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Financement de projets de développement : Le parlement autorise le gouvernement à contracter des prêts d’environ 60 milliards de francs CFA

LEFASO.NET | Moussa DIALLO
vendredi 14 avril 2017.

 

L’Assemblée nationale a adopté trois projets de loi portant autorisation de ratification des accords de prêts conclus entre le Burkina et ses partenaires techniques et financiers le 13 avril 2017. Cela permettra d’assurer le financement des projets de construction de la route Guiba-Garango, d’extension et de renforcement des réseaux électriques dans certaines régions de notre pays, de mobilisation et de valorisation des eaux de surface dans la région du Plateau central.

Les élus nationaux ont d’abord examiné et adopté, à l’unanimité, le projet d’extension et de renforcement des réseaux électriques du Burkina Faso. Et, c’est le ministre de l’Energie, Alfa Oumar Dissa, qui est passé défendre son projet. Un projet dont la mise en œuvre vise à améliorer les conditions de vie des populations dans les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou ainsi que dans les régions du Plateau central, du Centre-Nord, du Sahel. Ce, grâce à l’accès à une électricité fiable à travers l’extension et le renforcement des réseaux de transport et de distribution. A travers le raccordement de 70 000 ménages au réseau électrique, l’opérationnalisation de ce projet permettra d’augmenter le taux national d’accès à l’électricité de 2% à Ouaga, Bobo et Koudougou. Il permettra également d’accroitre la capacité de transit du réseau dans les régions concernées de 20 MW en 2016 à 100 MW à l’horizon 2020 afin de faire face à la demande croissante dans les régions du Plateau central, du Sahel et du Centre-Nord.

Pour la mise en œuvre de cet « ambitieux projet » estimé à 38 millions de dollars US, le gouvernement a contracté un prêt auprès de la Banque islamique de développement (BID) pour un montant de 27 millions de dollars. La contrepartie du gouvernement est estimée à un million de dollar, soit 3% du coût global. La durée d’exécution de ce projet est de quatre ans à compter de la signature de l’accord.

Construction et bitumage de la route Guiba-Garango

Le second projet de loi autorise l’exécutif à ratifier des accords de prêts auprès de la Banque islamique de développement (BID) pour le financement de la construction et le bitumage du tronçon de la route nationale N°17 entre Guiba et Garango, longue de 72 km. Dans ce projet, il est aussi prévu la construction d’un nouveau pont sur le fleuve Nakambé, l’aménagement de 50 km de pistes connexes et la réalisation de murs de clôture pour les écoles et centres de santé qui jouxtent la route. L’objectif global du projet est de soutenir le développement du Burkina par le désenclavement de cette zone à fort potentiel de croissance économique.

Le coût total du projet est estimé à 47,29 millions d’euros, soit 31,020 milliards de francs CFA. La contrepartie nationale est de 2,27 millions d’euros, le reste est constitué de prêts accordés par la BID à travers les accords d’Istisna’a et des services Ijara. C’est le ministre des infrastructures, Eric Bougouma qui a défendu le projet de loi devant la représentation nationale. Tout en étant prudent sur le début de démarrage des travaux, il annonce début 2018, « si tout va bien ».

Construction de cinq barrages dans le Plateau central

Le 3e et dernier projet de loi adopté par les députés autorise le gouvernement à contracter un prêt auprès de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) avec une bonification de l’UEMOA pour permettre de réduire le taux d’intérêt. Le coût total de ce projet est estimé à 11,097 milliards de francs CFA. La contribution des institutions de micro-finance est évaluée à 216 millions de francs CFA et la contrepartie nationale est de 880 millions, soit 8% du montant global. La BOAD, elle, contribuera pour 10 milliards de francs CFA.

Le projet de mobilisation et de valorisation des eaux de surface dans la région du Plateau central consiste en la construction de cinq barrages à Wéotenga, Taba, Pougma, Kouldisgou dans la province du Ganzourgou et Niou dans la province du Kourwéogo. Aussi, il est prévu l’aménagement de 195,3 hectares en aval desdits barrages en vue de la production de riz, de maïs et des cultures maraîchères. Il est également prévu la production de poisson et des actions de renforcement des capacités des populations bénéficiaires et de protection de l’environnement.
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Vos commentaires

  • Le 14 avril 2017 à 01:42, par Ka Associable En réponse à : Financement de projets de développement : Le parlement autorise le gouvernement à contracter des prêts d’environ 60 milliards de francs CFA

    Lors du Conseil des ministres tenu à Ouagadougou, le mercredi 25 mai 2016, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, la ministre de l’économie, des finances et du développement a fait au Conseil, une communication relative à la participation de notre pays à la 41è réunion annuelle du groupe de la Banque islamique de développement (BID) qui s’est tenue du 17 au 19 mai 2016 à Jakarta en république d’Indonésie. Cette réunion a été une opportunité pour la délégation burkinabè de procéder à la "signature de (03) accords de prêts" d’un montant de 57 881 980 980 F CFA pour le financement de (03) projets. Parmi ces projets figure le projet de construction de la route Guiba/Garango de 45,2 millions d’euros, soit 29 649 256 400 F CFA. A travers la mise en œuvre de ce projet, 72 km de route seront construits entre Guiba (Province du Zoundwéogo) et Garango (Province du Boulgou).

    Le Conseil des ministres du mercredi 29 juin 2016, tenu sous la présidence de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a pris des "ordonnances dont une portant autorisation de ratification de l’accord de financement" conclu le 17 mai 2016 entre le Burkina Faso et la Banque islamique de développement (BID) pour le financement du Projet de construction et de bitumage de la route nationale N°17 Guiba-Garango. Ce financement, d’un coût total de 45,02 millions d’euros, soit 29,5 milliards de francs CFA servira au bitumage du tronçon de la route Guiba-Garango, long de 72 km.

    L’Assemblée nationale a adopté le 13 avril 2017 trois projets de loi portant autorisation de ratification des accords de prêts conclus entre le Burkina et ses partenaires techniques et financiers . Le second "projet de loi autorise l’exécutif à ratifier des accords de prêts" auprès de la Banque islamique de développement (BID) pour le financement de la construction et le bitumage du tronçon de la route nationale N°17 entre Guiba et Garango, longue de 72 km. Le coût total du projet est estimé à 47,29 millions d’euros, soit 31,020 milliards de francs CFA. La contrepartie nationale est de 2,27 millions d’euros, le reste est constitué de prêts accordés par la BID.

    Quelqu’un peut-il m’expliquer ce qui se passe dans ce dossier ? Rosine a-t-elle signé l’accord de prêt sans avoir l’autorisation préalable du gouvernement pour un tel endettement public. Roch a pris une ordonnance pour régulariser la situation sans passer par l’Assemblée Nationale, une démarche exceptionnelle. Mais c’est sans compter avec la volonté de PAN de contrôler les choses. Sauf qu’arrivé au niveau de l’Assemblée, le coup du projet est majoré de 2, 27 millions d’euros à titre de contribution nationale. Est-ce cet ajout qui explique que Salifou remette en cause l’ordonnance présidentielle qui n’est pas illégale ? Attendons de voir maintenant qui aura le marché pour manger le goudron et nous livrer les nids d’éléphants.

  • Le 14 avril 2017 à 10:09, par Fils Adam’s SAWADOGO En réponse à : Financement de projets de développement : Le parlement autorise le gouvernement à contracter des prêts d’environ 60 milliards de francs CFA

    Tema Bokin qui est la commune du défunt président Thomas SANKARA n’a jamais eu de projet de construction de route ni de barrage ! État, Gouvernement, Assemblée Nationale je vous prie de bien vouloir songer pour TEMA BOKIN !

  • Le 14 avril 2017 à 10:53, par New york En réponse à : Financement de projets de développement : Le parlement autorise le gouvernement à contracter des prêts d’environ 60 milliards de francs CFA

    Je ne comprends rien de ce pays, comment le conseil des ministres du 26juin 2016 a statué sur la construction du tronçon Guiba- Garango qui ne vaut pas 100km, a 29milliards financé par la Banque islamique du développement revient aujourd’hui à prendre un près ou encore les travaux doivent attendre 2018 pour démarrer. C’est pas claire cette affaire, mais nous la population on réagira incessamment si rien n’est fait dans jours à venir. Le gouvernement veut détourner les fonds les gas, levons nous et barrons la route et Gar un véhicule à un véhicule de service qui passera ce jour on va lui brûlé immédiatement . On prévient si Simon ou Rock ou Salif passe vers là-bas c’est le Cao total. Kaba nous on va venir à Ouagadougou spécialement pour toi si rien n’est fait d’ici 1mois

  • Le 14 avril 2017 à 12:43, par Mafoi En réponse à : Financement de projets de développement : Le parlement autorise le gouvernement à contracter des prêts d’environ 60 milliards de francs CFA

    Je ne comprends plus rien.Pourquoi s’endetter encore alors que le PNDES est là et en cours ?Ou bien les milliers de milliards de FCFA qu’on nous balançait à la vue sont des faux billets pour ainsi dire des billets virtuels ?

  • Le 15 avril 2017 à 08:25, par Mtcbiiga En réponse à : Financement de projets de développement : Le parlement autorise le gouvernement à contracter des prêts d’environ 60 milliards de francs CFA

    KA c’est ce qu’on appel en français, loi d’habilitation, le parlement autorise le PF à ratifier des accords et après, il ratifie. La procédure est légale. Cela permet d’aller vite pour l’entrée en vigueur de l’accord.