Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »LEFASO.NET | Par David Demaison Nébié Correspondant dans la Boucle du Mouhoun
jeudi 1er décembre 2016.Anatole Dao est né en 1948 à Solenzo, dans la province des Banwa.En 1955, il est envoyé à l’école primaire dudit village, comme tous les jeunes garçons venus des villages voisins. En 1961, il est admis au lycée Ouézzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso. En classe de seconde, en 1965, il devient enseignant. Son premier poste est Boromo. En 1997, Anatole Dao est nommé Préfet à Bogandé dans la région de la Gnagna, puis à Dano, dans la Région du Sud-ouest, où il prend sa retraite, en 2003. Il a aussi été membre de la délégation spéciale de la Mairie de Solenzo dans la commission du développement communal et du foncier. Depuis 1994, Anatole Dao est responsable coutumier de Solenzo. L’âge avancé et une maladie des nerfs obligent cette véritable bibliothèque à marcher avec une béquille. Anatole Dao a fait partie du groupe des rédacteurs de l’Institut Pédagogique du Burkina (IPB) pour l’élaboration des matériels didactiques adaptés à la réalité burkinabè, dont, entre autres, les livres de lecture pour les 5ème et 6ème années de l’école primaire. Grâce à l’effort de ces rédacteurs, le Ministère de l’enseignement de base et de l’alphabétisation de masse pouvait ainsi disposer d’une véritable banque de données de textes pour des manuels scolaires. Cela est arrivé suite à un concours organisé par le Ministère de l’enseignement de base et de l’alphabétisation de masse, pour collecter des textes de lecture. Ce qui a permis d’associer directement les enseignants sur le terrain à la réalisation des manuels des classes de 5e et 6e année et, d’en faire ainsi une œuvre collective. Après ce concours, Anatole Dao, est lauréat du 1er prix et intègre le groupe des rédacteurs de l’Institut Pédagogique du Burkina en 1992, avec ses textes personnels tels que La danse du Djembé, Le parc d’Arly, Les artisans de Farakan, Un incendie de forêt, Le battage du fonio, Les songes d’un singe, entre autres œuvres. Il a aussi participé à plusieurs élaborations de textes en groupes d’auteurs de l’IPB. « J’ai été lauréat de ce concours. Mon enveloppe de 500.000F.CFA s’est transformée en une enveloppe de 165.000F. C’est ce que j’ai perçu. Pour les droits d’auteur, je n’en bénéficie pas. Nous, les auteurs de l’œuvre pédagogique « Lire au Burkina » des classes de 5e et 6e années, depuis notre participation à l’élaboration de ces manuels, notre ministère nous a oubliés. Il ne sait pas ce que nous devenons et, c’est déplorable ! Entre nous auteurs, nous nous sommes perdu de vue. Je ne sais pas ce que deviennent Barry Micheline, Sanon Bernadette, Tapsoba Judith, Traoré Ambou, Diallo Yamba, S. Benoît Ouédraogo, Oula Sanogo, Gnissa Ganou, Norbert Zoungrana, Laurent C. Kambou, F. Fréderic Thiombiana, Etienne Bazié. Je sais que B. Jérôme n’est plus », raconte Anatole Dao avec amertume. Il semble déjà se faire à l’idée que ce passé est à jamais révolu. Dans ses nouveaux habits de responsable coutumier, Anatole Dao a d’autres objectifs : « vous savez bien qu’à Solenzo, il y a trop de problèmes, surtout entre communautés. Le défi de nous le conseil coutumier, est la solidarité entre les communautés qui actuellement ne parviennent pas à regarder dans la même direction. Des bisbilles récurrentes entre communautés ont mis le développement de notre commune en retard. Pour cela, nous coutumiers nous voulons travailler à resserrer les liens d’union, d’unicité, de solidarité et d’entente entre les différentes communautés qui ont été malheureusement instrumentalisées par certaines personnes depuis des années. Nous voulons la cohabitation pacifique avec l’ensemble des communautés pour pouvoir bâtir notre commune. Ce n’est que par le dialogue que nous pouvons arriver à trouver le juste milieu pour le bien-être de notre commune. » David Demaison Nébié |
Vos commentaires
1. Le 1er décembre 2016 à 18:41, par vérité no1 En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Tous mes encouragements au vieux Dao !
Incroyable, ils ont détourné l’argent du vieux et il n’a même pas eu la moitié !
On doit enquêter sur cette affaire et celui où celle qui est derrière ça doit répondre devant les juridictions compétentes ! On ne doit pas laisser passer !
Les amis, c’est ça mon Faso, tu travailles et quelqu’un empoche ton argent ! Basta mille fois !!!!! Merde mille fois !!!!!!
Le 2 décembre 2016 à 08:46, par Quid En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Tristd, Mr DAO a travaillé pour le roi de Prusse...
2. Le 1er décembre 2016 à 18:48, par "LE VIEUX" En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
CHAPEAU BAS A FASONET POUR CE TRAVAIL. TANT QUE LE BURKINA NE RECONNAITRA PAS LE TRAVAIL DE CES VALEUREUX FILS, IL NOUS SERA TRES DIFFICILE D’ATTEINDRE LE PROGRES PCQ BON DIEU NOUS SANCTIONNERA A LA HAUTEUR DE NOTRE NEGLIGENCE ASSASSINE.
3. Le 1er décembre 2016 à 18:49, par vérité no1 En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Le vieux, il faut faire des incantations et celui qui a détourné l’argent là va faire tonneau dans sa vielle mercedes " la guerre est finie " ! Bande de réactionnaire-vampires !!!!!!!! Ma tention est montée !
4. Le 1er décembre 2016 à 19:19, par ghislain En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
bonjour revoir le nom de la maladie c’est l’arthrose et c’est les nerfs ???
5. Le 1er décembre 2016 à 21:56, par Elmagnifico En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Quand un Etat ou un groupuscule d’agents de l’Etat choisissent d’oublier consciemment ceux qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à écrire les belles pages de l’histoire ils ne peuvent qu’attirer à eux la désapprobation totale de la nature et la malédiction ! Disons-le tout net et tout de suite, c’est vilain ! De grace, faites quelque chose pour le vieux DAO !
6. Le 1er décembre 2016 à 22:30, par benito En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
je revois ce monsieur qui fut enseignant dans mon village a seguenega. j etais au ce1 en 1970 et il tenait la classe de cm2 a l epoque. c etait un grand footballeur dans l equipe departemental. depuis je l ai perdu de vue. courage maitre.
7. Le 1er décembre 2016 à 22:34, par Ascete En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Soubhanallah !
500000f cfa et pas la moitié...
Toujours les écrivains qui sont les plus oubliés
8. Le 1er décembre 2016 à 22:50, par nima En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Je vous tire mon chapeau Monsieur Anatole Dao et collegues. Vous avez recu que 165000 comme remuneration monetaire mais votre l’impacte de vos oeuvres dans le monde educatif du Burkina Faso vallent plus que des millions....Bravo encore a vous !
9. Le 2 décembre 2016 à 06:29, par Alex En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
A-t-il enseigné à Bobo ? Il y a un Dao qui a enseigné à Bobo dans les années fin 80 et 90. Si ce n’est pas lui, c’est son frère. C’est la même famille ce qui est sûr. À force de les appeler Dao, on ne se rappelle pas de prénoms. tous mes hommages
Le 2 décembre 2016 à 08:32, par Elie En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Je pense qu’il peut s’agir du même Dao Anatole puisqu’il a effectivement enseigné à Bobo à Tounouma garçon si je ne me trompe pas.
Le 2 décembre 2016 à 15:19, par Alex En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Excusez-moi je pense que je me suis trompé . Celui dont je voulais parler est FAO. Il y a seulement une lettre de différence !
10. Le 2 décembre 2016 à 07:21, par le tchentigui En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
je voudrais faire un vibrant hommage à ce Monsieur que j’aurai souhaité un jour rencontré pour lui traduire toute mon admiration.en rappel, lorsque j’ai rencontré à Bobo-Dioulasso Madame Bernadette SANON/DAO pour la première fois je lui ai avoué ce que m’inspirait la lecture de ses textes qui ont fait l’objet de certains enseignements dans les livres de lecture quand nous étions à l’école primaire. c’est dire que ces auteurs cités dans cet article par M. DAO ont participé tout comme lui à la formation et la maturation d’une certaine élite de ce Burkina à travers la qualité et l’originalité de leurs textes qui nous ont séduits édités par l’Institut Pédagogique du Burkina.
je voudrais tout simplement interpeller le MENA, le MCAT et tous les hommes des arts, de la presse et des lettres à soutenir ces auteurs qui sont entrain de croupir sous le poids de l’injustice, à les réhabiliter dans leurs droits même si aujourd’hui certains vivent dans l’anonymat.
Hommage à ces braves karsamba, que justice leur soit rendue, chapeau bas à Lefaso.net !
11. Le 2 décembre 2016 à 08:09, par juste En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
je propose qu’on reverse le dossier du valeureux Anatole DAO dans les travaux du HCRUN. La nation lui doit justice et dédommagement
12. Le 2 décembre 2016 à 08:28, par Elie En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Mon grand frère et ami DAO. Je l’ai connu à Toussiana en 1986 où il était le directeur de l’école centre. On s’est retrouvé chez lui à Solenzo en 1996. Un monsieur au grand cœur. Que Dieu lui donne la santé et une longue vie.
13. Le 2 décembre 2016 à 09:07, par patarbtalé En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
merci monsieur Dao pour ce que vous aviez fait pour votre pays et continuer de faire. c’est dans l’ombre que beaucoup de personnes comme vous font que ce pays reste toujours debout. Dieu seul sait vous remercier bien que le merci ne se mange pas comme disent les jeunes d’aujourd’hui. si c’est à vérifier, c’est peut être un de vos ancien élèves qui vous a ainsi triché : moi je vous souhaite beaucoup de santé car avec l’arthrose c’est pas facile et, de la réussite à votre progéniture ; le plus important à mes yeux.
14. Le 2 décembre 2016 à 09:07, par le citoyen En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
c’est les 50% du commandement comme chez les militaires
15. Le 2 décembre 2016 à 09:17, par A Yaana En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
C’est le fort des autorités burkinabés !!! Lorsqu’ils finissent de t’ utiliser, ils te jettent comme la femme jette son vania après utilisation !
16. Le 2 décembre 2016 à 09:45, par RSMASD En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
C’était les RSS et leur Blaise qui étaient au pouvoir quand on détournait l’argent du vieux.On doit leur demander des comptes pour ça.
Le 2 décembre 2016 à 19:41, par vérité no1 En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Je ne pense pas que ça soit les RSS ou Blaise, toi aussi, c’est pour manger attieké ? C’est sûrement un gourou planqué au ministère de l’enseignement de Base en son temps !!!!!!!!!
17. Le 2 décembre 2016 à 12:04, par Tein-tiibo En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Et puis on dit souvent que la mort de X a été bizzard.
On ne peut pas brimer les pauvres jusqu’à ce point et vivre tranquillement. La nature ne laisse pas faire.
Mon brave, prenez votre mal en patience ; le tout puissant est vivant de par lui même.
Il veillera à ce que justice soit faite.
18. Le 2 décembre 2016 à 12:15, par Bintoa En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Merci le Fasonet. Mes félicitations et encouragements à ce Mr. J ai toujours dit que ça devrait être l infirmier et l enseignant qui devraient être les mieux traités. S il n y a pas la santé on ne peut travailler, s il n y avait pas l école, pas de président, 1er ministre, ministres, etc... Tous ces gens sont ingrats. Mon père était des grandes endémies. Il nous quittait durant 3mois pour faire des tournées dans le pays pour détecter les malades et les soigner. Quand il est tombé malade, aucun secours, il payait ses médicaments comme tout le monde ! Mon frère et mon oncle enseignants, zéro aide ! Le Faso comme Mr Dao à cité les noms de ses collègues, aidez à retrouver pour former une association. Merci
19. Le 2 décembre 2016 à 13:09, par Patmos En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
EH oui Notre DAO !
Le BURKINA FASO ne vous oubliera jamais pour tous vos efforts pour faire lire ses enfants.
Je voudrais surtout encourager ici notre maman a continuer à bien prendre soin de notre papa.
DIEU vous le rendra au centuple.
AMEN !!!
20. Le 2 décembre 2016 à 14:34, par KOTI En réponse à : Anatole Dao, Rédacteur de l’Institut Pédagogique du Burkina à la retraite : « J’ai perçu 165.000 FCFA, au lieu de 500.000F, pour mes œuvres. »
Mr Anatole comme nous l’appelons, a servi dans notre village (25kms de BOBO) dans les années 75. Grand pédagogue, Mr Anatole ne frappait pas comme il était courant à l’époque dans notre pays. Il avait sa manière à lui par le verbe pour vous faire comprendre les choses et nous nous aimions cela. Outre l’enseignement, Mr Anatole savait réparer les postes Radio si bien que jusqu’à son départ du village ; nos parents n’amenaient plus les postes radio à Bobo pour réparer. Même parti, certains villageois préféraient traverser Bobo pour le rejoindre à Farakoba/matroukou, point à l’opposé du notre pour faire réparer les appareils défectueux.
Le trio (Mr Anatole, le regretté Mr B. Jérôme dont il parle et Mr Césaire) formait une équipe de haut niveau que notre école a eu la chance d’avoir en même temps.
Il semblerait même qu’il a été un camarade de classe et grand ami d’un des grands dirigeants de ce pays.
Bref ! Mr Anatole, meilleure santé à vous.
Puisse Dieu permettre de fêter un anniversaire de notre école ; vous au milieu de nous et des villageois qui ont gardé des souvenirs intacts de vos années de service chez nous.