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Commune de Bomborokuy dans la Kossi : Les contraintes qui entravent son véritable développement

LEFASO.NET | Par David Demaison Nébié
dimanche 26 mars 2017.

 

La capitale du fonio ou si vous préférez la commune de Bomborokuy nous a recensé les difficultés qu’elle rencontre dans son développement au niveau de ses services. C’était lors de notre passage dans cette localité située dans la province de la Kossi, région de la Boucle du Mouhoun. Nous les avons énumérées selon les renseignements obtenus du maire de la localité et decertains agents de service.

Au lycée départemental de Bomborokuy, les problèmes sont nombreux et multiformes. Le personnel vit très souvent des incompréhensions, juste parce qu’il ne dispose pas d’un cadre d’échange interpersonnel à l’instar des assemblées générales et des conseils de rentrée et de fin de trimestre. Il y a donc un manque d’écoute et de communication au niveau du personnel qui se manifeste par des mésententes. L’on note également un manque d’installation électrique et de matériel informatique qui rend le service assez difficile et lent.

Il n’y a pas suffisamment de mobilier de bureau et en termes de matériel, le secrétariat ne dispose que d’une machine dactylographique et une machine de reprographie vieille de plusieurs années dont l’état laisse à désirer. « Nous manquons presque de tout car notre budget ne nous permet pas d’assurer le fonctionnement du service. Nous avons toujours eu recours à des sollicitations à d’autres services publics, à des filles et fils du département pour boucler l’année académique », nous a confié un enseignant.

La nouvelle de la fusion du lycée et du collège nous a été rapportée par le proviseur à l’issue du conseil de direction tenu à Dédougou. Après cela nous avons reçu le directeur régional de l’enseignement secondaire de la boucle du Mouhoun qui a signifié que l’objectif premier de cette fusion est de permettre une gestion unique du personnel qui va désormais cohabiter dans la même enceinte. Cette fusion va permettre aussi de réduire le coût des vacations parce que les professeurs du lycée qui intervenaient seulement au collège en tant que vacataires devront désormais remplir les horaires obligatoires qui leurs sont imposés. L’économe mentionne que cette fusion joue contre la comptabilité du fait qu’elle n’était prévue dans le plan de gestion de l’établissement.

Les effectifs du lycée départemental et le collège d’enseignement général s’élèvent à 839 élèves pour 09 salles de classes qui laissent à constater une répartition par classe hors normes. « Nous observons des difficultés de recouvrement du fait que certains parents d’élèves n’ont pas de ressources financières conséquentes pour faire face aux charges des frais de la scolarité. Il est aussi de même à signaler que même avec un taux de recouvrement de 100% nous ne saurons faire face aux charges de la gestion.

Les subventions de l’Etat sont faibles et arrivent tardives au regard des charges de la gestion de l’établissement. Au regard des réalités actuelles, l’établissement ne pourrait pas recruter à la rentrée prochaine si toutefois il ne parvient pas à construire de nouvelles salles de classes, surtout pour ouvrir le second cycle. Mais l’ouverture d’un second cycle ne manquera pas d’incidence sur le bilan financier. A ce propos, le trésorier a souligné que cela pourrait occasionner l’emploi de nombreux professeurs vacataires, vu que les professeurs dans leur majorité ne sont titulaires que du CAP-CEG, ce qui ne les autorise pas à dispenser des cours au second cycle. Lors de l’assemblée générale cette année encore, les parents d’élèves sont revenus sur la nécessité d’ouvrir la classe de seconde. « Mais tout dépendra des moyens financiers et du personnel que l’Etat met à la disposition du lycée », nous a martelé.

Au centre médical, on observe un manque criard de personnel qualifié au regard de la fréquentation du centre. En moyens logistiques, le centre médical de Bomborokuy, ne dispose pas d’ambulance. La dotation en fournitures de bureau et en consommables médicaux est insuffisante, d’où des recours au COGES très souvent pour fonctionner. Le personnel nous a fait noter le manque de matériel de protection. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]