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Grève du SYNTSHA : Orodara à l’heure du bilan

LEFASO.NET | Par Nazaire KONATE
jeudi 24 novembre 2016.

 

A l’appel de leur syndicat, les agents de santé ont abandonné les centres de santé depuis le 22 Novembre 2016. Ceux du district sanitaire de Orodara ne sont pas en reste. Ainsi, du CSPS urbain au CMA de Orodara en passant par le CSPS central, point d’agent de santé. Tous ont déserté les bureaux et salles de soin pour se retrouver au piquet de grève.

Selon Abdoulaye SABO, militant du Syndicat des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA), section Kénédougou, cette grève n’est pas dirigée contre la population mais dans l’optique de refuser d’être complice de certains maux qui minent le domaine de la santé qui durent depuis longtemps. Pour ce faire, le gouvernement doit prendre ses responsabilités car la population ignore les conditions dans lesquelles les agents de santé travaillent, les accusant souvent à tord, pourtant ils ne travaillent qu’avec les moyens qui leur sont donnés.

A travers cette grève, les agents de santé demandent entre autres le traitement diligent et approprié de la plate-forme revendicative minimale issue du 13ème Congrès du syndicat, l’amélioration effective des conditions de travail, le renforcement des équipes de travail, l’amélioration des conditions de formation à tous les niveaux, l’octroi et l’augmentation des bourses de formation, le rehaussement des salaires, la disponibilité du médicament et des consommables.

Pour Antoine SAMBO, Secrétaire Général du Syndicat des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale, section Kénédougou, toutes les formations sanitaires de la province ont suivi le mot d’ordre de grève, toute chose qui dénote que les travailleurs de la santé sont sur la bonne voie pour résoudre leur problème et avoir de bonnes conditions de travail. Pour lui, le mot d’ordre du SYNTSHA ne devait pas conduire à la fermeture des centres de santé car il y a environ treize syndicats dans le domaine et tous ne sont pas signataires de la plate forme du SYNTSHA.

Au regard de la situation, c’est le seul centre de santé privé, le cabinet de soin Orodara Siriki qui est le seul espoir de la population. Au regard de ses moyens limités (seulement six lits) ce cabinet de soin peine à faire face à la demande. Selon son premier responsable Issaka KOUANDA, depuis le 22 Novembre, il a enregistré environ six cents (600) patients avec malheureusement cinq (05) cas de décès (04 enfants et 01 adulte).

Vivement que les protagonistes de cette crise fument enfin le calumet de la paix pour le bonheur des populations du Burkina Faso.

Orodara, Nazaire KONATE
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