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Solenzo : L’Association SENIMAN de la bière du sorgho à la terre

mercredi 18 janvier 2017.

 

L’association SENIMAN a bénéficié de trois millions six cent mille (3.600.000) francs CFA, dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de prêt. Opération spéciale financement de l’entreprenariat féminin. Crédit de groupe du 21 août 2015. Cette somme représente le déblocage intégral du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) de la convention de prêt spécial signé avec le FBDES dans le cadre de la mise en œuvre du guichet spécial « Appui financier à l’entreprenariat féminin ». Cette somme a contribuée au bien-être individuel et collectif des membres de l’association SENIMAN ou encore ‘’Gnongondèmè’’.

Vingt-six, c’est le nombre des membres de l’association SENIMAN (Entraide), basée au secteur 4 de Solenzo. Pour le bien-être individuel et collectif, la solidarité entre les membres et pour le développement socio-économique de la ville de Solenzo, de la transformation du sorgho en bière (dolo), les membres de l’association veulent diversifier leurs activités. Comme que dans l’agriculture, la fabrication du savon, l’élevage des porcs, moutons et volailles sur une partie de leur terrain acquis de 3,5 hectares. Pour en savoir plus, nous avons rencontré la marraine de ce groupement villageois féminin lors du recouvrement du prêt du FBDES.

Vous êtes la marraine de l’association SENIMAN. Pouvez-vous vous présenter et votre association ?

Je m’appelle Madame Dao née Zoungrana Irène, je suis native de Koupéla mais mariée à Solenzo dans la famille Dao. Je vis actuellement avec mon époux en Espagne.
Notre association s’appelle SENIMAN ou encore ‘’Gnongondèmè’’. Elle a pour objectifs la lutte contre la pauvreté des femmes ; l’épanouissement de la jeune fille ; le développement socio-économique en général.

Nous voulons vraiment aider les jeunes filles à ne pas subir les souffrances que nous, nous avons vécues à notre enfance.Nous menons des activités diversifiées telles que l’agriculture, la préparation du dolo, nous avons un projet de fabrication du savon. Je ne suis pas la Présidente de l’association, mais je suis la marraine et la chargée des relations extérieures. J’essaie d’être en contact permanent avec les femmes pour les suivre, ce qui fait que je viens au Burkina au moins trois fois dans l’année. Nous bénéficions de soutiens d’amis. C’est ainsi qu’un ami de mon mari nous a aidés avec un forage au CSPS de Moussakongo où le problème d’eau était très crucial. Nous avons aussi bénéficié d’un prêt au niveau de l’Etat burkinabè que nous devons rembourser dans les délais. Dans mes bagages cette année 2016-2017 à l’occasion de la fête de la nativité et de fin d’année, nous avons pensé aux enfants déshérités en leur apportant des vêtements grâce aussi à une amie du nom de madame Gnanou Alimata.

Dites-nous vos souhaits

Nous souhaitons mériter la confiance des autorités afin de bénéficier des prêts, mais souvent nous accusons des retards dans le remboursement. Par exemple ce matin nous devons faire le recouvrement mais tout le monde n’est pas là. Il faut que la Présidente Marthe Rouamba tourne après chez les absentes pour récupérer l’argent et faire l’état.

Quels sont les projets qui vous tiennent à cœur ?

Comme projets, nous avons la fabrication de savon que nous voulons lancer et ensuite le jardinage où nous comptons produire tout ce que les populations aiment dans la ville. Pour cela, nous comptons beaucoup sur l’appui de la Mairie, le Haut-commissariat et toute autre personne de bonne volonté. Nous avons un champ de 3 hectares que nous voulons aménager avec de la fumure organique pour plus de rentabilité. Produire des tonnes de tomates, d’oignons, des choux, des aubergines, de la salade, des carottes, des concombres, tout ce qui manque sur le marché de Solenzo en toute période. Nous souhaitons l’appui d’un technicien de l’agriculture pour l’étude du sol, nous orienter et un agent d’élevage. Ensuite avoir un puits à grand diamètre, des motopompes et des canalisations.

En tout cas avec ce terrain, nous voulons servir Solenzo suffisamment en légumes. Nous envisageons faire l’élevage des porcs et des moutons sur une partie de ce terrain. Il y a des difficultés mais nous n’allons pas baisser les bras.

David Demaison NEBIE
Correspondant dans la Boucle du Mouhoun



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