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Le Projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au sahel lancé à Bobo-Dioulasso

LEFASO.NET | Romuald DOFINI
dimanche 8 janvier 2017.

 

Le ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille a procédé au lancement officiel du projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au sahel en abrégé SWEDD ainsi qu’à la remise de chèque au profit de 250 associations/groupements de tisseuses. C’était le vendredi 06 janvier 2017 à Bobo-Dioulasso.

Le Burkina Faso s’est résolument engagé dans la voie de la promotion de la participation de la femme dans tous les domaines et place l’autonomisation de celle-ci au cœur de ses priorités stratégiques. C’est ainsi que dans un intérêt de créer les conditions du bien-être social et économique de la femme et de la jeune fille au Burkina Faso, le Ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille a procédé le vendredi 06 janvier 2017 au lancement du projet pour l’autonomisation des femmes et du dividende démographique au Sahel. Ce projet a pour sous-projets « Sukaabè-rewlè » ou lutte contre le mariage d’enfants et « entreprendre au féminin ».

Le Burkina Faso a souscrit a ce projet sous régional intitulé « Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel » financé par la Banque Mondiale avec l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) dans le but de contribuer à l’accélération de la croissance économique et du partage équitable de la prospérité. Réalisé dans les six pays de la sous-région que sont la Cote d’Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, il devra apporter des réponses appropriées à certains des défis auxquels sont confrontés ces pays à savoir la maitrise de la démographique et l’autonomisation des femmes au profit de la croissance économique et du développement social. µ

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme régional au Burkina Faso, le ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille est chargé de l’exécution de deux sous projets à savoir :

-« Sukaabè-rewlè » ou lutte contre le mariage d’enfants et ;

-« entreprendre au féminin ».

Le projet « Sukaabè-rewlè » ou lutte contre le mariage d’enfants est une opportunité pour renforcer les acquis du projet pilote « Eliminer le mariage d’enfants au Burkina : un plan pour la protection, la responsabilisation et l’intervention communautaire 2008-2010 » et prendre en compte un nombre plus important de localités, avec des stratégies et des approches novatrices.

Financé à hauteur de 2 561 947 580 FCFA, ce projet contribuera à la réduction des mariages d’enfants dans la zone d’intervention du projet.
Quant au projet « entreprendre au féminin », d’un coût total de 2 801 377 960 FCFA, il permettra de poursuivre et de consolider les efforts déjà entrepris par le gouvernement depuis ces dernières années en y apportant d’importantes innovations. Ce projet entend sélectionner et former des adolescentes et jeunes femmes en entrepreneuriat et dans divers métiers.

Selon la ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure Zongo/Hien, ces deux sous projets contribueront à la réduction des mariages d’enfants et à l’autonomisation économique des femmes et des adolescentes les régions concernées que sont le Sahel, l’Est, la Boucle du Mouhoun, le Centre-Est, les Hauts-Bassins, le Centre-Nord et le Nord.

Elle a saisi cette occasion pour réitérer les remerciements du gouvernement aux partenaires techniques et financiers, en particulier la Banque Mondiale et le Fonds des Nations Unies pour la Population, « dont les contributions sans cesse renouvelées ont permis d’obtenir des avancées importantes dans la promotion et la protection des droits de la femme et de l’enfant au Burkina Faso », a-t-elle dit.
Cette cérémonie a été couplée avec la remise de chèque à 250 associations et groupements de tisseuses. D’un montant global de 15 000 000 FCFA, ce fonds contribuera à un meilleur fonctionnement des activités des femmes tisseuses à travers le renforcement de leurs capacités. Ce qui permettra de booster sans nul doute, la production des pagnes tissés.

Toutefois, la ministre exhorte les associations et groupements bénéficiaires à faire un bon usage des fonds qui leur sont alloués, afin d’améliorer la qualité de leurs produits et les rendre compétitifs sur le marché national et international.

Romuald Dofini
Lefaso.net



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