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Plan de gestion des zones humides : L’Association Amnistie pour l’Eléphant (AAPE) renforce les capacités de ces acteurs.

LEFASO.NET | Par Romuald Dofini
jeudi 23 février 2017.

 

L’Association amnistie pour l’éléphant (AAPE) a organisé ce jeudi 23 février 2017 à Bobo-Dioulasso un atelier régional sur le plan stratégique de la convention de RAMSAR. Placé sous la présidence effective du Directeur Régional de l’Environnement, de l’Economie Verte et du Changement Climatique (DREEVCC), l’objectif global de cet atelier était de contribuer à renforcer davantage les capacités des acteurs pour l’application effective de la Convention de RAMSAR au Burkina Faso.

Le Burkina Faso, de par sa situation géographique et son climat de type sahélien, regorge d’une diversité remarquable de zones humides. Ces zones humides fournissent des biens et des services éco-systémiques qui interviennent dans la satisfaction d’une large gamme de besoins des populations humaines et animales.

Ces besoins couvrent des domaines très variés tels que l’alimentation, l’énergie, les soins médicinaux, l’habitat, la création de revenus et le tourisme. Toutefois, le constat est que ces zones humides subissent un processus de dégradation sous l’effet conjugué de facteurs climatiques et anthropiques. Ainsi, la bonne gouvernance de ces zones humides et de leurs écosystèmes tout en préservant leur intégrité, contribuera fortement au développement socioéconomique durable des populations déjà fragilisées par la pauvreté de leurs revenus et davantage amplifiée par les effets acerbes des changements climatiques.

C’est dans cette optique que le Burkina Faso qui a ratifié la Convention de Ramsar et en respect de ses engagements, a déjà inscrit dix-huit (18) zones humides sur la liste de Ramsar. Il s’est doté aussi d’une politique nationale sur les zones humides assortie d’un plan d’action. Cette politique sert de cadre de référence et d’orientation pour toutes les catégories d’acteurs impliquées dans la gestion de ces importants écosystèmes et de leurs ressources.

Cependant, la gestion rationnelle des zones humides est intimement liée à une meilleure connaissance de leur état et l’existence de plan de gestion. C’est dans ce sens que l’Association amnistie pour l’éléphant (AAPE) qui est une association de volontaires appuyant fortement les communautés de base dans la gestion des espèces et des écosystèmes naturelles avec comme espèce indicatrice l’éléphant d’Afrique, a requis puis obtenu du Fonds de la subvention Suisse pour l’Afrique (FSA) par l’entremise de la Convention de Ramsar, le financement du « Projet pilote d’appui à la mise en œuvre du plan d’action de la Politique nationale sur les zones humides du Burkina Faso ».

Ce projet pilote qui est un instrument de mise en œuvre de la Politique nationale sur les zones humides du Burkina Faso vise entre autres, l’émergence d’un réseau dynamique de partenariats public, associatif et privé sur l’application contextuelle du Plan stratégique de la Convention de Ramsar 2016-2024.

C’est dans un tel contexte que s’inscrit ledit atelier régional d’information et d’appropriation du Plan stratégique de Ramsar 2016-2024 et de la Politique nationale sur les zones humides respectivement à Bobo-Dioulasso, puis à Ouagadougou et à Dori.

Placé sous la présidence effective du directeur régional de l’environnement, de l’économie Verte et du changement climatique (DREEVCC), l’objectif global de cet atelier est de contribuer à renforcer davantage les capacités des acteurs pour l’application effective de la Convention de Ramsar au Burkina Faso.

De façon spécifique, il s’agit au cours de cet atelier de :

-  présenter et expliciter le contenu du Plan stratégique de Ramsar 2016-2024 et de la Politique nationale sur les zones humides aux acteurs régionaux ;
-  dégager les opportunités liées à l’application du Plan stratégique de Ramsar 2016-2024 et de la Politique nationale sur les zones humides aux acteurs régionaux ;
-  susciter l’engagement personnel et collectif des acteurs du niveau régional à intégrer la question des zones humides dans les plans de développement régionaux et communaux, et à s’investir pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides.

L’atelier a regroupé une vingtaine de participants provenant des services techniques déconcentrés, des collectivités territoriales, des organisations de la société civile et du secteur privé.

En rappel, l’Association amnistie pour l’éléphant (AAPE), est une association de volontaire d’une quarantaine de membres qui œuvrent pour la conservation de l’éléphant d’Afrique ainsi que les préoccupations des populations liées à cette espèce.

Romuald Dofini
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