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Genre et développement : Le Burkina Faso dispose de 17 nouvelles compétences

LEFASO.NET | Par Justine Bonkoungou (Stagiaire)
lundi 5 décembre 2016.

 

Ce sont 17 nouveaux spécialistes des questions de genre qui ont reçu leurs diplômes de fin de formation ce samedi 26 novembre 2016 à l’Institut pour le développement (IPD/AOS). Formés par l’Institut des Hautes études internationales et du développement(IHEID) de la Graduate Institute de Genève, ces diplômés du Certificate of Advanced Studies (CAS) sont désormais aptes à prendre en compte les questions de genre dans les actions de développement.

Après une année de cours aussi bien en e-learning, qu’en présentiel, les diplômés se sont réjoui de recevoir leur Certificate of Advanced Studies (CAS) en genre et développement. Ce diplôme fait d’eux désormais, des personnes averties des questions de genre. « C’est une formation qui nous permet d’avoir vraiment de façon approfondie une relecture et un apprentissage sur les outils de genre, les concepts et les approches d’analyse. », soutient Jean-Pierre Salambéré, représentant des diplômés.

Pendant leur formation, les apprenants, tous des professionnels, ont dans un premier temps appris les concepts et les outils fondamentaux pour comprendre et analyser les questions de Genre. Puis, la deuxième partie de leur formation a consisté en une spécialisation sur les thématiques variées que sont la Budgétisation sensible au Genre, Genre et Éducation, Genre et Développement Rural.

Ce diplôme, premier du genre dans notre pays, permet aux apprenants de mieux s’approprier les questions de Genre dans les projets et programmes de développement.

En effet, comme le souligne Jean-Pierre Salambéré, « Les inégalités de genre, c’est un défi qui impacte négativement les efforts de développement et nous pensons que ce serait dommage qu’après une telle formation, nous ne puissions pas nous engager davantage. » C’est ce qui d’ailleurs les a conduits à se constituer en réseau afin de mettre leurs compétences à disposition des organisations œuvrant dans le domaine du développement et des questions de genre.

Luther Yaméogo, directeur-pays de l’ONG Diakonia, parrain de la promotion, salue quant à lui, cette formation diplômante en matière de genre. Il se réjouit également du choix porté sur Diakonia et sur sa personne pour être parrain de la promotion. « Diakonia de par devoir et par option stratégique se devait d’accompagner cette initiative, parce que vous savez bien qu’au cœur de notre dynamique de redevabilité, d’imputabilité des acteurs et de gouvernance démocratique se situe le genre qui pour nous, est une nécessité pour l’accélération de la croissance inclusive du Burkina Faso et pour le développement de notre pays. »

Cette première session de formation du CAS Genre s’est déroulée de février 2015 à février 2016 et a connu la participation d’une cinquantaine d’étudiants de douze nationalités. Les Burkinabè au nombre de dix-sept, dont dix femmes et sept hommes, étaient issus de l’administration publique, des ONG et Coopérations, des universités et centre de recherche scientifique.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
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