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« Jeunes et gouvernance post-transition au Burkina » : Ou comment renforcer l’influence des jeunes

LEFASO.NET | Par Moussa Diallo
jeudi 15 décembre 2016.

 

Mis en œuvre par l’Institut général Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD) et la fondation internationale du parti Centre suédois, le projet « Jeunes et gouvernance post-transition au Burkina Faso » tire à sa fin. Pour faire le bilan des activités et actions menées depuis 2015 et dégager les perspectives, les deux structures ont organisé une conférence de clôture le 10 décembre 2016, à Ouagadougou. En dépit de quelques insuffisances, le bilan est globalement positif, estiment-elles.

Depuis l’insurrection populaire d’octobre 2014, le Burkina est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire.Une histoire qui se fera avec sa jeunesse qui représente une frange majoritaire la population. Selon le recensement général de la population et de l’habitat réalisé en 2006, près de 80% de la population burkinabè a moins de 35 ans et les jeunes (15 à 35 ans) représentent 34,38%.D’où la nécessité qu’ils participent à la gestion de la cité. Ce qui n’a pas toujours été le cas.

Le projet « Jeunes et gouvernance post-transition au Burkina Faso » mis en œuvre conjointement par l’Institut général Marc Garango pour la gouvernance et le développement (IGD) et la fondation internationale du parti Centre suédois s’inscrit donc dans ce cadre.« L’objet premier de ce programme, c’est d’encourager les jeunes et notamment les jeunes femmes à être plus présents dans la gestion de la société, soit à travers les partis politiques, soit à travers les organisations de la société civile, mais aussi faire un plaidoyer au niveau des décideurs à leur accorder cette place », a confié Malena Liedholm Ndounou, chargée de programme de la Fondation internationale du Parti centre suédois. Le programmeest entièrement financé par la coopération suédoise, à travers par l’agence suédoise de la coopération au développement international.

Ainsi, de 2015 à 2016, des jeunes issus des partis politiques, mais également des organisations de la société civile ont pris part à ce programme. « Nous avons travaillé avec les jeunes depuis deux ans dans le cadre de ce projet, ils ont réalisé des conférences publiques, nous avons fait un concours de slam, un concours de plaidoirie et nous espérons continuer avec eux dans ce cadre-là pour faire en sorte que ce travail que nous avons fait puisse davantage porter ses fruits », a souligné Dr Abdoul Karim Saïdou, chargé de programme de l’IGD.

Faire de la jeunesse un acteur dans la construction démocratique

La rencontre du 10 décembre visait donc à faire le bilan des activités réalisées au cours de ces deux années et surtout de dégager les perspectives pour voir les années à venir. « Il s’agit d’une réflexion sur comment accompagner la jeunesse dans sa quête de liberté, dans son combat quotidien pour un bien-être, comment faire en sorte que la jeunesse soit un acteur du développement, un acteur dans la construction démocratique », a précisé Dr Saïdou.

Ce programme a permis de sensibiliser les jeunes sur leurs droits et leurs devoirs, à travers des conférences publiques. Mieux, beaucoup d’entre eux se sont engagés à participer davantage en politique. Un élément important à consolider. Un autre point de satisfaction est sans doute le développement du réseautage entre les jeunes qui ont appris à travailler ensemble, même dans le cadre multi-partisan. « Nous pensons que c’est un résultat concret qui peut aider les jeunes à renforcer leur influence dans le système politique de façon générale », a assuré Dr Saïdou.

Pour que ces résultats soient viables, la chargée de programme de la Fondation internationale du Parti centre suédois, Malena Liedholm Ndounou, n’a pas manqué d’encourager les jeunes ayant bénéficié de ce programme à continuer leur engagement car, lance-t-elle,« vous êtes non seulement le Burkina de demain, mais aussi le Burkina d’aujourd’hui ».

Moussa Diallo
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