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« Mouvements sociaux et gouvernance en Afrique » : Ouagadougou crève l’abcès du 14 au 16 novembre prochain !

vendredi 11 novembre 2016.

 

L’Ecole doctorale des Lettres, Sciences humaines et Communication de l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo organise du 14 au 16 novembre 2016 à Ouagadougou, le premier colloque international sur le thème est : « Mouvements sociaux et gouvernance en Afrique ». Ce rendez-vous scientifique vise, entre autres, à offrir un plateau de réflexions qui vont être utiles aux acteurs de la vie politique et publique et à encourager les jeunes chercheurs et les doctorants. A quelques jours de l’ouverture de cet espace international, le comité d’organisé a animé une conférence de presse dans la soirée de mercredi, 9 novembre 2016 à l’Université de Ouagadougou pour en dévoiler les grandes lignes.

« La vie quotidienne secrète des changements, on ne peut pas décréter de les arrêter ou de les suspendre. (…). Les changements sont inhérents au cours de l’histoire ». Foi des organisateurs de ce rendez-vous international de réflexions, premier du genre. L’histoire de ce colloque remonte au premier trimestre 2014, situent les organisateurs qui font observer que, l’insurrection populaire d’octobre 2014 est donc venue légitimer la pertinence de ce cadre dont l’importance du thème n’est plus à démontrer. Aussi, « la proximité des dates de notre colloque avec le deuxième anniversaire de l’insurrection populaire d’octobre 2014 nous autorise à le percevoir comme une forme de contribution à sa commémoration », dédient les initiateurs de ce colloque.

Ce cadre se propose de comprendre comment naissent ces mouvements sociaux, comment ils se développent, leur contenu social, culturel et politique, leurs formes de représentations littéraires et artistiques. Selon les explications du président du comité d’organisation, Gabin Korbéogo, les réflexions viseront à établir une typologie de ces mouvements et voir s’il existe des permanences, des ruptures ou des spécificités à l’échelle locale, nationale ou régionale. « Les participants réfléchiront également sur les figures identitaires de ces mouvements sociaux et verront comment les tensions créées par ceux-ci sont gouvernées et les réponses aux aspirations des acteurs de ces remous sociaux et leurs portées. En un mot, le façonnement de l’ordre social et politique auquel aspirent les acteurs des mouvements sociaux appelle des lectures critiques et prospectives de la part des chercheurs », persuade M. Korbéogo. Les travaux seront incarnés par six axes thématiques sous forme d’ateliers : « Mouvements sociaux et changements politiques », « Figures féminines des mouvements sociaux », « Intellectuels et engagements partisans », « Enjeux territoriaux et mouvements sociaux », « Rôles des nouveaux médias, réseaux sociaux et mouvements sociaux en Afrique », et « Représentation littéraire et artistique des mouvements sociaux ».

Outre le Burkina, les participants viendront du Bénin, Togo, Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, Mali, Niger, de la Belgique, de la France et de l’Allemagne.

Pour le directeur de l’Ecole doctorale des Lettres, Sciences humaines et communication, Pr Mahamadé Savadogo, ce colloque vise également à encourager les jeunes chercheurs en ce sens qu’il sera essentiellement animé par de jeunes enseignants-chercheurs et des doctorants. « On n’a pas cherché à mettre en valeur, les vieux routiers, les professeurs titulaires », confie Pr Savadogo pour qui, cette rencontre qui se veut une activité inédite au sein de l’école doctorale proposera des réflexions qui vont être utiles aux acteurs de la vie politique et publique. C’est également des espaces de partages de visions et de réseautage entre participants.

Les communications et autres actes importants du colloque vont être, après un travail scientifique, consignés dans un ouvrage qui sera publié. Les travaux, prévus pour se dérouler dans la salle de conférence de l’ISSP à l’Université de Ouagadougou, sont ouverts aux Etudiants, activistes, leaders des organisations de la société civile, dirigeants des partis politiques, aux gouvernants et à toute personne qui souhaite comprendre les mouvements sociaux.

O.L.O
Lefaso.net

Liste de quelques communications au programme :

- Mouvements sociaux et changement politique (Pr Mahamadé Savadogo, Université Ouaga I)

- Résistance au consensus et consensus de la résistance (Frederic Mopopulaires (ens, ULC Mons)

- Crise de la démocratie représentative et légitimité des mouvements de résistances populaires (Anatole Fogou, Université de Maroua, Cameroun)

- Vols et crimes à Lomé pendant la crise sociopolitique de 1990 à 1995 (EssohounaTanang (Unversité de Kara, Togo)

- Du mouvement social du 5 octobre 1990 à la conférence nationale souveraine de juillet 1991 et l’ouverture démocratique au Togo (Sama Missimba Wembou, Université de Lomé, Togo)

- Le M23 au Sénégal : décryptage d’un mouvement qui a voulu “changer le monde sans prendre le pouvoir” (Malick Diagne, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal)

- Engagement féminin des mouvements sociaux en Afrique (Manafa Kady Traoré (Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire)

- Le rôle des femmes dans les crises africaines : le cas de Simone Gbagbo en Côte d’Ivoire (Aya Gazalo Kouassi, Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire)

- Femme et politique au Bénin de 1990 à 2011 (Rogatien M. Tossou, Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

- Résilience aux violences basées sur le genre et aux stéréotypes sexistes néfastes à la participation politique des femmes dans la région des Cascades : Exemple de Héma/Traoré Lotio Jeanine M. Laurence, une Sénoufo qui refuse d’être étrangère chez son mari Gouin (Miédome Kam, Université Ouaga I, Burkina)

- Le tribalisme dans le jeu politique : un fondement des mouvements sociaux en Afrique (Brou Dieudonné Koffi et Amenan Madeleine Kouassi, Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire)

- Mouvements sociaux, leviers réels de changement social ou vecteurs de destabilisation politique et économique en Afrique post-coloniale ? : le cas du Mali (Sidiki Aboubacar Coulibaly, Université des Lettres et des Sciences humaines de Bamako, Mali)

- Société civile et émancipation politique en Afrique : cas du Niger (Moussa Hamidou Talibi, Université A.M/Niamey, Niger)

- L’éthique des mouvements sociaux : révolte et changement politique en Afrique (Laragnon Silué, Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire)

- Syndicalisme et changement politique au Burkina Faso : jeu et enjeux de la contestation autour du processus démocratique en cours (Ezaï Nana, Université Ouaga I)

- L’Etat à l’épreuve du regain des turbulences populaires en milieu rural au Bénin (Affo Fabien, Université de Parakou, Bénin)

- Du néant à l’anéantissement de la violence politique : pour un enracinement de l’humain (Alexis Koffi Koffi, Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire)

- Transhumance politique en Afrique rapportée à la désertion politique et philosophie recommandée par Sénèque (Paulin Hounsounon-Tolin, Université d’Abomey-Calavi, Bénin)

- Crise politico-économique et mouvements sociaux de 1985 à 1990 au Bénin (Bernard Fangnon et Paulin Jésutin Dossou, Université Polytechnique d’Abomey, Bénin)

- Le rôle des jeunes dans les lutes pour le pouvoir d’Etat au Burkina Faso, de la période de décolonisation à nos jours (Bourbila Daniel Wend-PangaKéré, Université Ouaga II)

- La révolte ou l’épreuve du risque : entre exigence morale et nécessité anthropologique (Mory Thiam, Université Cheikh Anta Diop de Dakar)

- Repenser avec Julien Freund les révoltes populaires en Afrique (Nanga Jean Soro, Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire)

- Les réseaux sociaux numériques dans l’action collective au Burkina Faso (Esther Conseibo et Batcho Lucien, Université Ouaga I)

- Société civile et symétrie sociale : pour une quête de la justice citoyenne (Ako Frédéric Moné, Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire)

- Naufrage démocratique en Afrique noire contemporaine : marginalisation et déshumanisation (Moumouni Moussa, Université A.M/Niamey)

- L’Afrique entre reconstruction de l’Etat-nation et djihadisme islamiste (Yawo Agbéko Amewu, Université de Lomé, Togo)

- L’idéal étatique hégélien comme principe substantiel des mouvements sociaux : pour une relecture des rapports entre société civile et Etat en Afrique (Akpolè Koffi Daniel Yao, Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire)

- Les mouvements sociaux et les changements politiques en Afrique à la lumière de la pensée hobbisienne (Marie Agnès Ahoussia Yra, Université Alassane Dramane Ouattara)

- Peuple et pouvoir politique : penser la démocratie à partir du ‘’discours de Gettysburg d’Abraham Lincoln (Kokoré Koffi Dramane, Université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan)

- Le juge constitutionnel de la transition burkinabè : défenseur des insurgés ou juge suprême de la Constitution (Yabré Gilbert Zongo, Université Ouaga I Pr Jospeh Ki-Zerbo)

- La rébellion ivoirienne de 2002 : une crise aux origines identitaires ? (Sévérin Zan Bi Irié, Université Alassane Dramane Ouattara de Bouaké, Côte d’Ivoire)



Vos commentaires

  • Le 11 novembre 2016 à 17:15, par Cheikh En réponse à : « Mouvements sociaux et gouvernance en Afrique » : Ouagadougou crève l’abcès du 14 au 16 novembre prochain !

    Très bonne initiative, mais qui gagnerait encore mieux, en prenant en compte d’une façon ou d’une autre, Tunisiens, Egyptiens, voire Haïtiens en compte, qui font aussi partie de la race des pionniers, dans ce type de lutte.

  • Le 11 novembre 2016 à 17:19, par Le Cibal insurgé En réponse à : « Mouvements sociaux et gouvernance en Afrique » : Ouagadougou crève l’abcès du 14 au 16 novembre prochain !

    Voilà qui est à ne pas rater. J’ai hâte de prendre part à ce colloque international et pour rien au monde, je manquerai à ce rendez-vous.Félicitations aux initiateurs.

  • Le 12 novembre 2016 à 08:32, par ngoonga En réponse à : « Mouvements sociaux et gouvernance en Afrique » : Ouagadougou crève l’abcès du 14 au 16 novembre prochain !

    Voici une bonne initiative et occasion de la contribution de intelligentsia au processus de construction Démocratique et pour un développement endogène de l"Afrique sans couper coller. Vous êtes attendus ici, au lieu de Médécin après la Mort

  • Le 12 novembre 2016 à 12:21, par Amen En réponse à : « Mouvements sociaux et gouvernance en Afrique » : Ouagadougou crève l’abcès du 14 au 16 novembre prochain !

    Le nombre des communications des Burkinabé me semble peu élevé, comparé à ceux de la Côte d’Ivoire. Comment comprendre cela ? Serait-ce là un signe de l’état de la recherche dans le Pays des hommes intègres ?

  • Le 13 novembre 2016 à 11:30, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : « Mouvements sociaux et gouvernance en Afrique » : Ouagadougou crève l’abcès du 14 au 16 novembre prochain !

    Moi, depuis plus de 10ans, en solitaire, j’y reflechis : les changements sociaux. J’ai trouvé des solutions spectaculaires. La problematique reste dependante d’une carateristique propre à l’espèce des acteurs dans une société d’être vivants avancés (ici les Hommes). La solution reste sans appel. Enfin, quelqu’un (Moi) vient de trouver la solution à l’equation fondamentale du changement dans les sociétés humaines. Quoiqu’on dise, le materialisme historique (theorie revolutionnaire marxisme-leninisme), demeure un facteur important. Un des indices pour le changement reside dans cette loi : "Un TOUT est toujours superieur à la somme de ses parties." . Mon probleme, je refuse de jeter mes perles à des idiots et bigots en tout genre. Cependant, je distille de temps en temps certains principes sur cette tribune Faso.Net.
    Un des problemes de notre epoque, c’est que on a reussi à faire de chacun de nous, intellectuels comme analphabètes des NEURO-ESCLAVES, qui rechignent à la reflexion propre (reflechir par soi-même). Que celui qui veut le changement ait la patience de me suivre dans toutes mes interventions.
    Par l’homme qui ne se laisse point brimer par Dieu

  • Le 13 novembre 2016 à 13:21, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : « Mouvements sociaux et gouvernance en Afrique » : Ouagadougou crève l’abcès du 14 au 16 novembre prochain !

    Moi, depuis plus de 10ans, en solitaire, j’y reflechis : les changements sociaux. J’ai trouvé des solutions spectaculaires. La problematique reste dependante d’une carateristique propre à l’espèce des acteurs dans une société d’être vivants avancés (ici les Hommes). La solution reste sans appel. Enfin, quelqu’un (Moi) vient de trouver la solution à l’equation fondamentale du changement dans les sociétés humaines. Quoiqu’on dise, le materialisme historique (theorie revolutionnaire marxisme-leninisme), demeure un facteur important. Un des indices pour le changement reside dans cette loi : "Un TOUT est toujours superieur à la somme de ses parties." . Mon probleme, je refuse de jeter mes perles à des idiots et bigots en tout genre. Cependant, je distille de temps en temps certains principes sur cette tribune Faso.Net.
    Un des problemes de notre epoque, c’est que on a reussi à faire de chacun de nous, intellectuels comme analphabètes des NEURO-ESCLAVES, qui rechignent à la reflexion propre (reflechir par soi-même). Que celui qui veut le changement ait la patience de me suivre dans toutes mes interventions.
    Par l’homme qui ne se laisse point brimer par Dieu