Enquête parlementaire sur le foncier urbain : Le gouvernement annonce le retrait des parcellesLe 13 octobre 2016, les députés burkinabè validaient le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur le foncier urbain (1995-2015). Les élus avaient alors décidé du retrait de plus de 105 000 parcelles frauduleusement attribuées ou illégalement occupées. « Le pouvoir actuel prendra-t-il ses responsabilités même si certains de ses hommes forts étaient épinglés dans le rapport ? » Voici la grande question que se posaient la plupart des citoyens ? Eh bien, le conseil des ministres en sa séance du 28 décembre a décidé de prendre le taureau par les cornes. Extrait du compte rendu. Au regard des recommandations formulées par la commission d’enquête parlementaire sur le foncier urbain (1995-2015), le Conseil a décidé des dispositions suivantes : • « le retrait des terrains illégalement acquis, avec à la charge des sociétés de promotion immobilières concernées l’obligation de rembourser intégralement les fonds irrégulièrement perçus ; • la mise en place d’une commission interministérielle chargée de superviser les opérations d’apurement du passif du foncier urbain ; • la mise en place de commissions ad ’hoc au niveau régional qui seront chargées de superviser les travaux des commissions communales et d’arrondissements ; • la mise en place des commissions au niveau communal et d’arrondissement qui seront chargées de l’apurement du passif dans le domaine du foncier urbain ; • l’ouverture immédiate de poursuites disciplinaires à l’encontre des agents incriminés dans le rapport d’enquête parlementaire. » Soulignons que le compte rendu du conseil des ministres précise que le ministre en charge de la Justice, René Bagoro, a transmis le rapport de la Commission d’enquête parlementaire aux procureurs généraux près les Cours d’appel de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso pour les suites judiciaires éventuelles à réserver au rapport. Affaire à suivre… Lefaso.net Vos réactions (31)
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