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Le Père Blaise Bicaba : Le missionnaire heureux de servir le christ et ses frères

LEFASO.NET | Par Yann Nikièma
dimanche 19 février 2017.

 

Toujours à l’écoute de ses semblables, humble, généreux, rassurant, souriant et qui se souvient très vite des gens et les circonstances de cette connaissance. Les qualificatifs ne manquent pas pour parler de cet homme de Dieu, qui le répète à tout bout de champ, qu’il n’est qu’un canal, un outil que Dieu utilise pour la manifestation de son existence, de sa présence permanente et de son amour pour les hommes.

Né un 03 février de l’année 1957 à Bobo-Dioulasso, cet homme d’église connu par les fidèles catholiques de Ouagadougou et d’ailleurs et même par plusieurs personnes d’autres confessions religieuses, ne passe pas inaperçu dans le milieu où il s’y retrouve. Affectueusement appelé souvent « Abbé Bicaba », « Père Bicaba » ou « Papy » tout simplement par la jeune génération, l’homme est facilement reconnaissable par sa barbe toute blanche et par sa taille moyenne et toujours habillé en pantalon Jean’s.

L’abbé Blaise Bicaba a fait ses premiers pas dans la vie professionnelle comme jeune enseignant du primaire (2 ans) à l’époque de la Révolution Démocratique et Populaire au Burkina Faso. L’homme, par la force des choses, certainement du St Esprit dont il s’inspire, a été intégré au petit séminaire de Pabré en 1985 avant de poursuivre sa formation religieuse aux grands séminaires de Wayalgin à Ouagadougou et de Koumi à Bobo Dioulasso. Il sera ordonné prêtre de l’église famille de Dieu du Burkina le 10 juillet 1993.

Successivement, l’abbé Bicaba a servi dans plusieurs paroisses de l’archidiocèse de Ouagadougou. En effet il servira à la paroisse Cathédrale et à la paroisse de Dapoya entre 1993 à 1997, puis fait un passage à l’aumônerie des étudiants de l’université de Ouagadougou à la Rotonde en 1998. En 1999 le Père Bicaba sera affecté à la paroisse de Donssin dans l’Oubritenga comme curé avant d’être redéployé en 2006 dans la paroisse de Guiloungou, à quelques encablures de Ziniaré où il s’est « sédentarisé » depuis lors.

25 ans de sacerdoce couronné de belles œuvres

Au cours de sa vie sacerdotale, ce prêtre que d’aucuns qualifient d’exceptionnel, dit n’être qu’un instrument que Dieu utilise pour manifester son amour pour les pauvres, les désespérés, les malades et à tous les hommes en général. L’homme de Dieu a véritablement reçu du St Esprit un don de guérison et il s’en sert depuis pour sauver des âmes et des corps meurtris. En effet, prières de délivrance, de guérison, d’action de grâce, séminaires d’enseignement de la parole de Dieu, recollections, retraites avec des adultes, des jeunes et des enfants sont les activités qui rythment la vie quotidienne de l’appelé de Dieu dans sa paroisse.

Sur invitation aussi, faut-il le souligner, le sexagénaire trouve toujours l’énergie nécessaire pour partager les enseignements de la bonne nouvelle et pour soutenir spirituellement ses frères comme en témoignent les nombreuses sollicitations aux USA, au Canada, en Europe et dans certains pays du continent africain. « Je suis un prêtre heureux de servir le Christ et mes frères » nous laissera entendre le Père Bicaba après la dédicace par son éminence le Cardinal Philippe Ouédraogo de la chapelle du Centre Spirituel Notre Dame des Pauvres (CSNDP) de Oubriyaoghin (village de la paroisse de Guiloungou) dont il a eu l’initiative depuis les toutes premières années de son sacerdoce.

Ce centre dont la construction a commencé en 2003 et bâti sur 25 ha avec plusieurs infrastructures réalisées et qui fait la fierté de l’ensemble de l’Eglise-famille de Dieu est l’œuvre de l’Eglise catholique du Burkina sous l’inspiration du Père Bicaba avec la manifestation de la générosité des fidèles chrétiens et des anonymes. « L’idée qui a sous-tendu la création du centre est de contribuer à l’épanouissement intégral de l’homme en créant les conditions nécessaires à son développement spirituel, moral et physique » soutiendra l’abbé Bicaba.

Avec l’appui de laïcs organisés au sein de l’association « Pang Bé Weendé » (la puissance est en Dieu), le centre ambitionne, avec la volonté divine, d’offrir aux chrétiens un cadre approprié de recueillement et d’approfondissement spirituel, apporter un soutien matériel et le réconfort moral aux personnes éprouvées. En outre, le centre, placé sous la juridiction de de l’archidiocèse de Ouagadougou et qui a ouvert officiellement ses portes ce samedi 18 février 2017, à en croire son promoteur et l’équipe dirigeante, travaillera à promouvoir les valeurs de solidarité, de justice, d’équité sociale, tout en entreprenant des actions de développement communautaire pour la Gloire de Dieu, pour la sanctification du peuple de Dieu, des fidèles.

Nous reviendrons sur les activités de l’homme de Dieu et du Centre qui a une vocation humanitaire fondée sur les vertus évangiliques.

Yann Nikièma
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