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Côte d’Ivoire : six journalistes arrêtés pour incitation à la révolte

LEFASO.NET | Youmali KOANARI (Stagiaire)
lundi 13 février 2017.

 

Ce dimanche 12 février 2017, des journalistes ivoiriens ont été convoqués à la brigade de recherche de la gendarmerie d’Abidjan-Plateau, puis mis aux arrêts au camp d’Agban pour avoir relayé des informations dites fausses sur la résolution de la mutinerie des forces spéciales d’Adiaké.

Le Mardi 07 février dernier à Adiaké dans le sud-est de la Côte d’Ivoire, les éléments des forces spéciales de l’armée ivoirienne avaient entamé une mutinerie pour réclamer une hausse de leurs primes régulières. Suite aux négociations avec la hiérarchie militaire, ils ont mis fin à leur mouvement de revendication le jeudi 9 février.

Vamara Coulibaly directeur de publication de l’Inter et Soir Info, Hamadou Ziao rédacteur en chef de l’Inter, Bamba Franck Mamadou directeur de publication du quotidien Notre Voie, Yacouba Gbané directeur de publication du quotidien Le Temps, Jean Bédel Gnago journaliste de Soir info et Ferdinand Bailly du Temps ont été convoqués par la gendarmerie d’Abidjan-Plateau, puis transférés au camp de gendarmerie d’Agban (Adjamé), où ils ont été mis aux arrêts suite à la publication d’informations sur la mutinerie des forces spéciales. Ceux- ci auraient affirmé dans leurs publications que les mutins ont eu gain de cause, notamment le payement de leurs primes revendiquées. Chose démentie par le gouvernement qui dit n’avoir pas satisfait aux revendications des mutins.

Selon le procureur de la République Adou Richard, ces journalistes ont divulgué de fausses informations incitant à la révolte des soldats. Ils sont alors poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles, incitation des militaires à l’insoumission et à la rébellion, atteinte à l’autorité de l’État et publication d’informations fausses se rapportant au secret de la défense et à la sûreté de l’État.

Si cette information est fausse, alors qu’est-ce qui a bien été concédé aux mutins des forces spéciales qui avaient manifesté leur détermination à atteindre leur objectif ? Aussi, n’aurait-il pas suffit de faire un démenti par un communiqué à travers les medias ? Dans le milieu de la presse au bord de la lagune Ebrié, beaucoup se posent toujours un certain nombre de questions. Toujours sans réponse.

Youmali Koanari (stagiaire)
Lefaso.net
Source : Jeune Afrique, Agence ivoirienne de presse, VOA Afrique



Vos commentaires

  • Le 13 février 2017 à 22:15, par warzat En réponse à : Côte d’Ivoire : six journalistes arrêtés pour incitation à la révolte

    Chez nous, si les journalistes sont formés et font attention à ce qu’ils écrivent pour éviter un procès en bonne et dû forme , chez nos voisins ce n’est pas le cas. Beaucoup de parvenus se réclament de la profession de journaliste alors que c’est des griots qui écrivent du n’importe quoi d’invraisemblable pour convenir à une opinion politique. Quand on écoute RFI, il est rare que dans la revue de la presse africaine, on parle de celle de ce pays.

  • Le 14 février 2017 à 08:31, par neya Ibrahim En réponse à : Côte d’Ivoire : six journalistes arrêtés pour incitation à la révolte

    Quand on veux abattre son chien on l’accuse facilement de rage.
    Les chefs d’accusation sont trop lourds. C’est les germes d’un régime vacillant
    Lorsqu’un régime commence à utiliser des journalistes comme bouc émissaire cela signifie beaucoup de choses.

  • Le 14 février 2017 à 08:38, par kouadio En réponse à : Côte d’Ivoire : six journalistes arrêtés pour incitation à la révolte

    S’il est avere que ces journalistes font de l’intox qui met a mal la cohesion et la reprise dans un pays qui sort d’une guerre civile, il faut les embastiller mais selon la loi. Trop de democratie tue la democratie... A mediter

  • Le 12 mars 2017 à 22:03, par Diallo oumarou En réponse à : Côte d’Ivoire : six journalistes arrêtés pour incitation à la révolte

    Diallo omar ile burkinabe diallo eleveur il besoin d soutin mrci !!