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Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

Ceci est une tribune de Maurice Béda sur la gestion des frontières africaines.
samedi 11 février 2017.

 

Le Burkina Faso, Patrie des Hommes Intègres dispose de six (06) frontières. La frontière, elle n’est plus à démontrer, revêt des dimensions politiques, juridiques, stratégiques et historiques.

S’il est vrai qu’une coopération gagnant-gagnant avec les pays frontaliers dans divers domaines est à encourager et à soutenir, le contexte et l’actualité commandent de prospecter de nouvelles formes de coopération et d’approche.

De mon humble avis et c’est peut-être connu de tous, le niveau de développement de nombre de zones situées sur la ligne frontière peut être interprété comme le reflet de l’échec des politiques publiques ou la faiblesse d’une volonté de construire une Nation forte. De Botou à Kpueré, de Morolaba à Tin-Akoff en passant par Kombori, Kain, Diguel et j’en passe, le panorama est jonché de tristes constats. Si ce ne sont pas les communautés frontalières qui se sentent oubliées dans les politiques publiques de développement, ce sont les dépositaires de l’autorité de l’Etat (Préfet, Haut-commissaire) qui se sentent en déphasage avec le luxe de la hiérarchie. Cette image saisissante de l’Etat n’est guère reluisante.

Il n’en est pas moins vrai de constater que ces zones sont reléguées au dernier wagon des priorités. Conséquences, elles deviennent le terreau de la criminalité, du grand banditisme et de la délinquance.
L’ampleur de cette situation semble alerter déjà les Hautes Autorités car le Conseil de ministres de la Transition en sa séance du 14 octobre 2015 adoptait la Stratégie Nationale de Gestion des Frontières (SNGF) 2016-2025 et le Programme d’Appui à la Gestion Intégrée des Frontières (PAGIF). Aussi en sa séance du 16 décembre 2016, le Conseil de ministres a adopté un Rapport relatif à la coopération transfrontalière au Burkina Faso. ‘‘Le Conseil a instruit les ministres en charge du dossier de prendre les dispositions nécessaires au renforcement des acquis dans la construction des espaces frontaliers intégrés’’, tels sont les mots égrenés dans ledit rapport.
S’il faut saluer à juste titre la volonté politique affichée par les Autorités et l’engagement des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) à investir dans les zones frontalières, il faut surtout les inviter à plus d’actes concrets et durables au profit des communautés.

Un Etat à six (06) frontières ne saurait réussir le développement de ses zones frontalières sans une mutualisation des efforts avec les pays voisins. C’est en cela que la coopération transfrontalière revêt tout son sens et demande à être dynamisée. Mille raisons militent en faveur de cette approche et nul ne peut en douter. Les communautés de part et d’autre de la frontière partagent les mêmes langues, les mêmes cultures, les mêmes modes de vie… Jadis la même famille, aujourd’hui ces communautés se retrouvent ’’ fragmentées’’ dans le même espace par une ligne artificielle. Cette ligne, qu’elle s’appelle frontière ou barrière est souvent en contradiction avec leur l’histoire et même la géographie.

La nécessité est impérieuse pour l’Etat, compte tenu du panorama peu enviable qu’offrent ces zones, de booster la coopération transfrontalière par l’appui à la construction d’une intercommunalité transfrontalière entre les collectivités territoriales, de créer les conditions pour l’instauration d’une synergie entre autorités frontalières et sociétés civiles de part et d’autre de la ligne frontière. Cela contribuera à trouver des solutions communes aux défis communs des Etats. La culture d’une gouvernance locale transfrontalière est à instaurer et à soutenir. C’est par une approche multiniveau et multi-acteur que ces zones pourront connaitre un développement harmonieux au bénéfice des communautés.

Etant donné que ce qui va sans dire va mieux en se disant, les Institutions communautaires ne valent que si elles fédèrent les communautés et réalisent leurs aspirations. Au-delà des efforts que chaque Etat doit consentir pour le développement de ses zones frontalières, il n’est point superflu de relever que la construction d’une CEDEAO des peuples, tant clamée et réclamée passe par l’adoption de mesures favorables à une coopération entre les entités territoriales nationales. Une obligation pèse sur cette Institution qui doit travailler à faire des frontières de ses Etats membres, des passerelles et non des barrières entre les communautés. L’amorce étant déjà lancée avec la libre circulation des personnes et des biens, il faut accélérer le processus.

Aussi, l’édification d’une UEMOA des communautés passe par le rétablissement des affinités, des proximités là où des volontés politiques nationales et étrangères ont créé des distances, des différences entre des communautés sœurs. L’Institution se doit d’agir à cet effet.

Il faut à l’Afrique des politiques qui décloisonnent les entités territoriales, qui fédèrent les communautés.

Il y a plus à gagner dans la Fraternité des Peuples que dans la solidarité des Hommes politiques.

BEDA Maurice
Citoyen burkinabè
mailto:monbeda@yahoo.fr



Vos commentaires

  • Le 10 février 2017 à 18:22, par Yaro En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Vraiment dans ces zones, la situation est critique. Que l’Etat y mette les moyens. Un ecrit interpellateur. Merci M. Meda

  • Le 10 février 2017 à 18:55, par Sarfa de Gao En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Triste mais vrai. Attention, ces zones sont dangereuses. Heureusement que le PNDES va nous sauver. Tout ca c’est Blaise

  • Le 10 février 2017 à 18:57, par Jacques Zanga Dubus En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    .
    Ce que vous prônez avec raison et justesse, n’est-ce pas le panafricanisme ?

  • Le 10 février 2017 à 19:01, par Bon citoyen En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Félicitation pour cette tribune. Voilà des gens soucieux de l’avenir de la Nation. Les Autorités, prenez bonne note. On ’est en train de perdre déjà le sahel, il faut agir .

  • Le 10 février 2017 à 19:14, par TRAORE En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Si ce sont les documents de développement au Faso, on ’en manque pas. Mais la réalité sur le terrain est differente. On a eu CSLCP 1 et 2, la SCADD, et aujourd’hui le PNDES. On ne met jamais les personne qu’il faut à la place qu’il faut. Une administration de copains et de copines, que pouvons-nous esperer. J’ai servi dans une localité frontaliere et visiblement les citoyens n’avaient pas cette fierté d’appartenance au Burkina. C’est bien de tirer la sonnette d’alarme, jeune homme mais nos hommes politiques sont ce qu’ils sont.
    Felicitations au passage.

  • Le 10 février 2017 à 19:25, par zz En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    La partie qui retient : "les Institutions communautaires ne valent que si elles fédèrent les communautés et réalisent leurs aspirations""
    Des gens sont payés dans ces Institutions pour entretenir leur maitresses. Rien que hier je suivais une emission sur la RTB relative au franc cfa, vraiment quoi...les hauts intellectuels qui reflechissent bas, c’est ceux qui travaillent dans ces boites là, tout pour plaire aux francais. L’Afrique doit ce reveiller maintenant.

  • Le 10 février 2017 à 19:35, par Le Sage En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Il faut vraiment porter un intérêt particulier à ces zones .Je le repete il faut vraiment porter un interet particulier à ces zones. Je vous aurais prevenu !

  • Le 10 février 2017 à 19:46, par kouassi En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    (Il y a plus à gagner dans la Fraternité des Peuples que dans la solidarité des Hommes politiques.) C’est vrai mais ??????
    Que voulez-vous, les politiciens qui gèrent mal leur pays , il leur faut bien preparer leurs arrieres. L’autre est en Cote d’ivoire et se prepare pour le Togo.

  • Le 10 février 2017 à 19:53, par PKERE En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Les echangeurs poussent à Ouaga, les immeubles, meme goudron n’ a pas de pieton à ouaga 2000 et à l’interieur du pays c’est kabaco. Mais j’ai foi en ROCH, lui seul peut faire changer les choses.

  • Le 10 février 2017 à 19:59, par Panafricaniste En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Felicitations citoyen
    Au lieu que les Etats s’entendent pour developper ces zones ou sevissent tous les vices, chacun part realiser une petite infrastructure pour attirer les populations de l’autre coté. Sans une vraie intergration, l’afrique est bien partie pour echouer. foi d’un panafricaniste

  • Le 10 février 2017 à 20:04, par Tanghin de Tanghin En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    LA VRAIE FRATERNITE, C’EST ENTRE LES PEUPLES AFRICAINS. LE RESTE C’EST DU VENT

  • Le 10 février 2017 à 20:11, par abou En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    ceux qui nous gerent ne pensent qu’à leur propre securité. S’ils etaient vraiment soucieux du developpement du pays, ils allaient prendre leur retraite et laisser la place à la jeune generation. helas, la criminalité et le grand banditisme vont toujours regner dans ces zones car l’Etat n’existe pas labàs. C’est Ouagadougou, cotonou, lome abidjan qui interessent nos chefs d’Etat.
    CEDEAO UEMOA, ce sont les memes qui se retrouvent pour dejeuner et partager les gros emoluments.

  • Le 10 février 2017 à 20:19, par ATK En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Jeune homme, tu fais preuve de patriotisme pour ton Pays. Rares sont ceux qui ont cette hauteur de vue et une capacité d’analyse. J’apprécie tes écrits qui dénotent d’un réel engagement. Bon vent et courage car des embuches , il y’en aura sur sur ton chemin.
    Toutes mes félicitations

  • Le 10 février 2017 à 20:23, par ANDRE En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    ATTENDEZ SEULEMENT, LE SAHEL EST DEJA INGOUVERNABLE. MIEUX VAUX PREVOIR QUE GUERRIR. IL EST TEMPS QUE L’ETAT OCCUPE SON ESPACE SINON....

  • Le 10 février 2017 à 20:31, par dri En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    J’ai peur car je pense deja à demain. Le terrorisme est deja là.

  • Le 10 février 2017 à 20:36, par GDA En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    la situation des prefets dans les zones frontalieres, le constat est vraiment amer. Il faut faire quelque chose maintenant.

  • Le 10 février 2017 à 22:56, par Simon En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Felicitation ! Beau texte au contenu saisissant. Que cela ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd.

  • Le 10 février 2017 à 23:01, par jack de titis En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Il faut oser poser les vrais problemes. Les proriorités doivent etre ces lieu ou le non droit tisse son nid petit a petit. Bien vu M.Beda

  • Le 10 février 2017 à 23:46, par Dibi En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Oui, Mr Beda, si votre analyse reste juste sur la question d’une nécessaire coopération entre États aux frontières communes, celle ci est insuffisante quant au fond du problème qui est celui de la montée de l’insécurité, du banditisme et de l’islamo-terrorisme d’obédience wahhabite ; lequel menace toute la sous-région. Avant d’être un problème extérieur transfrontalier le problème est interne aux États de la sous-région et découlent d’une multitude de facteurs convergents :
    - des classes politiques corrompues, inaptes et sans visions stratégiques d’avenir ; et dont nombre d’éléments doivent leur carrière aux mosquées.
    - des politiques néocoloniales de prédation qui empêchent toute perspective de développement.
    - des sociétés civiles fragilisées et impuissantes dans leur mission d’éducation populaire laïque et républicaine.
    - des populations, des travailleurs et une jeunesse à l’abandon et dont nombre d’éléments n’espèrent plus rien en ce bas monde mais plutôt dans un au-delà prêché par toute une faune d’ignares obscurantistes des mosquées salafistes ou des Églises de toutes sortes.
    - Ce convoiement-fourvoiement d’une grande partie de notre peuple dans du religieux de plus en plus sectaire, obscurantiste et manipulé de l’extérieur par des visées occidentalo-orientales coutera cher à notre sécurité commune, quand on sait l’échec, la couardise, et la démission de la classe politique qui est aux affaires dans le pays.
    Tous sans exception sont abonnés à une mosquée ou à une Église locale. Tous doivent leur carrière à ces entités religieuses et donc ne sont nullement les hommes de courage politique qu’il nous faut, aptes à se saisir de cette question pour lui donner une réponse républicaine et laïque dans le respect des convictions privées de chaque citoyen burkinabè (musulmans, salafistes-wahhabites, chrétiens de toutes obédiences, culte des ancêtres, agnostiques, athées ...).
    Tel est le fond du problème qui à termes démantèlera le Mali dont la capitale compte aujourd’hui plus de 1500 mosquées. Je ne sais combien à Ouagadougou ? A Niamey et ailleurs dans la sous région ? Et c’est désormais là, en ces lieux que la déconstruction de la nation s’opère sous nos yeux.
    Oui à des forces armées aux frontières et à la coopération régionale ! Mais surtout oui à des hommes politiques et à une société civile capables de mobiliser, sur le front intérieur, dans cette lutte des consciences, des forces de défenses et de préservation d’une paix sociale éclairée, laïque et républicaine.
    Faute de quoi, il y a menace sur les frontières et en interne.
    Na an lara an sara !
    La patrie ou la mort, nous vaincrons !

  • Le 11 février 2017 à 00:02, par faso En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Mes felicitations a ce site qui permet aux citoyens d’apporter leur contribution a la nation, et felicitation a l’auteur de cette interpellation qui est valable pour tout le continent.

  • Le 11 février 2017 à 00:08, par BABA DE KPSS En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Quand je lis les reseaux sociaux, j’ai honte de la jeunesse. Ils passent le claire de leur temps a s’injurier honteusement au lieu de faire des propositions constructives.
    Si les gens ne prennent pas leur responsabilité, tout le burkina sera bientot a Ouaga et a Bobo.

  • Le 11 février 2017 à 00:11, par baramogo En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Les RSS avec le PNDES vont regler toutes ces defaillances. Le MPP a un regard nouveau pour le Burkina Faso. Vous allez voir dans 10 ans. MPP,en avant.

  • Le 11 février 2017 à 00:15, par politique En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Appel plein d’actualité. Les jeunes intellectuels font preuve de patriotisme meme si les politiciens retraités sont sourds. Il faut agir pendant que ces zones sont tjrs bbè. Merci

  • Le 11 février 2017 à 00:18, par Trump En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Il n’y aura jamais de developpement sans cooperation. Là au moins c’est bien claire. Le G5 sahel semble integrer l’approche.

  • Le 11 février 2017 à 00:22, par Salif En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Des frontieres imposées, des dirigeants imposés et un terrorisme imposé par le toubabou. L’union des peuple fera de l’Afrique un Eldorado

  • Le 11 février 2017 à 01:24, par HIEN En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Bonne analyse, mais il faut savoir que notre pays a une très mauvaise politique d’administration du territoire. Il suffit de jeter un regard sur les conditions de travail des autorités administratives frontalières pour vous rendre compte que notre souveraineté n’est que de nom. On ne doit pas s’étonner de l’état d’insécurité parce que la machine administrative dans les régions, les provinces et les départements ne fonctionnent pas. Il n’y a que Ouagadougou. Mieux le projet de constitution a fait abstraction totale des circonscriptions administratives qui sont des entités de relais du gouvernement et d’orchestration des politiques publiques du Président. Le développement ne partira jamais du centre, mais de la périphérie. Tant que les politiques ne comprendront pas qu’il faut mieux équiper les circonscription administratives pour bien mettre en oeuvre les politiques du gouvernement, on assistera toujours à l’accroissement de problèmes visant à fragiliser de notre souveraineté ou notre démocratie.

  • Le 11 février 2017 à 19:24, par Aicha En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Bel engagement ! Seule par une cooperation sincere entre les Etats pourra permettre de gerer les defis communs qui sont tres cruciaux.

  • Le 12 février 2017 à 09:46, par TCHANKAGNI En réponse à : Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

    Mes frères, mes sœurs, n’excluons jamais DIEU dans la résolution de nos multiples problèmes. Il n’y a rien qui ne soit dans la plan de DIEU : richesse, pauvreté, misère, aisance, tristesse, joie, réussite, échec, etc. Tout est l’œuvre de DIEU TOUT PUISSANT. Pour résoudre tous ces problèmes existentiels il faut que nous soyons dirigés par des croyants sinon, nous ne nous en sortirons jamais. Nos dirigeants doivent être de bons musulmans ou de bons chrétiens pour ne pas semer par leur seule volonté la misère et la désolation partout et ainsi, provoquer la délinquance et le terrorisme. Notre problème, n’est ni financier ni matériel, il est spirituel : il n’y a pas de pays pauvre ; il n’y a que des pays appauvris par le pillage éhonté d’une partie des humains. Et tout ça n’est que l’œuvre de satan . Si tu exploite l’or ou le pétrole d’un peuple et tu lui verse moins de 30 pourcent, tu es entrain de fabriquer une population paupérisée ; si tu diriges un peuple et tu fêtes tes milliards, c’est que tu as spolié les populations. Si tu es chrétien, alors tu es d’une église ; si tu es musulman, tu pries dans une mosquée, donc le problème ne devrait pas se poser. Ou tu n’es rien de tout cela, donc tu es de satan et on va te combattre pour rétablir l’équité et la justice partout.