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Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

LEFASO.NET | Par Herman Frédéric Bassolé
mardi 13 décembre 2016.

 

Pour la commémoration du 18e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses trois compagnons, les organisations de défense de la liberté de la presse et journalistes ont tenu un sit-in silencieux de 13 minutes devant le palais de Justice, en signe de protestation contre la lenteur enregistrée dans le traitement du dossier. Pour l’occasion, elles ont remis un mémorandum au procureur du Faso près le tribunal de Grande instance de la ville Ouagadougou, Maïsa Sérémé.

Tee-shirts noirs, scotch sur la bouche, ils étaient plus d’une centaine ces jeunes, hommes et femmes venus exprimer en silence leur ras-le-bol à une justice dont l’indépendance semble être un vain mot depuis l’insurrection populaire qui a contraint Blaise Compaoré à la démission. A 15heures précises, tout le monde était assis à l’exception des journalistes venus immortaliser l’évènement. Le sit-in débute pour treize minutes d’horloge. Tout est calme. A la télé, à la radio et sur les sites d’informations, c’est aussi le black-out. Partout le message est le même « Norbert Zongo, 18 ans d’injustice. Quelle honte ! ».

Après le sit-in, l’honneur est revenu à Jean Claude Méda, président du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), de remettre le mémorandum au procureur du Faso. Cette dernière, après réception du document, a indiqué qu’après la réouverture du dossier, aucun n’effort n’a été ménagé pour interpeller et déposer les présumés coupables de « ce crime odieux ». A l’en croire, « le dossier évolue positivement ». « Notre souci c’est aussi le vôtre, c’est que l’audience soit tenue à la fin de l’instruction de ce dossier et que justice soit rendue à Norbert Zongo », a-t-elle rassuré avant de soutenir que même si le dossier connait en ce moment des hauts et des bas, la justice s’inscrit dans la dynamique de la recherche de la vérité. « Nous croyons que nous arriverons avec l’aide de tous », est-elle convaincue.

Que dit le mémorandum transmis au procureur du Faso ? En substance l’on retiendra que les organisations professionnelles refusent de cautionner cette forfaiture et sont déterminées à poursuivre le combat. Pour elles, la justice burkinabè fait honte et plus rien ne devrait justifier l’inertie des juges dans cette affaire. Pour l’heure, une question trotte dans la tête des défenseurs de la liberté de la presse. Combien de temps faudra-t-il pour que la lumière jaillisse dans ce dossier quand bien même la Cour africaine des droits de l’homme avait condamné le gouvernement burkinabè pour obstruction à la manifestation de la vérité ?

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 14 décembre 2016 à 00:34, par Simple En réponse à : Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

    Tous les juges, les mangues greffiers,avocats non murs et autres ......doivent avoir honte d ’exercer au pays des hommes integres. On a l impression que ce meutre ne leur dit absolument rien. Votre silence fait honte et vous mentez comme des politiciens

  • Le 14 décembre 2016 à 05:54, par Ka En réponse à : Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

    Sans une justice juste, une classe donnée ne pourra maintenir sa domination, et par conséquent ne sera pas en mesure d’accomplir sa tâche de développer le pays : Le dimanche 13 Décembre 1998 on découvre sur la route Léo-Sapouy-Ouagadougou, un 4x4 immobilisé brulé avec à son bords quatre passagers gisent et calcinés : Parmi eux, notre valeureux journaliste Norbert Zongo. Quelques jours avant ce 13 Décembre 1998, dans son journal, Norbert Zongo qui faisait une enquête journalistique sur l’assassinant de David Ouédraogo, le Chauffeur de François Compaoré, frère du président Blaise Compaoré, dont il posa cette question au président, ’’’que fera le Président Blaise Compaoré pour s’imposer aux intellectuels qui appréhendent les dimensions de sa dictature et le drame qu’elle représente pour notre peuple ? Une seule solution s’impose à lui : emprisonner, tuer, faire disparaître : Il n’y a pas d’autre alternative, Monsieur le président est bel est bien reparti pour la violence, qui fera bientôt de nouvelles veuves et des nouveaux orphelins par dizaines.’’’’’’ C’était comme hier, dès le 15 Décembre 1998 les élèves et le étudiants manifestent pour une justice juste devant le palais de justice comme aujourd’hui : Le MBDHP prend les Choses en main : Tout d’un coup le patron de la gendarmerie nationale Djibril Bassolé est nommé ministre délégué à la sécurité, et confirme qu’il prend les choses en mains. Malgré la bataille fondée du MBDHP et d’autres collectifs, le dossier de Norbert Zongo est étouffé jusqu’à de nos jours. Qu’on trouve le vrais commanditaire de l’assassinat de notre valeureux journaliste Norbert Zongo, car il mérite la prison à vie.

  • Le 14 décembre 2016 à 06:58, par Jahkarimo En réponse à : Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

    On y arrivera,c’est certains !Aucun dossier de crime quel qu’il soit,jamais ne dormira dans les tiroirs.Vive la democratie vive la justice !

  • Le 14 décembre 2016 à 09:16, par Sheiky En réponse à : Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

    Espérons que les gouvernants actuels prennent la mesure de la poudrière actuelle qu’est le Faso. Les mêmes cause produisent les mêmes effets et la population est plus avertie et courageuse actuellement. Je loue le calme du président RMCK. Mais j’ose espérer que sous son air calme et serein, les choses sont bien maîtrisées et qu’il a pris les dispositions pour nettoyer tout cela. L’année 2017 doit être une année de justice et de réconciliation avec le jugement dans les règles de tous les dossiers. Pas une réconciliation à la Alassane OUATTARA pour étouffer des dossiers sensibles en manageant bien l’aspect économique par une pluie de projets. Les pays ne sont pas les mêmes. Dans le cas contraire, quels que soient les milliards qui vont tomber au FASO, le régime actuel verra difficilement l’année 2018. Trop de personnes rongent leur frein et sont prêts à descendre dans la rue à la moindre étincelle.
    Il faut désamorcer tout ça avec la bonne manière et non plus par des ruses politiciennes.
    Un homme averti en faut deux d’après.
    QUE DIEU BÉNISSE NOTRE FASO.

  • Le 14 décembre 2016 à 09:50, par LIKI N’Guesse En réponse à : Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

    J’ai peur car je ne pense pas un seul instant que la lumière puisse être faite dans ces affaires de crime : Norbert Zongo, Dabo Boukary et autres. Tant que cette bande d’assassins sera toujours aux commandes, il n’y aura aucune lumière. RSS ou SSR sont là depuis 27 ans et ont travaillé avec Blaise C. à la disparition de ces vaillants fils du pays. Le régime de Blaise, c’était eux. Les tout puissants. Un d’entre eux dit qu’il avait une longue fourchette. Peut-être un long couteau aussi pour tuer. C’est eux les coupables. La preuve est qu’ils ne font rien (après Blaise) pour que justice se fasse. On est foutu.

  • Le 14 décembre 2016 à 12:08, par pangan En réponse à : Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

    De mon point de vue le juge d’instruction Wenceslas Ilboudo est un suspect sérieux à entendre dans ce dossier. Ou bien ?

  • Le 14 décembre 2016 à 12:14, par OUEDRAOGO YAMWEKRE En réponse à : Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

    Bonjour, ne pensez même pas un seul instant que la lumière sera faite sur ces crimes dans la mesure ou SIMON COMPAORE, SALIF DIALLO sont toujours aux commandes. Nous sommes mal barrés

  • Le 14 décembre 2016 à 14:02, par faber En réponse à : Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

    Chers frères et sœurs, sachons qu’en 2017 ,ce que nous appelons la justice, notre justice hélas ! va nous organiser des procès sur tous les dossiers, oui des procès on en aura, mais serons nous servis à la hauteur de notre soif de justice ? je suis sceptique !!!!! je vous prends en témoins pour ce que je viens de dire !!! dans ces différents dossiers seuls les petits poissons seront grillés, épicés et présentés aux consommateurs burkinabé.

  • Le 14 décembre 2016 à 14:12, par bagasse En réponse à : Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

    que fait maitre SANKARA là-bas honte à lui.
    Chers journalistes du public ne faites surtout pas comme Norbert ,car ils sont prêts à vous traiter comme Norbert.

  • Le 14 décembre 2016 à 15:28, par Sheiky En réponse à : Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

    Nous n’est pas foutu svp internaute LIKI N’Guesse. JKZ disait "N’Laran an sara" C’est eux qui seront foutus si le jeu continue. Un pays comme le nôtre ne peut pas se payer le luxe de cumuler de tels rancœurs, un tel niveau d’injustice et de politique politicienne. C’est trop gros et lourd pour nous. On a actuellement besoin d’actions simples, mais fortes, efficaces et portées par un leadership exemplaire. Sinon ce sera la far west au Faso. Peut être qu’ils n’ont rien à perdre dans ce jeu. Mais nous avons beaucoup à perdre et sauront réagir quand il le faudra.
    Même le fameux PNDS dont tout le monde s’en f... , à priori, ne pourra pas se mettre en oeuvre et réussir un tant soit peu dans le contexte actuel.

  • Le 14 décembre 2016 à 22:24, par sorbone En réponse à : Justice pour Norbert Zongo : Journalistes et défenseurs de la liberté observent 13 minutes de silence

    COURAGE A TOUS (OU A NOUS TOUS). JE ME RAPPELLE CE JOUR DE DÉCEMBRE 1998 OÙ NOUS ENFONCIONS LE PORTAIL DU PALAIS DE JUSTICE POUR RÉCLAMER JUSTICE POUR NORBERT ZONGO . J AVOUE ÊTRE PRIS PAR LE DÉCOURAGEMENT CAR C EST PAS LES PREUVES SCIENTIFIQUES QUI MANQUENT MAIS LA VOLONTÉ. J ATTENDS J ATTENDS J ATTENDS COMME GRAND CORPS MALADE.