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Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

LEFASO.NET | Par Jacques Théodore Balima
dimanche 18 décembre 2016.

 

Du 15 au 17 décembre 2016 s’est tenu, sous la houlette de plusieurs organisations paysannes, un atelier régional de partage d’expériences et de réflexions sur les pôles de croissance. A l’issue des travaux, les participants ont appelé les gouvernements des pays africains à abandonner les agropoles.

C’est maintenant une mode dans les pays de la sous-région. Pour booster leur développement, les gouvernements de ces pays ont mis en place les pôles de croissance dans lesquels sera promu l’agrobusiness.

Seulement, la pratique de cet agrobusiness met à mal sinon ignore l’agriculture familiale qui pour l’heure est pourvoyeuse des grands investissements. « Le choix des gouvernements conduit à promouvoir une agriculture à deux vitesses qui favorise les investissements des entreprises nationales et internationales au détriment de ceux des exploitations familiales. Pourtant, d’après la FAO, ce sont ces exploitations familiales qui réalisent au moins 80% des investissements agricoles de la sous-région et fournissent 70% des denrées alimentaires disponibles sur les marchés domestiques », ont soutenu les participants à l’atelier de Ouagadougou.

Des effets néfastes

Déjà, la création de ces pôles de croissance agricole, de l’avis des organisations paysannes, présente des effets négatifs et des risques patents pour les populations et l’environnement. Ces risques ont pour noms l’accaparement des terres par les promoteurs de l’agrobusiness, l’aggravation de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, la naissance de conflits entre agriculteurs, des effets environnementaux négatifs, etc.
Au regard des griefs portés contre l’agrobusiness, les paysans ont réaffirmé leur conviction que l’agriculture familiale doit devenir le véritable moteur de la souveraineté et sécurité alimentaire et nutritionnelle des pays de la région. Pour exprimer clairement leurs attentes, ils ont formulé des recommandations appelant les gouvernements à « renoncer au développement des pôles de croissance agricole qui favorisent l’agrobusiness au détriment de l’agriculture familiale, en particulier grâce à des exemptions fiscales, tarifaires et douanières.

Promouvoir l’autosuffisance alimentaire

Les organisations paysannes, allant plus loin, ont également demandé aux gouvernements d’accroitre les investissements publics en faveur du développement agricole, en ciblant en priorité l’agriculture familiale, les pratiques agro-écologiques et le développement de périmètres irrigués destinés aux exploitations familiales.
« Aucun pays ne s’est développé au monde sans avoir réalisé son autosuffisance alimentaire. L’histoire de la Rome antique nous enseigne que c’est réussissant à barrer la route à la provision de Rome, que ces ennemis ont provoqué sa chute. Il est maintenant temps que nos gouvernements travaillent à cela si on veut aller au développement », a plaidé Bassiaka Dao, président de la Confédération paysanne du Faso (CPF).

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 19 décembre 2016 à 04:02, par Vigil En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Il était plus que temps que vous réagissez contre cette arnaque qu’est ce soi-disant pôle de croissance ou agrobusiness, dont les seuls effets palpables dans nos contextes sont :
    -  accaparement et prise en otage des terres des paysans
    -  conflits fonciers en milieu rural
    -  destruction de l’environnement
    -  injustice sociale
    -  institutionnalisation des détournements, de la gabegie et du blanchiment d’argent au profit d’une poignée d’individus à la manœuvre dans ces structures-réceptacles des gros fonds et au profit de certains gros détourneurs cherchant des activités-leurres pour brouiller les pistes de certaines fortunes.
    Le cas de Bagré-Pôle est là pour le témoigner : cette zone est une poudrière en attente d’explosion tôt ou tard. Aucun descendant de paysan ne s’assoira tranquillement dans le désœuvrement et la misère, regarder des individus surgis de nulle part, sans mérite autre que d’avoir eu le privilège d’avoir amassé l’argent aux origines quelques fois douteuses, jouir tranquillement de la terre de leurs ancêtres. Après le pillage systématique des deniers publics, le pillage des terres est devenue la nouvelle mode de prédation ; On ne laisse vraiment plus le choix aux pauvres : Se défendre ou crever.

  • Le 19 décembre 2016 à 05:47, par Mechtilde Guirma En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Bravo chers frères paysans. En pilotant le pays vers le nouvel ordre économique mondial, par l’agro-business, le gouvernement le livre aux multinationales qui hypothèqueront les terres pour pouvoir avec des dettes insoutenables en faire mains basses. Alors vous les paysans vous devenez des étrangers, pire que des immigrants. En effet vous devenez de simples ouvriers manœuvres sous-payés. Une féodalité genre nouveau des multinationales, monarques, jouissant de votre état d’esclave genre nouveau également. À cette fin vous n’aurez pas de relève familiaux puisque d’ailleurs on vous conduit à la loi de la dénatalité et de la destruction totale des cultures africaines du fait du manque des repère familiaux. Aux mois de mai dernier, j’ai expliqué que le développement économique était soutenu par une politique économique sans éthique. Eh bien je viens de lire dans une des presses de notre pays l’interview d’un économiste international qui n’a pas mis des gans pour l’affirmer et cela en faveur de l’agro-business. Regardez ce qui ce passe avec les latifundios les fazendas et autres haciendas de l’Amérique latine.

    Vous voyez chers amis, le proverbe moagha chez nous, dit que c’est parce que l’éléphant connaît la largeur de son anus qu’il avale les noix ou noyaux des fruits. Un développement économique sans éthique commence par la destruction de la famille et des cultures. Ensuite une fois la dénatalité obtenue, on fait appel à une main d’œuvre étrangère qu’on gère tant économiquement pour la production des richesses que scientifiquement pour la manipulation des gènes aux fins d’une culture unique et la disparition des croyances religieuses.

    La balle est dans vos camps chers amis. En pratiquant une économie familiale, vous libérez de façon autonome sur place une richesse locale d’abord selon les potentialités des besoins, puis cela s’étend sur la région. Quand vous dites familiales, vous parlez aussi de solidarité. C’est cette même solidarité qui va vaincre l’incivisme et l’insécurité (en réinstallant les camps d’initiation tant pour les garçons que les filles et en les associant à des structures primaires de scolarisation dont j’en ai déjà parlé dans ce forum) et encore mieux la corruption. C’est à partir de ce moment qu’en partant de ces réalités après avoir présenté avec vos moyens si modestes qu’ils soient, vous pourrez négocier avec les multinationales qui seront mis sur fait accompli de ce que vous pouvez ou de ce que vous ne pouvez pas. Mais vous serez étonnez que dans le laps de temps, dans cette même foulée familiale, il y a des initiatives qui se développeront et des impulsions pour des créations d’emplois jusqu’alors insoupçonnées.

  • Le 19 décembre 2016 à 06:11, par sidwaya sorgho gomis En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Parfaitement d’accord avec ce point de vue sur les exploitations agricoles familiales.

    Il faut travailler à ce que les exploitations agricoles familiales se structurent en véritable entreprise familiale agricole avec des possibilités d’accès au crédit. Pour cela ces exploitations agricoles familiales ont plus besoin de formation en gestion que de formation en techniques d’exploitation. Une fois structurée en entreprise elles pourront participer au paiement des impôts aussi minimes soient- ils.

    Remarquez une chose : les exploitations agricoles familiales constituent un secteur pratiquement délaissé en ce qui concerne leur développement en tant qu’entreprise. La maison de l’entreprise depuis une quinzaine d’années qu’elle existe "exclut" de son champ d’intervention les exploitations agricoles familiales.

  • Le 19 décembre 2016 à 07:45, par Élève de maternelle En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Bizarre cette vision qui consiste à opposer l’agrobusiness à l’agriculture traditionnelle comme si les deux ne pouvaient pas coexister. A mon humble avis ce n’est pas l’agriculture traditionnelle qui pourra mettre en valeur les milliers d’hectares dans les différentes vallées et plaines aménagées , il faut des moyens et techniques qui dépassent les capacités de l’agriculture traditionnelle. L’Agriculture traditionnelle doit cependant entre améliorée par le renforcement du capital humain et l’appropriation de technologie moderne et l’organisation des paysans pour acquérir et mutualiser des machines agricoles performantes qui ne sont pas à la portée d’un seul paysan pris individuellement. En deux mots oui pour l’agrobusiness et oui pour l’agriculture familiale modernisé mais pas archaïque tel qu’il se pratique.

    • Le 19 décembre 2016 à 13:47, par juste En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

      mon type tu es hors sujet. on parle d’agriculture familiale et non traditionnelle. L’agriculture familiale peu aussi être modernisée

    • Le 19 décembre 2016 à 14:23, par Zangoté En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

      Ce n’est pas de ta faute puisqu’à la maternelle tu ne peux pas encore voir loi. Je t’explique un peu : l’agrobusiness , pour être rentable, a besoin de très grandes superficies. Si, dans ton village, vous êtes une centaine aujourd’hui à cultiver le 1/4 de vos terres, il faut savoir que dans 5 ans vous serez plus nombreux à en avoir besoin. Alors, si tu penses que vous pouvez aujourd’hui céder les 2/4 de vos terres parce que vous en avez suffisamment, tu fais erreur à moins que vous décidiez à l’unanimité de plus faire des enfants dans votre village. Malgré tout, vos repas seront envahis par des pesticides et bonjour les malformations congénitales, les AVC et les insuffisances rénales.

      En plus, encourager l’agrobusiness revient à encourager la flambée des prix des denrées de première nécessité. Or tout le monde est conscient que la vie est déjà chère et que le commerce actuel au village ressemble fort bien à du troc (si je n’ai pas cultivé du maïs, je me lève le jour du marché avec 10 plats de sorgho blanc, je peux avoir au mois 7 plats de maïs le tout à des conditions économiques acceptable !).
      Au regard du peu qui précède, il est sage de décourager fortement l’agrobusiness.

  • Le 19 décembre 2016 à 07:58, par Ivre En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Je félicite de tout point les intervenants de cette rencontre. Et cette vérité, personne ne veut la dire. Heureusement qu’elle vient de la bouche des paysans.

  • Le 19 décembre 2016 à 09:23, par Nansamda En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Félicitations à vous, dignes fils du Burkina, de l’Afrique.
    Au début et aujourd’hui je suis contre cette affaire de l’agrobusiness. Les dirigeants complices des occidentaux avaient trouvés la stratégie de voler les terres aux africains.
    Il ne suffit pas de refuser l’agrobusiness, il faut restituer les terres aux paysans.
    Vous ne trouvez pas que c’est quand même bizard que à un moment donné tous les dirigeants des pays africains se mettent a faire la promotion d’une même chose ?
    C’est comme le coton et l’or. ça ne nous rapportent rien. Sauf la destruction de l’environnement.
    Mes frères africains, nous devons mettre des leaders au devant de nos pays et non des gents qui vont gouverner par procuration.
    Réfléchissons africains, travaillons africains, mangeons africains, vivons africains.

  • Le 19 décembre 2016 à 09:24, par Le Vigilant ! En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Des organisations trop politisées, elles n’ont rien de professionnel. Toujours les mêmes. LES Traore, Dao et autres. Conférences par-ci , ateliers par-là dans les salons feutrés, voilà La triste réalité. Il y’a des sujets tres tres pertinent qui devraient vous mobiliser pour le bien de la nation toutes entières "" l’utilisation abusive des herbicides "" QUI est devenue un fléau et un problème de santé publique. Attaquez Vous à cela Messieurs les gros dealers, le peuple vous en serez reconnaissant

  • Le 19 décembre 2016 à 11:23, par paysannoir En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Chers parents producteurs et chers collègues
    La transformation de notre système de production est nécessaire si nous voulons atteindre l’autosuffisance alimentaire. le développement des agropoles ne signifient pas la suppression des exploitations familiales. Loin et très loin de là. Faut pas intoxiquer les paysans comme c’est votre habitude. Bassiaka est à ce poste depuis combien de temps ? Il ne sait pas encore qu’il est dépassé, qu’il y a des jeunes qui ont de nouvelles idées, de nouvelles manières de considérer l’agriculture comme source d’emploi. Il suffit d’un atelier pour qu’il parle comme un connaisseur, au lieu de se considérer comme un ancien combattant et laisser la place aux plus jeunes pour une alternance dynamique et ouverte au monde. Vous avez politisé tout juste pour vos intérêts. Tout doit passer par Bassiaka et ses puces qui se sucrent sur le dos des pauvres paysans. Dans toutes les régions du Burkina, on observe l’emergence de jeunes hommes d’affaires agricoles qui ont voyagé, entendu, vu et fait, mais ils ne peuvent pas partager leurs expériences à cause des anciens combattants, politiciens de l’agriculture, repus et aveuglés. Il faut de l’alternance pour que les jeunes injectent de nouvelles idées.
    Regardez au niveau des commerçants généraux. Des jeunes ont apparu et sont en train de faire respecter le Burkina en Afrique de l’Ouest et dans le monde. Pour des perdiems Bassiaka et ses puces nous tournent en rond. Bientôt nous allons créer une faitière plus actuelle, innovatrice et plus portée vers l’intérêt général. Très bientôt.

  • Le 19 décembre 2016 à 11:58, par paysannoir En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    D’accord avec le vigilant. Nous avons évoqué ce problème de l’utilisation abusive des pesticides la pollution par les mines d’or qui détruisent l’environnement à plusieurs reprises. Rien n’y fit. Au contraire certains d’entre nous sont obligés de se taire pour ne pas être "terminés" par ces politiciens de l’agriculture qui croient que l’agriculture du Burkina est leur invention. Pour des financements qui offrent du beurre pour les épinards, ils font de l’intox leur jeu favori. A Bagré qui s’est accaparé des terres ? engendré des conflits fonciers en milieu rural, détruit l’environnement, créé l’injustice sociale, institutionnalisé des détournements, de la gabegie et du blanchiment d’argent au profit d’une poignée ? C’est vous les Bassiaka et les politiciens. Ce n’est pas le système agropole qui est en cause, mais les hommes chargés de leur mise en œuvre. Bagré offre l’avantage de faire une production agricole et animale avec maitrise totale de l’eau pendant toute l’année. Mais jetez un coup d’œil sur la manière dont le Bagrépole est gérée. c’est catastrophique. Mais qui a placé les hommes, qui a défini les cahiers de charge ? Ailleurs après les aménagements, les propriétaires terriens ne sont pas dépouillés de leurs terres. Ils les louent lorsqu’ils n’ont pas les moyens et paient des impôts pour que l’état récupèrent les fonds. Lorsque ces débats étaient menés il y a plus de dix ans, Bassiaka était là ou pas ? il faut une révolution paysanne pour restructurer les choses et permettre à notre agriculture de se développer. Pour cela, il faut des nouveaux acteurs, et ce n’est pas cette clique d’affairistes et de politiciens agricoles en fin de course.

    • Le 19 décembre 2016 à 18:24, par Bouba En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

      Vous semblez vous défouler contre M. Bassiaka et pourtant jusqu’à preuve de contraire, les organisateurs de cet atelier ont des arguments solides et assez profonds. Si c’est une question de personne, à ce que je sache, la CFP est une association. Il vous appartient si vous le voulez d’y adhérer et d’influencer l’orientation par vos idées et pourquoi pas de vous investir pour la diriger si vous arrivez à convaincre les autres membres de vos compétences et de votre leadership. L’autre possibilité est de créer votre propre association car la liberté d’association est reconnue et nul n’en a le monopole. De plus, cet atelier est sous-régionale, ne se limite pas au Burikina et donc la critiques dirigées contre la personne de Bassiaka, même si elles étaient fondées, ne devraient être un alibi pour remettre en question la noblesse de la cause défendue par les conclusions de cet atelier.

  • Le 19 décembre 2016 à 12:55, par Le Burkina d’Abord En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Franchement, moi je ne partage pas cette vision réductrice de l’agriculture. L’existence de l’agriculture familiale (family farming) n’exclut pas l’évolution vers une agriculture moderne, mécanisée et de production intensive ! Mais ces grands pays qui nous nourrissent ne sont pas restés avec les petites exploitations là ! Franchement, c’est l’expression d’un manque d’ambition pour le pays et la preuve d’un pur égoïsme de la part des agriculteurs qui veulent tout ramener à eux seuls.
    La formule gagnante c’est de demander aux autorités de travailler pour le développement de l’agriculture par la mécanisation, la diffusion de semences plus productives, l’accompagnement dans les intrants, l’encadrement des producteurs, l’établissement d’unités de transformation agroalimentaire, la formation des producteurs sur les techniques commerciales, marketing et de conquête du marché international, la labellisation, etc. Mais nous dire qu’il faut arrêter le processus des agropôles comme modèle de développement agricole c’est vraiment réducteur et manquer d’ambition ! Désolé de vous déplaire mais c’est mon opinion !

    • Le 19 décembre 2016 à 16:04, par Tond Nina Poukame En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

      Je suis de ceux qui ne partagent pas la vision des animateurs de la conference. Je suis tout a fait d’accord qu’il faut proteger (propriete foncire securisee), soutenir (encadrement, acces aux credits, aux semences.ameliorees etc.), moderniser (mecanisation et autres methodes innoventes) les productions familiales, mais sans pour autant exclure la production a grande echelles et la transformation avec une valeur ajoutee que l’on entend promouvoir a travers les poles de croissance.
      A mon avis, nous devons avoir comme vision prioritaire l’autosuffisance et la securite alimentaires de notre pays et la creation de plus de richesses, d’emplois decents, etc. dans le secteur agricole au lieu de nous satisfaire de l’importation des produits alimentaires pour combler nos deficits. Avec une telle dependance, les pays producteurs peuvent a tout moment nous retirer la cueillere de la bouche lorsqu’ils rencontreront des difficulties pour satisfaire leurs propres besoins. Par ailleurs, nous ne disposons pas assez d’informations sur les conditions de production et de conservationsles des produits alimentaires importes, De plus ces produits alimentaires absorbent une grosse part de nos maigres reserves en devises. Leurs prix sont fixes par les pays producteurs alors que les rpix de nos rares produits d’exportation sont fixes par ces memes pays qui en sont les acheteurs..

  • Le 19 décembre 2016 à 13:59, par Cheikh En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    A vrai dire, nos paysans se trompent d’adversaires. L’agro-business, n’est en rien synonyme d’accaparement de terre et facteur de disparition des entreprises familiales. Au contraire, les deux se complètent, pour une agriculture plus forte et plus moderne. A quelle famille de Bagré a-t-on arraché des terres pour les remettre aux agro-businessman ? Vraiment je n’en vois pas et considère cet argument comme de l’intox pure, au profit de ceux qui l’improvisent. Partout ailleurs, ce genre d’ouverture vers l’agriculture moderne existe et devrait plutôt servir de modèle aux agriculteurs traditionnels, que de prétextes de médisance. C’est çà aussi le Burkina. Mais, tant qu’on ne s’ouvrira pas au changement, on demeurera toujours dans notre statu-quo de routine paralysante, d’excès de modestie et de manque d’ambition.

  • Le 19 décembre 2016 à 14:40, par Zangoté En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Parfaitement d’accord avec vous mes parents paysans. Voilà des gens qui méritent d’être décorés tous les ans. Eux au moins ils sont intègres et pensent à leur frères pauvres. Qui ne sait pas que M. Bassiaka DAO, s’il ne voyait uniquement que es intérêts devrait être un fervent défenseur de l’agrobusiness ? Mais qu’il se met du côté du plus démuni et ça il faut le relever. L’agrobusiness est un danger mondial ! Après avoir accaparé les terres des pauvres, il installera la famine et tous les maux connexes (vol, viol, mendicité, corruption, assassinat,...).
    Il ne faut d’ailleurs pas se limiter à l’agrobusiness. Toute la charpente de notre économie doit être repensée. Comment comprendre que quelques individus accaparent toutes nos ressources et asservissent tout le peuple ! Prenons nos prétendus hommes d’affaires : ils sont partout et dans tous les segments de notre économie jusqu’aux sociétés de nettoyages en passant par les banques. Quand même ! Vous voulez que les autres s’en sortent comment ?
    Il faut encourager le développement de petites et moyennes entreprises si nous voulons vraiment réduire la pauvreté. Et cela passe par la restauration de l’Etat gendarme. Eh oui ! L’Etat doit commencer par se retirer de toutes les conventions qui encouragent et protège le libéralisme sauvage ! Ensuite, travailler à casser les situation de monopole et de "touk guli" pour asseoir une classe moyenne compétitive. Malheureusement, ce jour n’est pas encore arrivé et ce jour n’arrivera jamais tant que nous seront gouvernés par des bourgeois préoccupés qu’ils sont à protéger leurs intérêts et avantages économiques aux détriments de ceux du peuple tout entier.. En clair, nous avons besoin d’une vraie révolution !

  • Le 19 décembre 2016 à 14:40, par paysannoir En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Ce vieux Bassiaka fait pitié. Il devient subitement un savant de l’histoire de l’Agriculture en faisant recours à des réalités moyen-ageuses, préhistoriques et inadaptées aux enjeux de ce siècle. Depuis que la FAO a été créée, vous pouvez citer un seul pays au monde, qui atteint son autosuffisance alimentaire grâce à la FAO ? C’est un machin "pour paraphraser Wade" qui vous fait croire qu’il vous aide jusqu’à ce que la nature vous sauve. Au Burkina, les financements FAO ont servi plus à enrichir les fonctionnaires qu’à aider les exploitations familiales. En distribuant des semences pourries, une tonne d’engrais pour 1000 personnes par ci et par là, des équipements qui n’ont marché que le temps de l’essai, etc. C’est ça aider les exploitations familiales Mr Dao ? Pendant que vous et les fonctionnaires de l’agriculture qui ont détourné les fonds, qui se sont transformés en agro business men pour produire et vendre des semences non certifiées, maintenant que vous êtes devenus riches, vous parlez des pauvres. les nouveaux agriculteurs que nous sommes, nous ne comptons pas sur ces genres de deals pour faire avancer notre agriculture. Nous voulons des vrais responsables capables de tracer les vraies pistes pour notre autosuffisance alimentaire et non des propagandistes plus habitués aux salles de conférence climatisées et aux tables garnies, qu’à la chaleur d’un tracteur. Plus rien ne sera comme avant et vous aurez le temps de le vérifier bientôt. Très bientôt.

  • Le 19 décembre 2016 à 17:48, par paysan En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Il faudrait que ces gens qui revendiquent la profession de producteur et qui ne connaissent pas la réalité des paysans et qui font malheureusement de la cause des agriculteurs familiaux un fonds de commerce se mettent en face des réalités et qu’ils essaient de mener des réflexions constructives. Passer le temps entre des avions de conférence en conférence sans connaitre la vie réelle des producteurs est vraiment déplorable et honteux. Toujours les mêmes slogans, les mêmes causes oubliant que les contextes et les approches sont différentes. Il est bon que ces derniers maitrisent l’approche des pôles dans le contexte du Burkina Faso. Arrêter de spéculer sur ce que vous ignorez allons vers la vraie information et ainsi nous aiderons les pauvres producteurs à sortir de leur misère.

  • Le 20 décembre 2016 à 09:40, par Fidèle En réponse à : Agriculture : Les organisations professionnelles appellent le gouvernement à renoncer aux agropoles

    Vous vous réveillez bien tardivement. Certains avaient tirés la sonnette d’alarme dès le départ mais vous les OP comme la CPF avait en son temps cautionnée l’idée d’agropole comme celle de Bagré sous l’ancien régime. Or, dès le début, on savait que les dés étaient pipés pour l’agriculture familiale. Je vous accuse de n’avoir jamais eu une vision claire pour l’avenir de l’agriculture. Vous avez cautionné l’agriculture industrielle avec la pétrochimie, les OGM, l’agriculture biologique, la modernisation de l’agriculture avec les agrobusinessmans, les agrocarburants comme la jatropha qui a fait plouf, etc. Maintenant, ne comptons pas sur la FAO qui a tout cautionné et son contraire et qui continue de le faire jusqu’à aujourd’hui ! Cuba n’a pas eu besoin de coopération pour nourrir sa population en qualité et en quantité depuis la chute du mur de Berlin (1989) sans aucune aide en pratiquant l’agroécologie depuis plus de 2 décennies et ça marche ! Mais, comme c’est le pays de l’ex dictateur Castro, on n’en parle jamais ! comme ils sont au top mondial en matière de santé publique à moindre coût, et, là, aussi on n’en parle pas mais uniquement sur le non respect des droits de l’homme alors que les américains ont déportés des soitdisants terroristes au mépris de tout droit depuis plus de 15 ans à Guantanamo situé à Cuba. Quelle ironie de l’histoire !