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Au sujet de l’empoissonnement des eaux du réservoir de Ziga : Le biologiste Frédéric Zongo réagit

Point de vue
mardi 17 janvier 2017.

 

« J’ai tant appris avec les Hommes. J’ai appris que tout le monde veut vivre au sommet de la montagne sans savoir que le vrai bonheur est dans la manière de l’escalader… » Dixit Garcia Marquez

Fidèle à ma promesse, de toujours apporter des éclaircissements en rapport à tout propos tenu dans les médias (radio, télévisions, écrits ou en ligne) de la place, et relatif à mon domaine de spécialité (milieu aquatique), il me plait aujourd’hui de me prononcer sur ce qui a été dit et écrit dans ces médias, lors de la cérémonie d’empoissonnement des eaux du réservoir de Ziga (le 27-12-2016), par le Directeur Général et l’Environnementaliste de l’ONEA.

La principale raison avancée est celle de lutter contre le phénomène d’eutrophisation des eaux dudit réservoir et ses conséquences.
En rappel1, le phénomène d’eutrophisation, se résume en un enrichissement du plan d’eau en éléments nutritifs (nutriments) d’origine :
- exogène (apports de matières organiques totalement ou partiellement dégradées par les eaux de ruissellement en saison pluvieuse). Dans ce cas, ces nutriments proviennent surtout des activités agricoles utilisatrices d’engrais chimiques ou organiques (compost), domestiques ou industrielles (rejet d’eau usées directement dans le réseau hydrographique sans traitement préalable) ;
- endogène (dégradation des organismes morts dans le plan d’eau surtout en saison sèche).

Ce phénomène d’eutrophisation, favorise la prolifération des phycophytes (algues ) avec tout ce que cela peut comporter comme désagréments (si la prolifération est exagérée) au niveau du plan d’eau (milieu anoxique, production de gaz toxiques (acide sulfurique, méthane, gaz carbonique), libération de toxines, raréfaction de toute vie aquatique).
Afin de limiter l’apport de ces nutriments dans les plans d’eau, il existe diverses solutions :
• Une protection des berges par une ripisylve adéquate qui permet de filtrer une bonne partie des nutriments drainés par les eaux de ruissellement arrivant dans le plan d’eau ;
• Une installation sanitaire conforme, et que le vidange de fond soit conforme ce qui permet de purger le plan d’eau de ses sédiments réservoir ou magasin de nutriments, susceptibles d’être remis en suspension ;
La conséquence de ce phénomène étant la prolifération des phycophytes, on peut contrôler cette prolifération par un empoissonnement du plan d’eau avec des poissons phytoplanctophages (se nourrissant de phytoplancton ou algues flottantes). Ce qui a l’avantage d’éviter les efflorescences excessives prélude à une détérioration de la qualité du plan d’eau (production d’acide sulfurique, de méthane, de gaz carbonique, libération de toxines, augmentation de la charge en matières) à même de compromettre non seulement les différents services que ce dernier peut fournir à la population, mais également compliqué le processus de traitement de ses eaux pour la consommation humaine.
C’est cette activité que l’ONEA vient de réaliser au niveau de Ziga et si ma mémoire est bonne, ce n’est pas la première fois que l’ONEA empoisonne une de ses sources d’approvisionnement en eau brute (la retenue numéro 3 de Ouagadougou l’a été plus d’une fois).
L’utilisation de ces espèces locales pour cette activité d’empoissonnement me réjouit car confirmant les propos que j’ai tenus dans mon précédent article paru dans le quotidien d’information Sidwaya (n°8223) et dans Lefaso.net du 29 décembre dans sa rubrique Opinion, et qui traitait de la problématique de l’introduction des organismes exotiques au Burkina Faso. Dans cet article je me suis prononcé sur la demande d’autorisation adressée au Ministre des Ressources Animales et Halieutiques par son collègue de l’Eau et de l’Assainissement pour l’introduction d’un poisson exotique appelé carpe argentée (Hypophthamichthys molitrix), pour lutter contre les conséquences de l’eutrophisation des eaux du réservoir de Ziga.

Les difficultés que nous rencontrons actuellement pour contrôler la prolifération de cette plante exotique invasive (Jacinthe d’eau) au niveau de nos plans d’eau ont justifiées ledit article. Hormis les plans d’eau de la ville de Ouagadougou, beaucoup d’autres sites (à l’intérieur du pays), sont envahis par cette plante, entravant ainsi tous les services que ces derniers sont susceptibles de fournir aux populations.

L’ONEA vient par lui-même de nous donner la preuve qu’avec nos espèces locales, il est possible de contrôler la prolifération des phycophytes dans nos plans d’eau. Il est donc inutile d’introduire un quelconque poisson exotique pour cela, avec toutes les conséquences que cela peut induire à la longue.

A la suite de cette activité, dans un article paru dans Lefaso. net du 28-12-2016 (rubrique société) intitulé : lutte biologique contre la algues : c’est parti pour la campagne à Ziga, l’auteure fait ressortir que les poissons utilisés pour cette activité de lutte contre les algues, ont été produits dans le Laboratoire Environnemental et Social de l’ONEA avec l’expertise de l’Université de Ouagadougou. Je marque mon étonnement quant à l’effectivité de cette expertise par l’Université de Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO aussi bien en ce qui concerne les algues, que les poissons utilisés.
A ma connaissance, il n’existe pas au niveau de cette Université de spécialiste en aquaculture. C’aurait été l’Université Polytechnique de Bobo Dioulasso que j’aurais compris. Et où est la Direction Générale des Ressources Halieutiques dans tout ça ?
En ce qui concerne la caractérisation (qualitative et quantitative) des algues du réservoir de Ziga, en tant que phycologue, j’infirme toute participation à cette soi-disant expertise devant dans les normes justifiée scientifiquement cette activité (hum !).
Il a été beaucoup fait cas des toxines algales lors de cette cérémonie d’empoissonnement. J’aurais été très reconnaissant à l’auteur (l’environnementaliste de l’ONEA) si en plus de cette information relevant de la littérature (hum !), il avait donné des informations scientifiques propres au réservoir de Ziga et relatives à la charge algale et à l’importance des taxa des groupes d’algues producteurs de telle ou telle toxine (les Cyanobactéries ne sont pas les seules productrices de toxines) et enfin de la présence ou non de toxines dans les eaux de Ziga.
Pour votre information sachez qu’il est actuellement prouvé que les toxines sont synthétisées par les algues comme mécanisme de défense, et que leurs concentrations dans l’eau ne coïncide pas nécessairement avec la biomasse maximale (le saviez vous ?). Il faut toujours éviter d’affoler la population, avec certaines informations, lorsque nous savons tous que l’ONEA dans ses critères de qualité ne prend pas en compte les toxines algales telles que recommander par l’OMS (hum !).

Je ne cesserais de dire et d’écrire qu’il est important de savoir et de retenir qu’un écosystème aquatique est le résultat d’un équilibre entre le milieu (eau) et les espèces animales et végétales qui y vivent, et que toute activité qui doit y être menée doit tenir compte de cet équilibre.

Tous les Directeurs Généraux de l’ONEA (l’actuel inclus) que j’ai connus et que j’ai côtoyés ont (certes avec des approches différentes) toujours eu ce souci de préserver la qualité de leurs sources d’approvisionnement, conscients que de la qualité des eaux de ces sources dépend la qualité du traitement de l’eau brute avant refoulement dans le réseau de distribution.

A ma façon, j’ai, hormis les contacts directs, toujours à travers mes écrits depuis 2009
surtout dans le quotidien d’information l’Observateur Paalga (numéros : 7972 ; 8072 ; 8227 ; 8288 ; 8223 ; 8644, 8853 etc.), fait des propositions pour un suivi écologique des sources d’approvisionnement de l’ONEA.

Nouvelle proposition
Suite à un atelier organisé par le Secrétariat Permanent du Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (SP-PAGIRE), les 13, 14 et 15 janvier 2015 à Koudougou sur la protection et la préservation des ressources en eau, il a été mis en place un comité de suivi des recommandations issues de cet atelier qui fonctionne toujours (l’environnementaliste de l’ONEA, était présent à cet atelier). Les sources d’approvisionnement de l’ONEA faisant partie des ressources en eau de notre pays, je propose que l’ONEA en étroite collaboration avec le SP-PAGIRE, assigne à ce comité une mission spécifique en rapport avec la protection et la préservation de ses sources d’approvisionnement

Les résultats satisfaisants que nous avons obtenus cette année au niveau des deux retenues d’eau de la ville de Ouagadougou par rapport à cette plante invasive (Jacinthe d’eau), l’ont été grâce à une synergie de compétences et d’efforts réunies dans un comité mis en place par l’Agence d’Eau du Nakambé dans lequel la recherche était représentée. Mention spéciale doit être faite à l’ONEA pour cet effort financier consentis dans cette activité. La différence par rapport aux mêmes activités des années passées est réelle. La physionomie actuelle des deux retenues en témoigne.

Nous profitons aussi de cet écrit pour remercier la nouvelle équipe de l’Agence d’Eau du Nakambé qui a bien voulu joindre la recherche à cette activité d’arrachage, et même lui a confié la supervision de ladite activité.

Monsieur le DG de l’ONEA, conformément à la loi n°038-2013/AN portant loi d’orientation de la recherche scientifique et de l’innovation, la recherche doit concourir au développement durable du pays. Pour cela il faudra que pour une gestion efficiente et durable de vos sources d’approvisionnement en eau brute, vous associez la recherche, gage d’une sécurité du maintien de l’équilibre de ces dernières.

Mon souci principal est de susciter auprès de tous les acteurs du domaine de l’eau cet esprit de collaboration. Comme dans tout écosystème (terrestre ou aquatique), les niveaux de compétences sont hiérarchisés et ce n’est que par une synergie d’action, empreinte d’humilité, de réalisme et de respect que toutes ces compétences pourront concourir au maintien de l’équilibre de chacun de ces écosystèmes, et ce pour le bien être de la population et des générations avenirs.

Puisse le cas de la Jacinthe d’eau, servir de déclic d’une prise de conscience de la fragilité, de l’équilibre de nos ressources en eau et de l’importance d’éviter tout comportement à même de le compromettre.

Nous avons osé, nous assumons.

Frédéric ZONGO
Université Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO
UFR / SVT
Laboratoire de Biologie et Écologie Végétales
Chef de l’équipe de Biologie et Écologie des Hydrosystèmes
03 BP 7021 Ouagadougou 03
Burkina Faso
Adresse courriel : gulb.zongo@yahoo.fr

1- A l’intention surtout de mes Collègues Enseignants du Secondaire de SVT tenant les classes de seconde.
Articles cités
-  ZONGO F. (2011)- Pollution d’une retenue d’eau : retour sur les évènements de Kouna. Quotidien l’Observateur Paalga n° 7972.
-  ZONGO F. (2012)- De la nécessité de curer les différentes retenues de la ville de Ouagadougou. Quotidien l’Observateur Paalga n° 8072.
-  ZONGO F. (2012)- Au sujet du traitement des eaux brutes destinées à la consommation par l’ONEA. Quotidien l’Observateur Paalga (num ? mois de mai)
-  ZONGO F. (2012)- Qualité de l’eau du robinet : Respecter la règle des trois « M ». Quotidien l’Observateur Paalga n°8227.
-  ZONGO F. (2013)- Écosystème aquatiques : Les normes de qualité environnementale préférable à celles de l’OMS. Quotidien l’Observateur Paalga n°8288.
-  ZONGO F. (2013)- Du stockage de l’eau de consommation. Quotidien l’Observateur Paalga (num. du 15 mai 2013)
-  ZONGO F. (2014)- Des laboratoires d’analyses d’eau au Burkina Faso. Quotidien l’Observateur Paalga n° 8644.
-  ZONGO F. (2015)-Ne pas confondre barrage et plan d’eau. Quotidien l’Observateur Paalga n°8853.

-  ZONGO F. (2016)- Introduction des organismes exotiques au Burkina Faso. Quotidien d’information Sidwaya n° 8223 du 12 au 15 août 2016.

-  ZONGO F. (2016)- A propos de l’introduction des organismes exotiques au Burkina Faso. Média en ligne Lefaso.net du 29 décembre 2016.



Vos commentaires

  • Le 17 janvier 2017 à 18:25, par tororoso En réponse à : Au sujet de l’empoissonement des eaux du réservoir de Ziga : Le biologiste Frédéric Zongo réagit

    On a coutume de dire dans notre contexte de pénurie alimentaire chronique que ’Trop de viande ne gâte pas la sauce’. Cependant, cher Professeur, à mon humble avis, si vous voulez vous faire comprendre, le mieux est encore d’aller droit au but. Votre écrit est très instructif, même, s’il pouvait l’être encore plus, si vous abandonniez cette espèce de ’suffisance’ ou de ’Voyez vous même !, je suis le seul qui connais’.
    Je suis sûr que ce n’est pas l’effet que vous recherchiez.
    C’est un peu sévère ce que je dis, mais quand on apprécie quelqu’un on voudrait qu’il soit encore plus grand.
    Merci néanmoins et faites en sorte qu’on se sente à l’aise en vous lisant

  • Le 18 janvier 2017 à 03:19, par Patrick Traore En réponse à : Au sujet de l’empoissonement des eaux du réservoir de Ziga : Le biologiste Frédéric Zongo réagit

    Pr Zongo, en lisant votre parution je suis resté un peu sur ma soif. Je ne suis pas un biologiste encore moins un spécialiste écologiste. J’ai parcouru votre écrit, mais j’avoue que c’est un fourre-tout. Peut être c’est beaucoup plus une envie de publication.
    Cest plutot votre dernier paragraphe sur la jacinthe d’eau , avec un avis pessimisme que je n’ai pas compris. Pourtant Vous terminez par yes ! We can !
    Je m’attendais à ce que le professeur grand ecolo-biologiste nous fasse des propositions concrètes sur le cas de cette algue flottante dans nos bassins d’eau . Souvent je vois Les récoltes de cette algue dans les bassins d’eau de ouaga et jetees sans suite. En partant de La fameuse loi de Lavoisier, pourquoi vous n’allez pas faire des recherches pour que la jacinthe soit transformé en Angrais ou en gaz méthane ? Comme ça au lieu que La jacinthe devienne le problème, elle pourrait être La solution. Sa récolte dans les grands bassins pourrait se faire à l’aide de barques amphibiens dédiées spécialement à la jacinthe. Moi je suis un chercheur pragmatique, Vous vous êtes un laborantin.
    Si ma proposition intéresse des acteurs , je peux aider à combattre la jacinthe et voir comment travailler à sa transformation. Arrêtons de pleurnicher sur le cas de la jacinthe.
    Patrick Traore

  • Le 18 janvier 2017 à 09:27, par Zach En réponse à : Au sujet de l’empoissonement des eaux du réservoir de Ziga : Le biologiste Frédéric Zongo réagit

    Pour lutter contre l’arrivee des debris vegetaux dans le barrage, cela doit etre faite en amont dans le basin versant du barrage. Les principals actions consisterait `a la reforestation du basin versant par des ligneux, a la formation des producteurs pour qu’ ils adoptent des techniques de CES/DRS (conservation des eaux et sol / defense et restauration des sols) etc. Ces actions vont empecher la degration des terres a l’amont et augmenter l’ infiltration. La lute doit se commencer dans le champ du producteur. Il faut aussi respecter la loi sur la gestion de l’eau qui interdit la mise en culture dans un rayon de 100 m du lit du barrage. Les organizations de producteur et des communes doivent veiller au respect de la loi au risqué de voir le barrage s’envaser.

  • Le 18 janvier 2017 à 15:19, par Dommage En réponse à : Au sujet de l’empoissonnement des eaux du réservoir de Ziga : Le biologiste Frédéric Zongo réagit

    C’est triste qu’un soi-disant professeur étale par un écrit évasif dans la presse aulieu d’aller directement voir les scientifiques de la structure concernée.En lisant ce verbiage,je croyais à un récit historique avec la bibliographie à la fin !!
    Vous êtes payé aux frais du contribuables et si vos dires sont vrai autant aller directement convaincre qui de droit.
    D’ailleurs,je doute que vous tenez la route devant l’environnementaliste qui vous dénigré tant.
    Chacun se dit chef de labo ou je ne sais quoi et n’a jamais fais une seule publication qui avance l’état de la biologie au faso !!!mais on porte tout de même le titre à vie
    LES VRAIS SCIENTIFIQUES SONT SANS EGO NI orgueil

  • Le 19 janvier 2017 à 06:14, par Anou En réponse à : Au sujet de l’empoissonnement des eaux du réservoir de Ziga : Le biologiste Frédéric Zongo réagit

    c’est avis consternation que j’ai encore lu les écrits du professeur ZONGO dans des domaines qu’il ne maîtrise pas. Les écosystèmes ne fonctionnent pas comme vous l’expliquez Professeur.
    Après la lecture de votre écrit, je suis navré de vous dire que vous comprenez mal le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Apprenez aujourd’hui qu’un scientifique ne fait jamais des affirmations absolues car tout évolue à tout moment en fonction des circonstances du moment.
    Pensez vous que la jacinthe d’eau dont vous vous réjouissez d’avoir éradiquer ne reviendra plus jamais à la saison hivernale prochaine ?
    Soyez humble et sage que vous écrivez.
    Je ne vous connaît pas physiquement mais je vous invite à être humble car vous écrivez faux et vous induisez beaucoup de gens en erreur. est ce cette voie que vous choisie sur terre ?
    Loin d’être des critiques mais des conseils pour honorer le corps des Chercheurs.

  • Le 19 janvier 2017 à 10:50, par La modératrice En réponse à : Au sujet de l’empoissonnement des eaux du réservoir de Ziga : Le biologiste Frédéric Zongo réagit

    Professeur ZONGO, Vous qui maîtrisez tant le travail des scientifiques de l’ONEA, je propose que vous organisez un face à face avec l’environnementaliste de cette structure et si possible a la télévision en directe comme cela il poura lui aussi justifier son travail et personne ne se doutera de vos très hautes competences.

  • Le 19 janvier 2017 à 19:03, par Kinkelilè En réponse à : Au sujet de l’empoissonnement des eaux du réservoir de Ziga : Le biologiste Frédéric Zongo réagit

    Je suis d’accord avec votre proposition mon ami. C’est une idée géniale que vous proposez.
    Pourquoi pas un débat public à la télé avec possibilité à tout le monde d’intervenir en direct pour mieux comprendre les inquiétudes et les talents du professeur Zongo dans le domaine de traitement de l’eau.
    Si le professeur est intéressé pour éclairer le peuple Burkinabè dans le traitement de l’eau, il existe un canal pour les débats publics avec tous les medias.
    bon vent Professeur