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L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

Point de vue
lundi 19 décembre 2016.

 

Notre pays voisin va mal. Plus mal que notre Burkina, et c’est beaucoup dire. Depuis que les choses se sont gâtées à la fin du règne d’ATT (Amadou Toumani Touré), depuis qu’une bonne partie du pays a été conquise par les Touaregs et surtout par les islamistes, depuis qu’il y a eu coup d’état le 22 mars 2012.

Puis, à partir de janvier 2013, nous avons été témoins de l’intervention militaire de la France (opération Serval), de la Cédéao dont le Burkina, enfin des Nations Unies pour rétablir l’unité du pays, pour ramener la paix. Puis il y a eu élection présidentielle le 11 août 2013. Et IBK (Ibrahim Boubacar Keïta) a eu une grande majorité de plus de trois quarts des votes.
Et nous avions espéré que les choses allaient se calmer.
Que la paix et la prospérité reviendraient.
Mais loin s’en faut.

La paix insaisissable

Un premier accord de paix entre l’Etat malien et les rebelles du 18 juin 2013, l’Accord de Ouagadougou, n’a tenu que quelques mois. Il y a de nouveau eu des combats. Après leur fin, des interminables négociations, cette fois en Algérie. Finalement, l’Accord d’Alger a pu être signé en 2015 – la dernière signature côté rebelles a été posée le 20 juin, sous considérable pression internationale.
Et depuis ?

Si on dit qu’on avance à la vitesse des escargots, c’est faire tort aux escargots.
Vous vous êtes demandé(e)s, comme moi, pourquoi IBK ne fait rien pour apaiser son pays ? Pourquoi, depuis sa prise de pouvoir, il traîne de tous ses pieds ? Pourquoi, même après la signature du traité de paix durement arraché aux belliqueux de tous les côtés, ça n’avance toujours pas ?

Tergiversations

Si je ne me trompe pas, l’activité du président malien la plus remarquée de l’année 2016, c’était quand il est tombé dans les pommes lors du sommet sur l’environnement au Maroc. Ou peut-être qu’il ne s’est même pas évanoui. Il était « pris d’un malaise », un malaise « vagal » – rien de grave, à ce qu’on dit, mais ça l’a empêché de participer à la cérémonie d’ouverture de la COP22 à Marrakech le 7 novembre.
Et je crois que c’est ce qu’il sait mieux faire que toute autre chose : être absent ; tergiverser ; rien faire.
Et je n’ai rien compris : Il doit être conscient que ça va mal, qu’une bonne partie des gens du Mali sont en train de descendre aux enfers. A-t-il si peu d’ambition d’entrer en héros dans les livres d’histoire de son pays ?

Mais : que son pays s’engouffre dans le chaos, que les attaques des terroristes et autres trafiquants sont maintenant monnaie courante dans le centre du pays, et non plus seulement dans le nord, que les attaques tuent des civils et des militaires, ça ne semble pas le déranger grandement.
Et puis j’ai commencé à regarder de l’autre côté.

Vue de l’extérieur

Le Mali fait partie de ce qu’on appelle le pré-carré français. Bon, les temps changent. La France n’est plus une grande puissance, que ce soit Sarkozy ou Hollande ou Fillon, ils doivent faire ce que Merkel décide. On pourrait donc dire que le Mali est un pré-carré de l’Union Européenne ou de l’Allemagne.

Et si vous suivez ce qui se passe en Europe, alors vous avez dû remarquer que le discours se raffermit. On arrose et on cultive le sentiment des Européen(ne)s de vivre dans l’insécurité, sous une menace – menace terroriste et menace des migrant(e)s et demandeurs d’asile. L’Union Européenne se fait forteresse, s’apprête à se défendre, est en train de devenir une puissance militaire mondiale sous leadership allemand.

Les attaques islamistes de ces derniers temps à Paris, Nice, Bruxelles d’un côté, mais de l’autre côté aussi le vote pour le Brexit et puis surtout la victoire de Trump aux Etats-Unis ont été autant d’excuses pour exiger une militarisation plus poussée de cette Union Européenne lauréate du Prix Nobel de la Paix il n’y a de cela pas si longtemps que ça (2012). Et ce n’est pas seulement Angela Merkel qui s’est convertie en belliciste, l’élite politique allemande presque toute entière semble transformée en va-t-en guerre.

Serval et puis plus grand : Barkhane

Le terrorisme au Mali (comme au Burkina) n’est pas fait maison. C’est un produit d’importation qui a résulté de l’intervention de Sarkozy et Cie en Libye.
Mais c’est comme si la France n’attendait que les troubles touaregs et surtout islamistes au Mali. Il fallait ça pour qu’on demande aux ex-colons de venir en aide, pour qu’on les supplie même d’intervenir. Et c’est ce qu’ils ont fait, sans même penser à la grande crise financière qui secouait, d’après ce qu’on dit, le monde entier dont la France, et en dépensant 647 millions d’euros pour leur opération Serval jusqu’à fin 2013 (chiffres de la cour des comptes française). Ce n’est pas rien. Serval durait encore sept mois avant de passer la main à un dispositif toujours français mais beaucoup plus vaste, élargi à la sous-région, intitulé opération Barkhane, lancée le 1er août 2014 en appui aux « pays partenaires » de la bande sahélo-saharienne, le Tchad, le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso et toujours le Mali (quartier-général à N’Djamena).

Revoici donc les petits-fils de Voulet et Chanoine avec toujours la mission de civiliser, de pacifier, même si ce n’est plus de conquérir pour leur propre compte. Tous bien formés en droits humains, bien sûr (au moins tant qu’il n’y a pas de petites filles qui les séduisent).

S’il n’y avait pas le terrorisme, il faudrait l’inventer

Après la Seconde Guerre mondiale, la terre était bipolaire – et la menace « communiste » a pu justifier l’aide et la présence militaire des Américains, des Français... un peu partout. Après la disparition de l’Union Soviétique, il fallait un remplacement. Et là, le terrorisme a servi – et sert – à merveille. La guerre contre les terroristes a pris la relève de la guerre contre le communisme.

Si les terroristes ne sont pas assez forts, on les aide : l’Arabie Saoudite, grand allié des Etats-Unis (et du Burkina Faso) a subventionné Al-Qaïda à ses débuts ; l’Etat Islamique est un résultat direct des interventions anti-Assad de la coalition Arabie Saoudite-Etats-Unis-Union Européenne en Syrie ; la force des islamistes africains, en dehors peut-être de Boko Haram, est en grand partie l’effet de l’élimination de Kadhafi en 2011.

L’opération Serval a été, dit-on, un succès. Bon : elle n’a pas pu venir à bout du phénomène du terrorisme au Mali, vu les difficultés du terrain... Elle l’a endigué seulement. Mais : N’est-ce pas ce que Paris veut ? Un état des choses où il reste assez de menaces pour qu’on continue d’accueillir les français en grands sauveurs.

L’occupation n’est plus totale, la France n’a plus aucune intention de s’emparer de l’appareil administratif – on a externalisé ces coûts, comme on dit en sciences économiques, en concédant aux colonies leurs indépendances. L’occupation militaire est ponctuelle, ce sont plutôt des battlegroups, des petites unités très souples – qui peuvent venir en aide aux autorités locales, mais qui, ça va sans dire, obéissent à leurs supérieurs français ou européens.

Et le pauvre IBK dans tout ça ?

Revenons au Mali. Le Mali sert de cobaye. C’est là qu’a commencé la nouvelle vague interventionniste française en Afrique subsaharienne. C’est là que l’armée française a fait la démonstration en vrai de ses merveilleuses armes – qu’elle vend cher à l’Arabie Saoudite, aux autres pays du Golfe et à tout état intéressé.

Et le président malien dans ça ? Je crois qu’il était longtemps à la solde de François Hollande. Chargé de ne pas faire obstacle. Avec un demi-pays en déroute, il se serait basé sur quoi pour résister ? Il était chargé d’appeler au secours quand c’était opportun (pour son employeur). Et de ne surtout rien faire pour qu’une vraie paix s’installe – parce que la paix rendrait les néocolonialistes superflus.
Et maintenant Merkel prend la relève

Le 12 décembre, la ministre allemande de la défense, Ursula von der Leyen, a annoncé que l’Allemagne allait augmenter le nombre de ses soldats (sous mandat ONU) au Mali de 650 à 1.000. Bientôt, il y aura des hélicoptères de secours et même des hélicoptères de combat, pour les protéger – qui s’ajouteront aux drones de surveillance allemandes, actives depuis début novembre. Depuis quelques années déjà, l’Allemagne s’est engagée dans la formation des militaires maliens (et aussi de quelques pays voisin, dont le Burkina).

Et puis Merkel avait entrepris une tournée africaine en octobre 2016 – avec sa première escale à Bamako. Elle s’est rendue au Niger ensuite (où une nouvelle base militaire allemande va être établie), puis en Ethiopie. Après son retour, elle a reçu, chez elle à Berlin, les présidents tchadien et nigérian.

A l’avant-garde de la soumission

Et ce voyage vient de porter son premier fruit – et c’est encore le Mali qui se jette à l’eau le premier : le 11 décembre 2016, le pays a conclu un accord avec l’Union Européenne qui devrait servir d’exemple au Niger, à l’Ethiopie, au Nigeria, au Sénégal...

Le Mali promet d’aider l’Union Européenne à se défendre contre les immigré(e)s malien(ne)s illégaux, va l’aider à expulser ses citoyen(ne)s, va les accueillir à leur retour. En échange, il a eu quelques promesses de soutien économique, entre autres pour la réinsertion de celles et ceux qu’on va forcer à retourner.

Bienvenue à la forteresse – de mieux en mieux armée – européenne !
Il n’y a plus beaucoup de doutes sur qui tient les rênes.

Ouagadougou, 16 décembre 2016

Günther Lanier



Vos commentaires

  • Le 19 décembre 2016 à 20:19, par Coulibaly Junwel En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    .
    Merci Monsieur Lanier pour cette analyse très pertinente.
    Selon moi, la phrase clef de votre étude est celle-ci : "la paix rendrait les néocolonialistes superflus." aussi les actions de ces néocolons ne sont-elles jamais vraiment efficaces, surtout pas au point qu’une paix puisse s’envisager, puisque les ennemis ne sont pas clairement identifés (l’attaque du camp militaire du Groupe anti-terroristes n’a pas été revendiquée !) et il est scandaleux que tous les moyens de "protection de la paix" de nos "amis" Européens ne servent à rien ! À quoi servent les drônes ? Un groupe d’assaillants, après avoir tué douze militaires, incendient des bâtiments et aucun service de renseignement, aucun matériel d’observation ne voit cet incendie, et les assaillants repartent vers le désert malien sans risque aucun. On nage en plein délire. Voilà une protection d’une innefficacité totale !
    Il est temps que la sous-région arrête de se soumettre aux néocolonialstes et prenne son destin en main, au profit de ses peuples, au lieu "d’aider l’Union Européenne à se défendre contre les immigré(e)s malien(ne)s illégaux, et de l’aider à expulser ses citoyen(ne)s..." . Quel scandale !

    • Le 20 décembre 2016 à 19:12, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

      1. Junwel, je suis rassuré de t’entendre. Cultive davantage ton acuité intellectuelle. Des pistes de recherche :
      - une culture revolutionnaire (panafricanisme ...)
      - une grande culture religieuse et surtout spirituelle.
      L’Afrique et le Burkina ont besoin d’une nouvelle race d’intellos. Ce que beaucoup ne savent pas, c’est que notre probleme reside dans la domination de l’affectivité sur l’intellectuel. C’est le contraire qu’il faut. La preuve, un simple effet de regression statistique, en Afrique, sème des desarrois nationaux.
      2. Merci à l’auteur de cet ecrit.

  • Le 19 décembre 2016 à 20:29, par vrai En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    Arrêter d’accuser les musulmans de ce qui se passe au Nord du Mali. C’est des groupes soit disant islamistes, mais la vérité est tout autre. C’est les marionnettes à la solde des occidentaux représentés principalement par les français pour pouvoir contrôler le désert du Sahara aux fins de s’approprier les ressources. C’est la politique de créer eux-mêmes leurs propres ennemis qu’ils vont par après combattre,pour avoir le contrôle du territoire, afin de mieux organiser le pillage de leurs ressources. C’est ce qu’ils ont fait en Afghanistan,
    Irak, en Libye, la Syrie actuelle et j’en passe. Pour ceux qui auraient oublié que les occidentaux, avec en tête les Etats-Unis, se préoccupent davantage du pétrole d’une nation que de son peuple sans quoi ces tueurs d’enfants n’auraient pas, entre
    autre chose : de renverser le gouvernement laïc Irakien sous le prétexte d’y chasser Al Qu’Aïda
    (Sadam Hussein), fieffé longtemps soutenu par ses amis Américains avant que ceux-ci se rendent compte qu’il était plus fructueux de le renverser sous un prétexte aisément réfuté par toute personne qui ne soit pas totalement inculte. Renverser le gouvernement Taliban, qu’ils ont euxmêmes armés contre le gouvernement Afghan d’alors, ce qu’ils ont aussi fait avec ce pur produit made in USA qu’est Ben Laden. Al-Qu’Aïda, AQMI,
    MUJAO, ANSAR DINE, BOKO-ARAM et le reste, sont des TENTACULES nés de la politique
    action-réaction des USA. La belle preuve, hier, ils se sont servi d’Al Qu’Aïda pour avoir le contrôle du Golfe persique, et du Moyen-Orient, afin de faire mains basses sur les richesses pétrolières tout en dénaturant les vraies valeurs de l’islam. Exactement l’AUREP affirme : les 850.000 km² regorgent plusieurs grandes ressources minières tels que : le pétrole, l’or noir, le diamant, l’uranium, le fer, le gaz, la bauxite, …etc. Voilà le secret de l’occident et de la France. Laurent Louis crache cette vérité au parlement belge et vote contre le déploiement
    de l’armée à se ralier au français au nord Mali. Faites vos recherches sur ce député dans la guerre au Mali. Tout ceci savamment consigné dans leur soit disant NOUVEL ORDRE MONDIAL. Tant que vous allez vous alliés aux occidentaux avant de tout faire, vous serez toujours son instrument. De vous, il créa la rébellion qu’il arme contre le pouvoir en place et vis-versa.Après, il enverra la France pour le maintien de la paix. (Le mythe du droit de l’homme) : Le pouvoir de la France peut être utilisé pour défendre tout groupe oeuvrant pour la liberté que les illuminatis contrôlent de façon totalement libre. Elle a la fausse réputation d’être le pays de la liberté et des droits de l’homme, mais ce n’est qu’un mythe créé par les illuminatis pour donner le droit à la France d’intervenir militairement dans tous pays au nom de la liberté et de paix. Allahou alam, ce qui vient de commencer au Mali risque d’engendrer une guerre, voir la 3ème guerre mondiale dès que l’Iran se soulèvera, alors Israël profitera et fera sa démonstration spectaculaire pour le titre de 1ère puissance mondiale et après vous connaissez lasuite ? (Massyh Dajjel : faux messie). Malheureusement comme on peut le constater, les états africains tombent un à un dans ce piège et envoie des troupes pour combattre leur frère ; que dis-je ? Vas voir s’ils n’ont pas reçu des ordres sous contraint. Attendez bientôt dans le rôle que jouera la France, il va se retirer en arrière et vous laissera
    s’affronter ; que c’est dingue !

    • Le 20 décembre 2016 à 17:12, par Nabiga En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

      Ne polimiquons pas sur la réligion SVP. De toutes les façons ils sont musulmans ou pas ? Prions pour eux afin que Dieu touche leurs coeurs afin qu’ils se convertissent et faire du BIEN au lieu de passer leur temps à faire du MAL en TUANT

  • Le 19 décembre 2016 à 21:07, par Leicora En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    J’adore votre sens de l’humour et de la rhétorique , la mondialisation fait que mème dans nos familles , les problèmes n’ont plus leurs solutions dans le village mais en dehors. Je crois qu’après des faibles comme Obama qui n’a pour fait d’arme que d’avoir tué Kadafi et Holande la pépée livreur d’armes à Boko Haram , il était temps queTrump arrive. Lui au moins il n’est ami avec personne et il n’a rien contre les hommes forts. Avec Poutine ils viendront à bout du terorisme.

  • Le 20 décembre 2016 à 00:00, par sidnooma En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    Vraiment ;merci pour cette déclaration et aussi pour l’information.En ce qui concerne l’intervention en lybie qui a conduit à l’assassinat du guide lybien et aussi la propagation du terrorisme dans la sous région,l’erreur vient de nos dirigeants africains actuels égoistes et assoifés du pouvoir qui ont fait semblant d’empêcher cette intervention occidentale et après soutenir le CNT comme les occidentaux.Donc,ils n’ont qu’a subir et assumer leur responsabilité de ce chaos qui règne.
    Quant à IBK,si il doit remedier a un problème,je pense que ça serai bel et bien unir son territoire et son peuple que de nous plonger dans l’illusion.Toi,tu n’a rien foutu dans ton propre pays et tu conte aider la france a expulser tes ressortissants de son pays parce qu’ils ont émigré illégalement.ehhh !!!! voici encore un soit disant dirigeant africain qui fait la honte de ce continent.c’est bon comme çà,j’ai la rage au coeur....!

  • Le 20 décembre 2016 à 04:58, par De_La_Joie En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    Monsieur Günther Lanier, votre analyse m’amène, sous réserve de m’être trompé, à déduire que l’impérialisme va toujours régner dans la zone Ouest-Africaine, non plus sous le leadership habituel de la France mais celui de l’Union européenne. Et cela, le Mali constitue une base de départ.
    Yako, Afrik.

  • Le 20 décembre 2016 à 08:12, par GOUSSMAN En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    L’Imminent professeur Joseph KI ZERBO avait intitulé son oeuvre "A quand l’Afrique". Cette étonnante question ne se comprend que lorsqu’on a eu la chance de parcourir l’oeuvre. Mais en même temps, une malchance de lire la même oeuvre, car il est dit que "qui augmente ses connaissances augmente ses souffrances", car vous serez frustrés, bouleversés et enfin, vous allez souffrir du fait que nous ne pourrons pas faire revivre SANKARA, mais surtout que après un SANKARA il y aurait des milliers des SANKARA n’est qu’une utopie. Pourquoi sommes nous comme cela ? Cette question me hante. Enfin, osons lutter toujours et notre heure viendra.

  • Le 20 décembre 2016 à 08:14, par Ratasida En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    Jusqu’à quand, l’Afrique va continuer dans cette lancée. On a accusé les blancs de nous avoir mis en retard à cause de l’esclavage. Maintenant c’est nous même qui sommes devenus nos propres ennemis. Pendant que les pays occidentaux et asiatiques mettent tout en œuvre pour se développer, nous les africains nous mettons tout en œuvre pour nous autodétruire. À quel moment nous allons nous réveiller de notre profond sommeil et ne plus nous laisser manipuler ou diriger par qui que ce soit ?
    Vraiment quand je regarde ce qui se passe autour de mon continent j’ai mal au cœur.

  • Le 20 décembre 2016 à 09:24, par TANGA En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    Mr COULIBALY, vous avez trop parler dire quelque chose de simple et VRAIE.
    Je l’avait déjà mis à nu depuis longtemps mais personne n’avait intervenu par rapport à cela.
    SARKOSI voulait refaire la grandeur de la France et recherchait quelqu’un avec qui cavalé. (Ref : son discours avec aux Américains) ; il obtint la collaboration d’une conseillère de Hilari Clinton. Ils avaient hâte de faire bouger KADAFI pour l’or qui devait servir pour la monnaie Africaine et n’ayant pas de pieds à terre, ils promirent aux Touaregs de leur créer un pays (des Africains leur avaient soufflé de voir avec les Touaregs car l’un d’eux était responsable des services secrets de KADAFI et vivait en France).
    Ils eurent gain de cause mais durent utiliser un gendarme français pour abattre KADAFI.
    Au finish, les Touareg ce sont emparer des armes, ont eu l’aide de la France par le Qatar (les avions faisant le Qatar avec l’argent, la France avec les renseignements et autres matériels puis le Mali comme terminus ; avec couverture aide d’urgence).
    Le KADAFI tué, l’or emporté, le Mali OCCUPE, le compte est bon pour la France puis pour l’Europe ; mais voila les Touaregs ! Ces dernier ce sont alliés avec des radicaux pour se venger de la France et de l’Europe.
    Les action au Niger et au Burkina s’inscrivent dans le même chapitre car le territoire promis aux Touareg comprend des parties du Mali, Niger et du Burkina.
    That’s all

    La France a enterré le peu d’estime que les Ouest Africains avaient encore pour elle.
    La jeunesse se retourne vers d’autres partenaires.
    POUTINE, AIDES NOUS disait quelqu’un.

    tangatapsoba@yahoo.fr

  • Le 20 décembre 2016 à 10:29, par polo En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    Monsieur,
    Où en serait-on aujourd’hui si la France, BIEN SEULE, n’avait pas répondu présente entre Mopti et Bamako A LA DEMANDE du Conseil de sécurité ? Oui, je finis par dire "la Corrèze avant le Zambèze"....

  • Le 20 décembre 2016 à 12:10, par Toutdemême En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    L’économie de la guerre est l’une des plus prospères. Les risques étant proportionnels aux performances des armes, il fallait trouver de nouveaux terrains de démonstration, loin des grandes puissances. Mais où trouver des champs de tirs sinon dans les zones les plus accessibles ? Pour pouvoir créer des théâtres d’opérations il faut créer le besoin, évidemment. L’élan expansionniste étant naturel, il faut déborder du Mali, surtout que les « secouristes » y sont de plus en plus nombreux. Alors on essaie du côté du Burkina …pour voir. Armes gardées dans les magasins de crainte qu’elles ne se retournent ? En plus du malaise évident. Alors détachement exposé et humiliation ! Quelle précision de l’attaque et quelle puissance de feu ! De quelques djihadistes amateurs et légèrement armés ? Belle fable ! Les portes sont donc ouvertes : venez vous installer ! (Ah la légendaire hospitalité).Il faut le savoir, il faut anticiper…

  • Le 20 décembre 2016 à 14:31, par Tapsoba En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    J’apprécie beaucoup votre analyse pointé d’un certain humour mais je crains que cela ne me soit resté en travers de ma gorge. J’aimerai par cette petite note vous inviter à pousser beaucoup plus loin la réflexion.
    Pour ma pars, il y a longtemps que j’ai compris que le monde depuis la nuit des temps, a toujours fonctionné sous la même règle de principe : et c’est la loi du plus fort.
    Ce qui est arrivé à Kaddafi, à sankara, au mali ..., si cela n’avait pas été l’œuvre de la France ça aurait été celle des USA, de la RUSSIE ou autres chinois. Et d’ailleurs l’Afrique n’est pas la seule à subir cette loi de principe. Demandez en Amérique latine, en syrie, dans les balkans ...
    Il est temps pour nous en Afrique d’accepter les choses telles qu’elles sont en arrêtant de vouloir faire la morale au FORT du moment, pour enfin nous mettre au travail afin de trouver le moyen de nous hisser à niveau avant de pouvoir prétendre tenir tête. Tout est question de rapport de force, il n’y a pas de pitié qui tienne. Et qu’on se le dise une fois pour toute.
    Soignons intelligent et travaillons dure et peut être qu’un jour nos arrières petits fils renverseront le rapport de force et deviendront les tyrans de leur époque ...

  • Le 20 décembre 2016 à 19:13, par elnasr En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    Tout est finalement dans tout...un petit tour de magie...sous un nuage de fumée... permettant a certains de ce sucrer à tout vent...ceux bien sur ayant dîné à la table....triste de notre sort...mais tort a eux de vendre la mort...Un jour enfin un jour maître enfin soyons forts...

  • Le 20 décembre 2016 à 19:15, par Brahma En réponse à : L’énigme malienne : Une analyse politique polémique

    Voici la liste des valets locaux de l’impérialisme en Afrique :

    Les titulaires : IBK, ADO, Maquis Sale.
    Leurs assistants : Issoufou du Niger, Faure Gnasimgbé, Alpha Condé, Paul Bia, etc.

    Points communs : Tous ouest africains, francophones. Comme quoi le noir sera toujours le dindon de la farce.