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Education nationale : Les agents exigent la satisfaction de leur plateforme revendicative

LEFASO.NET | Par Nicole Ouédraogo
vendredi 4 novembre 2016.

 

Les Travailleurs de l’éducation de base observent à compter de ce jeudi 3 novembre 2016, un mot d’ordre de grève de 48 heures suite à l’appel de leur Syndicat national. A Ouagadougou, les militants du Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB) de la section provinciale du Kadiogo, ont déserté les salles de classe pour se retrouver à la bourse du travail, lieu du piquet de grève.

La série de grèves se poursuit au Burkina. Cette fois, c’est au tour des agents de l’éducation de base d’exiger de meilleures conditions de vie et de travail. Réunis dans la cour de la bourse du travail, sous des tentes au son de la musique, les militants du SYNATEB réclament la satisfaction de leur plateforme revendicative.

Mais avant, le SYNATEB reproche aux autorités du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (MENA) « un mépris à l’endroit » de leur structure. « Nous sommes sortis de notre conseil syndical, nous avons déposé une plateforme et en même temps, une demande d’audience auprès des autorités du MENA. Ils n’ont pas daigné répondre à notre demande d’audience. Nous avons réintroduit une autre demande pour rappeler et jusqu’ ‘à présent, les autorités ne nous ont pas reçus pour discuter autour de notre plateforme » a déploré Maliki Bamba, SG du SYNATEB, section provinciale du Kadiogo.

La plateforme en question, dont les préoccupations ne datent pas d’aujourd’hui selon Maliki Bamba, est axée sur 9 points essentiels. Il s’agit entre autres, de l’élaboration des fiches et des cahiers de texte pour les enseignants (« Nous nous sommes accordés sur ça depuis 2013 et jusqu’à aujourd’hui, ce n’est pas fait » précise le représentant du SYNATEB), un statut particulier motivant pour les travailleurs, la tenue des conférences et formations dès le premier trimestre et leurs prises en charge conséquentes, la prise en charge des écoles et des inspections.

Par cette grève, le SYNATEB réclame des autorités, la satisfaction de leur plateforme revendicative « parce qu’en réalité, il faut bien que nous discutions pour trouver une solution mais lorsqu’on va jusqu’ à refuser qu’on discute, vous comprendrez qu’il y a un mépris quelque part » a noté Maliki Bamba. Toutefois, il a tenu à préciser : « Nous constituons une force très sûre et si nous ne nous jetons pas dans l’appareil comme les autres, à faire des grèves à l’emporte-pièce, c’est parce que nous sommes suffisamment grands et matures » a-t-il dit. Raison pour laquelle, le SYNATEB dit aller : « tout doucement, d’interpellation en interpellation, pour qu’elles (autorités) comprennent et qu’on s’entende » a renchéri Maliki Bamba.

Et quant à la question relative aux deux jours d’arrêt de cours (Qu’avez-vous dit à vos élèves à ce sujet ?), Maliki Bamba confie : « Moi particulièrement, j’ai dit à mes élèves que nous ne sommes pas très satisfaits du traitement que nous avons et j’ai pris l’exemple de la gratuité. Nous ne devons plus donner une liste de fournitures aux élèves mais jusqu’à présent, ils n’ont reçu ni bic, ni cahier.Les élèves également trouvent que ce n’est pas normal » a-t- il conclu.

Nicole Ouédraogo
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