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Etalons # Pharaons : Les supporters déçus, mais fiers des Etalons

LEFASO.NET | Par Tiga Cheick Sawadogo
jeudi 2 février 2017.

 

La chevauchée s’arrête pour les Etalons du Burkina Faso à cette édition de la CAN ce 1er février 2017. Les supporters depuis Ouagadougou ont poussé l’équipe nationale avant et pendant ce match des demi-finales. Comme avant chaque rencontre, les artères de la ville ont été animés jusqu’au match. « Ça fait si mal de perdre ainsi, mais on est fiers d’eux », ont déclaré plusieurs supporters à l’issue des tirs aux buts.

Ils auront fait leur devoir durant cette Coupe d’Afrique des nations, jouée au Gabon. Les supporters de la capitale, comme des autres contrées du pays et même au-delà, ont manifesté leur soutien aux Etalons tout au long des rencontres.

Souvent de façon excessive, ils ont poussé Charles Kaboré et ses camarades. Comme avant chaque match, Ouagadougou était en ébullition. Les couleurs nationales sur les montures, sur les corps, ou en main ; des coups de sifflet, des bruits de vuvuzelas ont rythmé toute la journée dans la capitale avec des embouteillages à l’approche du match.

A 19h, au coup d’envoi de la rencontre, les Etalons montrent que les Pharaons se prenables. Le onze national prend la rencontre en main, domine mais ne concrétise pas. Le 12e homme est tendu, ce d’autant plus que cette domination stérile s’accompagne de rares percées des Egyptiens.

Quand à moins d’un quart d’heure de la fin, les égyptiens ouvrent le score, contre le cours du jeu, c’est naturellement la déception dans toute la ville. En famille, dans les espaces verts où des écrans géants sont dressés, dans les gargotes, le doute gagne les esprits. Les plus durs continuent d’y croire et ils n’auraient pas tort.

La délivrance vint de Bancé, encore lui. Le reste du match, ressemble à ce qui était déjà vu. Prolongations, les Etalons dominent toujours. Les supporters ne tiennent plus tranquille, et espèrent un but avant l’épreuve fatidique des tirs au bout. Les Egyptiens débordés de toutes parts, blindent la défense. On sent que les Pharaons préfèrent aller aux tirs aux buts, que de prendre des risques.

Puis, vint, l’épreuve tant redoutée. Certains supporters refusent de regarder le reste de la rencontre. Il faut avoir un cœur solide. Mais quand le gardien Burkinabè Hervé Koffi, arrête le premier tir égyptiens, certains ‘’fuyards’’ reviennent sur leurs pas. Malheureusement, le portier Burkinabè rate son tire, capté par son vis-à-vis.

Bertrand Traoré également. Le Burkina Faso vient de s’incliner face à une équipe égyptienne qui n’a rien montré. C’est la désolation. ‘’Ça fait très mal’’, commente-t-on par ci. ‘’Ce n’est pas juste, on a dominé tout le match, eh mon Dieu’’, lâche-t-on par là. Certains supporters ne peuvent retenir leurs larmes, la tristesse se lit sur les visages. Les Etalons, nos braves Etalons n’ont pas démérité, c’est le slogan repris pratiquement en cœur par tous.

C’est un silence de mort qui règne sur la capitale Burkinabè en cette soirée, alors que les supporters s’étaient déjà préparés à célébrer le passage en finale.
C’est calmement que chacun regagne sa maison, reste figé devant sa télé en voyant Bertrand Traoré et Hervé Koffi pleuré toutes les larmes de leurs corps.

Une belle équipe, qui a joué sans complexe et a fait prendre à l’Egypte son premier but de la compétition, qui domine tout le match, mais n’a pas le gain du jeu au final. C’est le résumé de cette rencontre. « On est fiers de vous ». Parole de supporters.

Tiga Cheick Sawadogo
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