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Protection et promotion de la diversité des expressions culturelles : Le Burkina à pied d’œuvre pour l’élaboration du 2ème rapport périodique

LEFASO.NET | Par Marcus Kouaman
jeudi 15 décembre 2016.

 

La Convention 2005 de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) relative à la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles a été ratifiée par le Burkina. Après la remise de son premier rapport quadriennal périodique (RQP) en 2013, une équipe a été mise en place pour tabler sur le second. Cette équipe nationale de consultation multipartite pour l’élaboration du 2ème rapport périodique du Burkina a été installée à Ouagadougou le 30 novembre 2016 par le Ministre de la Culture, Tahirou Barry.

Le Burkina Faso fait partie des rares pays africains à élaborer ce rapport. Détrompez-vous, ce n’est pas pour sanctionner, mais pour évaluer et savoir où est ce qu’on en est. Si la mise en œuvre est optimale ou minimale, afin de tirer les leçons et faire des recommandations au gouvernement pour une meilleure prise en compte. Après leur installation par le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry, les 22 experts de divers profils se sont mis au travail. Cela dans le souci du respect du canevas de l’UNESCO, mis à la disposition des Etats parties.

Ce canevas, confie Désiré Ouedraogo Coordonnateur de l’équipe nationale chargée de l’élaboration du rapport quadriennal du Burkina Faso, n’est pas simple. Selon lui, il nécessite « une collecte massive d’informations sur la culture, l’économie nationale et pas mal d’aspects ». Ce travail demande beaucoup de temps, d’où le mandat de cinq mois pour le réussir. « Le Burkina a élaboré sa politique culturelle en 2009, c’est-à-dire quatre ans après l’adoption de la convention (2005) qui a été ratifiée en 2006 », laisse-t-il entendre. C’est un avantage car cela a permis au pays des hommes intègres d’avoir le temps et de connaitre certains aspects liés au développement des entreprises et industries culturelles, à l’éducation artistique, à la coopération…

Valeria Marcollin et Francisco D’Almeida, sont les deux membres de la Banque d’expertise de la Convention de 2005 dans le domaine de la gouvernance de la culture et des politiques culturelles, qui accompagneront le processus de rédaction du rapport prévu à l’article 9 de la Convention 2005. Pour l’expert D’Almeida, la convention 2005 de l’UNESCO qui est la 7e, doit son adoption et sa ratification à l’action des pays africains qui ont milité pour cela. « Nous sommes à une époque où les questions culturelles constituent des enjeux majeurs », lance-t-il. C’est-à-dire que les gens veulent entendre de la musique de chez eux, des choses qui leur parlent.

La convention a pour but d’encourager les Etats à créer des conditions favorables, à soutenir les artistes, à favoriser le dialogue entre les différentes cultures au sein même des pays comme au plan international, donc à créer un écosystème. Pour lui, leur travail consistera à faire le bilan, « la radioscopie des lois et règlements qui ont été pris depuis le premier rapport quadriennal du Burkina en 2013 ». Afin d’identifier les défis qui restent à relever en ce qui concerne l’égalité des hommes et des femmes dans le domaine de la création artistique par exemple.

Supervisé par Dr Stanislas Bemile Meda, Secrétaire général du ministère de la Culture, des arts et du tourisme, le Comité est composé de 22 personnalités issues des administrations publiques, des organisations de la société civile culturelle, de l’univers de la recherche scientifique et d’acteurs représentant différents domaines. Ils ont jusqu’à avril 2017 pour déposer leurs conclusions.

Marcus Kouaman
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