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Mouvement d’humeur à la Police nationale : "L’arrêt de travail concerne uniquement les services privés"

LEFASO.NET | Par
mardi 18 avril 2017.

 

Depuis ce mardi 18 avril 2017 à 4 heures du matin, des éléments de la Police nationale campent devant les locaux du Groupement des compagnies républicaines de sécurité (GCRS).

Ces derniers dénoncent le manque de transparence dans la gestion des services privés. Ils exigent par ailleurs le départ du DG de la police nationale et du directeur des unités d’intervention."Ce n’est pas une grève, on exprime notre mécontentement. On travaille toujours, l’arrêt de travail concerne uniquement les services privés"a noté un policier. Selon eux,les services privés ne seront plus assurés tant que ce problème ne sera pas résolu.

Suite à ce mouvement d’humeur, l’Union Police nationale du Burkina Faso (UNAPOL) à travers un message publié sur sa page Facebook "comprend et soutient ce mouvement pacifique et discipliné qui ne vise que la sécurisation des services privés". L’UNAPOL invite par ailleurs ses Militants et sympathisants à se solidariser à la lutte.


Le message de l’UNAPOL

Militants et sympathisants de l’Union Police Nationale (UNAPOL)

Le bureau national de l’UNAPOL note avec consternation une détérioration du climat social liée à la question du service payé. En effet, ce matin, un mouvement d’humeur qui n’est autre que la suite logique du mouvement du mois précédent a repris au sein de la Compagnie Républicaine de Sécurité de Ouagadougou. Sans être l’instigateur de ce mouvement, l’UNAPOL comprend et soutient ce mouvement pacifique et discipliné qui ne vise que la sécurisation des services privés. En effet, lors des différentes rencontres avec le ministre de la sécurité, celui-ci a toujours donné la garantie que la transparence serait faite autour des contrats régissant ces prestations. Ce fut la condition pour que les policiers acceptent de prendre le service payé du mois précédent.

Un mois plus tard, c’est le statu quo autour de la question, refus total de la hiérarchie de communiquer sur lesdits contrats. Pire, elle estime que la sécurité de certaines sociétés minières s’exécute sur la base de contrats verbaux et que la sécurité est gratuitement assuré à certaines sociétés privées.

Les policiers n’ont jamais refusé et ne refuseront sous aucun prétexte d’assurer le service public pour lequel ils ont été recrutés. Cependant, ils refusent d’assurer le service privé pour enrichir quelques individus.

L’UNAPOL, fidèle à sa mission de défendre les intérêts matériels et moraux des policiers, appelle l’autorité politique à régler le problème de toute urgence au lieu de verser facilement dans les tentatives d’intimidation et de vengence dont certains sont contumiers.

L’UNAPOL appelle l’ensemble des policiers à la solidarité envers les éléments du camp dans cette épreuve car ce problème n’est pas spécifique à ce seul service.

Pour le policier, l’UNAPOL ne lâche rien !


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