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Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

mardi 25 avril 2017.

 

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, le Pr Alkassoum MAIGA, a rencontré le vendredi 21 avril 2017 à Ouagadougou, la communauté universitaire. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une tournée qu’il a entreprise depuis le 16 mars 2017 dans les villes universitaires du Burkina Faso et qui devrait s’achever ce 27 avril par l’étape de Fada N’Gourma dans la région de l’Est.

Une tournée au cours de laquelle il a rencontré tous les acteurs universitaires, notamment les associations à caractère syndical ou non, les délégués de classes, les enseignants affiliés ou non à des syndicats, le personnel administratif, technique, ouvrier et de soutien, les administrations des universités, les services du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) et du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER), pour les inviter à une rencontre générale prévue pour se tenir au cours du mois de mai 2017 à Ouagadougou sur la normalisation des années académiques.

L’objectif principal de cette rencontre est de procéder à un diagnostic sans complaisance du fonctionnement des universités.
Pour la tenue de cette rencontre au sein des institutions d’enseignement supérieur ; chaque structure représentative désignera deux participants afin de constituer le grand groupe de réflexion.

L’idée d’une rencontre générale est née du constat qu’en février dernier, des concertations entre acteurs universitaires autour de la question des retards et des chevauchements des années académiques avaient été initiées dans les institutions d’enseignement supérieur publiques. Mais la démarche n’ayant pas été suffisamment inclusive et participative, le sentiment qui s’en est dégagé était que la situation vécue par certains acteurs du monde universitaire avait été diagnostiquée et analysée sans l’implication des principaux concernés. Ce qui a créé des frustrations, mais aussi des craintes quant à la qualité des rapports produits et des solutions proposées.
De la particularité de la rencontre de Ouagadougou

La rencontre de Ouagadougou, bien que prévue pour être inclusive, connaîtra des absents et non des moindres. En effet, estimant que la position administrative du ministre en charge de l’enseignement supérieur et des présidents et vice-présidents d’universités peut biaiser les débats, il a été décidé que ces responsables administratifs ne participent pas aux échanges. Les débats seront conduits et modérés par des personnes de référence suffisamment neutres, afin de mettre en confiance les participants.

Du reste, le ministre Alkassoum MAIGA a donné des instructions pour qu’au cours de ces travaux de Ouagadougou, les acteurs opèrent un diagnostic sincère de la situation et acceptent de reconnaître, chacun en ce qui le concerne, sa part de responsabilité dans le malaise qui secoue les universités publiques du Burkina Faso. Côté Gouvernement, le ministre a rassuré qu’il n’y aura pas de promesses démagogiques. Déjà, de nombreux projets sont en voie de finalisation au ministère pour répondre aux préoccupations des étudiants, et bien d’autres engagements pourront être pris en sus par le Gouvernement.

Dans l’ensemble, la démarche du ministre est positivement appréciée par la communauté universitaire. Les acteurs s’engagent à contribuer à la recherche de solutions non seulement aux retards accusés dans le déroulement des années académiques, mais aussi à tous les problèmes que traversent les temples du savoir. En revanche, ont insisté les composantes de la vie universitaire, il faut que le Gouvernement respecte ses engagements vis-à-vis des universités. Ce message, le ministre l’a bien reçu, confiant en retour que les plus hautes autorités du pays attendent beaucoup de la rencontre de mai pour régler de manière très durable la question des retards dans les universités publiques.

Toujours est-il qu’à l’issue des échanges, les différentes parties devraient parvenir à un accord qui sera consigné dans un protocole, et un comité de suivi composé des représentants de tous les acteurs sera mis en place pour veiller au respect dudit protocole par l’ensemble des signataires. Cette façon de procéder témoigne très clairement de la volonté encore une fois affichée du Gouvernement de trouver des solutions durables aux problèmes des étudiants.

En rappel, les universités publiques du Burkina Faso connaissent, depuis quelques années, des retards accrus conduisant parfois à des chevauchements d’années académiques. Et c’est cette bataille de la normalisation des années académiques que le Pr Alkassoum MAIGA s’est engagé à gagner, depuis sa nomination en février dernier.

Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation



Vos commentaires

  • Le 26 avril 2017 à 07:18, par observateur En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

    vivement que cette fois-ci soit la bonne. Il faut en finir avec ces retards. L’idée d’un comité de veille me rassure, venant du côté du Gouvernement

  • Le 26 avril 2017 à 07:24, par salam En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

    bravo pour l’idée. il faut profiter pour poser clairement tous les problèmes de nos universités et montrer la gravité de la situation au gouvernement pour qu’il comprenne vraiment la profondeur des maux.
    La répétition étant pédagogique, notre groupe ira à cette rencontre (de nouveaux, car d’autres ont déjà eu lieu sans résultat convaincant). Seuls nous les acteurs avons la pleine mesure de nos soucis

  • Le 26 avril 2017 à 07:30, par parent détudiant En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

    Dites vous la vérité et que chacun mette un peu d eau dans son vin pour que ca marche enfin.
    c’est dans l’intérêt de chacun. 5 ans pour une licence, sans redoublement, je suis fatigué de payer, et mon pauvre fiston d’étudiant qui ne comprend pas qu’il faut lutter intelligemment.

  • Le 26 avril 2017 à 08:12, par Zemosse En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

    Tous les patrons d’universités ( présidents, vice-présidents, directeurs) sont des individus sans personnalité, incapables de réfléchir par eux même pour prendre une décision. Des béni oui oui, des "yes yes". Ils sont à 100% responsables de la situation chaotique des universités. Un exemple : en fin 2016, plus d’une vingtaine d’enseignants de rang magistral ont été chassés des universités (surtout Ouaga et 2). Une loi scelerate à été votée en catamini, sous Filiga’ pour supprimer la réquisition entraînant la mise à la touche des enseignants chevronnés . Ces enseignants qui étaient en plein cour, ont été sommé de libérer leur bureau !!!! Ou est le sérieux, quand on crie sur tous les toits qu’on veut résorber le chevauchement des années ? Si ces patrons avaient une dignité, ils n’accepteraient jamais cette loi scélérate. Pour préserver leur privilège ,ils sont restés impassible comme des momies. Je suis donc totalement d’accord que ces responsables administratifs ne participent pas à la rencontre générale. Ainsi tout sera déballé . Savez vous que l’ufr/SVT n’à qu’une dizaine de microscopes pour plus de 1000 étudiants ? Savez vous que sur 9 séances de TP les enseignants sont obligés de ne faire que 3 séances ? La formation des étudiants est bâclée.

    • Le 26 avril 2017 à 08:52, par Benito En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

      M. Zemosse !! avec tout le respect que je vous dois, votre raisonnement est plat. Si un enseignant après 30ans de service n’a pas été capable de former des étudiants pour sa relève il n’a qu’a aller dormir chez lui. ce n’est pas en deux ans de réquisition qu’il pourra le faire. Certains enseignants pensent que c’est un honneur pour eux d’être seul dans sa spécialité. Pour information, aucun fonctionnaire n’a le droit de garder son bureau après sa retraite. L’UFR/SVT que vous faites cas ici regorge des enseignants de rang A pourri et politisé jusqu’aux os et c’est dans ce même UFR que ces vieux retraités refusent de libérer les bureaux pour les enseignants en activité. tchrrrrrrrrrr !!!!

      • Le 26 avril 2017 à 10:11, par Zemosse En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

        Si vous me relisez, vous constaterez que j’ai écrit que la relève à été faite mais pour le moment là jeune relève est
        au niveau d’ assistants et maître assistants qui ne doivent pas selon les textes assurer les cours sauf les TD et T P. Ce que vous dites pour la politisation est exact. Il y a des brebis galeuses partout. On ne forme pas la relève en deux ans c’est juste .réfléchis un peu :l’année universitaire 2015/2016 n’est pas close jusqu’a ce jour , tous ces enseignants donnaient toujours leurs cours et, en décembre 2016,on leur demande de vider les lieux ! Qui va assurer leurs cours ? Celui qui va prendre leur place devra preparer d’abord ses cours avant de les assurer, ce qui va prendre plus d’un mois, on se retrouvera en juin ! Après c’est le Bac. On rattrape l’année commment ? Réfléchis au lieu de parler politique. Qui vivra verra.

      • Le 26 avril 2017 à 10:47, par Zemosse En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

        Les fonctionnaires en retraite douvent liberer leur bureau, tres juste . Mais, M. Bénit, sache que l’enseignant d’université n’est pas un burocrate. Il a très souvent des étudiants qu’il encadre (thèse, Master ).les textes de l’école doctorale précise bien qu’un enseignant qui va à la retraite et qui a toujours des doctorants doit les accompagner jusqu’a leur soutenance . Sans commentaire. Il faut que les responsables ne detaignent pas leurs humeurs politiques sur l’université. Arrêter les règlement de compte aveugle qui porte gravement atteinte à l’essor radieux de nos universités. Qui vivra verra.

    • Le 26 avril 2017 à 08:56, par Zemosse En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

      Je precise : 10 microscopes fonctionnels pour les TP de biologie cellulaire pour plus de 1000 étudiants ; sur 9 séances de TP de biologie cellulaire ,3 séances sont effectivement fait,. Ce qui n’empêche pas ces patrons de rouler carosse.ils s’en fiche éperdument pourvu qu’ils gardent leur postes. La situation est chaotique non seulement’sur la question du chevauchement des années mais aussi sur la qualité des enseignements. Ces enseignants qui ont été mis à la touche ont laissé des cours fondamentaux que la jeune relève (assistants et maîtres assistants) ne peuvent pas assurer , et même si on leur attribue par défaut ces cours, il leur faudrait au minimum deux mois pour préparer d’abord les cours. Voilà ce que des autorités responsables sont en train d’infliger aux universités. Les bâtiments qu’ils ont precipitemment visités ne seront fonctionnels que peut être dans un an. Politique, quand tu nous tiens ! C’est le chaos. Que Dieu sauve nos etudiants

      • Le 26 avril 2017 à 11:23, par Clair En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

        Gardez ce déballage pour la grande rencontre à laquelle le ministre vous convie. Moi j’ai ma proposition : on ferme l’UO pour 3 ans, on fait le nécessaire et on repart sur bonnes bases. C’est clair et net

      • Le 26 avril 2017 à 11:52, par Benito En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

        Hummm. ignorance quand tu nous tiens. M. Zemosse !! c’est trop facile d’être derrière son clavier et critiquer les autres. vous faites quoi pour que nos universités se normalisent ? je vous informe que ces mêmes enseignants sont les causes de la situation actuelle de nos universités. ce ne sont pas des amphi qui manque mais plutôt l’irresponsabilité des enseignants qui gardent par devers eux les copies des étudiants durant 3 mois et même 6 mois alors que le semestre dure 4mois. ces mêmes enseignants passent tout leur temps à se pavaner dans les universités privées, les ateliers, les missions à l’extérieur du pays. Même en SDS, le SP poursuit les enseignants dans les cliniques privées et à l’USTA pour remettre les copies pour correction et les retirer après. tout ça c’est de la faute de l’administration universitaire ? non pas du tout. Les jours à venir je citerai nommément ces enseignants et vous verrez que mentors sont parmi.

      • Le 26 avril 2017 à 12:33, par Benito En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

        M. Zemosse. A mon humble avis vous refusez de voir la vérité en face. c’est tout simplement parce que le salaire des enseignants a connu une hausse significative que ces retraités s’excitent. nul n’est irremplaçable. Et puis si ces gens sont très utiles comme vous le prétendez l’université n’est par dirigé par un mouton il saura apprécier. Dites leurs d’aller signer un contrat de vacation pour terminer leurs cours si ça les arrange tu verra tu sera étonné de leur réaction. Renseignez vous aussi, il y’a des enseignants aujourd’hui toujours en activité qui ont formé des étudiants qui sont des professeurs titulaires, maitres de conférence sous le nez de ces retraités là et dans cette même UFR. Ces retraités ont été méchants, égoïstes. Allez voir le Pr Alfred TRAORE ou le Pr Karifa BAYO pour connaitre et comprendre l’université.

  • Le 26 avril 2017 à 08:46, par DV En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

    Merci M. le ministre. On voit que vs etes sincère et vous avez la volonté et le courage. Seulement est- ce que vos interlocuteurs d’en face sont sincères ? Je crains que ce qui est arrivé à vos prédécesseurs ne vous arrive également c-a-d etre roulé dans la farine

  • Le 26 avril 2017 à 08:53, par Ami En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

    C’est une très belle initiative. Vivement que tous les acteurs acceptent de jouer leur partition pour que la question des retards dans nos universités soit un mauvais souvenir.

  • Le 26 avril 2017 à 11:20, par etudiant En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

    est ce que quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi les 4 batiments R+2 dont un bloc laboratoire achevé depuis plus de 1 ans a l’université ouaga 1 ne sont toujours pas fonctionnelles ?pourquoi les travaux de bitumage des avenus au sain de l’université entamé il ya 3ans ne sont pas achevés ?les caniveaux qui ont été creusé dans ce sens se sont carement rebouchés.En réalité la présidence de l’université manque de bon sens,en 1ère année de medecine il sont 1400 pour une salle de 1000 places,le minimum de logique voudrait qu’on fasse un test d’entrée dans les différentes ufr pour retenir les meilleurs et par ricochet améliorer la formation,vraiment dommage.

  • Le 26 avril 2017 à 11:40, par Solution En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

    Monsieur le nvo ministre, pourquoi vous voulez vous fatiguer ? Invitez les PDG de l’université AUBE NOUVELLE et de USTA de venir dire comment eux ils font pour que ça marche chez eux avec les mêmes enseignants et les memes étudiants burkinabè ? C’est plus simple. Vous faites du copier coller propre

  • Le 26 avril 2017 à 12:49, par EVADINE En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

    Les activités pédagogiques s’appuient fortement sur la bonne gouvernance des structures universitaires. Commencer donc à assainir la gestion de nos universités. Il faut mettre en place l’élection des présidents d’universités où chaque candidat sera élu sur la base d’un programme bien ficelé, réaliste et réalisable. Une fois élu, il a obligation de mettre en œuvre son programme, sinon il va être "chassé". Il ne sera plus question de dire "le budget alloué par l’Etat est insuffisant" ; si vous acceptez la charge, c’est que vous savez que vous pouvez travailler avec, sinon, vous démissionnez. Sortez le maximum d’enseignants des bureaux pour les mettre dans les classes. Les postes purement administratifs doivent être occupés par les personnes concernées (secrétaires principaux, chef de scolarité...)

    • Le 26 avril 2017 à 13:27, par Benito En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

      EVADINE !!! l’élection des présidents d’université ne changera en rien la situation actuelle. Renseignez vous bien. la cause profonde de ce retard est en parti du à l’élection des directeurs d’UFR. Ces derniers n’ont aucune autorité sur ces électeurs qui sont les enseignants. Certains syndicats sérieux commencent d’ailleurs à regretter cette affaire de l’élection des directeurs. l’université est le lieu où on enseigne la démocratie mais pas le lieu où on exerce la démocratie.

  • Le 26 avril 2017 à 13:18, par le courageux En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

    Le Gouvernement doit suivre avec beaucoup d’attention ces rencontres sur le devenir de nos universités car maintenant c’est " ça passe ou ça passe.." en effet, si cette conclave accouche d’une souris, alors le Gouvernement n’aura plus d’autre choix que de prendre son courage à deux mains pour des mesures fortes de chirurgie du système à savoir fermer ces temples, les "nettoyer" avant des les rouvrir.

  • Le 26 avril 2017 à 16:04, par pazimb.A En réponse à : Normalisation des années académiques : Elargir les concertations en vue d’obtenir des résultats durables

    bravo M. le Ministre pour cet investissement, pourvu que les résultats attendu soit effectives. c’est toujours bon de prendre l’information à la source pour mieux les appréhendés avec sureté. bon vent M.Alkasoum MAÏGA pour ce pat ce que c’est ne pas facile vu tous ces problèmes qui gangrène nos universités, mais votre courage et votre abnégation nous rassure et le succès est au bout de nos efforts.