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Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

LEFASO.NET | Par KAMMANL
mardi 7 février 2017.

 

La vision gouvernementale « Faso dan fani : pagne du 08 Mars » est en bute à des difficultés. Et ce sont les mêmes de l’année précédente qui se rééditent, mettant ainsi en panne la vision en question. Au rendez-vous de l’édition 2016, cette décision salutaire avait rencontré des difficultés que l’on espérait voir résolues lors des prochaines. Une espérance vaine au regard de ce qui se passe sur cette affaire à l’approche du 08 Mars 2017.

L’on se rappelle que c’est le 02 septembre 2015 que le gouvernement de la transition prenait la décision de faire désormais du Faso dan fani, « le tissu du pays », le pagne officiel de la célébration du 08 mars marquant la journée internationale de la Femme. Mais à un mois de la célébration de l’édition 2017, l’on remarque que les habitudes concurrentielles de défiance de la décision font la pluie et le beau temps ici au pays des Hommes intègres.

Sur la place du marché, l’on constate que des commerçants ont encore fait imprimer des modèles industriels autres que la cotonnade locale recommandée. Et comme l’année dernière, au niveau du gouvernement, l’on semble s’accommoder encore de ce sabotage organisé par des individus qui ne pensent qu’à leurs intérêts égoïstes circonstanciels. En tout cas, sur des artères tout comme dans des boutiques, l’on voit des pagnes différents du faso dan fani exposés et en attente d’être écoulés. Au niveau du gouvernement, on fait la langue de bois concernant cette affaire. L’on pensait qu’à la lumière de ce qui s’était passé l’année dernière, le gouvernement ne manquerait pas d’initier une somme de mesures sensibilisatrices et protectionnistes afin que le mot d’ordre « faso dan fani, pagne du 08 Mars » puisse avoir toute son essence patriotique et économique.

Hélas ! Avec la donne actuelle, tout porte à croire que si l’on ne fait pas attention, la belle initiative en question sera bientôt totalement vouée aux gémonies avec à la clé une crucifixion des intérêts collectifs. C’est pourquoi il y a cette nécessité impérieuse que le gouvernement actuel se réapproprie sérieusement cette idée géniale de son devancier sous la transition. Cela afin de repenser la manière de procéder à sa matérialisation effective sur tout le territoire du Burkina Faso.

Quand l’attitude mollassonne du gouvernement permet le désordre…

Les autorités ne doivent en aucun cas faire abstraction de leur devoir de conscientiser et de responsabiliser les Burkinabè afin qu’ils comprennent que c’est à eux d’être les répartiteurs de leur bien-être. Or, depuis l’édition 2016, c’est comme si les autorités compétentes avaient démissionné de ce devoir. En dehors de quelques groupes de femmes et de tisseuses qui ont fait des sorties, d’ailleurs à minima, pour tenter des explications médiatiques, l’on n’a senti une campagne de communication assortie de concertations et de sensibilisations à l’endroit des commerçants et de la population en vue d’une certaine appropriation de la vision.

Il n’y a pas eu également de mesures économiques conséquentes par le biais de subventions substantielles des matériels et du processus de production afin que les produits des tisseuses puissent répondre à une certaine compétitivité sur le marché. Du coup, il y a cette cherté que les torpilleurs de la vision exploitent pour importer leurs modèles industriels. Et comme la plupart des consommateurs ont un faible pouvoir d’achat, cette réalité conjuguée à cette incapacité d’appréciation des enjeux, la tentation de se rabattre sur les modèles industriels moins chers dame facilement le pion à l’esprit civique et patriotique.

C’est pourquoi il est nécessaire d’amener le peuple à toujours comprendre le sens et la portée des mesures gouvernementales, surtout celle dont il est question dans le présent propos. Sinon l’on ne pourra pas éviter, concernant la promotion du faso dan fani, ce syndrome du champ des singes où pendant que les uns cultivent et entretiennent, les autres viennent détruire. Les autorités doivent prendre leurs responsabilités.

Le faso dan fani : un produit d’indépendance économique en perspective et d’affirmation de l’identité culturelle burkinabè

Le temps aura finalement donné raison au capitaine Thomas Sankara. Lui, qui très tôt et dès son avènement, avait manifesté toute sa foi en l’indépendance économique du Burkina Faso, pour peu que les Hommes intègres acceptent leur condition, prennent conscience de leur responsabilité collective dans le développement de leur pays et consentent les efforts qu’il faut en la matière. Trois décennies après l’assassinat du plus intègre des présidents burkinabè, bon nombre de ses idées comme le mot d’ordre produisons et consommons burkinabè ont irradié les années pour inspirer encore les politiques du développement.

Mais comme il est loisible de le constater, au-delà du rétropédalage et des annonces discursives, il n’y a pas de matérialité, d’actions décisives, qui attestent que l’on a enfin compris qu’ « on ne développe pas, on se développe » comme le proclamait le Pr Joseph Ki-Zerbo. Du moment où la crise des modèles proposés par les experts développementalistes occidentaux est un fait établi, la recherche d’alternatives efficaces doit impérativement s’exercer sur nos réalités et nos savoirs. D’où toute la pertinence de faire la promotion des métiers locaux de tissage et des produits qui en découlent.

Supposons que tous les Burkinabè fassent l’effort d’intégrer la cotonnade locale dans leur accoutrement, à coup sûr, cela va générer des finances importantes sur les plans micro-économique et macro-économique. Mais pour arriver à un tel résultat, il faut nécessairement que le leadership étatique s’exerce dûment de sorte à embarquer tous les Burkinabè dans la vision. En cela, l’on ne peut pas dire qu’au niveau de l’opinion nationale, un écho favorable est inexistant.

Certes, le fait que des Burkinabè barbouillent l’initiative de faire du faso dan fani l’habit du 08 Mars est très dommageable. Ignorants ou conscients, ils sont en train de préparer leur propre tourment économique, culturel et identitaire. Dans leur frénésie vers l’exotique, ils sont en train de faire le lit d’un suicide économique, culturel et identitaire. Comme disait le Professeur Joseph Ki Zerbo, « le développement, c’est le passage de soi à soi à un niveau supérieur ». La nécessité d’être soi et de travailler à partir de soi est un préalable à tout processus de développement. En la matière, les économies asiatiques comme la Chine, l’Inde, la Malaisie… nous donnent des leçons éloquentes. Il n’y aura pas de développement authentique et durable en marge de ce qui fait notre patrimoine en termes de réalités culturelles et économiques.

Cependant, même s’il faut concéder l’existence de ces personnes réfractaires, dans une politique visionnaire de sensibilisation et de conscientisation, l’on devrait rétrécir leur audience. C’est pourquoi au lieu d’afficher cette sorte de permissivité à l’endroit de ces gens qui s’encellulent dans leur individualisme et s’entêtent à ramer à contre-courant du mot d’ordre, l’Etat doit montrer des muscles dans sa volonté politique. En amont, il s’agit de créer davantage de conditions positives en procédant à une réorganisation technique et logistique des secteurs de la culture du coton, de la filature et du tissage, sans omettre les circuits de commercialisation en faisant des subventions.

En aval, il y a lieu de faire preuve d’une démarche de sensibilisation, de conscientisation et de responsabilisation soutenue sur tout le territoire national. Avec de telles démarches, l’espoir de voir l’ensemble des Burkinabè s’inscrire dans la dynamique souhaitée ne peut que devenir réalité. Une telle adhésion obtenue, c’est une somme de perspectives économiques fort heureuses qui va s’éclore pour le monde du coton, de la filature et du tissage au Burkina Faso. Et avec une telle donne, l’on peut espérer en l’avènement d’une chaine de production et de transformation du textile avec des retombées économiques intéressantes pour tous les Burkinabè.

En définitive, il y a lieu d’aller au-delà du dynamisme circonstanciel du 08 Mars prochain. L’Etat à travers son tissu institutionnel doit se réapproprier la politique en question et se donner les moyens et les méthodes idoines pour la réussir. Si les autorités entonnent le chant, donnent un bon tempo, la population comme un chœur ne va pas manquer le pas ; peut-être quelques brebis galeuses, mais qui vont finir par se ranger. Cette synergie d’actions obtenue, le développement économique ne peut pas ne pas commencer véritablement. Réussir cette politique, c’est vraiment une gageure de patriotisme au service de l’intérêt national. « Ce sera hautement patriotique que de consommer burkinabè » (Thomas Sankara).

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Vos commentaires

  • Le 7 février 2017 à 22:20, par Cheikh En réponse à : Le faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes…

    Tu as totalement raison mon cher. En de telles circonstances où la sensibilisation par la carotte peine à prendre, il faut se résoudre à employer le bâton, pour le bien de tous et de la patrie, c’est à dire :
    - Interdire tout autre importation de pagnes allant dans le sens contraire de la mesure
    - Contrôler les articles à l"importation, aux fins de saisie des pagnes concurrentiels
    - Entreprendre une campagne de rafles de ces pagnes, partout où ils sont exposés
    - Fermer les boutiques qui ne s"adonnent qu’à ce commerce parallèle
    Car lorsqu’il s’agit de l’intérêt de la nation, la main de fer devient nécessaire.
    Autrement dit :
    - Soit on fête la journée du 8 Mars avec le faso dan fani
    - Soit on ne la fête pas.
    D’ailleurs une année blanche en la matière pour de telles causes, n’aura qu’un impact de conscientisation sur les esprits.

  • Le 8 février 2017 à 04:11, par Marie En réponse à : Le faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes…

    Oh my my my !!!
    On comprendrait votre emotion patriotique, cependant force est de relever qu’aucune emotion fut-elle hautement patriotique ne nourrit son homme. Il faut vraiment que l’Afrique, le Faso singulierement, avance. Or avec des vues comme les votres, si etroites, nous ne sommes pas sortis de l’orniere.
    Apercu d’histoire : si les personnes qui ont invente le fromage, la bierre, le biscuit, le soda, les pattes, le vin, le velo, l’automobile, les medicaments et j’en oublie, s’etaient contentees de les produire artisanalement en quantites limitees, dans leurs caves, leur cuisine, leur arriere-cour pour preserver une "certaine fierte nationale et entretenir une fibre patriotique, ou en serions-nous ?

    Question : pensez-vous que les tisserands du Faso avec leurs petites mains pourront satisfaire toute la demande nationale ?
    Ne pensez-vous pas que le Faso devrait pouvoir exporter son Faso Danfani ?
    Plutot que d’appeler le gouvernement a reguler le secteur, ne ferait-il pas plutot mieux d’en vulgariser la production qui apporterait bien davantage a l’economie nationale ? Combien d’employes s’il existait une usine de Faso Danfani ? Combien de familles en vivraient ? Pensez-vous que Levi-Strauss qui a invente le Blue Jean s’il avait eu une vue aussi etroite vous en porteriez un aujourd’hui ? Savez-vous la part du blue jean dans l’economie mondiale depuis son invention ? En trillions de dollars. Meme dans les petits yards de tous les replis du Faso, des commercants vivent du Blue Jean.

    La production industrielle du Faso Danfani signerait-elle pas la fin des petits artisans ? Eh bien non. Absolument non. Bien au contraire. Prenez par exemple le vin : il y a la piquette, le vin bon marche, et il y a le grand cru appellation d’origine controlee. Le prix sur l’etiquette n’est pas le meme. Prenez par exemple une paire de chaussures : entre une Weston fabriquee a l’usine et une Weston faite main par les vieilles maisons anglaises specialisees depuis plusieurs siecles, ce n’est pas le meme prix. Sur le meme modele il n’y a pas de mal a produire des faso danfani a l’usine pendant que les artisans continuent a en tisser. Celui qui voudra un Faso Danfani original saura ou le trouver et devra accepter d’y mettre le prix. Dans cette civilisation hautement industrialisee, tout ce qui est fait main a valeur de premium. Et bien sur le Faso Danfani de la tisserande coutera plus cher. Tout le monde y gagne : le tisserand et sa famille, l’usine et ses employes, l’Etat et ses caisses, le commercant de gros et de detail, le consommateur qui ne peut s’offrir qu’un faso danfani bon marche et l’autre qui a les moyens de s’offrir l’original. Tout le monde est content, Ultimement. Avancons vers l’avenir. Soyons des visionnaires avec des reves oses. La tradition est bien, la culture fondamentale. Mais l’une ou l’autre pour etre viables et resplendir doivent integrer les donnees du temps et ses evolutions, au risque de devenir obsoletes et de devenir des boulets.
    Si nous n’implantons pas une usine de Faso Danfani, ce sont les chinois qui le feront et chez eux. Ils reviendront les vendre au Burkinabe dans nos yards et nos boutiques, comme ils vendent aujourd’hui aux Ivoiriens l’atieke industriel.

  • Le 8 février 2017 à 07:55, par rassagl yé En réponse à : Le faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes…

    C’est simplement regrettable. Il y a des choses où il fzaut avoir le courage de punir tel fusiller directement

  • Le 8 février 2017 à 08:59, par TANGA En réponse à : Le faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes…

    Ainsi, ils se sont décider d’assassiner le FASO DAN FANI, Condamner les tisseuses et les cultivateurs à la famine.
    SANS FOI NI LOI !
    C’est ainsi qu’il faut appeler certaines personnes de ce pays.
    Comment voulez vous aller de l’avant si vous ne pouvez pas serrer la ceinture sur vos ventres débonnaires remplis de HARAM pour qu’enfin nos cultivateurs de cotons, nos Sœurs, nos Mamans et nos frères qui tissent puissent manger à la sueur de leurs fronts ?
    Le pire est que personne ne se sent coupable. Du commerçant qui passe la commande au Douanier qui laisse passer la marchandise en passant par les RESPONSABLES décideurs qui ne prennent pas des mesures de protection de nos produits, TOUS sont dans le coup. Vous avez vu et laisser faire ; Vous étiez là quand ça se faisait et vous n’avez rien dit ; tout compte fait, c’est comme si vous y avez plongé la main et vous ne pouvez pas démontrer le contraire.
    Le Burkina ne doit pas avoir besoin de permission ni d’ailleurs ni d’une infime partie de ces mangeurs internes pour protéger ces produits et ces producteurs.
    Désormais pour les années à venir, il faut interdire tout bonnement ces tissus de 8 Mars importés. Arrêter les importateurs et les vendeurs, montrer à la télé comme étant partie des fossoyeurs de notre pays. Dégager ceux qui dans la chaine auront permis ce commerce.

  • Le 8 février 2017 à 09:18, par guingraogo En réponse à : Le faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes…

    Vraiment ! L’auteur de l’article n’a fait qu’appeler au patriotisme de nos responsables politiques pour protéger la production nationale. Et toutes les autorités des autres pays le font ! Regardez ce que Donald Trump est en train de faire ! Nos autorités auraient dû interdire l’importation de ces pagnes, pas seulement pour le 8 mars, mais également pour noël, pâques, l’assomption, etc... pour encourager la production nationale. Les artisans ont répondu à l’appel du gouvernement en offrant au public des produits acceptables. Il fallait les encourager en leur permettant de s’équiper convenablement pour répondre au challenge. Hélas ! Rien n’a été fait dans ce sens. Vous parlez de l’expansion du bleu Jean et de destin. Vous vous trompez d’époque. Si c’était dans le contexte concurrentiel daujourd’hui, ils ne survivraient pas avec des équipements rudimentaires. "Produisons et consommons burkinabé" nous devons tous en faire notre credo aujourd’hui, sinon notre pays n’avancera pas.
    Je vais même plus loin, notre production nationale de riz souffre dans son circuit de commercialisation. Et tant que la commercialisation de ce riz qui possède de grandes qualités nutritives ne sera pas revue, nous n’atteindront jamais l’autosuffisance alimentaire en riz. Au lieu d’obliger les importateurs de riz à acheter d’abord notre riz avant d’avoir l’autorisation d’importer ce faut riz qu’on nous sert, nos autorités ferment les yeux, et les producteurs de riz national, faut de pouvoir vendre se découragent et abandonnent. Cela aura l’avantage de permettre aux producteurs nationaux d’écouler immediatement leur production et de disposer de revenu. En marketing, on dit que c’est parce qu’on vend qu’on produit. L’entreprise ne produit pas pour stocker. Alors, mettons en place des politiques qui permettent à nos entreprises de pouvoir vendre plus facilement leur production. Comment pourra-t-on être autosuffisant en riz dans ces conditions ? Tous les autres pays ont pris des mesures dans ces sens, sauf le Burkina. Et il se trouve des gens pour encourager de telles irresponsabilités. Vraiment !

  • Le 8 février 2017 à 09:43, par BOINGA En réponse à : Le faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes…

    Vraiment c’est déplorable. Marie je te rappelle que sous la révolution, nos tissérans arrivaient à produire suffisamment de faso danfani à la main. Les industries dont vous faites cas sont en chine. Vous n’allez jamais voir un chinois prendre un produit de leur culture venir au BF pour produire. D’ailleurs nous n’avons pas d’industrie ici au faso pour ça. Nous manquons totalement de la crème pour concevoir ces types d’industries. Si nos commerçants se contentent d’aller en chine avec les échantillons pour la production industrielle, soyez rassurer que le BF n’installera jamais un jour ces types d’industrie. Dommage car si les chinois avaient évolué dans la même facilité que nous au faso elle serait dernier dans le monde comme nous. Pour le moment aucune fierté au faso, tous des indignes. c’est courir bêtement derrière l’argent sans un esprit de solidarité nationale. Certains commerçants peuvent même vendre le BF pour leur intérêt égoïste. Sinon la production industrielle de faso danfani est possible. Il suffit que les burkinabè aient la volonté. Malheureusement comme je l’ai dit la crème manque énormément à ce pays.

  • Le 8 février 2017 à 09:47, par BOINGA En réponse à : Le faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes…

    Vraiment c’est déplorable. Marie je te rappelle que sous la révolution, nos tissérans arrivaient à produire suffisamment de faso danfani à la main. Les industries dont vous faites cas sont en chine. Vous n’allez jamais voir un chinois prendre un produit de leur culture venir au BF pour produire. D’ailleurs nous n’avons pas d’industrie ici au faso pour ça. Nous manquons totalement de la crème pour concevoir ces types d’industries. Si nos commerçants se contentent d’aller en chine avec les échantillons pour la production industrielle, soyez rassurer que le BF n’installera jamais un jour ces types d’industrie. Dommage car si les chinois avaient évolué dans la même facilité que nous au faso elle serait dernier dans le monde comme nous. Pour le moment aucune fierté au faso, tous des indignes. c’est courir bêtement derrière l’argent sans un esprit de solidarité nationale. Certains commerçants peuvent même vendre le BF pour leur intérêt égoïste. Sinon la production industrielle de faso danfani est possible. Il suffit que les burkinabè aient la volonté. Malheureusement comme je l’ai dit la crème manque énormément à ce pays.

  • Le 8 février 2017 à 09:50, par verité En réponse à : Le faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes…

    Je pense que les vraies causes de cette anarchie se trouve au niveau des plus haut autorité ;sinon comment comprendre pendant que le Ministere de la Culture, des Arts et du Tourisme sensibilise et encourage les citoyens au port du fasodanfani,on permet que des pagnes avec des slogans contradictoire envahissent nos marché.Il est donc tempts que les OSC prendre leur responsabilité ou meme annuler cette histoire de 08 mars.

  • Le 8 février 2017 à 09:57, par BOINGA En réponse à : Le faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes…

    Si un pays est dirigé par des minables, habité par des minables, pour arriver à la tête du pays il faut être le roi des minables, ce pays ne peut qu’être dernier sur la planète. Burkinabè, ayez un peu un sursaut d’honneur pour refuser la médiocrité. Car même ceux qui achètent ces pagnes importés sont minables sinon les commerçants qui les importent n’allaient plus le faire. Si les burkinabè sabotaient ces pagnes, les commerçants allaient arrêter d’aller en chine imprimer nos valeurs sur des pagnes pour venir vendre. Mais hélas le pays a encore du chemin pour aboutir un jour à l’honneur.

  • Le 8 février 2017 à 10:50, par Faso DAN FANI En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    Je valide cet article ; Voici un patriote qui a de la vision.
    Si nos politiciens sont sans vision ou manquent de patriotisme, il ne reste que des initiatives citoyennes individuelles pour arriver à imposer cette brillante idée du Faso DAN FANI : Il faut multiplier les sorties médiatiques ;
    Des initiatives comme le festival DAN fANI fASHION wEEK de Marguérite DOANIO sont à encourager.

  • Le 8 février 2017 à 10:54, par Faso DAN FANI En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    Je suis déçu du Ministère en charge de la femme et de celui en charge de la culture. Ces deux Ministères devraient obliger le gouvernement à prendre des mesures coercitives contre la concurrence du Pagne Faso DAN FANI à l’occasion du 08 Mars

  • Le 8 février 2017 à 10:57, par Faso DAN FANI En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    Panafricanistes et patriotes, multiplier les sorties médiatiques pour imposer cette iddée limineuse du Faso DAN FANI.

  • Le 8 février 2017 à 11:03, par Faso DAN FANI En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    Le président Rock donne l’exemple à travers son accoutrement en Faso DAN FANI. Mais en tant que Président, il doit aller au delà du symbolisme ; Il doit prendre des mesures fortes sur le plan politico-économique pour imposer l’essort et l’appropriation du Faso DAN FANI

  • Le 8 février 2017 à 11:36, par Zas En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    Bien vu le frère. Mais ce sont là certains aspects pervers de la démocratie à l’occident ; liberté par ci, liberté par là, ça devient n’importe quoi. Il faut agir par la coercition et ceux qui vont parler d’atteinte aux libertés,on leur répondra que les intérêts de la nation sont au dessus de tout.

  • Le 8 février 2017 à 11:36, par citoyen lambda En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    c,est la concurrence, et elle est juste et légale. pleurez plutôt sur le gouvernement pour industrialiser le faso danfani afin de le rendre plus disponible, plus accessible !

  • Le 8 février 2017 à 11:48, par Drs NIKIEMA En réponse à : Le faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes…

    Il ne s’agit point de fusillade.
    Merci à Marie. Rappelons que nous sommes dans un contexte de libéralisme économique (d’ouverture des frontières), ce qui stipule que chaque pays a le droit d’importer ou d’exporter des marchandises selon le traité d’accord de l’OMC. De même les commerçants sont libres d’importer au Burkina Faso des pagnes fabriqués au Mali, en Chine...
    Relativement au patriotisme cela doit venir de nous même et peut être notamment exacerbé par le gouvernement comme l’a si bien remarqué KAMMANL, par la sensibilisation ou d’autres mesures comme la subvention sur certaines formes, la diminution des tarifs d’électricité pour les usines... Dans un autre ordre d’idée, dans ce même contexte d’ouverture des frontières c’est le prix le nerf du système commercial concurrentiel, et doit être guidé par un système marketing bien pensé en fonction de la loi des marchés et du comportement des consommateurs. Réveillons nous parce que la concurrence est à nos portes. Figurez vous que le FASO DANFANI est au prix de 1/5 ème du SMIG mis à part la couture. Intégrons la couture et nous sommes à environ 15.000 f cfa, bonjours la galère. Si un salarié touche 300.000f il doit dépenser 1/20ème de son salaire pour un habit et ca c’est sans pantalon rien que lui seul sans parler de toute sa famille. Pour nous il serait juste mieux de penser à autre chose qu’à la sensibilisation. Je trouve personnellement que c’est une idée que madame le ministre a juste émis comme ca pour répéter une partie des idées de l’ancien homme intègre Thomas... de peur qu’on dise qu’elle fait rien. D’ailleurs, cette idée marcherait bien dans un contexte de fermeture des frontières (ca n’existe pas). Réveillez vous encore une fois. De nos jours le petit burkinabè peut s’habiller à 8.000 f chemise pantalon déjà cousu (prêt à porter) et de même sur mesures avec des tissus à Rood Woko. Ce système bénéficie les grandes entreprises basées à l’extérieur qui profitent des économies d’échelle et d’autres avantages.
    Donc pour bénéficier à notre tour d’un tel avantage identitaire et de matière première nous devons produire en grande quantité et augmenter nos débouchés.
    Toutefois cela doit être assuré par le secteur privé. Rappelons que de nos jours nos opérateurs économiques ne veulent pas s’y risquer. Pour rappeler ce qu’un opérateur économique a dit sur la RTB lors des élections de la chambre du commerce en 2016 : "tout le monde veux aller en Turquie en Chine, à Dubaï, personne ne veux risquer. Il serait grand temps qu’on risque". Notons que je suis d’avis du point de vue ou d’une part les tarifs de la SONABEL sont les plus hauts dans la sous région. De surcroit dans un contexte où le taux d’intérêt dans les banques grimpe jusqu’à 18%. Néanmoins le système boursier qui est entrain de prendre son envol au pays des hommes intègres pourrait être la panacée. Selon moi voici comment on pourrait s’en sortir. Un système de partage des risques entre nos opérateurs économiques en actions et en obligations. La sensibilisation doit passer par là ! Ce système aura pour incidences : diminution du chômage, baisse des prix et gain en compétitivité, augmentation des exportations et par ricoché celle de la valeur ajoutée, augmentation de la masse monétaire et appréciation du cfa etc.
    Une autre idée que j’ajouterai concerne la diversification du FASO DANFANI. La construction d’une industrie forte dans ce domaine ouvrira certes la porte vers l’innovation basé sur une approche marketing de conquête du marché international. Tout bien pesé, cela conduira à une multitudes d’articles, déja cousu ou pas, avec des mixages de FASO DANFANI en plusieurs qualité et de couleurs selon la pouvoir d’achat et le comportement du consommateur final. Nos étudiants en chimie pétris de talents pour falsifier des timbres s’y connaissent et n’attendent que de s’y exercer.
    En dernier lieu le FASO DANFANI oui et doit tenir compte non seulement du pouvoir d’achat du burkinabè, du contexte de la concurrence international basé sur des industries fortes où les plus compétitifs sont les maitres du jeux. Les artisans ont simplement tracé la voie, à nous de compléter le schémas.
    Doctorant NIKIEMA

  • Le 8 février 2017 à 11:55, par Chercheur En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    Je ne porte pas la Faso Dan Fani parce que ça me gratte la peau

  • Le 8 février 2017 à 12:01, par Une femme au foyer En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    Je pense qu’il faut que les principales concernées prennent les choses en main ! Si les femmes d’un commun accord, décident de ne porter que le faso dafani, alors ça sera le dafani ou rien ! Mais malheureusement, nous, femmes, achetons tout et n’importe quoi ! Nous femmes prenons notre avenir en main. Décidons de notre sort et refusons ce cafouillage.

  • Le 8 février 2017 à 12:12, par Drs NIKIEMA En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    Il ne s’agit point de fusillade. Merci à Marie. Rappelons que nous sommes dans un contexte de libéralisme économique (d’ouverture des frontières), ce qui stipule que chaque pays a le droit d’importer ou d’exporter des marchandises selon le traité d’accord de l’OMC. De même les commerçants sont libres d’importer au Burkina Faso des pagnes fabriqués au Mali, en Chine... Relativement au patriotisme cela doit venir de nous-même et peut être notamment exacerbé par le gouvernement comme l’a si bien remarqué KAMMANL, par la sensibilisation ou d’autres mesures comme la subvention sur certaines formes, la diminution des tarifs d’électricité pour les usines... Dans un autre ordre d’idée, dans ce même contexte d’ouverture des frontières c’est le prix le nerf du système commercial concurrentiel, et doit être guidé par un système marketing bien pensé en fonction de la loi des marchés et du comportement des consommateurs. Réveillons-nous parce que la concurrence est à nos portes. Figurez-vous que le FASO DANFANI est au prix de 1/5 ème du SMIG mis à part la couture. Intégrons la couture et nous sommes à environ 15.000 f cfa, bonjours la galère. Si un salarié touche 300.000f il doit dépenser 1/20ème de son salaire pour un habit et ca c’est sans pantalon rien que lui seul sans parler de toute sa famille. Pour nous il serait juste mieux de penser à autre chose qu’à la sensibilisation. Je trouve personnellement que c’est une idée que madame le ministre a juste émis comme ca pour répéter une partie des idées de l’ancien homme intègre Thomas... de peur qu’on dise qu’elle fait rien. D’ailleurs, cette idée marcherait bien dans un contexte de fermeture des frontières (ca n’existe pas). Réveillez-vous encore une fois. De nos jours le petit burkinabè peut s’habiller à 8.000 f chemise pantalon déjà cousu (prêt à porter) et de même sur mesures avec des tissus importés, à Rood Woko. Ce système bénéficie les grandes entreprises basées à l’extérieur qui profitent des économies d’échelle et d’autres avantages. Donc pour bénéficier à notre tour d’un tel avantage identitaire et de matière première nous devons produire en grande quantité et augmenter nos débouchés. Toutefois cela doit être assuré par le secteur privé. Rappelons que de nos jours nos opérateurs économiques ne veulent pas s’y risquer. Pour rappeler ce qu’un opérateur économique a dit sur la RTB lors des élections de la chambre du commerce en 2016 : "tout le monde veux aller en Turquie en Chine, à Dubaï, personne ne veux risquer. Il serait grand temps qu’on risque". Notons que je suis d’avis du point de vue ou d’une part les tarifs de la SONABEL sont les plus hauts dans la sous-région. De surcroit dans un contexte où le taux d’intérêt dans les banques grimpe jusqu’à 18%. Néanmoins le système boursier qui est en train de prendre son envol au pays des hommes intègres pourrait être la panacée. Selon moi voici comment on pourrait s’en sortir. Un système de partage des risques entre nos opérateurs économiques en actions et en obligations. La sensibilisation doit passer par là ! Ce système aura pour incidences : diminution du chômage, baisse des prix et gain en compétitivité, augmentation des exportations et par ricochet celle de la valeur ajoutée, augmentation de la masse monétaire et appréciation du cfa etc. Une autre idée que j’ajouterai concerne la diversification du FASO DANFANI. La construction d’une industrie forte dans ce domaine ouvrira certes la porte vers l’innovation basée sur une approche marketing de conquête du marché international. Tout bien pesé, cela conduira à une multitudes d’articles, déjà cousu ou pas, avec des mixages de FASO DANFANI en plusieurs qualité et de couleurs selon la pouvoir d’achat et le comportement du consommateur final. Nos étudiants en chimie pétris de talents pour falsifier des timbres s’y connaissent et n’attendent que de s’y exercer. En dernier lieu le FASO DANFANI oui et doit tenir compte non seulement du pouvoir d’achat du burkinabè, du contexte de la concurrence international basé sur des industries fortes où les plus compétitifs sont les maitres du jeu. Les artisans ont simplement tracé la voie, à nous de compléter le schémas.
    Doctorant NIKIEMA

  • Le 9 février 2017 à 00:33, par YENLI En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    Il faut que le gouvernement prenne des mesures correctives afin de permettre à nos tisserands et nos cultivateurs de profiter de leur dure labeur. J’invite par la même occasion la population à consommer Burkinabé. Nous pouvons lutter contre cette contre façon en achetant nos pagnes au près des groupements féminines de tisseuse et des centres agréés comme le village artisanal par exemple. Bonne fête à nos mamans !!!!

  • Le 9 février 2017 à 02:38, par Cheikh En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    A moins d’être apatride, aucun burkinabé sincère, ne saurait refuser l’achat ou le port préférentiel d’un faso dan fani, au détriment de pagnes importés. Dût-il être artisanal, ou vous gratter la peau rien que pour une journée, vous le ferez quand même pour montrer l’exemple. Ne le portez pas si vous voulez, mais achetez-le quand-même. Du reste, personne ne vous interdit le port d’autres pagnes les autres jours si vous le voulez. Je peux comprendre encore qu’on se plaigne des prix, pour demander aux autorités de les réduire plus que ceux du pagne importé. Mais aucune autre raison y compris toutes celles citées par Marie, ne saurait nous empêcher de le faire, pour encourager la production nationale. Ce serait plutôt se faire à soi-même une mauvaise guerre, que de se noyer dans des si....contradictoires, qu’on ne mettrait aucun mal à trouver, tant qu’on en cherche dans n’importe quelle situation.Soyons patriotes et prouvons-le, point barre.

  • Le 9 février 2017 à 17:08, par jan jan En réponse à : Le Faso dan fani comme pagne du 08 Mars : Une vision juste prise au piège des intérêts individualistes

    Avec un tel gourvernement cela ne m’étonne pas, quand j’ai vue cette multitude de pagnes importés dit du 8 mars chez les commerçants, j’était choqué. L’an dernier, on a dit que le gouvernement ne s’était pas pris à temps pour imposer le FDF, c’est pourquoi des pagnes étrangers ont pu rentrer dans notre pays, mais cette année là ils vont dire quoi pour expliquer cette importation massive de pagne dit du 8 mars ?? Les chintocs nous envahissent et s’enrichissent sur notre dos. Il me semble que les autorités ferme les yeux volontairement, parce que des ’mogos" puissants qui sont leur protégés sont à la base de ces importations de pagne du 8 mars. Vraiment tous sera pire qu’avant dans ce Faso. Ma chère internaute "Marie", révisez votre vision du patriotisme et du développement.