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Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

LEFASO.NET | Youmali KOANARI (Stagiaire)
vendredi 24 février 2017.

 

Au soir de leur contrat, les Volontaires Adjoints de Sécurité (VADS) ont organisé une conférence de presse ce jeudi 23 février 2017 pour demander à l’Etat, des dispositions d’accompagnement pour leur permettre de ne pas retomber dans le chômage.

Les Volontaires Adjoints de Sécurité (VADS) durant trois années de service, ont contribué à la régulation routière, au renforcement des mesures de surveillance dans les zones à risque, et aussi dans les constats d’accidents. Leur contrat signé en 2013 était à durée déterminée. La plupart a une durée de service de 03 ans. Leur contrat a pris fin en novembre 2016. Par la suite,ils ont été réquisitionnés pour quatre mois à compter du 1er décembre 2016. D’un nombre de plus de 2800, ils sont menacés d’aller au chômage en fin avril prochain. Ils ont alors organisé une conférence de presse ce jeudi 23 février 2017 à la bourse du travail de Ouagadougou, pour faire connaitre leurs doléances à l’Etat au terme de leur contrat.

Elles se résument aux points suivants : des mesures d’accompagnement à hauteur de 12 mois de pécules soit 600 000 francs CFA pour une insertion socio professionnelle pour ceux désirant s’orienter dans l’auto emploi ; la possibilité d’insertion dans les communes rurales et autres comme reprographes, agents de liaison, voirie ; à valorisation de leur attestation du VADS qui n’est pas reconnu par l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE), et enfin une formation des VADS dans les activités professionnelles pour des éventuelles reconversions. Pour eux,même si le ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité intérieure du gouvernement précédent avait évoqué une possibilité pour eux de postuler à nouveau au service de volontariat sans prétendre à une ancienneté, il juge cela contradictoire à l’article 25 de la loi N 031-2007/AN, qui dispose que la durée du volontariat national peut être renouvelé sans que sa durée totale n’excède trois ans.

Ouaré Cheik Abdoul Karim, porte-parole national des VADS précise qu’ils ne sont pas en bras de fer avec le gouvernement, mais plutôt une plaidoirie afin de respecter la loi et éviter aux volontaires de gonfler le nombre des chômeurs et tomber dans la délinquance. Il lance un cri de cœur au Président Rock Marc Kabore qu’ils appellent affectueusement (notre papa national). Les VADS estiment que leur travail abattu durant les trois dernières années a été profitable tant à l’Etat qu’à la population et de ce fait, ils demandent« juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

Par ailleursSawadogo Nouphé,secrétaire national du développement des structures et des alliances syndicales à la confédération syndicale Burkinabé, a laissé entendre que pour une meilleure contribution à la consolidation de l’esprit du volontariat au Burkina, il est pertinent de relire le décret instituant la loi 031 de même que leur contrat. Selon lui, ce contrat ne concourt pas à un travail décent.

Youmali Koanari (stagiaire)
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Vos commentaires

  • Le 24 février 2017 à 08:14, par Dave En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

    L’Etat doit accompagner ces compatriotes qui ont servi la nation.
    il est par ailleurs déplorable qu’au Burkina nous persistons de tout bords à vouloir tout obtenir par l’Etat et de l’Etat. il est nécessaire qu’il ait une reconversion des mentalités ; que de part et d’autres les gens prennent des initiatives et soient plus prévoyant.
    l"Etat doit naître une culture et l’entretenir via entre autres l’éducation de sorte à rendre les gens indépendant de lui pour certaines préoccupation de base de sorte à focaliser toute son énergie sur les grandes questions comme la sécurité, la défense, l’économie et la diplomatie.

  • Le 24 février 2017 à 08:45, par Thién En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

    Le problème avec les burkinabè, c’est que nous sommes égoïstes !
    Tout le monde sait que le chômage et surtout celui des jeunes, est une réalité dans ce pays !
    On s’évertue à trouver des solutions pour soulager un tant soit peut les gens et ceux-ci ne comprennent pas qu’ils doivent aussi permettre aux autres d’en bénéficier. Même s’il est vrai que les salaires distribués ne sont pas suffisants, il faut admettre que cela vaut mieux que de ne rien avoir. Au lieu de bouffer cet argent en oubliant qu’il s’agit d’un boulot précaire, les bénéficiaires devraient se saigner pour constituer une économie afin de préparer la sortie. Au lieu de cela, on oublie d’où on est venu et où on va !
    Il faut bien que la roue tourne pour que le maximum d’autres jeunes puissent en bénéficer ! Vouloir rentrer dans ces boulots pour y rester, c’est être égoïste !
    Imaginer tous les projets (PEJDC, Mesures Nouvelles, Volontaires...) qui recrutent les jeunes et qui leur distribuent de l’argent de cette même manière. Si ceux qui y entrent, refusent de se faire remplacer, alors que deviendront ces projets qui sont financés par des prêts que le Burkina devra payer un jour ?
    Non ! Nous devons avoir une autre vision de l’Etat ! Et n’oublions pas que la grande masse silencieuse des villages du Burkina, n’a droit à rien ! Que doit-elle faire ?

    • Le 24 février 2017 à 10:43, par SUGRI En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

      Monsieur Thien bien parlé il faut que les VADS soient sensibilisés pour laisser à d’autres jeunes de bénéficier.

    • Le 24 février 2017 à 11:10, par L’Autre Africain En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

      Tout à fait d’accord avec votre post !
      Ce revirement des VADS me rappelle le refus des artisans, en son temps, de quitter le Village Artisanal de Ouagadougou, pour permettre à d’autres artisans de profiter de la visibilité du Village pour promouvoir leur savoir-faire.
      Un programme de volontariat n’a pas pour but de placer les gens, mais plutôt de donner une certaine expérience et dans une moindre mesure une surface financière aux volontaires pour faciliter leur insertion socio-professionnelle. A la fin de leur contrats, les anciens doivent quitter pour aller faire valoir leurs expériences ailleurs ou s’auto-employer.
      Mais si les gens, parce que l’Etat est chancelant ou par égoïsme, veulent s’éterniser dans un programme de volontariat, que deviennent ces milliers, voire ces millions de jeunes qui attendent de forger leurs armes pour s’insérer dans le monde professionnel ?
      Ne pensez pas qu’à vous seulement, pensez aussi aux autres des fois !
      C’est parce que Blaise a refusé d’être remplacé, qu’il a été chassé.

  • Le 24 février 2017 à 10:48, par yamsg En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

    soyon clair ça mem ce com un fontionair ki cône l’année de sa retraite et ki ne la préparer pa cocoma on peu le reconduit permet on lé outre jeune de bénéficier dé atouts de l’État

  • Le 24 février 2017 à 11:32, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

    Je crois que les populations de notre pays souffrent tellement du manque de tout, qu’il est absurde de parler de volontariat. Qui peut-être volontaire à exécuter une tâche où l’on côtoie chaque jour la mort ? Soyons sérieux et ne jetons pas des saletés sur les VADS parce qu’ils auraient signés un contrat de volontariat. Je crois qu’il faut, soit instituer les services dits de volontariat en emplois ou les supprimer. Un pays dans lequel plus de 65% vit dans la misère crasse ne peut avoir que des volontaires forcés ou des forcés volontaires. Aux VADS, je demande de ne pas appeler quelqu’un PAPA. Il est comptables de cet esclavagisme d’Etat et cela n’a pas commencé avec les VADS. Il y eu des professeurs-auxiliaires, payés à 45.000f.. Ensuite les agents PPTE à 30.000 f. Il y a eu la loi 013 édictée dans le même dessein de précarisation de l’emploi.Le combat des travailleurs a fait disparaître cela et les professeurs- Koglwéogo actuels, qui, dans trois ans vont poser le même problème. Pendant ce temps les rapports sont remplis d’un nombre incalculables d’emplois créés par nos politiques. Pour question de volontariat, l’accomplissement du SND(Service National de Développement est suffisant. Arrêtons ça tout de suite ! Créons des emplois et nos des tâches esclavagistes où ont exploitent, on jette et on prend d’autres !

  • Le 24 février 2017 à 11:34, par kabila de gounghin En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

    Si c’est pas au Burkina, dans quel pays l’état est obligé de payer pour un feu tricolore, un policier et un volontaire pour que les citoyens puissent être en sécurité sur la voie publique ? Au commencement vous étiez au courant que le contrat dure trois (03) ans donc faut pas en vouloir à quelqu’un. Il y’a certains de vos camarades qui, au lieu d’utiliser cet argent pour la belle vie ont plutôt utilisé ce argent pour s’inscrire à l’E N E P sous titre privé et sont des instituteurs aujourd’hui dans la fonction publique.

  • Le 24 février 2017 à 12:23, par HOL DABA En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

    CHERCHER A FAIRE AUTRE CHOSE MAINTENANT.SI ON VOUS LAISSE CONTINUER,VOUS ALLEZ ENCORE CRIER QUE L’ETAT VOUS EXPLOITE.DONC VOUS ALLEZ L ATTAQUER EN JUSTICE POUR RECLAMER VOS DROITS.C EST CELA QU’ON VEUT EVITER.

  • Le 24 février 2017 à 12:24, par Cheikh En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

    L’internaute n° 2 a très bien vu ! Car ces jeunes ont été recrutés temporairement pour leur permettre d’économiser et être autonomes. Non seulement ils n’ont pas pu le faire, mais ils revendiquent à cors et à cris des droits qui n’existent pas. Maintenant que cela veut tourner au vinaigre, ils se transforment en mendiants ! Ah non ! Il est temps que l’Etat prenne fermement ses responsabilités, si l’on ne tient pas à tomber dans un cercle vicieux de revendications. Aujourd’hui c’est eux, demain ce sera les balayeuses, et après demain d’autres contractuels

  • Le 24 février 2017 à 13:35, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

    1.A qui de droit, SVP, faites quelque chose pour ces VADS. Grace à eux, les agneaux circulent et se fraient passage dans cette amazonie de buffles (JCs et autres), de dynausores (Wâb-raado, camions remorques), d’hyènes (tricycles et autres), panthères et autres felins impitoyables (Taxis et autres), les lions et les elephants : tous, irreverencieux de la vie de son prochain. Quand même ! Et on se dit patriotes, "foyeurs" en Dieu (celui qui a foi en Dieu), et autres moralisateurs d’autrui. Burkinabès de tous les pays, foutez-moi le camp, oui !
    2. la Police Nationale, le port du Gilet n’est pas facultatif. Je le trouve indispensable, surtout pour les controles de pièces de vehicules. L’agent de Police qui arrête les vehicules doit porter OBLIGATOIREMENT le gilet. Je tolère encore le non-port aux feux tricolores, mais pas lors des controles sur certains axes où les vitesses pratiqués peuvent aller à 50km/h (quand on sait qu’ne realité, la majorite roulent à plus de 50 quand c’est libre.) Agent de Police, sais-tu à quoi tu t’exposes à arrêter un vehicule à 50-60km/h sans visibilité ?
    3. Par contre, mes felicitations à vous, PNationale et la PMunicipale pour le port generalisé des gilets et le respect des distances d’interpellations aux feux triocolores. J’aime la precision et la largeur de cette observance. Cependant, peu de FDS sont sensibilisés au risque routier et la majorité se comporte exactement comme le "hoi-poloi" en la matière.
    4. J’ai été arrêté plusieurs fois pour controle automobile. Et j’ai été obligé d’aller freiner plus loin pour obtemperer. Raisons : non-visibilité (non-port de gilet). Vous jouez avec le feu en matière de visibilité sur la route, chers CERTAINS policiers ! Et après, on clame et reclame l’incivisme des autres.
    5. Police Nationale, il faut apprendre à certains de vos agents la gestuelle routière : comment on demande de s’arrêter, comment on donne l’autorisation de partir, etc... Pas mal d’agents de police se comportent comme des clients de taxis  : on te hèle avec une gestuelle à la limite sacrilège des normes en la matière.
    6. Le changment, cà coute toujours : la perseverance et la constance !

    A bas Dieu et tous ses Anges, Vive la securité Routière !

    • Le 24 février 2017 à 20:28, par Etpourtant En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

      Le gilet porte une matière réfléchissante la nuit. Il se porte sur la tenue pour les services de nuit. On n’enseigne pas non plus au policier d’exposer leur intégrité physique lors des contrôles. Mais comme l’a dit un internaute on a le pannau de stop dans ce pays, des feux tricolores, des policiers, des VADS, des gendarmes couchés au même carrefour. Il faut siffler pour que des gens s’arrêtent ou même qu’ils renversent des policiers parce qu’ils sont très pressés. Quel pays !

  • Le 24 février 2017 à 17:03, par hv En réponse à : Volontaires adjoints de sécurité : Un cri de cœur pour « juste travailler pour la nation et non aller dormir à la maison »

    C’est ce qu’on appelle naviguer à vue de la part d’un gouvernement !comment pensez-vous résoudre le chômage en précarisant des jeunes ! L’Etat aurait dû proposer une somme conséquente à ces jeunes comme salaire ; ensuite il retient peut-être 2/3 de ce salaire qui servira à acheter du matériel (menuiserie,soudure, mécanique, maçonnerie,etc) afin qu’ils s’installent à leur compte à l’issue de leur contrat de 3 ans. Sans cette vision, avouez que vous faites du sur-place. Les mêmes jeunes que vous recruterez cette année, vous les aurez sur votre dos en 2020, l’année de la fin de votre mandat.Vous devez tout simplement revoir les textes qui régissent le fonctionnement des VADS.
    Ne me dites surtout pas qu’à la création de ces VADS, nous n’étiez pas à la manette ! l’Etat est une continuité, surtout avec vous (MPP), c’est une continuité continuellement continue !