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Education pour tous : Le projet « Accès à l’éducation primaire par la stratégie de scolarisation accélérée/Passerelle » lancé

lundi 7 novembre 2016.

 

La chargée de mission du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Judith E. Nanéma a présidé le 7 novembre 2016, à Ouagadougou, la cérémonie de lancement d’un projet d’Accès à l’éducation primaire par la stratégie de scolarisation accélérée/Passerelle. Le lancement du projet a été doublé d’un atelier national de cinq jours afin de permettre aux acteurs impliqués de s’approprier le projet et de donner une meilleure orientation sur les activités et stratégie ainsi que la clarification des rôles et responsabilités de chaque partie prenante. D’un coût global de 43 638 819 dollar USD (près de 26 milliards de F CFA), le projet couvre la période de 2016 à 2020 et est porté par la Fondation Educate A Child.

Au Burkina Faso, plus d’un enfant sur trois voient leur droit à l’éducation dénié. Afin de faciliter l’atteinte de l’éducation primaire pour tous les enfants, puisque l’échéance de fin 2015 n’a pas été atteint, Plan international en consortium avec la fondation Stromme a à travers Plan Canada, soumis à la Fondation Educate A Child, un projet de financement de centres à travers la stratégie de scolarisation accélérée/Passerelle (PASS+).

Ce projet, qui est à mettre en œuvre au Burkina Faso, au Mali et au Niger, vise à accroitre l’accès à une éducation inclusive et sensible au genre pour 181 074 garçons et filles « hors école » âgés de 6 à 14 ans dont au moins 50% seront des filles. Et la cérémonie de ce lundi 7 novembre 2016 marque le lancement dudit projet au Burkina Faso.

Selon la représentante résidente de Plan international, Dr Fatoumata Haïdara, le projet s’étale sur la période 2016-2020 et couvre les régions du Centre-est, Centre-nord, Hauts-Bassins, Nord et le Sud-ouest. Le budget alloué à cet effet avoisine les 26 milliards de F CFA dont environ 13 milliards de F CFA (21 819 396 dollar USD) comme contribution de la Fondation Educate A Child.

Pour ce qui concerne sa mise en œuvre sur le terrain, elle sera assurée par les ONG locales qui ont déjà procédé au recrutement de leur personnel selon le modèle PASS+, à savoir : un coordonnateur pour 40 centres, un superviseur pour 10 centres et un animateur par centre stratégie de scolarisation accélérée/Passerelle (SSA/P). Par ailleurs, le personnel du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA), notamment les conseillers pédagogiques des zones d’intervention est requis pour le suivi-supervision, l’évaluation et le transfert des enfants des centres SSA/P aux écoles classiques, ainsi que pour faciliter l’inscription directe des enfants à l’école primaire.

En prononçant le discours de lancement et d’ouverture de l’atelier national, la chargée de mission du MENA, Judith Nanéma a indiqué que le projet PASS+ est en droite ligne avec la stratégie nationale d’accélération de l’éducation des enfants hors de l’école. En effet, dit-elle, le Burkina et les deux autres pays ont mis en place un secrétariat permanent sous-régional de la SSA/P pour matérialiser leur volonté de résorber le stock d’enfants hors école. En sus, ajoute-t-elle, « ils travaillent actuellement sur une proposition afin de bénéficier d’un accompagnement de la fondation Educate A Child visant à ramener au moins un million d’enfants hors du système à l’école dans les deux premières années du programme ».

A en croire Mme Nanéma, la SSA/P à travers le projet PASS+ est noble et très bien accueillie par le MENA. « Il constitue un moyen novateur et efficace pour non seulement réintégrer les enfants ayant dépassé l’âge d’aller à l’école, mais également permettre directement la scolarisation des enfants. En plus, le projet PASS+ prend suffisamment en compte les thèmes transversaux qui induisent une éducation de qualité au profit des enfants », a-t-elle expliqué.

Afin d’accompagner efficacement la mise en œuvre du projet, des dispositions seront prises par le ministère en charge de l’éducation aussi bien au niveau central que sur le terrain.

Laure G. Sidibé
Lefaso.net



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