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La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

LEFASO.NET | Par Oumar OUEDRAOGO
mardi 14 février 2017.

 

La Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER) a rencontré dans l’après-midi de ce mardi, 14 février 2017 à Ouagadougou, les députés des partis membres de l’organisation. Si les échanges avaient à leur ordre du jour, la synergie d’action entre le bureau de la faîtière et les élus nationaux dans la dynamique de la réconciliation nationale, la CODER n’a pas manqué le coche pour rebondir sur la réaction du MPP (parti au pouvoir) au mémorandum du Chef de file de l’opposition politique au Burkina-Faso. Pour ses premiers responsables, ‘’ l’on attend plutôt du parti au pouvoir, de démontrer qu’il est capable … ’’.

Si le président de la CODER, Me Gilbert Noël Ouédraogo, n’a pas voulu s’étaler sur cette question (remise au goût du jour par les journalistes) relative au ‘’droit de réponse’’ du parti au pouvoir sur le mémorandum de l’opposition, se contendant de renvoyer ‘’chacun’’ au constat (de la situation) sur le terrain, tel n’a pas été le cas pour tous sur le présidium de la rencontre. Ce fut le cas pour le président par intérim du CDP (ex-parti au pouvoir), Achille Marie-Joseph Tapsoba.

Celui-ci va d’abord faire observer qu’en politique et en démocratie, l’expression des opinions est tout à fait un droit pour chacun et qu’à partir de ce moment, le rôle de l’opposition, c’est de critiquer, apprécier (positivement ou négativement) l’action gouvernementale.

« Je trouve que nous avons apprécié l’action gouvernementale pendant l’année écoulée. Cette appréciation ne plaît pas à ceux qui sont au-devant de l’action gouvernementale. C’est tout à fait normal, parce que nous ne regardons pas les différentes têtes de ceux qui nous gouvernent pour apprécier. Nous disons objectivement les choses. Maintenant, s’il y a des états d’âme, on peut les discipliner. Nous, nous n’avons pas affaire à des états d’âme ; nous avons affaire à une réalité du Burkina qui nous interpelle. Quand vous dites à quelqu’un qu’il cultive mal et en réponse, il dit que tu as le nez tordu… Aucun rapport entre cultiver mal et un nez tordu », note M. Tapsoba. Pour le premier responsable du CDP, les choses sont donc claires qu’en tant que membre de l’opposition, les partis politiques ont le devoir de reconnaître que, « ce qui est, est ».

« Quand on dit à quelqu’un qu’il cultive mal, … qu’il démontre plutôt qu’il sait cultiver ! »

« Nous n’inventons rien. Nous ne nous en prenons pas gratuitement aux gestionnaires du pouvoir ; nous ne pouvons que dire tout ce qui se passe dans ce pays-là. Je pense qu’il faut être honnête ; ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits qui sont têtus. Et les faits nous disent aujourd’hui, et tous les Burkinabè, pratiquement, le disent (puisque les faits se passent devant nous tous), qu’il y a des problèmes sérieux au Burkina, qui ne sont pas réglés, qui ne sont pas en train d’être réglés et qui ne sont même pas en passe d’être réglés).

C’est le bilan que nous avons dressé. Et tout le monde le sait. Est-ce que c’est la CODER qui est en train d’organiser des grèves tous les jours dans le pays, est-ce que c’est le CFOP-BF qui est en train d’organiser des grèves tous les jours ? Ce sont les syndicats, les travailleurs du Burkina Faso. Et quand ils le font, c’est que ça ne va pas ! », pointe-t-il avant d’ajouter que quand la dette intérieure de l’Etat n’est pas payée, ce n’est pas l’opposition.

« Nous n’avons pas invité le fait que la dette intérieure n’est pas payée. Lorsque la sécurité est en train de battre de l’aile (sinon même que la sécurité est en train de ramper au Burkina), ce n’est pas l’opposition ! Ce n’est pas nous qui l’avons fabriquée ; c’est une réalité ! Nous disons aux autorités, ça peut arriver à n’importe quel pays, de cette façon. Mais, ce qui ne doit pas se passer, c’est qu’on continue de réagir en-deçà des attentes des populations en matière de sécurité. C’est tout ! Et ça aussi, c’est un fait ! Alors, en quoi nous exagérons ? Comme je l’ai dit, quand on dit à quelqu’un qu’il cultive mal, ce n’est pas la peine qu’il te dise que tu as les pieds tordus, qu’il démontre plutôt qu’il sait cultiver. C’est tout ce qu’on attend », martèle Achille Marie-Joseph Tapsoba qui conclut en interpellant : « nous n’avons pas dit pour détruire ; nous l’avons dit pour permettre aux tenants du pouvoir, de rectifier le tir, d’améliorer la situation des Burkinabè ».

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 15 février 2017 à 00:08, par unknown En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

    vous avez souligné de façon objective LS problèmes qui miment le peuple
    burkinabè. j’en conviens. Mais qualifier de perte toute l’année de gouvernement de RMCK, C’est être ingrats et déraisonnable.

    • Le 15 février 2017 à 10:30, par G A D En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

      Internaute "unknown" ; j’apprécie beaucoup ce que vous dites mais je voulais rappeler que "qui sème l’ingratitude moissonne de l’ingratitude en retour". Il y’ a des valeurs et principes qu’il faut respecter dans la vie sinon on risque de ne rien comprendre à ce qui nous arrive malgré les sacrifices consentis ; car voyez vous il y’ a quelqu’un qui est maître du temps et des circonstances. Il peut même te susciter des ennemis qui ne devront pas l’être en temps normal. C’est pourquoi servons le peuple avec des valeurs d’humilité , de justice , d’intégrité et surtout avec respect de ces principes. Salut.

  • Le 15 février 2017 à 07:54, par ispo En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

    Bien dit mon cher Achille apporter des réponses aux critiques qu’on vous faites au lieu de vous gonfler comme des ....... Bande d’anciens metteurs en scène

  • Le 15 février 2017 à 08:04, par marwansouley@com En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

    Bien dit monsieur Achil le ourverneme actuel nous decoit de plus en plus le peuple les attend au tournant. On vera la saction final. Dieu benit le BF

  • Le 15 février 2017 à 08:30, par RAWA En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

    M. Achille Tapsoba sait très bien qui, pendant 27 ans a été incapable de trover des solutions et pire a créé ces problèmes et il attend des gouvernants actuels qu’ils règlent toutes leurs bêtises d’un coup de baguette magique.

  • Le 15 février 2017 à 09:45, par Assapè En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

    Malheureusement RAWA, ceux qui pendant 27 ont été incapables de trouver des solutions au pays sont toujours là à l’exception de Blaise Compaoré. Ce sont ces gens qui demandent un état de grâce pour régler leurs bêtises. C’est ça la réalité.

  • Le 15 février 2017 à 10:51, par WALAY En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

    Aux messieurs de l’opposition, nous avons entendu vos critiques, nous attendons vos propositions. C’est aussi simple que cela. Il faut être malhonnête pour croire que tous les problèmes de notre pays peuvent trouver solution en une année de gestion du pouvoir. De plus en plus les critiques de l’opposition se retournent contre elle et elle ne se rend pas compte. Si vous pensez que votre rôle c’est de critiquer seulement, cela veut dire aussi que vous n’avez pas de propositions donc gardez vos critiques. WALAY

    • Le 15 février 2017 à 12:25, par Kôrô Yamyélé En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

      - WALAY, tu fais honte à ta génération en parlant de la sorte.

      Par Kôrô Yamyélé

    • Le 15 février 2017 à 13:44, par Yeux Ouvert En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

      Ah non il faut que le pouvoir en place reconnaisse les critiques c’est sa le gros problème. On dit que la vérité rougit les yeux mais ne les casses pas donc il faut qu’ils acceptent les critiques et maintenant demander des propositions. Et les propositions c’est pas une affaire de l’opposition tout citoyen voulant le bien du pays peut faire une proposition. Moi je dit pourquoi ne peux pas consulter le GAL Gilbert et son unité anti terrorisme cela se fait ailleur pour le bien du pays a ailleurs on n’est capable d’innoncenté le pire crimmel de l’histoire afin qu’il rende service. Pourquoi au Burkina on peut le pas faire. Tout le monde sait que le Gal Gilbert Diendéré est un professionel de la sécurité doit on le laisser en prison pour voir mourrir des jeunes soldats.?

      • Le 15 février 2017 à 14:25, par Bouba En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

        Encore Ablassé et sa bande de looseurs et délattés politiques vous souffrez dèh avec votre fonds de commerce ko réconciliation nationale

      • Le 15 février 2017 à 20:51, par Moindre mal En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

        A yeux ouverts : concernant le Gal Gilbert, effectivement entre deux maux, je préfère le moindre mal. Les terroristes ont déjà causé plus de dégâts humains par rapport au Gal Gilbert. Si on peut utiliser le Gal pour contrer ces terroristes, ce serait le moindre mal. Et puis, lui au moins a eu le courage de dire en live devant toutes les cameras qu’il a eu tort, d’annoncer en live qu’il assume son tort, qu’il se remet à la justice de son pays, et accepte présentement la prison sans broncher. Reconnaissons-lui au moins son sens de la responsabilité.
        D’ailleurs avec cette histoire du G5 Sahel, pensez-vous qu’Idriss Deby va accepter à tout moment de sacrifier les enfants Tchadiens au profit d’autres pays, tout en sachant que lui Deby a pris le pouvoir au Tchad à partir du BF, et que sa propre garde propre rapprochée fut entraînée par le Gal Gilbert dont il connait les qualités militaires. Vous enfermez pour vous, vous ne l’utilisez pas, et vous partez demander de l’aide ailleurs, c’est-à-dire que les autres s’exposent pour vous.

  • Le 16 février 2017 à 08:54, par oublié de la république En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

    Le Mr a pourtant raison. C’est qui vous allez juger ici sans appeler au moins un des RSS. donnez nous ce dossier. La justice dans tous ses sens Président Blaise oui jugement, son vice président Roch ou Salifou, son ministre de l’intérieur Simon. A la justice comme à la justice allez et avec tous pas seulement les vaincus.
    J’ai l’impression que les défenseurs du Parti au pouvoir n’arrivent pas à faire la différence entre le SORCIER et la SORCELLERIE. Quand vous parlez des méfaits du CDP ex parti au pouvoir ( les crimes de sang et économiques) j’ai souvent des problèmes pour vous comprendre. Laissez moi vous dire que le CDP est inoffensif. c’est plutôt ceux qui ont dirigé le CDP qui sont les coupables. Le CDP n’a tué ni Norbert Zongo ni Dabo Boukary ni les autres. Le CDP n’a pas volé l’argent du Burkina Faso. Ce sont ceux qui ont dirigé le CDP qui ont commis ces crimes. Parmi les ténors, on peut citer les actuels associés de Me SANKARA. le 19 mai 1990 qui étaient les dirigeants de ce pays ? Le 13 décembre 1998 qui dirigeaient ce pays ? Quand VALÈRE SOME a écrit son livre, vous avez vu le nom de qui des dirigeants actuels du CDP ? Rappelez vous de ce que SIMON COMPAORE disait en 1999 lors des manifestations pour justice pour Norbert ZONGO : "alors SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU CDP il demandait que Justice soit rendue pour LES VITRES CASSÉES ET LES VOITURES BRÛLÉES AU SIÈGE DU CDP PAR LES MANIFESTANTS". Si vous n’avez pas d’explications à vos positions, personne ne vous oblige à parler.Un sigle’un parti est muet et inoffensif ce sont ses animateurs le problème. Cherchons les depuis 1998

  • Le 16 février 2017 à 13:12, par John En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

    Trés nuls comme arguments.Les syndicats grévent parce que tout le monde peut dire et se faire entendre enfin !Avez-vous constaté que des syndicats ou groupes évoquent des problemes qui relevent de 1998 ??

  • Le 16 février 2017 à 21:45, par Cheikh En réponse à : La Coalition pour la réconciliation aux gouvernants : « Ce n’est pas nous qui sommes têtus, ce sont les faits… »

    Moi je pense que même si tous les Burkina critiquaient la gestion du pays aujourd’hui, des gens comme les Achille Tapsoba du CDP-là, devraient avoir au moins l’honnêteté de se taire. Lorsqu’on est resté maître à penser d’un régime aussi pourri comme celui de Blaise, et auquel l’on s’est accroché mordicus jusqu’au chamboulement total, on a intérêt à ne pas prendre les autres pour des nez percés.Car si son sens du jugement et ses conseils étaient aussi efficaces, le Burkina n’allait pas connaître tous ces problèmes aujourd’hui. Et puis entre un régime qui assassine et zigouille tout citoyen à la moindre contestation, et un autre qui peut faire tout le mal du monde sauf çà, aucune personne consciente ne choisirait le premier. Autrement dit, aucun régime du Burkina ne saurait-être pire que celui dont nous venons de nous débarrasser. Donc si les principaux fautifs de cette politique meurtrière n’avaient pas la mémoire si courte, ils s’abstiendraient ne serait-ce que de tousser en public.