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Promouvoir le multilinguisme dans les organisations internationales : Un impératif pour la valorisation des cultures

Ceci est une contribution du Service presse de l’Ambassade du Burkina Faso en Ethiopie.
samedi 17 décembre 2016.

 

La direction de l’administration et de la gestion des ressources humaines de la Commission de l’Union africaine et la Représentation permanente de l’Organisation international de la Francophonie (OIF) à Addis-Abeba ont organisé le 13 décembre 2016, un séminaire sur les « enjeux du multilinguisme ». Ce séminaire a été présidé par l’Ambassadeur représentant permanent du Sénégal, président du groupe des ambassadeurs francophones et co-animé par d’éminentes personnalités.

L’usage de la langue française dans les organisations internationales a été adopté à Bucarest, le 26 septembre 2006, lors de la Conférence ministérielle de la Francophonie. Une résolution qui traduit l’attachement des Etats membres à la promotion de la diversité culturelle et linguistique. Dix ans après, les résultats escomptes sont loin d’être atteint selon l’OIF qui en organisant ce séminaire a voulu s’inscrire en droite ligne de cette volonté des Etats membres.

Au cours de cette session, des personnalités et responsables d’instances régionales et internationales ont partagé leurs expériences en matière de promotion du multilinguisme. Ainsi de l’Union africaine, au groupe des ambassadeurs francophones en passant par l’Institut pour l’assistance démocratique et électorale (IDEA), tous ont encouragé le multilinguisme dans leurs structures respectives. L’OIF a alors recommandé que soit prise en compte la dimension du multilinguisme lors du recrutement et du renouvellement des chefs de division et des directeurs au sein de la Commission de l’Union africaine, exigé le multilinguisme des personnels de la direction des ressources humaines chargés des procédures de recrutement. Les participants ont également émis le vœu de voir gratifier de points supplémentaires la connaissance d’une deuxième langue de travail lors de la sélection des candidats à tout poste professionnel en accord avec les fiches de poste mentionnant que la connaissance d’une deuxième langue de travail constitue un atout.

Ils ont aussi recommandé que soit favorisé le réflexe multilingue lors de la préparation de séminaires et autres conférences de l’Union africaine car reconnaissent-t-ils « la langue structure la pensée de celui ou celle qui la parle ».

Service presse Ambassade
du Burkina Faso en Ethiopie



Vos commentaires

  • Le 22 décembre 2016 à 13:55, par BAGRE En réponse à : Promouvoir le multilinguisme dans les organisations internationales : Un impératif pour la valorisation des cultures

    Je salue ces réflexions de l’UA et encourage vivement que les compétences en langues soient effectivement valorisées. ça sera un départ de changement de mentalités perverties depuis l’héritage colonial.
    Par ailleurs, pour une véritable promotion du multilinguisme, il faudrait que par ricochet les pays africains intègrent cette donne dans le recrutement des cadres de l’administration publique. Cela pourrait s’opérer aussi au niveau des collectivités territoriales. Si nous voulons promouvoir véritablement le développement sans hypocrisie, la promotion du multilinguisme me semble la voie indiquée. Intégrer le critère de maitrise de langue nationale pourrait avoir des effets bénéfiques pour le développement de nos langues et pour la valorisation de nos cultures.