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Jalsa Salana 2017 : Un engagement fort dans la promotion de la paix et de l’Amour entre les hommes !

LEFASO.NET | Par Oumar OUEDRAOGO
samedi 1er avril 2017.

 

« Pour une nécessaire solidarité entre les religions afin de contrer l’expansion du terrorisme ». C’est par ce thème, que la communauté islamique Ahmadiyya du Burkina a tenu, du 24 au 26 mars 2017 à Kouba ( à 25 kilomètres au sud de Ouagadougou, dans la commune de Koubri), sa 26èmeconférence annuelle dénommée Jalsa Salana. S’appuyant sur les réactions, l’on peut dire que c’est avec pleine satisfaction et un engagement plus soutenu, que les treize mille participants ont refermé les portes de leur retraite spirituelle dans la soirée de dimanche, 26 mars 2017.

Selon Abdoulaye Ouédraogo, un des missionnaires de la Jama’at Islamique Ahmadiyya du Burkina, ce rendez-vous annuel, qui a été un réel succès, a d’abord permis de revisiter les engagements pris à l’édition précédente avant de plonger dans les thèmes de l’édition 2017. Pour lui, cette démarche était importante, en ce sens qu’elle a permis de relever ce qui a marché et les insuffisances pour mieux appréhender la suite.

Cette année, il s’est agi pour les treize mille participants venus du Burkina, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Niger, du Togo, du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne et du Pakistan, de jeter les réflexions sur plusieurs thèmes parmi lesquels, le « Rôle des médias pour éviter l’amalgame entre Djihad islamique et terrorisme », « De l’islam au terrorisme ou la promotion de l’obscurantisme dans une guerre d’intérêts ? ». Pour éclairer les participants sur ces nombreuses thématiques, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les communicateurs, spécialistes venus du Burkina et de l’extérieur.

Pour le président du Comité d’organisation, Abdouramane Diallo, s’inscrit dans la continuité du prêche, des actions que mènent les fidèles à travers le pays et le monde. Il a expliqué que la Jalsa Salana est une institution, qui se tient chaque année dans tous les pays où il y a la Jama’at Ahmadiyya. En tant que responsable à l’organisation, Abdouramane Diallo s’est réjoui non seulement du niveau de mobilisation, mais également de la qualité des travaux et de la discipline qui a régné entre participants durant les 72 heures.

Au terme des travaux, il note que tous les participants sont d’accord que, le terrorisme n’a pas de religion. D’où la nécessité de s’unir pour combattre le phénomène (terrorisme). Il retient aussi que les participants ont compris qu’il y a énormément de messages communs aux confessions religieuses et qu’aucune religion n’enseigne le terrorisme, aucun prophète. ‘’Ceux qui sont aujourd’hui dans cette pratique, le font pour eux-mêmes et non pour personne d’autre. Les participants ont pris l’engagement de donner un message clair, chacun dans son entourage, s’unir pour lutter contre le terrorisme’’, explique-t-il en substance.

Tout en félicitant les participants de tous les horizons, Abdouramane Diallo a également témoigné la reconnaissance de la communauté islamique Ahmadiyya du Burkina à l’ensemble des autorités burkinabè avant de conclure que les séminaristes retournent dans leur base respective, encore plus nantis pour prêcher le message de paix et d’Amour.

Pour Barbouch Abadah, tunisien vivant en Angleterre, représentant le Calife de Londres, ce fut un réel moment de vie et d’enseignements spirituels. Première visite en Afrique, il dit avoir été impressionné par le comportement des Burkinabè et les valeurs qu’ils partagent. C’est avec fierté qu’il fait mention, au passage, aux comportements des éléments des Forces de défense et de sécurité durant tout le séjour sur le site.

« Quand j’ai vu les participants dormir par terre, de la même façon qu’a fait le prophète, ça m’a vraiment touché. Les gens se mobilisent pour participer à des évènements religieux et c’est très capital », explique Barbouch Abadah, exhortant les Burkinabè à préserver ces valeurs de vivre-ensemble. « L’argent ne peut pas acheter ces valeurs », souligne-t-il, confiant que les Burkinabè ne mesurent peut-être pas, eux-mêmes, leurs richesses. « C’est nous qui sommes de loin qui voyons mieux ces valeurs », confie Barbouch Abadah.

C’est donc sous ces propos porteurs d’espoir, que les milliers de participants se sont donné rendez-vous pour la 27ème édition et avec un engagement encore fort, chacun, d’être un chantre de la paix et d’Amour dans son entourage. « L’Amour pour tous, la haine pour personne », prône au quotidien, le slogan de la communauté.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 2 avril 2017 à 19:06, par Dibi En réponse à : Jalsa Salana 2017 : Un engagement fort dans la promotion de la paix et de l’Amour entre les hommes !

    Oui à tous les Islams tolérants et non racistes. Non à tous les Islams intégristes, violents et racistes, porteurs de terrorisme djihadiste que diffuse le wahhabisme qui tient la Mecque ; et qui au plan géopolitique finance la violence religieuse à travers le monde, en lien avec le Qatar grâce aux pétrodollars.
    Ce wahhabisme intégriste, obscurantiste, à moins de s’aveugler, fait de la violence-terroriste un moyen de l’expansion – imposition de la religion contre les Kafirs ou Koufars ; il prône partout l’éradication des cultures et des identités locales.
    En Afghanistan, en Irak, au Soudan, en Somalie, en Libye, en Syrie, au Mali… et dorénavant au Burkina-Faso, les soldats criminels de cet Wahhabisme intolérant et raciste, saccagent des mosquées et des mausolées mêmes de saints musulmans tolérants ; ils détruisent des églises au Moyen-Orient, au Nigéria…, et égorgent, au nom d’une foi obscurantiste, des citoyens ordinaires et paisibles de par le monde.
    S’aveugler et refuser de voir et de nommer ce courant saoudien de l’Islam comme tel, c’est démissionner et trahir ses responsabilités de lutte contre l’intégrisme et le racisme confessionnelle.
    De par le monde aujourd’hui, ce wahhabisme est le danger et l’ennemi contre la paix interreligieuse et intra-nationale. Cet islam rigoriste-arrogant et intolérant s’affiche désormais comme tel. C’est-à-dire comme un porte-drapeau dans l’espace public.
    Un porte-drapeau qui fait de nos filles et sœurs, des cannes noires ou blanches dans les rues de nos villes ou de nos villages.
    Alors oui ! Tous les Islams n’invitent pas au terrorisme-djihadiste !
    Mais il y a des courants de l’Islam qui prônent encore et ont prôné historiquement depuis la VII ième siècle, l’expansion de l’Islam par la violence et par la guerre contre les kafirs ou koufars. Alors, halte donc aux accusations d’amalgame !
    Je suis un Koufar, un Kafir laïc qui sait de quoi il parle !
    Je suis un mécréant qui se revendique en tant qu’homme de ma terre et de mes ancêtres !
    Dieu n’est à personne et à nous tous !
    Na an lara an sara !

    • Le 3 avril 2017 à 13:54, par Ibn Firnas En réponse à : Jalsa Salana 2017 : Un engagement fort dans la promotion de la paix et de l’Amour entre les hommes !

      tu ne courois pas si bien dire ! Mais kommou on veut pas verité là, koumen on va faire. Sans quoi, les Ahmaddiyyas là, ce sont d’authentiques croyants en Dieu. Et la non-violence, c’est la chaussée où passent tous les vrais croyants. Le reste c’est des voyageurs de canniveaux, des hypocrites qui confondent ce qu’ils pretendent être avec ce qu’ils sont en réalité. Regardons la Verrrté en face. Sais-tu que le Coran interdit à tout musulman de changer de religion. Tout contrevenant doit être tué, net ! Et aucun musulman qui connait le Coran ne peut le nier. Même, la garande univegsité d’Al-azar en Egypte, la plus haute reference theologique, l’a dejà confirmé officiellement. Quand même ! On est où là ? Où est alors l’amour du prochain ? Malhiresement, c’est en application dans mal de pays islamique, avec quelques attenuations (Algerie, ...). Sans quoi, l’islam de paix, ça existe !