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Le fleuve Mouhoun se meurt

vendredi 31 mars 2017.

 

L’homme est le premier et principal ennemi de la nature. C’est le triste constat que nous avons fait lors d’une visite sur un des pans du fleuve le plus important du pays à savoir le Mouhoun. Dans sa partie vers le village de Sanakuy dans la province des Banwa, les faits parlent d’eux-mêmes. Nous nous y sommes promenés vendredi 24 mars 2017.

A cet endroit du fleuve Mouhoun, on avait l’impression que l’eau criait au secours. Et pour cause, le couvert des arbustes et des arbres qui le protègent des rayons du soleil sont détruits par des scieurs à moins de 20 mètres du lit du fleuve. Sans compter les arbres défrichés pour des champs au nez du lit. Cela provoque l’évaporation accélérée des eaux du fleuve en ces temps de chaleur. C’est pourquoi, on constate des poches de terre par endroits le long du fleuve. Alors, qui a ordonné l’abattage en série de ces arbres centenaires, protecteurs de ce cours d’eau ?

Selon certaines sources, ces abattages récents de caïlcédrats ont été effectués par des individus avec l’accord des autorités environnementales et la complicité des responsables locaux du village.

Si l’on n’y prend garde, le Mouhoun, seul fleuve pérenne de notre pays, risque de disparaître sous nos yeux par la complicité et le silence coupable de tous, si des actes pareils se poursuivent. Ce constat amer n’est qu’à un endroit du fleuve. Qu’en est-il alors des dégâts sur tout le long ? Où voulons-nous aller avec les discours quotidiens sur la protection de l’environnement, si le peu qui reste est sacrifié sur l’autel des intérêts égoïstes d’individus malveillants ? [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

David Demaison Nébié
Correspondant dans la Boucle du Mouhoun
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 31 mars 2017 à 04:53, par Yiriba En réponse à : Le fleuve Mouhoun se meurt

    Pourtant, il y a dans ce pays des centaines d’agents de protection de l’environnement. Et ils reçoivent des salaires tous les mois. Ils comprennent plus que tout autre citoyen les effets néfastes et pourquoi il faut agir pour freiner la destruction aveugle et non nécessaire de la nature par l’humain. Mais, étant donné que dans l’administration des forêts on ne reçoit pas de per diems satisfaisants ni possède de véhicules 4x4, cette lutte n’est pas la leur. Même pas sonner l’alarme pour alerter le public. C’est la faute du Président, du Ministre, du DG, etc... Tous sont trop petits et sans moyens pour faire la différence ou sortir le pays de l’ignorance et du sous-développement.

  • Le 31 mars 2017 à 07:20, par SARKO En réponse à : Le fleuve Mouhoun se meurt

    Merci , mon frère pour cette alerte . Agents des eaux et forets , agents d’ agriculture que faites vous dans nos communes ?

  • Le 31 mars 2017 à 10:31, par Donmozoun En réponse à : Le fleuve Mouhoun se meurt

    nous sommes incroyables dans ce pays. Nous scions la branche sur laquelle nous sommes assis et après nous serons les premiers à crier au secours. comment pour des intérêts égoïstes et individuels, des personnes vont couper, ensabler le lit du fleuve au vu et su su de tout le monde et personne ne dit mot. c’est quand la situation va devenir critique que les autorités vont commencer à courir n’importe comment pour prendre des mesures incohérentes qui ne feront aucun effet parce que le mal sera déjà installé. en principe, ces individus devraient être poursuivi car aucun motif ne pourrait justifier l’abattage de ces arbres ? c’est surement pour alimenter une scierie privé. Avec ce phénomène de changement climatique, nous ne pouvons pas prendre soin du peu que nous avons. Il y a des lois qui ne demandent qu’à être respectées. Sauvons le fleuve Mouhoun !!! A ce que que je sache, c’est le seul cours d’eau perenne que nous avons. si nous ne prenons garde, il finira par s’assécher ou atteindra un niveau dangereux de pollution à cause de toute cette merde de produits toxiques qui se retrouvent dans le fleuve du fait de l’orpaillage et des pratiques mauvaises de pêche. Le black volta est majestueux et imposant au Ghana parce qu’ils en connaissent la valeur pour la région du nord assez éloigné de la côté.

  • Le 31 mars 2017 à 14:30, par kouadio En réponse à : Le fleuve Mouhoun se meurt

    Je crois que le ministre de l’environnement peut nous dire ce qu’il fait aujourd’hui dans son département. La question que je me pose est la suivante : a-t-il le profil pour être ou il est ? Regardez la divagation des animaux dans les villes du Burkina, même les fleurs sont broutées.
    Avec l’incivisme qui a atteint son paroxysme au Burkina je me demande ce qui peut sauver ce fleuve majestueux qui fait la fierté de ce pays. Comment ceux qui ont renie tout ce qui a été fait avant, peuvent demander qu’on continue ce qui avait été bien après l’avoir dénoncé ?

  • Le 31 mars 2017 à 14:50, par changeoons En réponse à : Le fleuve Mouhoun se meurt

    Merci pour ce cri de cœur qui nous alerte tous. C’est triste de voir ces arbres abattus par des gens sans foi ni loi. Si c’est avec des autorisations des services de l’environnement que ces centenaires ont été assassinés, c’est trop dommage pour notre pays. L’Etat paie des fonctionnaires qui autorisent la dégradation de l’environnement. Que des actions fortes soient entreprises pour arrêter ce carnage.

  • Le 31 mars 2017 à 16:29, par tororoso En réponse à : Le fleuve Mouhoun se meurt

    J’approuve ce cris de Coeur du Journaliste ;
    Il importe que nous nous y mettions tous.
    Pour une fois, laissons le profil des Ministres tranquille. Evitons de tout politiser, car la question est tellement sérieuse et son envergure dépasse toutes nos considérations politiciennes. Le Ministre a des conseillers et des techniciens et il faut que nous nous soumettions tous à la réglementation quand il y’en a et s’il n’y en pas on la crée et on la fait respecter.
    - En même temps, je profite m’insurger contre les sachets plastics. Vraiment quand on calcule, les sachets ne font rien gagner à personne. L’équivalent en argent comptant d’animaux morts après avoir avalé ces sachets vaut au moins 2 milliards de francs CFA par an. Les champs de culture sont foutus et quand on les brûle, c’est la santé de tous qui est en jeu.
    - Il faut urgemment que l’on fasse comme ailleurs, on interdit l’importation, la fabrication et l’utilisation, ou au moins on peut commencer par interdire les sachets fins à usage unique ! (je rappelle qu’avant la dévaluation de 1994, on utilisait de grands sachets solides pour nos courses qui pouvaient tenir 3 à 4 mois, des bouteilles usagés et bien lavés pour acheter nos huiles et des plats pour aller acheter notre bouffe !!!)
    C’est vraiment du Gachis que de laisser 2 jours de plus au sachets ’noirs’ ou autre au Burkina.
    Action, Action, Action .............
    Au TOTAL ON SE REND COMPTE QUE LE PRESIDENT THOMAS SANKARA A ETE VRAIMENT UN VISIONNAIRE DANS SON PROGRAMME ECOLOGICO ECONOMIQUE ; IL A VOULU OUVRIR NOS YEUX. ON NE PEUT PAS LE RESCUSSITER, MAIS ON N’A PAS LE DROIT DE LAISSER SES BONNES IDEES SANS LES REAPPLIQUER.
    MÊME PAS BESOIN D’ETRE REVOLUTIONNAIRE POUR CA

  • Le 31 mars 2017 à 17:14, par Cheikh En réponse à : Le fleuve Mouhoun se meurt

    En vérité, ce ne sont pas des cris d’interpellation qui manquent au Burkina, dés l’apparition d’un problème, mais la non prise en compte de ces alertes à temps.Car cela fait la énième fois que je relève des voix de citoyens honnêtes dans ce sens, sans aucune réaction subséquente. Tandis que certains n’arrêtent pas d’attirer l’attention des maires de nos grandes villes, sur le phénomène des dépôts aux abords des caniveaux, d’ordures issus des fonds de ces mêmes caniveaux, facteurs imminents d’obstructions nouvelles, d’autres s’inquiètent de l’encombrement et du séchage des eaux du Lac Bam, du Mouhoun, du Sourou ou de la majorité des barrages du pays, mais tout cela en vain. Alors que comme on le sait, aucune richesse ou ressource matérielle et immatérielle, ne saurait se perpétuer sans une surveillance ou un entretien conséquent. Voilà pourquoi chers responsables maires et ministres, levez-vous et faites comme dans les autres pays. On a vu tout récemment la Côte d’Ivoire passer des contrats avec un pays du Maghreb, pour le dragage de la lagune Ebrié, travail herculéen s’il en fût. Car les autorités de là-bas ont estimé, que c’était beaucoup plus l’importance de ce cours d’eau pour la ville d’Abidjan qu’il fallait considérer, et non le coût des travaux. Faisons-en autant pour tous nos cours d’eau et barrage un à un, et vous verrez l’aisance que cela nous apportera.

  • Le 31 mars 2017 à 23:40, par jeunedame seret En réponse à : Le fleuve Mouhoun se meurt

    Merci pour l’alerte. Seule la société civile peut résoudre ce problème. Nos maires et ministres sont des ornements. Voyez comment le ministère de l’environnement n’est même pas ombragé. Pas d’amour pour l’environnement ; mais pour son pain. Mobilisons-nous ; sensibilisons-nous ; sortons ensemble avec des méthodes farouches de combat contre ces sorciers du fleuve et de la nature.

  • Le 1er avril 2017 à 07:30, par Chaque individu se protège en protégeant l’environnement En réponse à : Le fleuve Mouhoun se meurt

    Il nous faut chacun au niveau où il se trouve jouer sa partition dans la sensibilisation et l’action pour la protection de l’environnement. Les chefs coutumiers ont des zones , forêts,arbres cet protéger qu’il faut respecter. C’est à des fins environnementales même ce n’est pas présenté ainsi par nos traditionalistes.
    Dans les toutes les organisations (société civile, politique,religieuse, administrative, politique,etcétéra) parlons protection de l’environnement. Par exemple organisons nous pour le ramassage des sachets noirs qui polluent dans les quartiers les champs et les retenus d’eau. Ayons toujours la commission environnement dans nos organisations d’activités qui sera chargé de faire la sensibilisation en 10 -20mn et qui organisera le ramassage des sachets après l’activité.
    Jinvite les scientifiques des végétaux à réfléchir sur comment amener les plantes plus aptes à supporter les températures trop élevées ou faibles. Le manguier ou nimier sous lequel je m’abrite dans la journée est il apte à supporter chaque année 45 à 50 degrés de chaleur.

  • Le 1er avril 2017 à 08:57, par Chaque individu se protège en protégeant l’environnement En réponse à : Le fleuve Mouhoun se meurt

    Il nous faut chacun au niveau où il se trouve jouer sa partition dans la sensibilisation et l’action pour la protection de l’environnement. Les chefs coutumiers ont des zones , forêts,arbres cet protéger qu’il faut respecter. C’est à des fins environnementales même ce n’est pas présenté ainsi par nos traditionalistes.
    Dans les toutes les organisations (société civile, politique,religieuse, administrative, politique,etcétéra) parlons protection de l’environnement. Par exemple organisons nous pour le ramassage des sachets noirs qui polluent dans les quartiers les champs et les retenus d’eau. Ayons toujours la commission environnement dans nos organisations d’activités qui sera chargé de faire la sensibilisation en 10 -20mn et qui organisera le ramassage des sachets après l’activité.
    Jinvite les scientifiques des végétaux à réfléchir sur comment amener les plantes plus aptes à supporter les températures trop élevées ou faibles. Le manguier ou nimier sous lequel je m’abrite dans la journée est il apte à supporter chaque année 45 à 50 degrés de chaleur.