Retour au format normal
lefaso.net

Agriculture : Le CAPES à la recherche de l’efficience technique au profit de tous !

LEFASO.NET | Par Oumar L. Ouédraogo
dimanche 18 décembre 2016.

 

Le Centre d’analyse des politiques économiques et sociales (CAPES) a tenu le vendredi, 16 décembre 2016 à Ouagadougou, un atelier sur l’efficience technique en agriculture au Burkina Faso : état des lieux et perspectives. Cette activité, qui a réuni des participants venus de plusieurs segments du domaine, a pour objectif principal de définir des moyens à même d’orienter les politiques agricoles en faveur des populations rurales.

Le secteur agricole occupe un rang important en termes de pourcentage des populations qu’il mobilise (environ 80%) mais peine encore, malheureusement, à améliorer considérablement les conditions de vie de celles-ci. « Nous avons choisi de parler de cette technique parce qu’enfin de compte, lorsqu’on agit, chacun recherche le maximum de résultats. Or, en agriculture, la plupart du temps, nous avons des ressources qui sont en quantité limitée, des connaissances limitées, si fait que les résultats ne sont pas souvent à la hauteur des efforts fournis. C’est parce que, quelque part, l’efficience n’est pas au rendez-vous et nous avons pensé qu’il serait bon qu’on fasse des études sur des cas agricoles pour pouvoir sortir des recommandations qui puissent permettre de corriger ce qui ne va pas pour pouvoir augmenter les performances du secteur agricole », situe le directeur exécutif du CAPES, Dr Daniel Kaboré. Parlant de performance, le directeur exécutif fait observer qu’elle n’est pas liée forcement aux nouvelles techniques mais également à la façon même de faire. En d’autres termes,autant avec des anciens outils, on peut obtenir de bons résultats autant avec de nouveaux outils, on peut faire de mauvaises productions. « Ce n’est donc pas lié à la technologie. C’est dans la manière même de les combiner », souligne-t-il. C’est pourquoi a-t-il souhaité que cet atelier, au cours duquel sera présentée une étude suivie de discussions, aboutisse à des conclusions et recommandations à même d’orienter les politiques agricoles du Burkina pour le bonheur du monde rural.

Pour François Lompo, ministre de l’agriculture sous la transition, modérateur de l‘atelier, cette thématique est très importante parce que, chacun est concerné directement ou indirectement par le domaine (de l’agriculture) qui « contribue énormément à l’économie nationale, à réduire la pauvreté et surtout à améliorer les conditions de vie des populations ».

Selon le modérateur, les attentes de ce séminaire, c’est de voir les points critiques d’amélioration de l’efficience en agriculture. L’agriculture occupant une place importante parmi les secteurs de croissance de l’économie nationale, ‘’les populations doivent pouvoir, estimel’ancien ministre,vivrede l’agriculture comme tous les autres le font des ressources de leur emploi ‘’. Le constat étant fait que, malgré qu’ils sont 80% à s’adonner au secteur agricole, la pauvreté est aussi rurale. D’où la nécessité de réfléchir à comment faire pour que les technologies, les actions, prises par le gouvernement et individuellement, puissent avoir une efficience plus importante qui puisse jouer sur l’économie et sur les conditions de vie des ménages.

« Vous voyez le gaspillage que nous avons en matière d’eau, nous savons que d’ici à 2050, le Burkina va avoir des problèmes en matière d’eau. Donc, il faut que nous améliorions l’efficience de l’utilisation de l’eau, de l’utilisation des engrais, des pesticides et même des technologies que nous avons parce que, nous visons à ce que nous réduisions le gap entre ce qu’il est possible d’avoir comme rendements et ce que nous avons actuellement. Cela peut être dû au fait que nous n’avons pas de bonnes techniques qui sont appliquées au bon moment, au bon endroit ou parce que nous gaspillons de l’eau ou qu’on ne respecte pas certaines mesures, etc. C’est en jouant sur tout cela que nous pouvons améliorer l’efficience des techniques dans le domaine de l’agriculture », explique François Lompo.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 17 décembre 2016 à 23:04, par Zonon Abdoulaye En réponse à : Agriculture : Le CAPES à la recherche de l’efficience technique au profit de tous !

    Félicitations au CAPES pour cette brillante étude. L’agriculture est la clef du développement au Burkina dans le court et moyen terme. En améliorant l’efficacité dans ce domaine, on booste la croissance et on réduit considérablement la pauvreté. Si,le Gouvernement actuel veut obtenir des résultats rapides, c’est bien dans le domaine agricole. Il suffit souvent de bien peu de chose pour tout changer dans ce domaine comme par exemple l’accès au engrais ou l’acquisition d’un quelconque équipement.

  • Le 18 décembre 2016 à 07:23, par Thiombiano Boundia Alexandre En réponse à : Agriculture : Le CAPES à la recherche de l’efficience technique au profit de tous !

    Félicitations au CAPES pour cette activité. ça fait plaisir de revoir à nouveau ce centre de compétence regroupant de grands experts des questions de développement. L’agriculture burkinabè a besoin d’une transformation structurelle. Et ce n’est pas les subventions actuelles du gouvernement et les méthodes actuelles des projets agricoles qui aideront efficacement à cela vu le niveau des besoins et les possible effets des changements climatiques. Il faut exploiter les opportunités et synergies internes de nos exploitations agricoles. Et c’est en cela que la question d’efficience dans l’emploi des ressources peut contribuer à augmenter la productivité et permettre un ré-investissement pour le changement structurel dont nous avons tant besoin. Bonne suite au CAPES.