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Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

LEFASO.NET | Par Youmali Koanari (stagiaire)
mercredi 28 décembre 2016.

 

La Coordination des comités de défense et de l’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de l’ex arrondissement de Sigh-noghin a tenu une conférence de presse le mercredi 28 décembre 2016, pour informer l’opinion publique de la plate-forme revendicative des personnes affectées par le projet de construction de l’échangeur du nord.

L’un des grands chantiers en cours dans la capitale burkinabè reste sans doute l’échangeur du nord, qui doit désengorger l’ex-arrondissement de Sigh-noghin. La construction de cette infrastructure qui promet d’être un joyau architectural et d’une grande utilité, n’est certainement pas sans conséquence pour les riverains. Ces derniers jugent que l’étude de faisabilité du projet manque de sérieux. En effet ils dénoncent les insuffisances de l’étude d’impact environnemental et social du projet. Pour eux les maraichers n’ont pas été impliqués dans l’élaboration du plan d’indemnisation et de réinstallation de l’étude de faisabilité, les commerçants déguerpis aux abords des voies n’ont pas été dédommagés, les riverains subissent des nuisances liées aux voies de désengorgements mal faites et insuffisantes et des établissements d’enseignement secondaire se sont vu privés de leur terrain de sport.

Regroupés autour du CDAIP de l’ex arrondissement de Sigh-noghin, les riverains ont élaboré une plate-forme revendicative minimale commune faisant état des lieux de leurs exigences. Elle se résume en quatre points essentiels que sont le dédommagement conséquent des maraichers, le bitumage de la voie de déviation partant de l’immeuble Kafando jusqu’au terrain Miramar, l’aménagement d’un terrain de sport pour les élèves et les organisations sportives et le dédommagement des tabliers et des petits commerçants déguerpis.

Selon Zemba Ernest, coordonnateur du CDAIP, la société SOGEA SATOM et le bureau d’étude AGEIM proposent aux maraichers la somme de 300 francs CFA par mètre carré alors que selon la spéculation actuelle le mètre carré vaut 2200 francs CFA. Aussi les puits et les arbres n’ont pas été pris en compte dans les propositions de dédommagement. Le CDAIP de l’ex arrondissement de Sig-nonghin propose deux plans dédommagement des maraichers pour la perte de leur production. La première option propose une compensation et une réinstallation des maraichers, avec une compensation des pertes de production de 2200 francs CFA par mètre carré pour la période de trois ans et l’aménagement d’un site de réinstallation des producteurs.

La seconde option est un dédommagement sans réinstallation avec compensation des pertes de production pour les producteurs n’ayant pas 56 ans (âge de la retraite des producteurs selon l’ONU) à hauteur de 2200 francs CFA par mètre carré pour une période de « 56 ans - l’âge du producteur + 10 ans » (pour prendre en compte la période de vie après la retraite), et une compensation des pertes de production pour les producteurs ayant plus de 56 ans à hauteur de 2200 francs par mètre carré pour une période de 11 ans .

Pour les riverains le bitumage de la voie de déviation allant de l’immeuble Kafando au terrain MIRAMAR peut éviter la poussière causant de nombreuses maladies que l’arrosage quotidien n’arrive pas à éviter.
Pour les petits commerçants un dédommagement de 100 000F FCA par acteur recensé et un appui de la mairie pour leur réinstallation est demandé.
Quant aux biens notamment les arbres et les puits, les maraichers veulent un dédommagement à hauteur de 300 000 francs par puits et de tous les arbres appartenant aux maraichers conformément à la grille du ministère en charge de l’environnement.

Zemba Ernest affirme que « cette démarche permettra d’aplanir les divergences et rassurer tous les acteurs impliqués ». Les maraichers seraient organisés en groupements et détiendraient les attestations de propriété foncière de leur terrain d’exploitation. Il poursuit précisant avoir entamé les démarches de négociation avec les acteurs impliqués notamment la mairie, le MATDSI, le bureau d’études AGEIM SOGEA SATOM. Mais, regrette-t-il, ils font la sourde oreille face à nos préoccupations.

Youmali Koanari (stagiaire)
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 29 décembre 2016 à 00:11, par zwwa En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    la route la vos enfan von en beneficier, une generation se sacrifie pr ls autre chz ns cs l contraire on ve tt la maina et on passe ls dette au generation future.... cs pas ainsi que les grande nation se sont developees ds......

  • Le 29 décembre 2016 à 03:50, par Élève de maternelle En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    J’ai le sentiment que le Burkina est devenu un nouveau farwest ou la surenchère de revendication a remplacer le colt du temps des cow-boys. On dirait que l’insurrection était une battue et le Faso de l’après insurrection le gibier abattu qu’il faut dépecer ; chacun aiguise son couteau et veut couper le plus gros morceau avant qu’il ne reste que des os. Comme le journal l’observateur qui a été contraint de changer de nom au temps de la révolution, il faudra pour coller au nouveau paradigme, qu’on ajoute le suffixe PALGA pour s’appeler Burkina Faso Palga le pays où tous les droits sont permis au citoyen et aucun devoir reconnu. Le pays qui veut se développer sans un sacrifice ni la sueur de ses fils.

  • Le 29 décembre 2016 à 05:56, par walib En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    Félicitation aux initiateurs
    on souffre trop pour la voie
    indemniser bien les maraichers ; c’est leurs droits

  • Le 29 décembre 2016 à 07:47, par mytibketa En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    Le burkina est devenu un champ de revendications tout azimut.Les gens ignorent non seulement la loi sur le foncier mais n’importe quel gus pense que l’espace est impersonnel jusqu’à ce que quelqu’un l’occupe. L’exemple de cette indiscipline c’est la route cyclable qui longe la route de Ouahigouya. Et quand on parle on vous dit que c’est pour chercher à manger.Si jamais on doit satisfaire n’importe qui que l’on vende l’échangeur et que l’on fasse un rang de 16 millions de personnes pour que chacun reçoive sa part. Et que toute personne qui va emprunter cette voie paie et à l’entrée et à la sortie.

  • Le 29 décembre 2016 à 08:01, par option En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    Pour ceux qui souffrent de la voie, c’est bien simple : vendez vos parcelles et déménagez un peu plus loin, dans une zone sans voies. Pour les maraîchers, la revendication aurait été juste si effectivement ils avaient acquis ces terrains en bonne et due forme, terrains qui étaient devenus leur propriété : ce qui n’est malheureusement pas le cas. Les gens aujourd’hui sont égoïstes, nombrilistes. On fait comme si on n’allait pas être les premiers à profiter de ces voies. Les nuisances sonores et autres incommodités pour les riverains, c’est chose normale. On ne fait pas des omelettes sans casser des oeufs

  • Le 29 décembre 2016 à 10:21, par NIGNAN En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    Vraiment c’est dommage. On ne peut espérer un développement sans changement de mentalité. Écoutez, les maraîchers et les petits commerçants n’ont pas été installés par la société ni par l’état. Pour rendre notre ville belle, une circulation fluide avec des voies assez larges qui sécurisent nos vies doit on dédommager les commerçants des abords, des maraîchers ! soyons sérieux. Ne soyez pas égoïste ! on ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs. D’accord pour le bitumage des déviations pour préserver la santé des riverains

  • Le 29 décembre 2016 à 10:29, par KALI FA En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    Ils ont raison,
    voici que les députés ont reçu chacun un million et on essaie d’expliquer leur dû.
    L’état doit solutionner les problèmes pour faire avancer le pays et non pour créer d’autres problèmes.
    Imaginer le préjudice, ceux là dont les activités marchaient à cause du milieu, et devront se déplacer pour continuer leurs activités ; les clients ne se récupèrent pas automatiquement

  • Le 29 décembre 2016 à 11:49, par VP En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    Voyez,les gens sont mauvais.Comment voulez vous demander à quelqu’un de vous prendre sans vous toucher.Ces plaintifs seront les premiers à bénéficier de la construction de cet échangeurs car ils augmenteront les prix de leurs parcelles parce que c’est face au goudron ou non loin de l’échangeur.Pour les cas des étalagistes qui se sont installés aux abords des voies,vous n’aurez aucun copec sous formes d’indenmisation,les textes sont assez clairs.Laissez les gens...

  • Le 29 décembre 2016 à 12:45, par woooooh En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    Avec quel droit les tabliers avaient occupé la place publique pour exercer ? Qu’on fasse pardon avec les revendications

  • Le 29 décembre 2016 à 14:46, par jan jan En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    C’est gens de l’informels pensent qu’ils ont des droits or ils sont illégaux. Ils viennent un bon matin occuper illégalement les trottoires et chaussées, s’incrustent pour de bon et pensent qu’ils ont des droits. Allez revendiquer où vous voulez. Avant assurez vous d’avoir les papiers en règles pour votre occupation. Bande de zèbres.

  • Le 29 décembre 2016 à 16:12, par Amadoum En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    Voici une opportunite pour les dirigeants d’envoyer un message clair aux gens qui occupent les espaces sans autorisation : 1) rencontrez les membres de la CDAIP, ecoutez les et avant de vous separer, exigez de chacun des pleignants de montrer son permis d’occupation des lieux et des documents relatifs a leurs investissements. Et surtout, qu’on leur donne une date inamovible.et non negociable pour produire les pieces. Et gare a ceux qui auront recours a de faux documents ou leurs complices ; 2) tenez une discussion franche et honnete avec le restant et indemnisez les. Que les membres de la CDAIP aussi veuillent a utiliser de la franchise et de l’honnetete dans les negociations

    Malgre la situation nationale tendue et difficile, ayons quelque fois la capacite de nous mettre a la place de l’autre. C’est toujours possible de trouver un terrain d’entente, s’il y a franchise, honnetete et bonne foi, de part et d’autre.

    Bonne chance !

    Chers compatriotes, bonne et heureuse Annee 2017 !.

  • Le 29 décembre 2016 à 18:23, par oh lala En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    Ridicule ! si j’ai 1ha là bas et que j’ai 35 ans ça veut dire qu’on doit me dédommager à hauteur de 2 200x10 000(56-35+10)= 682 000 000 FCFA.
    Et avec ça vous voulez qu’on vous prennent au sérieux.
    Avec 10 personnes comme ça je suppose que le projet est à annuler.
    Vous raisonné comme si c’est la loto avec assurance de gagner à tous les coup.
    Des fainéant ! vous faites honte à la patrie.
    Heureusement que c’est un journaliste stagiaire qui publie cet article.

  • Le 29 décembre 2016 à 19:30, par KOBINABA En réponse à : Échangeur du Nord : les personnes affectées revendiquent une indemnisation juste

    C est bien fait pour le gouvernement de laches.N importe quel energumene se leve que si on ne lui donne ca il va durcir le ton.on est ou la !!!C est gens exploitent le barrage realise par l Etat sans payer un copec et ils pretendent aujourd hui avoir des dedommagement.Vous allez quitter le coin pian.Et gare a celui qui va donner un franc a ces escrocs. Et quand la route va finir vous l emprunter ou pas ?