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Incivisme en circulation : La problématique portée à l’écran

LEFASO.NET | Par Tiga Cheick Sawadogo
mercredi 23 novembre 2016.

 

« Un combat contre l’incivisme », c’est le titre du film du jeune réalisateur Daouda Zallé. Par cette œuvre qui traite de l’incivisme en circulation, le réalisateur braque sa caméra sur un sujet d’actualité. C’est à l’espace culturel Gambidi à Ouagadougou que le ‘’combat’’ a été présenté au public le 17 novembre 2016.

Un usager qui renverse un policier en poste après avoir ‘’grillé’’ un feu. Des citoyens qui font du rallye en plein centre-ville à des heures de pointe. Le non-respect du code de la route est devenu presque banal ; d’ailleurs combien d’usagers le connaissent ?

La circulation à Ouagadougou est presqu’un parcours de combattant, et il n’est pas exagéré de dire que c’est un miracle que de sortir de chez soi le matin et revenir le soir, sans accros.

C’est cette problématique qui a inspiré Daouda Zallé. Dans un style documentaire reportage, il donne la parole à des activistes qui participent à la régulation de la circulation, à des leaders d’opinion ou à des victimes d’actes d’incivisme en circulation. Pour certains d’entre eux, la sensibilisation n’a que trop duré, il faut maintenant ‘’taper’’ fort contre les contrevenants au code de la route.

En 30 minutes, l’auteur fait voyager le cinéphile dans quelques artères de la ville, il peut y voir des comportements répréhensibles auxquels lui-même s’y adonne souvent.

« La méconnaissance du code de la route, les mauvaises habitudes des usagers sont entre autres cause de l’incivisme(…), il y a beaucoup de gens qui ne savent même pas lire les panneaux », note le réalisateur pour qui l’objectif de ce film est de susciter une prise de conscience collective sur le phénomène.

« Un combat contre l’incivisme » est donc une interpellation civique de Daouda Zallé. Actrice de premier plan dans la lutte contre l’incivisme en circulation, la police a été invitée à assister à la projection qui a été suivie de discussion avec le public. « Les feux tricolores sont là pour représenter la police. Il suffit que les usagers les respectent pour que la population vive à l’aise » notera l’assistant de police Moussa Badolo.

Toujours en finition, le film a été nourri par les observations et critiques des cinéphiles. Et de l’avis du réalisateur, cela sera pris en compte dans la finalisation de l’œuvre afin qu’elle soit un bel instrument de sensibilisation.

Tiga Cheick Sawadogo
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