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Mouvement d’humeur au ministère des infrastructures : Les travailleurs de nouveau en sit-in

LEFASO.NET | Par Aïssata Laure G. Sidibé
mardi 25 avril 2017.

 

A la faveur de la satisfaction de leur plate-forme revendicative, la Coordination des sous-sections du Syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés du ministère des Infrastructures a observé un sit-in, ce lundi 24 avril 2017, à Ouagadougou.

Le Syndicat des travailleurs des travaux publics, du bâtiment, de l’hydraulique et assimilés (SYTTPBHA/MI), à travers sa coordination des sous-sections du ministère des Infrastructures tire une fois de plus la sonnette d’alarme. En effet, dans la matinée de ce lundi 24 avril 2017, il a observé un sit-in au sein dudit ministère à Ouagadougou pour exiger la satisfaction de sa plate-forme revendicative à 11 points. « Nous avons tenté par tous les moyens pour régler le problème, mais il n’y a pas de sincérité dans la gestion de ce ministère. Le 25 août 2016, il était prévu la signature d’un protocole d’accord et de non accord sur la plate-forme revendicative.

Le secrétaire général du SYTTPBHA/MI, M’Bi Yaméogo : « Les investissements ne serviront à rien tant qu’on ne change pas de politique. Ceci, en vue de mettre l’accent sur l’entretien du réseau routier existant »

Malheureusement, cet accord jusqu’aujourd’hui n’a pas vu le jour, d’où le sit-in de ce matin », a signifié le secrétaire général du SYTTPBHA/MI, M’Bi Yaméogo.
Réunis en petit groupe, les travailleurs exigent en premier lieu, l’opérationnalisation du système de motivation. « Nous sommes dans un ministère où il y a plusieurs structures. Et selon que tu sois dans une structure ou dans l’autre, tu peux avoir des avantages. Nous avons demandé l’application de ses avantages pour que chacun soit traité comme un agent à part entière du ministère des infrastructures », a expliqué le SG. A ce niveau, il semblerait qu’un comité a été mis en place. Les conclusions des travaux ont été remises au ministre Eric Wendenmanegha Bougouma le 21 février dernier. « Toutefois, déplore M. Yaméogo, jusqu’à présent rien n’a été fait. »

Concernant la question des marchés gré à gré, il a rappelé que le ministère Bougouma a signé lors d’un Conseil des ministres, plus de 700 millions de marché de gré à gré avec l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina. S’appuyant sur ce cas, il a dénoncé avec la dernière force le réseau mis en place au niveau du ministère « pour, dit-il, tripatouiller les marchés publics ». « Tant qu’on ne casse pas le réseau, ça veut dire que nous ne sommes plus dans la concurrence (…) », a-t-il avancé.

A l’entendre, le directeur des marchés publics aurait également dissout, la semaine dernière, la sous-commission ayant travaillé sur la demande de proposition du pont Nazinon et de l’ouvrage de la Sirba « parce qu’il n’avait pas confiance aux travailleurs. Alors, qu’il a envoyé des gens d’autres structures pour venir faire le travail ».
La question de la dépolitisation de l’administration publique n’a pas été occultée. Sur ce point, le SG a fait le constat qu’il y a des techniciens supérieurs qui commandent des ingénieurs, des catégories B qui dirigent des catégories A.

Pour le SYTTPBHA/MI, cette situation est inadmissible. C’est pourquoi, il exige la mise en œuvre du protocole d’accord du 27 juin 2011. Ce protocole prévoit une indemnité de risque, une prime de performance et la réintégration des contractuels licenciés. Outre cela, le syndicat demande l’ouverture d’un dialogue franc, honnête et sincère pour la satisfaction de sa plate-forme revendicative, entre autres.

« Tout le problème du ministère réside dans le fait que tout ce qu’on dit on ne le fait pas et tout ce qu’on fait on ne le dit pas non plus. Si bien qu’actuellement les gens ne se retrouvent pas. On ne doit pas gérer un ministère de cette façon », a fait comprendre M. Yaméogo. Parlant du mensonge au sein du ministère, il a affirmé que les travaux d’entretien courant sur toute l’étendue du territoire n’ont pas encore démarré. Pourtant dans un communiqué, le premier responsable du département disait le contraire.

Le directeur de cabinet, Siaka Laurent Ganou : « Nous invitons le syndicat à la table de discussion pour voir ensemble ce qu’on peut faire pour avancer »

Le ministre des Infrastructures étant en mission, c’est son directeur de cabinet, Siaka Laurent Ganou qui a reçu les journalistes. Dans son intervention, il a assuré que le département a toujours privilégié le dialogue avec ses partenaires sociaux. « La semaine passée, à trois reprises dans cette même salle, on a pu se rencontrer. Dans la soirée du vendredi 21 avril 2017, entre 16 heures et 20 heures, on est revenu sur des points de revendications », a-t-il fait savoir. A l’issue donc de la rencontre du vendredi, ils se sont accordés sur un certain nombre de points. Sur la question de la dotation en carburant, la proposition d’amendement des partenaires sociaux a été prise en compte pour ce qui concerne la catégorie des agents. Concernant la passation des marchés publics, des mesures immédiates seront prises pour assainir le système.

Quant à l’arrêté portant création, attributions, composition et fonctionnement du panier commun des frais d’homologues au sein du ministère, les amendements de forme et de fond émis par les partenaires sociaux lors des travaux du comité, ont été intégrés et un nouveau projet d’arrêté a été soumis à leur appréciation avant sa signature. Aussi, des instructions ont-elles été données pour que tout agent parvenu à la direction des marchés publics en dehors du circuit normal soit remis à sa structure d’origine à compter de ce lundi.

« Ce matin, on est étonné que le mot d’ordre de sit-in soit effectif. Et, ce malgré les conclusions auxquelles nous sommes parvenus », regrette le directeur de cabinet.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Vos commentaires

  • Le 25 avril 2017 à 06:07, par Le sage En réponse à : Mouvement d’humeur au ministère des infrastructures : Les travailleurs de nouveau en sit-in

    Vous etes des techniciens faites des etudes comparatives entre les appels d’offres que vous avez gerer et les gre a gre pour nous edifier. On verra qu’est ce qui est plus cher ? Peut etre que vos appels d’offres coutent plus chers que les gre a gre du ministre......

    On attend vos analyses sur des travaux similaires.lorsque le manger change de bouche la guerre demarre

  • Le 25 avril 2017 à 14:02, par BILI-BILI En réponse à : Mouvement d’humeur au ministère des infrastructures : Les travailleurs de nouveau en sit-in

    Regardez comment ils sont assis zôôônnn...! Ils n’ont même pas honte. Et si vous vous taisez pour de bon ; ca fait quoi ??
    Surtout toi GILBERT ; on dirait cheveux..on te coupe tu pousse on te coupe tu repousse !
    Ya quoi même ? Oubien parce-que PAPA a été dans les rouages politiques ce pays quil faut que toi aussi tu fasse forcement autant ?

  • Le 25 avril 2017 à 18:38, par Vérité En réponse à : Mouvement d’humeur au ministère des infrastructures : Les travailleurs de nouveau en sit-in

    Non vous êtes des égarés... Que vous le voulez ou non Agetib existera et continuera de partager ses bénéfices avec l’Etat en tant que société d’Etat. 700 millions c’est petit 2 milliards c’est mieux. C’est parce que vous êtes inéficace voir un poison pour l’Etat que des agences de maitrise d’ouvrage déléguée comme l’Agetib ont été créé pour permettre l’absorption des crédits. Agetib est différent de société M’Bi Yaméogo et frères.