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Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

LEFASO.NET | Moussa DIALLO
vendredi 24 février 2017.

 

Les députés du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) tiennent leurs premières journées parlementaires de l’année 2017, du 23 au 24 février, à Yako dans la province du Passoré. 48 heures durant, ils vont se pencher sur le thème : « réconciliation nationale : rôle et contribution du groupe parlementaire CDP ». Ce thème d’actualité a été salué par l’ensemble des représentants des autres groupes parlementaires invités au cours de la cérémonie d’ouverture. Le président du groupe parlementaire CDP, Alfred Sanou, tout en appelant à une justice impartiale, soutient qu’ « œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité ».

Comme le recommandent les usages et les pratiques, à l’ouverture des sessions ordinaires, les députés des différents groupes parlementaires se concertent sur les grands dossiers du moment et échangent sur les questions d’organisation. Ainsi, à l’orée de la première session ordinaire de l’année 2017 qui s’ouvre le 1er mars prochain, le groupe CDP a décidé d’organiser ses premières journées parlementaires de l’année sous le thème : « réconciliation nationale : rôle et contribution du groupe parlementaire CDP ». L’actualité et la pertinence de ce thème ont été reconnues par les différents intervenants qui se sont succédés à la tribune. Même si tous ne conçoivent pas cette réconciliation de la même manière.

C’est pourquoi, dans ce cadre que le représentant du groupe parlementaire Burkindlim lance les débats, avant même le début des travaux. « Si la pertinence du thème de vos journées parlementaires n’est plus à démontrer, il faut néanmoins que l’on s’entende sur la notion de réconciliation nationale que nous souhaitons tous pour notre pays. Pour le groupe parlementaire Burkindlim, cette réconciliation nationale ne peut et ne doit être l’économie de la justice et de la vérité », confie Emmanuel Lankoandé.

Mais, avant lui, c’est la présidente du groupe parlementaire « Paix, justice et réconciliation nationale (PJRN) », Marie Rose Romée Sawadogo/Ouédraogo, qui s’interrogeait sur l’impartialité de la justice. « Les propositions fusent de partout demandant soit, de passer à travers les étapes de la vérité, de la justice, puis de la réconciliation nationale, ou simplement préconisent la justice. Mais, de quelle justice parle-t-on ? La justice selon le droit ou la justice orientée et ciblée vers les personnes qu’on veut détruire ? », lance-t-elle, sous les ovations des participants. C’est pourquoi, dit-elle, son groupe parlementaire « attend avec impatience les fruits de ces réflexions afin de mener le Burkina Faso vers la paix, la réconciliation et la cohésion sociale ».

Faut-il le rappeler, le Haut-conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a été installé le 22 mars 2016 afin d’aider les Burkinabè à ouvrir une nouvelle page de leur histoire dans l’optique de construire un présent et un avenir plus fraternels. Ainsi, « ce thème s’inscrit dans ce souhait de voir réconcilier les Burkinabè avec eux-mêmes pour éviter de trainer comme un boulet au pied, les rancœurs trop longtemps reléguées aux oubliettes dont les acteurs se trouvent dans les camps de tous ceux qui ont, dans le passé, d’une façon ou d’une autre, participé à la gestion des affaires et de la chose publique », rappelle Alfred Sanou, le président du groupe parlementaire CDP.
Pour lui, le développement économique et social du Burkina n’est possible qu’avec une réconciliation sur fond de vérité et de justice. Mais, précise-t-il : « la justice à laquelle nous aspirons doit être la même pour tous : majorité et opposition, vainqueurs et vaincus, riches et pauvres ». Il précise que son parti, en demandant d’aller à la réconciliation nationale ne souhaite toutefois pas qu’on prenne des raccourcis. Car, soutient-il, « la justice lorsqu’elle est partiale, sélective ou à plusieurs vitesses, elle devient un élément d’accroissement et d’accentuation de la crise sociale ». Mieux, explique Alfred Sanou, « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité ».

De ce fait, rappelle-t-il, la réconciliation véritable ne saurait concerner uniquement aux évènements liés à l’insurrection populaire de 2014.
Au cours de ces deux jours de travaux, quatre communications seront présentées. Il s’agit de :

- L’évolution socio-politique du Burkina et la réconciliation nationale, par Dr Valère Somé ;

- Les fondements socio-culturels de la réconciliation nationale, par Pr Albert Ouédraogo ;

- La nature de la réconciliation nationale pour le Burkina Faso ;

- La place et le rôle du Député CDP dans la réconciliation nationale

Les enseignements tirés de ces communications aideront certainement à forger les convictions des élus CDP aussi bien dans le cadre de leurs travaux parlementaires que dans leurs activités partisanes.

Au cours de la cérémonie d’ouverture, le président du groupe parlementaire CDP, Alfred Sanou a salué les militants du parti dans la province du Passoré qui, malgré « l’adversité », se sont fortement mobilisés. Puis, il a rendu un vibrant hommage à « deux grands militants » de la province, à savoir Eddie Komboïgo et Fatou Diendéré « pour les responsabilités assumées dans le parti ».

Moussa Diallo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 24 février 2017 à 04:06, par Trahison En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    Ouais, bien parle. Mais on commencera d’ abord par la justice. On vous voit venir.

  • Le 24 février 2017 à 06:37, par YIRMOAGA En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    Mon frère, qui veut être réconcilié ? Qu’il s’adresse au peuple à travers avec le stade rempli recto verso avec intercalaire ? Le peuple va lui répondre et c’est tout ? On est réconcilié sinon certain ne seront pas à l’assemblée ? Tas de comédiens inconscients ? Sans BC, que seriez-vous ? C’est lui votre puits de pétrole non ? Quand BC disait qu’il n’a pas de sentiment pour les traitres, que pensez-vous si vous étiez de la famille des victimes ?
    A ce que je sache, vous devriez demander justice pour séparer le bon grain de livrais ?
    Venez demander pardon au stade et on vous répondra ?Quand les fuyards se sont retirés dans les pays voisins, pourquoi vous vous êtes restés ? Qui vous en veut au point que vous vouliez une réconciliation ? Réconciliation pour les fuyards ou quoi ? Quand LAT est rentré, il a été inquiété ? Il été placé sous mandat, le temps qu’il soit entendu et voilà qu’il bénéficie d’une liberté provisoire en attendant son jugement ? voilà un genre de réconciliation ? Les criminels, eux ils vont jamais emprunter cette voix de réconciliation, comptant sur votre méthode ? Bidé, vous aviez perdu.
    Changez ? C’est pas une méthode ou programme de campagne politique ?

  • Le 24 février 2017 à 08:53, par l’ami En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    De plus en plus, on sent la rue décidé toujours de la marche du pays.Pourtant, pour une réconciliation forte, les autorités nouvelles devraient avoir le courage de faire à l’image de l’Afrique du Sud.Sans doute qu’elles le pensent, mais elles manquent de courage.Les grands pays du monde ont su le faire.J’en tiens pour exemple également la fin de la guerre de Sécession aux Etat-Unis où les généraux vaincus ont soupé avec les généraux vainqueurs.
    De toute façon, je crois que si le RSS est au pouvoir aujourdh’ui, c’est que le peuple les a pardonnés.

  • Le 24 février 2017 à 08:59, par eliane En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    A la suite du président du groupe parlementaire je voudrais féliciter les intrépides militants du cdp passore qui malgré l’adversité, la décapitation de la direction provinciale du parti et de la diabolisation de certains militants, ils ont su se battre dans la peur et le désoeuvrement pour sortir la tête de l,eau et obtenir un poste de député et près de 76 conseillers municipaux. C’est une véritable leçon de loyauté ,de dignité et de courage. Les responsables du cdp gagneront à s,inspirer de cet exemple de la base au lieu de se livrer à une véritable lutte clanique, imbécile, bête et immorale de succession digne des temps anciens qui se passe actuellement.

    • Le 24 février 2017 à 11:28, par Ka En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

      Bien dit ma petite Eliane : Ce sont les objectifs de la jeunesse du CDP qui exclut les ruses, les partages des postes du BPN par des amis et famille pour la continuité qui feront la différence en 2020-2025 de ce parti. Je rappelle à cette jeunesse innocente du nouveau CDP que soutenir un parti politique n’est pas soutenir les gosiers larges, ni un individu, mais les actions concrétés et solidaires comme la brave jeunesse de Passoré, réservoir de l’intelligence Burkinabé avec des femmes et entrepreneurs renommés, qui donnent des bonnes actions que ce même parti entreprend par l’intermédiaire d’un représentant fiable pas comme un Achille Tapsoba. Heureux de te lire ma petit Eliane, et t’encourage dans ton combat d’un idéal qui va pour l’avancer du pays que nous aimons tous.

  • Le 24 février 2017 à 10:45, par BILL En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    Jusqu’à présent je m’interroge sur la question de la réconciliation ; réconciliation avec qui ?de toutes les façons moi je n’ai pas problème avec quelqu’un.C’est plutôt entre vous politiciens que le problème se pose donc aller vous entendre et pardonner vous.

  • Le 24 février 2017 à 10:49, par deme En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    Ah ? Ah ? Le CDP à yako sans fatoumata diendéré ? que le monde change et surtout pour celui qui ne croit pas Le CDP a yako sans fatoumata pour obliger tous les chefs coutumiers à venir. Le CDP a yako sans fatoumata diendere pouir insulter les coutumiers qui ne sont venus. Le monde change et le CDP de yako a changé n’gow...... Ne vous trompez pas ce n’est pas de la loyauté mais de l’errance par ce personne ne veut les sentir. L’acharnement avec lequel on a brulé le siège de Mme la deputé fatoumata diendéré et celui avec lequel on a detruit la maison de l’ephemere president du CND gilbert diendéré font voir au monde entier toute la haine que les gens de yako avait pour ce couple diabolique qui a détruit yako. Fini sinon elle serait là à parader, insulter,et surtout traquer les opposants. Et quand ca va pas son mari envoie le RSP faire un travail et tout le monde est rangé. LE PEUPLE DE YAKO EST ENFIN LIBRE DU CDP DE FATOU DIENDERE ET GILBERT DIENDERE. Et que devient eddie comboigo (tond na touma touma.......) et il détale on ne le voit sur aucune photo. ET NE PRENEZ PAS YAKO POUR UN DEPOTOIR YAKO N’EST UNE POUBELLE OU LES SALETES SONT DEPOSEES

  • Le 24 février 2017 à 11:47, par Cheikh En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    Voilà au moins quelqu’un qui par sa franchise et son flegme, inspire confiance quand il parle de réconciliation ! Rien à voir avec Ablassé, Gilbert, Achille Tapsoba et toute cette masse de turbulents, qui ont l’air de croire que c’est au forceps, qu’ils arracheront cette réconciliation au peuple.

  • Le 24 février 2017 à 11:47, par kayalais En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    je comprends pas tjrs, on parle de RECONCILIATION dans ce pays. Je sais pas qui est en palabre avec qui et pourquoi ?
    Arretons de mettre de créer des problèmes inutiles car RECONCIALITION là c’est un gros mot et nous, on n’est pas dans ça

  • Le 24 février 2017 à 12:29, par LE COMPATRIOTE En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    Je voudrais qu’on n’oublie surtout pas que les RSS aussi viennent de ce même CDP . De la manière qu’ils ont été pardonné après 26 ans de mal gouvernance les autres aussi pourront être pardonné après 26+1 ans de cette même mal gouvernance. Dieu adoucisse les coeurs des burkinabè !

  • Le 24 février 2017 à 12:39, par Gombo En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    LE SORCIER N’A PAS A FAIRE DE MORAL AUX VICTIMES POUR QU’ILS AILLENT A LA RECONCILIATION !!il appartient plûtot aux parents de victimes après leur deuil ,de pardonner ou de n’est pas le faire.C’est trop de tuer et de revenir sitôt demander pardon
    vous abusez trop de la bonté du peuple

  • Le 24 février 2017 à 13:16, par Harouna En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    Felicitations au CDP pour ces activités malgré le manque de democratie et la chasse à l’homme. Bien parlé Honorable Alfred Sanou. Si nous prônons la réconcilliation c’ est pour le bien du pays et pour la democratie . Refusez gens d’ en face et vous Verrez !!!

  • Le 24 février 2017 à 15:35, par lebot En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    Au lieu de passer tout ton temps à parler de la réconciliation, parle plutôt de la justice. vous les gens du CDP vous avez mis le burkina à plat. Vous avez divisé les burkinabè, vous les avez spoliés et tués et aujourd’hui votre peur au ventre vous pousse partout à parler de réconciliation. le peuple souverain ne vous comprend pas. qui est en palabre avec vous ? si on ne vous avait pas pardonné, vous ne serez pas là entrain de parler de reconciliation. Seule la sorcière à peur de la réaction des parents de la victime. Sinon on ne vous comprend pas. Tous les jours c’est vous qui parlez de la conciliation comme quoi nous les burkinabè on a rien à faire si ce n’est pas se réconcilié. qui vous a dit qu’il vous déteste ? on vous dit seulement qu’on va vous juger. pourquoi tant de peur ? si vous êtes clean, on a rien à vous reproché. si vous êtes tueur aussi, là c’est une question de responsabilité. il faut l’assumer. sinon personne n’est contre vous ? acceptez seulement d’aller à la justice et répondre à vos actes. est-ce au temps de blaise vous passez tout votre temps à parler de reconciliation ? c’est à ce moment que vous devez hurlez partout pour mettre en exergue votre beauté. les coeurs ont été meurtris pendant votre fameux regine de compaorose. Actuellement nous on s’est reconcilié avec nous car on a reussi à chassé le diable du burkina Faso.

  • Le 24 février 2017 à 18:36, par Tamou En réponse à : Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP : « Œuvrer à la réconciliation nationale n’est pas un aveu de faiblesse, ni de culpabilité »

    Quel cynisme !
    Ce ne sont pas les victimes, mais les bourreaux qui se dépêchent de parler de réconciliation... Avant même que justice ne soit faite, avant même de reconnaître leurs crimes et de demander pardon aux victimes. Sans même attendre que les victimes accordent leur pardon.
    - "Vous les pseudo-victimes, dépêchez-vous de vous réconcilier avec nous, vos jérémiades ont assez duré comme ça. Pour quelque centaine d’assassinats de vos proches en 27 ans, vous voulez pleurnicher éternellement ? C’est rien du tout. On n’a rien fait. Il y a pire, vous savez." Voilà en substance, comment on peut traduire leurs propos et leur attitude.

    C’est indécent, c’est de la pure provocation. Ils ne se donnent même pas la peine de faire de faire illusion de leur culpabilité.
    Et après on nous parlera de "nos valeurs africaines". Lesquelles ?
    Pas de pardon pour les impitoyables ! Pas de pitié pour les sans pitié !