Commune de Dédougou : Démonstration des résultats de l’irrigation goutte à goutte

Le Burkina Faso dispose d’un fort potentiel en matière de terres irrigables non seulement au regard des bassins aménageables, mais encore au regard du potentiel de la nappe phréatique. L’eau devenant de plus en plus une ressource rare, l’irrigation, certes, doit être davantage développée, cependant avec le souci d’une utilisation efficiente de l’eau. Connu sous le nom de micro irrigation, la technologie de l’irrigation goutte à goutte en zone aride permet de réduire au minimum l’utilisation de l’eau, de l’engrais tout en accroissant la productivité.

Fruit du partenariat entre la coopération autrichienne et le gouvernement burkinabè, le projet pour la promotion de l’irrigation goutte à goutte (PPIG) a pour objectif de contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à l’augmentation des revenus des exploitants agricoles par la promotion des technologies innovantes.

Ce mercredi 15 février 2017, à Souri dans la province du Mouhoun, un des sites de démonstration, le PPIG a organisé une visite commentée sur la technologie d’irrigation goutte à goutte, les itinéraires techniques de production ainsi que l’entretien des équipements d’irrigation afin de montrer aux producteurs et productrices de la localité, les avantages de cette technologie et ainsi les motiver à l’adopter pour l’amélioration de leur production.

Piloté par le groupement « Panisse » regroupant 54 femmes, l’exploitation du site de Souri est de 1000 mètres carré au total, avec 500 mètres carrés d’oignons, 300 mètres de choux et de 200 mètres carrés d’aubergines.

Pour l’oignon (variété violet de galmi) sur la superficie de 500 mètres carrés, les prévisions de production sont de 1400kg. Le total des charges s’élève à 145 000 francs CFA avec un produit attendu de 487500 francs CFA, soit un bénéfice attendu de 342500 francs CFA sur les 500 mètres carrés et une projection de 6 850 000 francs de bénéfices à l’hectare.

Pour le chou (variété Chacata), sur la superficie de 300 mètres carrés, 900 kg sont attendus. Le total des charges s’élève à 74 200 francs CFA pour un production attendue de 160 000 Francs CFA, un bénéfice de 85 800 francs et une projection de 2 857 140 francs sur l’hectare.

Quant à l’aubergine (variété black beauty) sur 200 mètres carrés, la production attendue est de 680 kg. Avec des charges s’élevant à 40 550 francs CFA, le produits s’élèveront a 65 000 francs soit un bénéfice de 24450 francs et 1 222 500 francs par hectare comme projection.

Pour le haut-commissaire de la province du Mouhoun, Zabre Moussa, ce projet a pour intérêt d’accroitre la production sur le plan provincial. Leur accompagnement sera quotidien dans la sensibilisation des populations pour l’adoption de cette technologie. Le coordonnateur du PPIG, Cyriaque Kabore, quant à lui a dit aux producteurs que ce projet est le leur pour l’amélioration de leurs productions, et ils seront accompagnés sur la base de leurs besoins exprimés.

Cette technique d’irrigation goutte à goutte permet une économie d’eau, une précision dans l’apport d’eau aux plantes, une économie d’énergie et d’engrais, une réduction de la main d’œuvre, du temps et de la pénibilité du travail, et enfin un gain de rendement compris entre 10 et 20 %.

Youmali Koanari (stagiaire)
Lefaso.net