et nous envisageons doter la commune d’un outil de planification qui va au-delà des quatre prochaines années, qui sera nommé « Vision Dori 2026 ».

Tout le monde sera associé, tous les villages, les secteurs urbains, tous les acteurs, qu’il s’agisse des ONG, des associations, des services déconcentrés, des partenaires, etc. Il sera bien entendu aligné au référentiel national, le PNDES, et aussi à l’Agenda 2030 de la communauté internationale. Quand le document sera adopté, nous dirons a tous ceux qui viendront à Dori pour travailler, surtout à ces organisations qui excellent dans la mobilisation de ressources et qui viennent s’installer et travailler, en méprisant les autorités locales, que dorénavant, voila ce que les populations de Dori ont élaboré comme outil de travail pour leur commune, et elles s’attendent à ce que tous les acteurs s’en inspirent et s’y conforment.

Vous parlez d’organismes qui travaillent dans la région et méprisent les autorités locales. De quoi s’agit-il exactement ? Est-ce que les populations cibles ou bénéficiaires connaissent le même mépris ?

Dans la ville, dans les villages, nous voyons par ci par là des panneaux indiquant les sièges d’organisations, d’associations, ou des réalisations. Un beau jour, vous recevez une invitation pour participer à une cérémonie autour d’un projet. Vous vous rendez compte en ce moment que des ressources ont été mobilisées auprès de partenaires extérieurs, mais au niveau de la collectivité, vous fouillez et il n’y a aucune trace d’un contact de ces organisations en amont. A mon avis ça pose problème. Si chacun peut s’installer où il veut et faire ce qu’il veut, sans avoir ne serait-ce que la courtoisie de se présenter aux autorités locales, et vous entendez après que tel partenaire a financé tel projet dans votre commune, on se demande à la fin qui s’assurera que les projets sont exécutés comme envisagé, au bénéfice des populations.

Nous ne pouvons interdire ces organisations de rechercher des financements pour mener leurs activités, mais il est nécessaire que tout ceci soit coordonné, pour aussi éviter que les mêmes projets soient financés plus d’une fois.

La question de l’eau potable était en passe de trouver une réponse dans la commune de Dori sous le magistère de l’ancien maire Arba Diallo. Quel était son secret et quel est la situation actuelle dans la commune ?

Son secret, c’est d’abord qu’il en a fait une priorité, et pas seulement du bout des lèvres. Il y a consacré beaucoup d’efforts, et cela l’a permis de mobiliser des partenaires autour de cette priorité. Il a aussi emmené les populations à comprendre l’importance d’une bonne utilisation de cette ressource. La ville de Dori a un taux de couverture de 100%. A l’échelle de la commune, avec les 78 villages, nous avons un taux d’accès de 68% environ. C’est pas mauvais du tout, mais les défis restent. Nous avons des difficultés en approvisionnement dans la ville. Les installations sont tributaires du réseau électrique, ce qui fait que quand vous avez une coupure d’électricité, les stations de traitement ne fonctionnent pas, et donc pas d’eau. Je sais que l’ONEA y travaille ; nous réfléchissons ensemble sur le renforcement de cette capacité de production et aussi sur l’extension du réseau. Dans nombre de villages, il reste encore beaucoup à faire. Des quartiers se constituent de nuit, et le temps que vous revenez, ils sont peuplés et demandent un forage. Nous y travaillons avec nos partenaires. Nous avons réalisé quatre (04) nouveaux forages ; nous en avons réhabilité 6 autres et réalisé deux adductions d’eau potable simplifiées (AEPS) pour des forages avec haut débit. Nous allons continuer sur cette lancée.

Seriez-vous prêt à enseigner l’expérience de Dori à d’autres communes qui le souhaitent ?

Nous sommes naturellement prêts à partager cette expérience avec d’autres communes. Nous en avons reçu quelques unes depuis que nous sommes là, avec beaucoup de plaisir et nous recevrons toutes celles qui le souhaiteront. Nous comptons aussi aller visiter d’autres communes, pour aussi nous inspirer de leurs expériences dans d’autres secteurs. Notre pays se porterait mieux si nous partageons nos intelligences, nos expériences.

La menace terroriste est présente au sahel depuis 2010. La région du sahel est la cible des attaques terroristes qu’enregistre le pays. Qu’est-ce qui pourrait expliquer ce ciblage selon vous ?

La région est effectivement ciblée par les terroristes. On peut dire que nous subissons un peu les conséquences de la crise chez nos voisins du Mali. Mais au regard des complicités dont semblent bénéficier ces terroristes, on peut dire que le terroir y était favorable. A mon avis, nous subissons aussi les conséquences des échecs des programmes de développement que nous avons eu dans notre pays. Allez voir un peu les villages le long de la frontière et même plus en profondeur. Dans certains endroits, ils vous diront qu’ils ne savent même pas de quel côté de la frontière ils sont ; tellement ils se sentent délaissés. Ils ne voient rien venir, peut-être uniquement en période de campagne électorale. Les taux d’accès aux services sociaux de base sont ridicules et le taux de chômage vertigineux. Quand des jeunes se sentent délaissés, c’est la porte ouverte à tout ! Et cette situation n’est pas propre qu’au Sahel.

Pourtant, l’Union fraternelle des croyants (UFC), une organisation qui prône la tolérance religieuse dans le Sahel, avait entrepris des actions pour prévenir la radicalisation chez les adeptes des différentes religions !

L’Union Fraternelle des Croyants fait un travail remarquable. Je ne pense pas que nous ayons à faire avec un phénomène de radicalisation. Le Sahel burkinabè n’est pas un territoire où ce phénomène peut s’installer. Nous avons une très longue tradition de tolérance, de cohabitation, et cela n’est pas prêt de s’arrêter. Mais les actions des acteurs comme l’UFC doivent être accompagnées avec un développement réel, endogène. La région regorge de richesses. Mais qu’est-ce qu’on en fait ? Allez à Djibo, ils vous diront que le dernier investissement d’envergure qu’a connu la province date de 1986 ! Depuis lors, pas une route, pas un barrage. Rien ! C’est à se demander si nous sommes tous dans la même République.

Le Sahel était connu pour sa résilience légendaire face à certaines catastrophes naturelles telle la sécheresse. Quel est l’état des lieux actuels face au terrorisme ?
Je ne doute pas de la capacité de résilience du Sahel face au terrorisme. Seulement voila, arrêtons de tenter le diable.

Donc vous, vous avez une autre appréhension, voire une compréhension des actes terroristes qui y sont enregistrés ?

A mon avis nous avons plus affaire a du banditisme qu’a du terrorisme. La région est écumée de trafiquants de toute sorte, et ils profitent de la « fertilité » du territoire. Quand on entend parler des sommes d’argent qui circulent, c’est tout sauf de l’idéologie.

Quelle stratégie avez-vous mise en place pour circonscrire la menace qui a déjà paralysé le Soum ?

A notre niveau, nous sensibilisons les populations sur la sécurité. Chacun doit savoir qu’il est le premier acteur dans sa communauté, dans son village, et que le gouvernement ne pourra jamais poster un gendarme devant chaque maison. Nous encourageons les populations à collaborer avec les forces de défense et de sécurité, à signaler tout comportement suspect. Jadis, quand un étranger venait dans un village, il devait immédiatement se rendre chez le chef du village et se faire connaitre. Cette habitude tend à disparaitre et ce n’est pas une bonne chose.

Si vous étiez doté d’un bâton magique mais qui ne pourrait résoudre qu’un et un seul problème de la région, sur quoi allez-vous dresser ce bâton et pourquoi ?

L’accès aux services sociaux de base. Nous avons une population qui n’est pas très exigeante. Leur rêve, ce n’est pas d’acheter une voiture ou avoir une maison à Ouaga et cela est valable pour la grande majorité des Burkinabè. Les populations ne cessent de nous dire : on ne vous demande pas du riz, ni du mil. Donnez-nous de l’eau, et le reste, on va se débrouiller. Si nous arrivons à assurer l’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation à nos populations, je suis convaincu qu’on aura résolu 75% de nos problèmes. Ce ne sont pas les immeubles luxueux de Ouaga 2000 ou les échangeurs qui nous sortiront de la pauvreté. Décomplexons-nous, et allons vers les réalités.

Vous êtes député et maire. Comment parvenez-vous à assumer la plénitude de tous ces pouvoirs qui vous ont été conférés par les urnes ?

Je rends grâce à Dieu. Tout se passe bien. J’ai la chance d’avoir au niveau de la mairie une équipe très dynamique, jeune, qui a aussi travaillé avec mon père. J’apprends beaucoup avec eux et je suis fier de bénéficier de leur confiance. Nous nous rencontrons régulièrement, nous prenons les décisions de manière collégiale et nous regardons tous dans la même direction, c’est-à-dire la pérennisation des acquis et l’amélioration des conditions de vie des populations. A l’Assemblée Nationale, les choses se passent aussi bien. J’ai la chance de bénéficier de l’expérience et des conseils de nombreux députés. Je leur exprime toute ma gratitude. Cela m’a permis de comprendre le fonctionnement du législatif et aussi de participer. Pour le reste, c’est une question d’organisation, de planification du travail. Je fais souvent la navette entre Ouaga et Dori, mais je m’arrange à ce que mes absences de Dori n’aient pas d’impact sur le fonctionnement, sur le travail.

Entre le député et le maire, dans quelle casquette vous sentez-vous le mieux et pourquoi ?

Je me sens bien dans les deux casquettes, je ne saurai dire dans laquelle je me sens le mieux. Je vois une certaine complémentarité. Par exemple lorsque nous examinions les projets de loi sur la fonction publique territoriale, ou tout ce qui a trait à la décentralisation et au développement même en général, avoir ce regard d’une collectivité territoriale, où nous sommes au contact quotidien avec les populations, avec tous ces défis, est un avantage.

En tant qu’expert des Nations unies et consultant international, vous avez sillonné le monde et vous avez vu des expériences. Pensez-vous que le Burkina Faso est sur la piste du développement ?

C’est vrai que j’ai travaillé dans le système des Nations unies, pendant 15 ans, mais cela ne fait pas de moi un expert ! J’ai eu la chance de travailler dans des contextes assez difficiles, au Liberia, en Afghanistan. J’étais très inquiet pour mon pays, parce que je voyais que nous avons des dirigeants qui ne faisaient que vendre des illusions aux populations. On nous parlait d’émergence pendant que nos populations parcouraient des kilomètres, traversaient des villages pour avoir de l’eau pour boire. Et dans ce genre de cas, le réveil a de bonnes chances d’être brutal. Ce n’est pas très différent de ce qui s’est passé en Sierra Leone, au Liberia. C’est ce réveil des masses, cette indignation qui nous ont conduits à l’insurrection en Octobre 2014.

Quand je regarde les intentions des nouvelles autorités, le PNDES, et les actions qui ont déjà été posées en si peu de temps, on a des raisons d’être confiant. Nous ne pourrons pas corriger toutes les erreurs, tous les manquements des dernières décennies en 2 ou 3 ans. Mais si le Gouvernement pose des actions fortes, prend des mesures fortes qui rassureront les populations sur la prise en compte de leur préoccupation, ces populations comprendront qu’il faut accorder du temps, et que le développement n’est pas un événement, mais un processus. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Interview réalisée par Touwendinda Zongo, in Mutations N° 122 du 1er avril 2017 (mutations.bf@gmail.com)



Vos commentaires

  • Le 7 mai 2017 à 07:21, par YIRMOAGA En réponse à : Aziz Diallo, maire de Dori : « Quand des jeunes se sentent délaissés, c’est la porte ouverte à tout ! »

    Les jeunes se sentent délaisses, mais la faute est de leurs concepteurs ? Ne fait pas autant d’enfants qui veut, mais qui peut ? On se rend compte que ce sont les plus pauvres qui en font plus et attendent tout de l’état ?
    Notre société traditionnelle avait la culture de la main d’œuvre en ayant une grande famille, mais aujourd’hui la foi religieuse amène certains adeptes à vouloir copier ce que faisaient certains guides religieux moyenâgeux ? Tel guide avait combien de femme etc et on imite en faisant autant ? Voila que la démographie est devenue........et les mêmes sont les premiers à crier la vie chère ? Quel est l’homme politique ou intellectuel qui a autant de marmaille comme les mêmes traditionalistes religieux ? Si l’état n’arrive pas à supporter la gratuité des soins, c’est à cause de cette démographie galopante ?
    Un homme une une femme pour un couple. Le surplus à la charge de l’insatisfait ? On va jamais permettre à une femme d’appartenir à deux époux ? Une prise de conscience et la société sera plus harmonieuse ? A nos jours, mêmes ceux qui nous ont importé la religion (de paix) se limitent dans le choix de famille nombreuses ?
    On sait aussi que la plupart des commerçant en font parti ?

  • Le 7 mai 2017 à 08:37, par claudine En réponse à : Aziz Diallo, maire de Dori : « Quand des jeunes se sentent délaissés, c’est la porte ouverte à tout ! »

    mais mongon est puissant deh ! deputé maire consultant ahh !! lui la sa bouffe seulement trois salaire pour lui seul. Sa c7 l’avenir que le MPP nous a tant parlé ! Au lieu de donner ses emploi a plusieur individus, un seul type. Soyons serieux est ce que l’on peut parlé developpement durable comme cela ????????????

  • Le 7 mai 2017 à 12:11, par Diallo alou En réponse à : Aziz Diallo, maire de Dori : « Quand des jeunes se sentent délaissés, c’est la porte ouverte à tout ! »

    je suis supris de notre Maire,un maire absent pendant un mois voir plus,la commune de Dori,est en recul et l’avenir nous dira,un maire qui depuis son ellection n’a pas rencontre sa population,vraimeny dommages,une affaire a suivre.

  • Le 7 mai 2017 à 12:16, par Diallo alou En réponse à : Aziz Diallo, maire de Dori : « Quand des jeunes se sentent délaissés, c’est la porte ouverte à tout ! »

    Monsieur le tout puissant Maire de Dori,proteger par le tout puissant President Salif Diallo,une question pour votre deuxieme maire par en l’enbo,car le ler Adjoint issu du MPP,a rejoint l ’UPC,pour faire tombé la mairie de Bani,dont le Maire et PDS/MTB,ou est Salif,sa devait vous procuper car votre parti est en perte de vitesse au Seno,affaire a suivre.

  • Le 8 mai 2017 à 10:20, par paysannoir En réponse à : Aziz Diallo, maire de Dori : « Quand des jeunes se sentent délaissés, c’est la porte ouverte à tout ! »

    Monsieur le maire
    J’espère que vous allez pouvoir me lire. Les jeunes de Dori à l’instar des jeunes d’ailleurs se sont délaissés. ils n’ont pas été délaissés. Pourquoi ? En 2014 alors que feu votre très émérite père dirigeait la mairie, et quelques temps avant sa mort (paix à l’âme de ce grand homme), j’ai été reçu par lui et ses conseillers au cours du renouvellement du plan de développement de la commune de Dori. Nous avons discuté des problèmes de développement de Dori et de la région en général et un point important me revient aujourd’hui et je voudrais partager avec vous.
    Mieux que quiconque, vous devez être celui qui est au courant des ambitions que le vieux nourrissait pour le Sahel et non la commune de Dori uniquement. "Le problème de la jeunesse est ailleurs : avez déjà contacté les mines d’or de Essakane et de Taparko pour voir quelle est leur demande en viande, particulièrement la volaille ? Les pintades du sahel sont les meilleures pintades du Burkina. Savez vous que la région du Sahel à elle seule, ne peut satisfaire le 1/3 de la demande de ces deux mines ? Pourquoi les jeunes ne veulent pas s’engager dans l’élevage. Le barrage de Yakouta peut produire suffisamment de pomme de terre pour les deux mines. Quelle est la situation aujourd’hui ? le lait, qu’en est-il ? Les jeunes du Sahel ont manifesté pour exiger que les mines les emploient. Comme quoi et avec quel profil ? Je pense qu’il faut saisir les opportunités et non réver que tout le monde peut être employé. J’ai été invité à Dori comme exemple d’agro entrepreneur parti de rien (alors que je réside dans la boucle du Mouhon). La jeunesse du Sahel doit savoir saisir les opportunités créées par le pool de croissance. Si feu le grand homme était toujours vivant, il y a longtemps que le projet de promouvoir le petit élevage commercial avait vu jour. Mais Dieu en a décidé autrement. La chance de cette jeunesse est que le vieux a passé le bâton de commandement à son fils. Et tu dois travailler à faire mieux que lui. Si tu ne fais pas mieux, alors passes le bâton à ta sœur. Elle te montrera le chemin à suivre pour perpétuer la mémoire de notre vieux. Très respectueusement

  • Le 8 mai 2017 à 11:25, par Goulou En réponse à : Aziz Diallo, maire de Dori : « Quand des jeunes se sentent délaissés, c’est la porte ouverte à tout ! »

    Claudine, le jeune maire a démissionné de son poste au niveau des Nations Unies. Il n’y est plus. Il a un peu fait comme son père. Pour devenir député maire. Normalement un maire n’a pas de salaire. Le problème avec le PDS Metba à Dori, c’est qu’il ne réussira pas à avoir suffisamment de Conseillers si Aziz ("héritié" de Arba) ne se présente pas et / ou ne s’engage pas auprès des populations à devenir maire. Les gens ont voté Aziz au nom du père. Et ce serait un risque de présenter quelqu’un d’autre. L’autre souci avec son parti, c’est qu’il n’ y a pas beaucoup de ressources humaines qualifiées pour le poste de maire à Dori. Hélas, les intellos ne font plus de politique. Quand ils en font, c’est généralement dans les grands partis (MPP, UPC, CDP). Bonne chance à Aziz pour la suite. Souhaitons qu’ils réussisse à Dori pour le bonheur du pays.