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Soutenance de thèse : Mme Alizéta Ouoba analyse les communications préventives contre le VIH/SIDA

LEFASO.NET | Par Justine Bonkoungou (Stagiaire)
samedi 7 janvier 2017.

 

L’Institut panafricain d’études et de recherches sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC) de l’Université Ouaga I/Pr Joseph Ki-Zerbo a une nouvelle docteure. Il s’agit de Mme Alizéta Ouoba/Compaoré qui a soutenu ce jeudi 5 janvier 2017 sa thèse de doctorat unique sous le thème « Distorsions et dysfonctionnements dans les communications préventives contre le VIH/SIDA au Burkina Faso : perceptions et approche compréhensive des messages en milieu jeune. »

C’est sous la direction du professeur Serge Théophile Balima que Mme Alizéta Ouoba a préparé sa thèse de doctorat unique. Une thèse de 530 pages rédigée en deux tomes. Elle est partie du constat que pour relever le défi de la prévention du VIH/SIDA en milieu jeune, il faudrait une communication appropriée, les jeunes étant la catégorie sociale la plus vulnérable en matière de VIH/SIDA.

Cette thèse a donc été l’occasion pour l’impétrante d’analyser la communication dirigée à leur endroit. Comme elle le souligne, « Cette thèse a donné la parole aux jeunes pour qu’ils puissent évaluer le travail communicationnel qui a été mené à leur endroit. » Et de ces recherches, il ressort que les messages adressés aux jeunes connaissent par moment des distorsions et des dysfonctionnements dus entre autres aux porteurs des messages.

Il conviendrait donc de choisir les bons porteurs pour que le message atteigne l’objectif visé. De plus, à en croire l’impétrante, les jeunes ont développé une résistance face aux messages qu’ils reçoivent, malgré leur connaissance des risques liées à une sexualité sans protection.

Mme Ouoba préconise donc de dialoguer avec les jeunes en vue de comprendre leur motivation et envisager des actions susceptibles de les amener à changer ces comportements à risques.

Pour atteindre de meilleurs résultats dans la communication sur la prévention du VIH/SIDA, elle préconise également l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle dit en effet, avoir constaté lors de ses travaux sur le terrain, que bien que très répandues chez les jeunes, les TIC ne sont pas utilisées lors des actions de communication avec les jeunes.

« Un travail excellent, sérieux »

A l’issue de la présentation de son travail, ce fut au tour des membres du jury, présidé par le Pr Miguel De Aguilera de l’Université de Maléga en Espagne de poser des questions à l’impétrante, mais aussi de faire des remarques sur son travail.
Puis, ils se sont retirés pour délibérer. Quelques minutes d’attente et les voilà de retour pour annoncer que la thèse de Mme Ouoba est acceptée et qu’elle est désormais docteure avec la mention très honorable, la plus haute distinction du système universitaire burkinabè.

« C’est un travail excellent. C’est très sérieux, très rigoureux. J’estime non seulement la qualité du travail, mais aussi c’est une femme qui l’a fait. Ce qui montre encore une fois, la capacité de la moitié de la population, c’est– à-dire les femmes, qui contribuent aussi à la connaissance scientifique. », affirme le Pr Miguel De Aguilera. Il ajoute : « Je lui ai recommandé d’envoyer le travail aux plus importants journaux scientifiques mondiaux, parce que je crois que c’est une étude de cas qu’on doit connaitre (…) Ce travail permet de savoir comment éviter les erreurs dans la communication sur la prévention du VIH/SIDA parmi les jeunes. »

Après cette thèse, Mme Ouoba qui donne déjà des cours de travaux dirigés à l’IPERMIC, ambitionne de poursuivre une carrière d’enseignante-chercheure.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
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