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Grève des chauffeurs routiers : La crainte d’une rupture de carburant provoque une ruée dans les stations-services

Par Ernestine W. OUEDRAOGO
jeudi 9 février 2017.

 

Ce mercredi 08 février 2017, l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) a lancé à un mot d’ordre de grève de 72h, pour dénoncer les rackets et tracasseries sur les routes. Craignant une rupture de carburant, les Ouagalais ont pris d’assaut les stations d’essence pour se ravitailler. Nous avons fait le tour de quelques stations.

Aux environs de 15h, alors que nous sommes à Tanghin, au niveau d’une station SOGEL B, nous constatons que tout fonctionne comme d’habitude. Chose compréhensible, car l’information sur la grève ne s’est pas encore répandue.

A partir de 17h, pratiquement toute la ville est informée et les stations d’essence commencent à être assiégées par les consommateurs. Et des files se forment. Très vite, la station TOTAL/Zone du bois est confrontée à une rupture.

A Somgandé, la station OTAM est bondée de monde ; ainsi que la station TOTAL voisine où M. Kaboré nous explique qu’il est dans le rang depuis une trentaine de minutes. M. SOMA, lui, est plus chanceux, car il vient de s’approvisionner après près de 45 mn d’attente. Trente minutes plus tard, plusieurs autres stations de la ville manquent d’essence. Dans les quelques stations encore en service, les esprits s’échauffent.

Dans cette pénurie quasi généralisée, les revendeurs d’essence aux abords des routes ont eu le temps de s’en mettre plein les poches. Le litre d’essence qui était vendu à 850F à 18h, s’arrachait à leur niveau entre 1000 et 1500 F à partir de 20h. Selon que l’on soit loin ou proche d’une station d’essence disposant encore du précieux jus. C’est dans cette folle ambiance qu’est tombée la nouvelle de la levée du mot d’ordre de grève. Une suspension qui devait prendre effet ce jeudi 9 février à partir de 12h. Fort heureusement (ou malheureusement, c’est selon). Mais en attendant, le malheur des uns a encore fait le bonheur des autres.

Ernestine W. OUEDRAOGO (Stagiaire)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 9 février 2017 à 22:25, par anonima En réponse à : Grève des chauffeurs routiers : La crainte d’une rupture de carburant provoque une ruée dans les stations-services

    vraiment on est dans un pays ou c’est la merde quoi.xa veut dire koi ces genre de choze ?sil ni ya pa d carburan coma iron ns au boulo ?kamem pa a pier.revoyer svp.xai kamem exagerer la.vwla k ds gen en profite pr senrichir xur l do ds gen par vtr faute.merdre

  • Le 10 février 2017 à 04:09, par Dramouss En réponse à : Grève des chauffeurs routiers : La crainte d’une rupture de carburant provoque une ruée dans les stations-services

    Les rackets sur les routiers sont à condamner avec fermeté. Toutefois, il serait intéressant de savoir les auteurs de ces rackets. Est-ce la police Burkinabe ou des agents des territoires voisins au nôtre ? Dans quelle mesure est-ce que cette grève resolvera le problème des rackets ?
    Il faut souvent circonscrire le problème afin de développer des strategies idoines, faute de quoi nous prendrons des initiatives qui ne ferons que nous ruiner de façon indirecte. Cela dit, si les routiers, après analyse minutieuse de la situation ont trouvé que aller en grève de cette façon est la solution à leurs problèmes, tant mieux. Autrement, revoyez vos stratégies pour maximiser vos gains tout en préservant ceux des autres.