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3e édition du Festival Ecran A ciel Ouvert : Le cinéma au service de la formation et de l’éducation des citoyens

LEFASO.NET | Par Yvette Zongo (Stagiaire)
mardi 13 décembre 2016.

 

La 3e édition du Festival Ecran A Ciel Ouvert (FECO) a refermé ses portes ce dimanche 11 décembre 2016 à Koubri. Débuté depuis le 06 décembre 2016, le festival a parcouru six communes de la ville de Ouagadougou à travers des projections de films et d’animations d’artistes. Ce sont les communes de Samba, Pabré, Komsilga, Tanghin Dassouri, Komki Ipala et Koubri qui ont été concernées par cette 3e édition. C’est sous le thème : « Cinéma, citoyenneté et Sécurité » que le festival s’est dévoilé au public.

Plus de six cent personnes de la commune de Koubri se sont mobilisées pour cette soirée de clôture de cette 3e édition. C’était dans un espace aménagé à l’air libre que les hommes, femmes et enfants, jeunes, adultes comme vieux se bousculent pour s’installer. Les chaises prévues pour l’installation des personnes sont en nombre insuffisant, celles-ci s’asseyent à même le sol pour pouvoir suivre les différentes animations. Tour à tour, l’on assiste à des prestations d’artistes du terroir, et à la projection de deux films de réalisateurs burkinabè. Il s’est agi du film « A Dieu, Belle-mère » de Yacouba NAPON alias MCZ, un film qui est réalisé en français et mooré. Le film met en exergue la relation conflictuelle qui existe entre belle- fille et belle-mère. Pour le réalisateur, le film interpelle les jeunes filles à avoir de bonnes relations avec leur belle-mère et à bien cohabiter avec la famille.

Quand au deuxième film « Papa, mon rival » de Aboubacar ZIDA alias Sidnaaba, celui-ci met également pointe le vécu de la société moaga, une société dans laquelle il y a des interdits à ne pas transgresser, faute de quoi l’on est banni de la famille. Ces deux films ont arraché des applaudissements nourris des téléspectateurs, et des cris sur certaines scènes. Au-delà des projections de film, il y a eu une remise d’attestations de reconnaissance au Lalé Naaba Tigré, président d’honneur de cette 3e édition. Une attestation qui lui permet de rester le président d’honneur du FECO à vie. « Cette distinction représente un honneur et une joie pour moi de finir ma vie dans le succès et je prie Dieu afin que Sidnaaba et ses collaborateurs finissent leur vie sans connaitre la honte », a laissé entendre le ministre du Mogho Naba.

Parlant du bilan de cet événement, le président du comité d’organisation, monsieur Charlemagne ABISSI affirme que c’est une satisfaction de voir la 3e édition du FECO s’achever dans le succès et l’atteinte des objectifs. Il a aussi ajouté que le FECO est un festival qui permet de renforcer cette magie du cinéma burkinabè et en général le cinéma africain. Par ailleurs, l’organisation d’un événement d’une telle envergure nécessite un investissement et pour monsieur ABISSI, le budget du FECO s’élève à un montant total de trente millions de FCFA. De même, a-t-il souligné, le FECO passe d’un festival biennal à un festival annuel et la participation sera désormais faite à la suite d’un dossier soumis à un comité de sélection. La 4e édition du FECO se tiendra du 28 novembre au 03 décembre 2017 prochain.

Yvette Zongo (Stagiaire)
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