Don de matériel médical au Centre de santé Laafi la Boumbou de KokologhoUn important lot de matériel médical vient d’être offert au Centre de santé Laafi la Boumbou. À travers de telles actions, le Comité suisse de soutien et de l’Entraide Missionnaire, en collaboration avec l’Association des diabétiques Laafi la Boumbou démontrent à souhait qu’ensemble, il est possible de faire bouger les choses, allant du bien être des populations et de leur devenir est possible et réalisable. Ce don d’une valeur de 40 millions est la contribution du Comité suisse de soutien. Une Association qui regroupe des bénévoles qui œuvrent pour le bien être des populations de Kokologho et de ses environs. L’honneur est finalement revenu est au personnel soignant du Centre de santé Laafi la Boumbou qui a pris l’engagement d’en faire bon usage pour la santé des populations. Les personnes présentes étaient autant heureuses d’avoir de nouveaux services de santé à proximité, qui leur permettront d’éviter les longues distances vers les centres urbains et les attentes interminables. Pouvez vous, vous présentez ? Zoewend KABORE : Je m’appelle Zoewend Kaboré, je vis au Locle une commune du Canton de Neuchâtel en Suisse, depuis 18 ans et je suis Président du Comité suisse de soutien à l’Association des diabétiques Laafi la Boumbou. Comment est né le comité suisse de soutien ? ZK : Le comité suisse de soutien a vu le jour, après mon séjour au pays en 2005 pendant mes vacances. En effet cette année fut pour moi une mauvaise année au sens du terme. J’ai assisté à l’enterrement d’une cousine de 24 ans morte dans le coma à cause de diabète. Rebelote en 2007, un jeune homme du village est décédé à cause de la même maladie. Le comble un de mes cousin développe le diabète de type 1 couramment appelé diabète insulinodépendant (bref). Connaissant bien cette maladie et de ses méfaits, à mon retour en Suisse, je suis allé voir mon médecin diabétologue de faire quelque chose afin de venir au secours mes compatriotes qui souffrent de ce mal. quelle fut sa réaction ? ZK : Il m’a dit que le diabète est une maladie complexe qui demande un suivi régulier d’un diabétologue ou d’un professionnel. Qu’être diabétique implique des nécessités et des exigences qui transforment le quotidien. Qu’il comprenait ma démarche, mais il est hasardeux d’envoyer de l’insuline. Qu’il peut bien intervenir si les diabétiques sont en Association et ont les conditions adéquates pour la conservation des médicaments. Si nous comprenons bien les deux structures sont nées en même temps ? ZK : Oui ! Après mon entretien avec le diabétologue, je suis allé voir Madame Gabrielle Bieler Présidente de l’Entraide Missionnaire, une association qui œuvre dans l’humanitaire, dans plusieurs pays africains. Elle a accepté de nous accompagner. On a commencé à vendre des objets d’art que je ramenais du pays, je me suis improvisé conteur pour des soirées afin de récolter l’argent pour le projet. La chance aidant, petit à petit le centre a vu le jour. Ce n’était pas facile mais (notre volonté était déterminée) nous etions déterminés. Pourquoi avez-vous opté POUR la construction du centre à Kokologho ? Les diabétiques sont-ils nombreux dans cette région ? ZK : Bonne question. Une anecdote à vous partager, on m’a déjà reproché que je me bats que pour ma commune et non tout le Burkina. À vrai dire le choix de la construction du centre était stratégique le nombre des diabétiques, ni mon appartenance cette communauté, ne nous ont pas influencé. Mais on dit qu’une seule hirondelle annonce le printemps. Pourquoi Kokologho ? Je suis natif de cette commune, les moyens de bord étaient réunis pour faciliter l’exécution du projet : à savoir que le chef coutumier Naaba kaongo, nous a octroyé le terrain à titre gracieux. Paix à son âme, les ressources humaines étaient aussi disponibles L’association a-t-elle des partenaires au Burkina ? Bien sur ! L’Etat est notre partenaire privilégié. Les autorités de la Provinces du Boulkiendé s’intéressent beaucoup aux activités du centre. Elles suivent de près son évolution et un partenariat est sur le point d’aboutir pour le recrutement du personnel des nouveaux services de santé. connaissez- vous une autre Association ou ONG qui lutte pour la même cause ? ZK : A ma connaissance, il en existe deux ou trois. Une ONG s’appelle diabète Burkina, nous nous sommes approchés de celle- ci depuis la création de l’Association. Nous attendons patiemment leur réaction. Elle connait notre existence, c’est une structure qui soutient les activités des Associations qui militent dans la prise en charge du diabète. Nos yeux sont rivés vers cette ONG qui regroupe à son sein des docteurs professeurs et des diabétologues irréfutables. Mais on dit chez nous que ce n’est pas en regardant avec instance une femme que vous la ferez tomber amoureuse de vous. Votre dernier mot ? ZK : je vous remercie de votre générosité de m’avoir permis de présenter notre comité et de m’exprimer dans vos colonnes. Je profite de cette opportunité pour remercier les donateurs anonymes qui nous ont permis la construction de la maternité. L’Association que nous soutenons est à but non lucratif son objectif est d’apporter de l’aide aux diabétiques défavorisés et aux personnes souffrant d’autres pathologies. S’il plait à Dieu nous ouvrirons prochainement les nouvelles unités de service, soient : maternité- échographie- radiologie- laboratoire- radioscopie pour la télémédecine pour le bonheur de tous. Président de L’Association des diabétiques Laafi La Boumbou Vos réactions (3) |