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Ecole nationale de santé publique : Un nouveau laboratoire pour renforcer la formation pratique des apprenants

lundi 30 janvier 2017.

 

L’Ecole nationale de santé publique (ENSP) de Ouagadougou dispose désormais d’un laboratoire de compétences en soins obstétricaux et néonatals d’urgence. Cofinancé par l’Agence Andelouse de coopération internationale au développement et exécuté par Medicus Mundi Andalucia, en collaboration avec le ministère de la santé du Burkina, ce laboratoire va assurer une meilleure formation pratique des élèves. La cérémonie d’inauguration a eu lieu le samedi 28 janvier 2017, sous le patronage du ministre de la santé, docteur Smaïla Ouédraogo.

Un bâtiment de type R+1 extensible en R+2, composé de 9 box, 4 bureaux, une salle de réunion et 2 vestiaires, d’un coût global estimé à 190 millions de francs CFA : c’est le joyau équipé offert à l’ENSP par Medicus Mundi Andalucia, sur financement de l’Agence Andelouse de coopération internationale au développement. Ainsi, les élèves de l’ENSP, particulièrement les sages-femmes et maïeuticiens auront l’opportunité de s’exercer dans ce laboratoire avant leurs premiers actes sur le terrain de stage.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce laboratoire de compétences en soins obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU) apparait comme une bouffée d’oxygène à l’école nationale de santé publique de Ouagadougou. En effet, avant la date du 28 janvier 2017, les travaux des élèves sages-femmes se déroulaient dans les salles de classe ou dans les locaux des services environnants. En plus des salles inadaptées, les élèves étaient confrontés au manque de matériels, selon docteur Bonou/Bationo Martine, Directrice générale de l’ENESP.

« Nous sommes heureux de recevoir un laboratoire de compétences qui répond aux normes. Nos élèves vont avoir la maitrise parfaite des gestes avant d’aller sur le terrain. Cela nous permettra également d’avoir tous les élèves au même endroit pour les activités de travaux pratiques et cela va soulager les formateurs. Vu que le nombre des élèves est élevé, nous étions obligés de prendre les élèves séquence par séquence » a-t-elle signifié.

Beatriz Garcia Fernandez, la représentante pays de Medicus Mundi Andalucia a noté que la construction de ce laboratoire s’inscrit dans les domaines d’intervention de l’ONG espagnole, présente au Burkina depuis les années 80. Il s’agit notamment des soins de santé primaire, avec une attention particulière aux programmes de santé reproductive, la planification familiale et les soins de la santé de la mère et de l’enfant. C’est d’ailleurs dans le cadre d’un programme de coopération sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile et la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso, que Medicus Mundi Andalucia a bien voulu appuyer le ministère de la santé, par le renforcement et l’équipement des infrastructures. « Cette salle de compétences doit contribuer à l’amélioration de la formation de base des professionnels sanitaires du Burkina. L’école nationale de santé publique compte un nouvel outil pour la formation pratique des élèves sages-femmes » a-t-elle indiqué.

Beatriz Garcia Fernandez a en outre indiqué que Medicus Mundi Andalucia ambitionne de rendre accessibles les soins de santé publique pour toutes les femmes. A cet effet, l’ONG poursuit la mise en œuvre du programme dans la région de l’Est, avec la construction et l’équipement de trois maternités ainsi qu’un laboratoire de compétences SONU à l’ENSP de Fada.

Remerciant les partenaires techniques et financiers pour leur appui et leur engagement auprès du ministère de la santé, le ministre Smaïla Ouédraogo a noté que la mise en place de ce laboratoire vient à point nommé. « C’est une joie de voir ce laboratoire qui vient dans un contexte où le Burkina Faso s’ouvre à la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes » a-t-il signifié.

Medicus Mundi Andalucia soutient également le ministère en charge de la promotion de la femme ainsi que les organisations, dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Au Burkina, L’ONG intervient principalement dans les régions du Nord, de l’Est et plus récemment dans celles du Centre-sud, du Centre-ouest et du Centre.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net