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Avocat violenté par un gendarme : Les avocats ont suspendu leur mesure de boycott

samedi 11 février 2017.

 

Ceci est un communiqué de la direction de la communication et de la presse du ministère de la justice, des droits humains et de la promotion civique.

Suite à l’incident survenu le 13 janvier 2017, entre un avocat et un Officier de police judiciaire à la Section de recherches de la gendarmerie nationale à Ouagadougou, l’Ordre des avocats du Burkina Faso a tenu une assemblée générale extraordinaire le 27 janvier 2017. L’assemblée générale avait notamment décidé qu’ « aucun avocat ne fera l’objet d’une commission d’office, ni au titre de l’assistance judiciaire, ni au titre des assises criminelles, ni au titre du tribunal militaire, ni à aucun autre titre ».

En vue d’une gestion apaisée de la situation, le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux, Bessolé René BAGORO et ses proches collaborateurs ont rencontré le Conseil de l’Ordre des avocats, cet après-midi du vendredi 10 février 2017 dans la salle de conférence du ministère.

Le Garde des Sceaux a d’emblée réaffirmé son attachement à l’application du règlement UEMOA relatif à l’harmonisation des règles relatives à la profession d’avocat. Il a rappelé que son département a pris les mesures nécessaires pour l’application du règlement, en témoignent les circulaires du 15 mai 2015 et du 15 novembre 2015 sur la présence de l’avocat en enquête préliminaire. Concernant l’incident du 13 janvier 2017, une enquête à parquet est en cours.

Les échanges ont permis au ministère et à l’Ordre des avocats de parvenir à un accord. Ainsi, les avocats ont décidé de suspendre leur mesure de boycott. Ils ont également accepté la mise en place d’un comité tripartite chargé de réfléchir sur la façon d’organiser l’effectivité de la présence de l’avocat en enquête préliminaire.
Le Garde des Sceaux a salué l’engagement du barreau et de l’ensemble des avocats pour le respect des droits humains en général et des droits de la défense en particulier.

La direction de la communication et de la presse du ministère de la Justice, des droits humains et de la Promotion civique



Vos commentaires

  • Le 11 février 2017 à 13:02, par SOUTRA Boys En réponse à : Avocat violenté par un gendarme : Les avocats ont suspendu leur mesure de boycott

    Encore un gendarme,vraiment vous perdez votre credibilité.

  • Le 11 février 2017 à 21:56, par Jule Kabore En réponse à : Avocat violenté par un gendarme : Les avocats ont suspendu leur mesure de boycott

    Les avocats sont tres arrongants et n’ont aucun respect pour les autres. Arretez de vous enprentre aux gendarmes qui font bien leur boullots.

  • Le 11 février 2017 à 23:16, par lio En réponse à : Avocat violenté par un gendarme : Les avocats ont suspendu leur mesure de boycott

    tu vois que tu es le seul presque à réagir. tu pense que ces gens aux vêtements sombres ont raison ?

  • Le 12 février 2017 à 17:01, par Sylvanus En réponse à : Avocat violenté par un gendarme : Les avocats ont suspendu leur mesure de boycott

    C’est facile pour ceux qui ont un syndicat de brandir des menaces chaque fois qu’un de leurs membres est contrarié dans son amour propre. Pensez à ceux qui n’ont pas de canal officiel pour exprimer leur mécontentement. Qu’adviendrait-il s’ils venaient à trouver à tord ou à raison que le vase déborde et que eux-aussi doivent se faire entendre ?

    J’aimerais bien que la PJ arrête de travailler pendant un (01) mois : plus d’arrestations à plus forte raison de garde à vue, pas de prise de déclaration ou d’enregistrement de plainte de qui que ce soit, et on verra ce qu’un avocat viendra chercher dans une brigade au point de se faire agresser.

    Vraiment le pays est pourri. Chacun se croit indispensable et au dessus des autres. Mais attendez seulement, ce que vous aurez semé, c’est ce que vous allez récolter.

    Loin de moi l’idée de me porter en faux contre le règlement de l’UEMOA. Je sais que c’est difficile pour les uns et les autres d’abandonner leurs habitudes, d’où les réticences. Mais de tout ça, je pense que tous les acteurs du procès pénal ont le souci de la justice. C’est pourquoi je pense que cette affaire, tout comme les éventuels petits couacs qui ne manqueront pas de suivre, aurait pu connaître meilleur traitement. On a suivi que ce n’est que dans le courant de 2016 que tous les acteurs ont accordé leurs violons sur la présence de l’avocat depuis la phase PJ. Donc, il aurait fallu mettre en place une instance pour gérer ces difficultés de début pendant un certain temps au bout duquel on pourrait traiter autrement les brebis galeuses.

    Au syndicat des avocats, je dis que vous auriez pu simplement saisir le procureur qui est le patron de la PJ, et il aurait rétabli l’ordre pour que votre collègue puisse rentrer dans ses droits.

    A monsieur le ministre de la justice, je dis de faire attention au revers de la médaille. Faites attention à ne pas décourager les uns pour flatter l’égo des autres. Nous travaillons tous pour le peuple burkinabé, et nul n’a intérêt à ce qu’un maillon de la chaîne judiciaire soit défaillant. Les brebis galeuses doivent être traitées conséquemment, mais dans le sens de la construction et non de la destruction.

    Certains se font massacrer ou mutiler dans l’exercice de leur fonction, pendant que d’autres se la coule douce dans des bureaux feutrés.

  • Le 13 février 2017 à 09:02, par Un Penseur En réponse à : Avocat violenté par un gendarme : Les avocats ont suspendu leur mesure de boycott

    Il ne faut pas oublier que la profession d’avocats est une profession libérale et que l’avocat a pour but d’assister son client.
    C’est un secret de polichinelle que de dire que certains de nos OPJ n’ont aucun respect pour les droits de l’homme (conditions de détention très précaires, des gardes à vue qui durent bien au delà de la durée normale).
    Le problème entre ces deux corps est que les premiers sont des praticiens (des militaires) qui par moment ont un raisonnement factuel oubliant que les prévenus sont présumés innocents tandis que les deuxièmes les théoriciens se bornent à respecter le droit et à user de ses failles si possible même si les faits semblent têtus.
    À mon avis vu que ces deux corps sont condamnés à s’entendre puisque condamnés à se côtoyer il serait bien de former plus nos OPJ sur le respect des droits de l’homme et de la défense et demander également aux messieurs en robe de faire preuve de retenu et moins de fougue dans l’accomplissement de leurs tâches .
    De façon générale le barreau gagnerait à rapprocher le justiciable et les OPJ des avocats afin qu’ils comprennent que le rôle de l’avocat n’est pas de pervertir les faits dans le but de faire acquitter son client mais de l’assister dans le respect des textes en vigueur !

    • Le 13 février 2017 à 10:31, par Sylvanus En réponse à : Avocat violenté par un gendarme : Les avocats ont suspendu leur mesure de boycott

      Je valide, car je suis tout à fait d’accord avec vous. Ce n’est certainement pas dans l’intérêt des OPJ auxiliaires de justice que le comportement de certains des leurs jette le discrédit sur toute la profession. A l’analyse, je ne vois l’intérêt de personne à ce qu’il y ait des tensions entre ces deux corps comme vous dites. Et merci de suggérer la formation des OPJ et la retenue des avocats. Bref, je m’arrête là, je voulais juste dire "je valide", mais comme le forum impose un minimum de caractères ...