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Décentralisation : Bientôt des municipales partielles dans 19 communes

LEFASO.NET | Par Oumar OUEDRAOGO
mercredi 11 janvier 2017.

 

Le ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, a rencontré dans la matinée de ce mardi, 10 janvier 2017 à Ouagadougou, les responsables et représentants des partis politiques. Au menu de ces échanges, la crise qui secoue certains Conseils municipaux et communes.

De l’exposé du ministre, on classe les communes en trois catégories selon la nature des difficultés qu’elles rencontrent.
Le premier type est constitué de communes dans lesquelles, les organes dirigeants n’ont pas pu être mis en place à la tête des Conseils municipaux. C’est le cas par exemples des circonscriptions de Barani, Zabré, Kantchari, Karangasso-Vigué et de l’arrondissement N°4 de Ouagadougou.

La deuxième catégorie se compose de communes dont les organes dirigeants ont été effectivement mis en place mais, ne sont pas fonctionnels. Ici, les Conseils municipaux ne parviennent pas à réunir le quorum pour ne serait-ce qu’élaborer le budget de la commune. Dans cette situation, on loge entre autres communes, Andemtenga, Zoaga, Ziga, Saponé, Mandjoari, Kantchari, Dandé, Seytenga (et le Conseil régional du Sahel).

Les communes de Béguédo (région du Centre-est), Bouroum-Bouroum (dans le Sud-ouest) et Zogoré (dans la région du nord) forment le troisième type de communes qui battent de l’aile par rapport à la mise en place de leur exécutif local. Dans ces trois communes, les tensions politiques avaient ‘’obligé’’ la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à surseoir à l’organisation du scrutin du 22 mai 2016.
A en croire Simon Compaoré, des tournées de conciliation des acteurs politiques locaux entreprises par son département n’ont pas permis de débloquer la situation.

Toutes les tentatives de mise en place des organes dirigeants dans les deux premiers cas de figures se sont soldées par un échec. Dès lors, il ne reste qu’à faire recours aux dispositions de l’article 251 du Code général des Collectivités territoriales qui stipulent que ‘’lorsque le fonctionnement d’un Conseil municipal se révèle impossible, sa dissolution peut être prononcée par décret pris en Conseil des ministres sur rapport du ministre des collectivités territoriales’’. L’article 252 précise qu’il est, dans ce cas, procédé à l’élection d’un nouveau Conseil municipal dans un délai maximum de 90 jours.

A ce jour, ce sont 19 communes qui sont répertoriées par le ministre de l’administration territoriale comme devant connaître des élections municipales, après que le Conseil des ministres ait donné une suite au rapport qui lui sera soumis par le ministère de tutelle et conformément aux textes en vigueur. En clair, l’organisation effective des élections dans ces circonscriptions est subordonnée à la décision du Conseil des ministres. Si la dissolution est constatée, la date va être projetée et des échanges se poursuivront entre la tutelle et les partis politiques pour une bonne tenue du scrutin dans ces circonscriptions.

Cette rencontre a également mis au goût du jour (deuxième point à l’ordre du jour de ces échanges), la question du Code général des Collectivités territoriales. « On a décidé de relire ce code et, par la suite, il faudra également réfléchir sur le code électoral. Mais, il y a des préalables, parce qu’il y a des travaux qui sont en train de se faire, au niveau de la Commission constitutionnelle, il y a également des réflexions qui sont faites au ministère autour des nouveaux référentiels de la décentralisation (le 3ème cycle de la décentralisation) et bien d’autres dont les résultats doivent nous permettre de relire de manière correcte, le Code général des collectivités territoriales et, subséquemment, le code électoral », a informé le ministre tutelle, Simon Compaoré.

De son avis, l’idée par exemple de faire en sorte que le candidat au poste de maire soit connu par les électeurs en allant dans les urnes doit être entre autres aspects à approfondir dans la relecture dudit code pour éviter à ce niveau le suffrage indirect et tout ce qu’il comporte comme insuffisances.

« Tout le monde est d’accord aujourd’hui qu’on ne peut pas élire des conseillers qui, après, font des débats de chiffonniers et portent atteinte aux attentes des populations qui sont les électeurs », reconnait M. Compaoré. Mais, en attendant la concrétisation de ce projet, et dans la perspective des municipales partielles, le ministre a invité chaque responsable politique « à faire le ménage dans sa cour » (sensibilisation des militants, ndlr) pour éviter ces situations de crises. Toute chose qui freine l’exécution des projets au profit des populations concernées, ternit l’image du processus de décentralisation, de la classe politique et oblige l’Etat à débourser des ressources financières pour organiser ces consultations.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 10 janvier 2017 à 20:39, par Ouédraogo Idrissa En réponse à : Décentralisation : Bientôt des municipales partielles dans 19 communes

    Ouvrez grandes les portes de la MACO pour le maire de Sapone qui en peu de temps a dealer les parcelles de Sapone marche et les terrains de la commune. La commission parlementaire sur le foncier ainsi que L’ASCE LC ont du bouleau.

  • Le 11 janvier 2017 à 09:46, par O.A En réponse à : Décentralisation : Bientôt des municipales partielles dans 19 communes

    Je désire de tout mon cœur l’élection du conseil municipal de mon village(ZOGORE) en particulier et dans les 18 autres communes en générale pour le bien être des populations. Je demande à tous les acteurs de mettre de l’eau dans leur vin pour le développement de la commune. Que ALLAH nous facilite les choses.

  • Le 11 janvier 2017 à 12:37, par GN En réponse à : Décentralisation : Bientôt des municipales partielles dans 19 communes

    Le premier type est constitué de communes dans lesquelles, les organes dirigeants n’ont pas pu être mis en place à la tête des Conseils municipaux. C’est le cas par exemples des circonscriptions de Barani, Zabré, Kantchari, Karangasso-Vigué et de l’arrondissement N°4 de Ouagadougou.

    La deuxième catégorie se compose de communes dont les organes dirigeants ont été effectivement mis en place mais, ne sont pas fonctionnels. Ici, les Conseils municipaux ne parviennent pas à réunir le quorum pour ne serait-ce qu’élaborer le budget de la commune. Dans cette situation, on loge entre autres communes, Andemtenga, Zoaga, Ziga, Saponé, Mandjoari, Kantchari, Dandé, Seytenga (et le Conseil régional du Sahel). KANTCHARI...... Il y a combien de kantchari au burkina ? ou bien cette commune a une particularité que je ne maitrise pas ? sinon elle ne peut pas appartenir aux types à la fois.

  • Le 11 janvier 2017 à 12:42, par ladji En réponse à : Décentralisation : Bientôt des municipales partielles dans 19 communes

    C’est vraiment dommage de reprendre les élections dans ces communes, surtout après tous ces efforts et sacrifices (insurrection et refus du coup d’état) du peuple pour pouvoir jouir de la démocratie vraie ; le MPP DOIT DISCIPLINER ses militants pour enraciner la démocratie dans leur têtes...
    Dieu accompagne notre pays !!!

    • Le 11 janvier 2017 à 15:09, par le sage En réponse à : Décentralisation : Bientôt des municipales partielles dans 19 communes

      et si on économisait nos maigres ressources.
      l’État s’est dépensé pour organiser les élections et il faut les reprendre avec quelles ressources. Si on pouvait accompagner Rock en n’organisant plus ces élections mais en actant les maires de toutes les communes ou il y’a déjà eu les élections en attendant la relecture des textes pour les prochaines échéances et en plaçant sous délégation spéciale les 3 autres communes ou il y’a pas eu d’élections pour discipliner les politiciens véreux.
      les attentes sociales sont nombreuses, la sécurité s’est invité au plat de résistance de rock et la commission constitutionnelle entreprendra des missions à l’intérieur et dans trois autres continents pour je ne sais quoi.
      Si on essayait enfin de servir le peuple. Combien de routes pourra construire avec tout ce pactole jeté , créer des emplois pour la jeunesse, accompagner le monde rural. et si on renonçait au remaniement ministériel pour éviter que des individus se sucrent plus.
      meme si Tebguere est mauvais flic, il a la volonté, le courage et le patriotisme. et si on attendait de voir le résultat du changement au sein dela grande muette avant autre chose. le problème sécuritaire est je le crois du à l’armée. S’ils décident de mouiller le maillot, mon pays vivra dans la paix et la quiétude