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« L’UNIR/PS était bel et bien prête à être dans une majorité avec le CDP, ça dépendait de ce qu’on lui donnait », dévoile Zéphirin Diabré

LEFASO.NET | Oumar L. OUEDRAOGO
mardi 7 février 2017.

 

L’UNIR/PS n’avait pas exclu d’aller à une alliance avec le CDP, ex-parti au pouvoir. C’est ce qu’a confié le Chef de file de l’opposition politique au Burkina-Faso (CFOP-BF), Zéphirin Diabré. Cela en réaction aux propos du président de l’UNIR/PS selon lesquels, son parti se serait rallié à l’opposition, si le CDP n’y était pas. C’était ce mardi 7 février 2017, au cours d’une conférence de presse sur l’An du président Roch Kaboré. « Notez bien, c’est la première fois que j’en parle », a introduit Zéphirin Diabré.

« Je n’ai pas compris pourquoi il (le parti, UNIR/PS) se croit obligé de dire chaque fois pourquoi il est à la majorité. C’est un choix politique ! Maintenant, quand il dit qu’il serait resté à l’opposition si le CDP n’y était pas, est-ce qu’il a la nostalgie de l’opposition ou quoi ? C’est peut-être cela. S’il veut, il n’a qu’à refaire la demande (d’adhésion au CFOP-BF) et on va examiner. Je vais vous dire un certain nombre de choses par rapport à l’évolution de la scène politique au lendemain de l’élection présidentielle. Et notez bien parce que, c’est la première fois que j’en parle. Quand nous sommes sortis de l’élection de 2015 (29 novembre 2015) et que le MPP a accédé au pouvoir, il y avait une sorte d’attentisme au sein de ce que j’appelle ‘’le cadre historique du CFOP’’ (j’entends par-là, l’ensemble du CFOP-BF avant que le MPP n’arrive) ».

Face à ce silence du MPP (parti vainqueur) ; personne ne savait ce qui allait se passer. Les partis de l’ancien CFOP-BF avaient donc, dit-il, commencé à se concerter. « A un moment donné, on s’est dit : mettons-nous ensemble et asseyons-nous. (…). On s’est dit que ces gens-là (les vainqueurs) ne sont pas à même d’apporter le vrai changement, parce qu’on a vu leur parcours » ; le souci étant, confie M. Diabré, que tout le travail qui a abouti à l’insurrection ne se solde pas par un changement de façade.

A en croire le chef de file de l’opposition, les concertations étaient en cours et tous étaient donc d’accord que l’on prenne langue avec le CDP (ex-parti au pouvoir) pour constituer une « majorité alternative », viser une cohabitation « et être sûrs qu’on mettra en œuvre un programme de vrai changement ». C’est sur ces entrefaites que, dit-il en substance, « certains ont été appelés » à la vice-présidence de l’Assemblée nationale.

« Il se passe des choses dans ce pays-là. Ce sont des calculs politiques ; avec un pied ici, un pied là-bas. Mais, contrairement à ce qu’il dit (le président de l’UNIR/PS, Bénéwendé Stanislas Sankara), il était bel et bien prêt à être dans une majorité avec le CDP ; ça dépendait de ce qu’on lui donnait ! Et quand vous lisez son interview récente (publiée à Burkina 24, le 2 février, ndlr), il a dit que s’il était resté à l’opposition, il allait même avoir mieux et que le fait qu’il soit parti là-bas, c’est un sacrifice. Ça dit tout. C’est un faux truc, aucun de ces partis là-bas ne peut dire qu’il ne pouvait pas s’asseoir avec le CDP, ça dépendait de ce qu’on lui donne ».

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net



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